Auteur : Megalokage no Maai
Titre : Fugue en Hokumon. (Hokumon Portail Nord en kanji point cardinal correspondant à Tayuya dans les 4 du Son)
Disclaimer : Les persos de Naruto de m'appartiennent pas, etc...
Genre : Hm... Y'a des morts, mais pas pour l'instant... Dans l'immédiat y'a de la trahison dans l'air. Ah ban ça yé c trahi... trop tard.
Histoire : Comme j'adoooooore les histoires qui se passent à Oto (c'est qu'il y en a, des choses à raconter...), cette fic est la suite logique de ma précédente "D-MOLL" mais le personnage principal à changé, ici c Tayuya. Pour résumer, Tayuya a "sauvé" Kin et Zaku des prisons avant qu'ils ne soient sacrifiés par Orochimaru, et s'est débarrassé de Kabuto en même temps (dans la foulée...). Du coup elle commence à réfléchir quant à son véritable rôle à Oto et se demande ce qu'il se passerait si elle partait en mission "seule" cette fois...
Sakoni, sans blague Tayuya elle a que 14 ans? Moi j'avais lu 25 ans je sais plus où d'ailleurs... Elle est même pas plus âgée que Dosu&co alors ?... Tu m'en apprends des choses aujourd'hui !
Cinquième Double
Tayuya attendit au moins une demi heure dans la salle. Elle eût le temps de croiser et de décroiser les jambes plusieurs fois, de chauffer sa flûte, et commençait même à râler quand elle vît de la lumière arriver du bout d'un couloir. Elle rangea sa flûte et se leva aussitôt. Un homme habillé en uniforme de Kage, le Kanji de la Lumière dessiné sur son chapeau, un pendant à son oreille gauche et un bouc à la fois blond et brun sur son menton, marchait lentement vers elle. Sa cadence de marche était étrange : en le voyant c'était presque invisible, mais Tayuya avait appris à se fier à son ouïe plus qu'à un autre de ses sens. Le pas de cet homme qui marchait était irrégulier. Pas comme celui de quelqu'un qui boîte, ni comme un danseur... Son corps entier semblait déséquilibré, syncopé. Il était maigre, d'allure élégante, et ses yeux étaient vairon. Il avait l'air très froid, mais quand il adressa enfin la parole à son invitée, Tayuya vît qu'il n'en était rien.
« Bonjour mademoiselle ! Que puis – je faire pour vous ? »
Tayuya haussa les sourcils.
« Je viens vous demander l'asile. Je voudrais servir votre pays en entrant dans votre défense militaire.
Un Shinobi ?
Ha. Jounin. »
Le ton qu'employa Tayuya jeta un froid sur le visage d'Hirukage.
« Peut – être devriez – vous me donner votre nom ? Je me nomme Oan. Je suis Raikage de ce village, Kumo no Kuni. Déclara l'homme en retirant sa coiffe.
Je m'appelle… Kita…
Kita ?
Vous saurez mon nom au moment voulu. Je suis censée demander asile… Vous comprenez bien que je ne peux pas me vendre comme ça.
Entendu. Venez avec moi. »
Tayuya faisait de gros efforts pour paraitre polie.
Elle le suivit dans une salle carrelée de la même façon, sauf qu'il s'agissait, de toute évidence, de la pièce consacrée au seigneur de la Foudre. Au plafond filtrait le ciel, à travers une voûte transparente, en verre peut – être. Tayuya avait encore le nez en l'air quand Raikage la pria de s'asseoir. Elle ne refusa pas.
« Ah… La nuit va tomber…
Et alors ? ça vous inquiète ? Demanda Tayuya devant la mine pensive du chef de village.
Non… Au contraire… J'aime la nuit.
Pour un Kage de la Lumière c'est pas banal… Fît – elle.
Je n'aime pas le soleil. Cette voûte n'est là que pour filtrer la lumière des étoiles et de la Lune.
Ça empêche pas le soleil de passer… Osa Tayuya.
Savez – vous ? Je ne suis pas d'ici. Je viens du village de la Lune. Un magnifique village tout bleu.
Tsuki no Kuni ? Pourquoi vous l'avez quitté si vous le trouvez si beau ?
Et bien... Fît l'homme en lui montrant un vieux bandeau frontal où était gravé un croissant de lune montante.
Je croyais que ce pays avait été annexé par…
Le pays de la Lumière, justement. Tout comme la Lune dépend d'une étoile pour briller, Tsuki no Kuni, gouverné par Hikarikage, était trop dépendant, trop faible…Il suffit d'un nuage pour la masquer complètement. »
Tayuya haussa les sourcils. Elle s'en fichait éperdument.
Raikage continua.
« Et comme il ne peut y avoir deux Kage portant le même nom même en jouant sur les mots... Pour éviter une guerre voilà ce qu'il s'est passé. »
Tayuya regardait le bandeau frontal qu'on lui montrait. Elle n'avait pas eu l'occasion de le voir souvent. Quand l'homme alla ranger le bandeau, elle se demanda comment on pouvait raconter sa vie aussi facilement.
« Pourquoi vous me racontez tout ça ? Vous voulez que je me vende à mon tour ?
Non. Pas du tout. Venons en au fait. Pourquoi êtes – vous venue, Kita - san ?
J'vous l'ai dit, pour demander asile.
De quel village venez vous ?
D'un village caché derrière Konoha…
Konoha… Nous préférons éviter les relations avec eux depuis quelques années… Un de leurs shinobi nous a pourtant rejoint, mais c'est le seul. » Fît l'homme en secouant sa tête.
Ses cheveux étaient comme son bouc, très contrastés.
Tayuya se mordit la lèvre. Elle devait donner un minimum d'explications ou ce ne serait pas aussi facile qu'elle le pensait.
« D'abord, quelles sont vos relations avec Konoha ? »
L'homme haussa les sourcils mais ne sembla pas ennuyé par la question.
« Konoha… C'est un village assez ancien… Nous avons eu une querelle il y a 9 ans. Avec une famille de sang noble qui a beaucoup de poids chez eux… Ils nous ont offert un cadavre en compensation mais on dirait qu'ils ont été malins… Enfin… C'est de l'histoire ancienne.
Vous parlez de la famille Hyûga ? Se risqua Tayuya.
Oui. Comment vous le savez ?
J'en ai entendu parler. C'est une affaire connue… Konoha a été ennuyée de sacrifier un de ses Shinobi pour éviter une guerre (1). »
Raikage fît quelques pas. Il dût se dire que si quelqu'un s'échappait de son pays, il devait avoir assez peur pour ne pas raconter n'importe quoi.
« Je vous évaluerai demain, avec mes Jounin.
OK. Merci.
Appelle – moi Raikage – sama. »
La partie était gagnée.
Tayuya ouvrit la porte de ce qui allait être son « chez elle ». Elle entra et fît quelques pas, sentit l'odeur de la pièce, un mélange de cannelle et de bois. Tayuya se dit qu'elle aimait bien l'odeur de la cannelle. La première impression qu'elle eût était bonne. Elle alla fermer sa porte à clefs et essaya de faire comme chez elle. Elle marcha le long du petit couloir et écouta le plancher grincer. Au bout de ces deux mètres elle vît un salon avec un tapis blanc, des coussins aux couleurs pastels bordés de doré et une table basse. Les meubles étaient en bois. Le tapis était comme neuf. Ca avait l'air propre, lumineux et confortable. Raikage ne s'était pas foutu de sa gueule quand elle lui avait demandé un logement. Elle vérifia l'eau qui coulait des robinets et regarda par les fenêtres. Il y avait des rideaux. Des rideaux balayés de plusieurs couleurs qu'elle trouva trop soûlantes. Elle se dit qu'elle n'aimait ni les couleurs trop vives, ni les pastels qui ressemblaient à des dragées (elle aime quoi alors?). De là elle avait une vue sur des grands peupliers qui bordaient des champs. Elle retourna dans le couloir et ouvrit les portes : les salles d'eau, tout en blanc (elle avait peur d'y trouver du rose pastel), une salle vide où se trouvaient les chaises et autres éléments du mobilier manquant, et sa chambre. Elle rentra et jeta enfin son sac sur son lit. Elle décida de ne pas déballer ses affaires tout de suite dans le cas où quelque chose tournerait mal et qu'elle doivent partir. Elle s'installerait quand même demain, vu qu'elle n'était pas très patiente. Elle se laissa tomber sur le lit et vit qu'il était moelleux. Fermant les yeux quelques secondes, elle s'imagina s'installer ici et y faire sa vie. Finalement les Kunoichi ne restaient pas longtemps à Oto ! En y réfléchissant, elle pensa que c'était pour ça qu'elle avait quitté Oto. Pour faire quelque chose d'elle - même. Peut – être. Pour l'instant elle pensa que ce n'était pas la peine de se demander pourquoi. Tout avait commencé quand Kabuto avait essayé de la tuer, et là elle avait eu envie de se venger. Par la suite elle avait vu Zaku et a eu envie d'envoyer les genin ailleurs. Elle avait finalement tout fait pour ça. Elle réalisait qu'elle leur avait sûrement sauvé la vie. Cette idée la contentait intérieurement même si ça lui était égal. Elle était convaincue qu'une intuition était à écouter et à suivre. Agir même dans le doute, c'était un credo qui lui avait toujours servi jusqu'à maintenant. Et celui qui avait la force de donner tout ce qui était en son pouvoir était dans la meilleure position qui soit…
Tout le plaisir était pour elle.
Faire ce qui est dans son pouvoir pour suivre son intuition était quelque chose de vertueux selon elle.
« Les femmes comme nous sont les plus fortes seulement si elles ne doutent pas. »
C'était une réplique d'Anko.
Elle regarda par sa fenêtre : il y avait vue sur le village. Des maisons, beaucoup de maisons, plus qu'à Oto et en meilleur état. Les gens circulaient dans les rues et s'adressaient la parole naturellement. Il y avait même de l'agitation. Il fallait qu'elle voit ça. Elle alla prendre une douche de bon cœur et reprit son sac pour aller dehors. Il lui restait tout juste assez d'énergie pour aller faire un tour, par curiosité cette fois.
« L'homme brun vous retrouvera dans la foule »
Cette phrase lui revînt en tête alors qu'elle déambulait dans ces rues bruyantes et animées. Contrairement à Oto où seuls les Shinobi sortaient, ici se trouvaient des hommes, des femmes, des enfants et des Shinobi. Kasakage, qui qu'il soit, ne serait pas son meilleur souvenir. Pouvait – on vraiment la retrouver ici ? De toute façon, ça ne faisait que deux jours qu'elle était partie, elle était donc encore considérée comme en mission. Tout ce qu'elle avait à faire pour l'instant était de se tenir tranquille et d'assurer ses arrières en prenant les devants.
Tayuya devait aussi prendre des vêtements de rechange. Ceux qu'elle portait habituellement étaient trop voyants et reconnaissables et elle savait qu'elle pouvait, en faisait peu d'efforts, passer pour quelqu'un de normal. Elle avait déjà laissé ses cordages mauves dans un placard et marchait dans les rues en tunique et en bermuda. Elle avait aussi libéré ses cheveux. Certaines personnes, en croisant son regard, la saluaient et continuaient leur route. Elle crut d'abord à de l'hypocrisie mais vit bien vite qu'il ne s'agissait que de la mentalité ambiante. Puis elle fut surprise de ne croiser aucun type louche. Les hommes marchaient avec leur compagne, rêvassaient ou ne faisaient rien de spécial. Aucun pervers à première vue, et à priori aucune raison de se méfier. Tayuya prit l'idée plus comme un danger qu'autre chose, et décida de ne baisser sa garde pour rien au monde. Les hommes font trop de coups bas… Cependant elle pensa que, ici peut – être, elle pourrait se comporter en femme et marcher comme une femme avec des manières de femmes sans éveiller les hormones de ces êtres primitifs. Elle prit une marche plus assurée et continua d'observer. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, se déhancher, défiler, envoyer des regards au premier venu, c'était elle qui passait pour une folle. Elle ricana. Un village étrange, mais c'était pas plus mal. C'est presque tranquille qu'elle alla acheter des vêtements de rechange et un manteau. Elle alla dans une auberge et mangea des râmen sans qu'on la remarque. Elle se dit que ça suffirait pour la journée et alla se coucher avec une idée assez positive du pays des Nuages.
Toute la nuit elle rêva. Elle était fatiguée, mais l'inquiétude s'immisça dans ses rêves. Elle se vît jouer au poker avec ses coéquipiers et comme d'habitude elle trichait. Kidoumaro lui faisait des reproches et elle l'insultait pour qu'il se taise. Jiroubou lui disait alors qu'elle ne devrait pas parler comme ça, que ce n'étaient pas les manières d'une fille, et elle s'acharnait sur lui. Sakon ne disait rien et intervenait seulement quand ça devenait trop pénible pour lui. Tayuya se réveilla et se dit qu'il lui manquait de la compagnie. Elle se leva et alla regarder par la fenêtre juste pour vérifier que tout le monde n'était pas mort. Elle se dirigea vers un placard et sortit l'objet le plus lourd et le plus fragile qu'elle trouva. Une assiette. Elle la jeta à travers la pièce et la céramique se brisa contre un mur. Elle attendit quelques secondes et elle entendit ses voisins parler sur un ton inquiet. Elle sourit. Tout le monde n'était pas mort. Alors seulement à ce moment – là elle se sentit assez fatiguée pour dormir. Elle se recoucha et s'étala sur toute la surface de son matelas. Le regard vers la fenêtre, elle ne tarda pas à s'endormir. En fermant les yeux elle se demanda si elle était libre.
(1) cf. volume 12 du manga, avec l'histoire de Hizashi sacrifié à Kumo no kuni...
Voilà fin du chap 5.
A suivre...
