Auteur : Megalokage no Maai

Titre : Fugue en Hokumon.

Disclaimer : Les persos de Naruto de m'appartiennent pas, etc... SAUF Raikage, Zannen ET Ma - Ai. + Tous les habitants de Kumo que Kishimoto a oublié de créer... héhéhé... (avec tous le respect que je vous dois, Kishimoto - Sensei...)

Genre : le genre du n'importe quoi.

Histoire : Cette fic est la suite logique de "D-MOLL". Pour résumer, Tayuya a "sauvé" Kin et Zaku des prisons avant qu'ils ne soient sacrifiés par Orochimaru, et s'est débarrassé de Kabuto en même temps (dans la foulée...). Du coup elle commence à réfléchir quant à son véritable rôle à Oto et se demande ce qu'il se passerait si elle partait en mission "seule" cette fois...

Bonne nouvelle pour Sakoni, avant que tu meures de chagrin, j'ai déjà prévu une suite (déjà écrite, du reste) et tu reverras notre Sakon qu'on aime tant... Le bouffon qui a cassé l'ambiance, c l'espion endormi de Iwa no Kuni. C pas un membre de l'Akatsuki, mais on lui a donné un bandeau rayé pour impressionner la galerie...lol.

Onzième Double

Elle put dormir plus tranquillement en sachant qu'elle était surveillée. Tsuchikage avait tenu sa promesse. Elle ne savait toujours pas si Akatsuki était vraiment dans le coup, mais en tout cas ça marchait. Elle était rassurée de ne rien craindre contre Orochimaru, mais pour le reste, elle ne se réjouissait pas trop.

Elle s'endormit en se demandant depuis combien de temps Zannen et Ma – Ai étaient partis. Ils ne lui manquaient pas mais elle s'ennuyait un peu des fois. Surtout le soir. Quand tout le monde était à ses occupations et qu'on ne faisait plus attention à elle. Des fois elle allait dehors tard pour voir du monde qu'elle n'aimait pas juste pour qu'il y ait une présence. Pourtant elle aimait être seule. Mais elle arrivait très souvent à se sentir vraiment seule, parce qu'il lui manquait quelque chose. Elle aimait qu'on lui fiche la paix, mais pas qu'on l'oublie. Comportement illogique et dont la complémentarité est impossible à trouver. Au bout de quelques années qu'elle avait passées à Oto, ça lui avait passé, surtout quand Anko était partie : quand on est gamine, se retrouver seule est déjà pas drôle, mais quand on doit du jour au lendemain fréquenter que des mecs, mieux vaut s'habituer à la solitude. Elle y était donc arrivée par la force des choses, mais depuis qu'elle était à Kumo elle avait « régressé ». L'idéal, pensait – elle, était peut – être de n'être en compagnie d'une seule personne et toujours la même, pour s'y habituer complètement et pour qu'elle fasse partie, à la longue, de son environnement habituel. Une personne toujours avec elle, c'était la meilleure solution. Elle ne se sentirait plus seule, et en s'habituant à sa seule présence elle ne se sentirait pas envahie. C'est dans cet état d'esprit qu'elle s'endormit.

Tayuya ne dormit pas beaucoup. Elle se leva et fila directement sous la douche. Elle sifflotait sous l'eau chaude et emmerdait mentalement tout les voisins que ça dérangerait. Une histoire de savoir vivre.

Le ciel était encore gris par la petite fenêtre de la salle d'eau, et les nuages avaient une drôle de couleur par ici. On aurait dit qu'il y avait deux mondes : celui d'ici, et celui qu'il y avait l'air d'avoir derrière les nuages.

Elle regagna sa chambre entourée de serviettes et s'assit sur son lit pour sécher ses cheveux. Elle eût un petit pincement au coeur en se disant qu'à cette heure - ci Sakon devait encore être sur la route, à marcher vers Oto. Orochimaru lui demanderait certainement des explications. Elle changea mentalement de sujet et repensa à ce que Mizuki lui avait dit la veille sur Zannen. Elle se demanda pourquoi il le lui avait dit. Mizuki était de toutes façons un Mukenin et par définition il était un traître. On est pas un Mukenin quand on quitte Oto. Mais quitter un village comme Konoha est vraiment incompréhensible. Alors maintenant il pouvait bien mentir sur n'importe quoi, et peut – être même qu'il ne pouvait plus s'en rendre compte.

Tayuya balança ses cheveux devant sa figure et entreprit de les démêler. Elle ne voyait rien du tout et râlait toute seule. Quand il n'y eût plus de nœuds, elle renvoya tout en arrière et recoiffa correctement. En attendant que sa sèche (elle n'aimait pas le sèche cheveux parce que c'était trop bruyant) elle sortit sa flûte et la nettoya un peu avant de s'amuser avec. Il était neuf heures et nombreux furent les voisins qui voulurent la pendre, l'étrangler ou la noyer ce matin – là.

Elle se souvint que Anko et elle aimaient bien énerver les gens en faisant du bruit, surtout en allant réveiller les garçons le matin quand ils les avaient bien embêtées toute la journée d'avant.

Elle décida de ne pas aller s'entraîner, une fois de plus. Elle faisait ça exprès pour embêter Mizuki. Elle sortit dehors du côté où elle avait vu des peupliers et marcha dans la terre jusqu'au bord du terrain. Il y avait un ruisseau desséché et elle descendit dedans pour voir. Une sorte de paille étrange recouvrait le fond. Elle marcha jusqu'à la canalisation géante et se pencha pour regarder. C'était bouché par la terre et les mauvaises herbes. Elle haussa les sourcils et se demanda ce qu'était ce vieux trou pourri juste bon à planquer des morts. Il devait certainement se passer de drôles de choses là – dedans, la nuit. Elle ressortit du fossé et regarda les peupliers. Un arbre attira son attention. Elle s'appuya contre lui et ferma les yeux pour faire l'inventaire des sons qui tournaient autour d'elle. Si on ne pouvait pas voir le vent, on pouvait l'entendre. Les branches hautes soumises aux plus grandes rafales des courants aériens craquaient. Le vent sifflait à d'autres endroits et on pouvait aussi entendre l'animation de la ville. Tout était assez calme. Elle savait exactement où passait le vent et distingua plusieurs souffles à différents tons. L'un passait en haut, l'autre en bas, et le dernier se heurtait à tout et à rien. Il y avait du sol, du re et leurs tons voisins. On aurait dit une respiration. Elle s'assit par terre et essaya de faire passer le vent dans sa flûte en pressant des clefs pour voir s'il pouvait faire des sons. C'était un peu dur (oui, là quand même...). Elle remplaça le vent et le son partit loin. Très loin. Pas vers la ville. Avec le vent. Avec le Vent et vers le Nord.

Le son partait si loin et montait si haut qu'elle l'entendait détoner de plusieurs demi tons avant de disparaître complètement. Celui – là partirait vers le ciel, se disait – elle. Plus loin même. Dans l'espace et dans l'univers il se répandrait, et là – bas naîtraient d'autres harmonies. Peut – être que le Vent sur Terre était le résultat d'harmonies envoyées du fond de l'univers. Elle ne se sentait plus seule. Les musiciens avaient quelque chose d'égoïste qui les comblait au point de ne plus avoir besoin de mépriser le commun des mortels.

Elle retira l'instrument de ses lèvres et se dit que décidemment c'était dommage de ce battre avec.

Fin du chap 11

Bon il est tout gentil celui - là, il raconte rien, mais alors rien du tout, mais c la pause, c pour ça...