o†o†O†- Une autre époque, une autre histoire...-†O†o†o
†-Disclaimer-†
Tous les lieux et les personnages utilisés dans cette fic sont de la propriété de Johanne Kathleen Rowling, sauf ceux sortis tout droit de notre esprit quelque peu tordu !
†- Note -†
CECI EST UNE FIC COÉCRITE PAR STELLMARIA ET LUCY KINKIRK !
N'oubliez pas que les reviews sont les seuls salaires des auteurs de fan fiction, et qu'elles nous encouragent beaucoup à continuer !
N'hésitez pas à vous montrer critique, car c'est ainsi, et seulement ainsi, que nous pourront nous améliorer !
NOUS REMERCIONS SINCÈREMENT TOUS LES REVIEWEURS!
†-Note des auteurs-†
Nous tenons à nous excuser de ne pas avoir publié la fic depuis longtemps. Vous pouvez nous croire, nous en sommes toutes deux sincèrement désolées.
Ceci n'était pas par manque d'inspiration, mais plutôt dû aux grandes vacances, qui coupent à chaque fois, et nous en sommes convaincues, les fics.
De plus, cet été, Lucy a déménagé pour aller s'installer à Dijon, où elle va entrer en fac. Vous comprenez donc qu'elle n'ait pas pu écrire. Quant à Stellmaria, elle n'était tout simplement jamais chez elle, et le plus souvent à l'étranger, où vous en conviendreez, il devient dur de poursuivre les fics...
En espérant que vous nous pardonnerez, voici le sixième chapitre!
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o†o†O†- Chapitre 6: La vie n'est pas un long fleuve tranquille...-†O†o†o
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Deux mois. Cela faisait maintenant deux mois qu'Hermione avait épousé Harry Potter. Deux mois qu'ils partageaient la même maison et malheureusement, rien ne changeait : leur relation était toujours tendue. Il ne se passait pas une journée sans qu'ils ne se disputent pour une raison ou pour une autre : Hermione critiquait Harry sur sa manière de traiter les elfes de maison ; Harry reprochait à Hermione son mauvais caractère. Du coup, parfois, ils passaient des journées entières à ne plus se parler, à s'éviter pour empêcher qu'un conflit n'éclate.
De plus, la jeune femme s'ennuyait dans cette grande maison. La vie au village n'était pas le paradis, loin de là, mais au moins, elle était occupée toute la journée. Les premiers temps, elle partait se promener, explorer les environs mais à force, elle connaissait le coin par cœur. Et Harry lui avait recommandé de ne pas aller se promener en ville toute seule ; si elle avait une course urgente à y faire, il préférait qu'elle l'attende. Il prétextait une insécurité grandissante et il n'avait pas tout à faire tort : il ne se passait pas une semaine sans que quelqu'un ne disparaisse et cela même en plein jour.
Heureusement pour Hermione, Néra était là, mais pas tout le temps. Harry l'avait fait venir dans le domaine en lui promettant de la nourrir et de loger mais en échange, elle devait s'occuper du jardin et des haies, tâches que les elfes de maison ne savaient pas faire correctement. Cependant, Néra devait quand même gagner de l'argent et, peu de temps après, elle avait trouvé un travail de serveuse dans un petit restaurant en ville.
Cet après-midi là, Hermione aida Néra à entretenir le jardin, cette dernière étant rentrée plus tôt de son travail.
"- Arrête de t'en faire pour moi Hermione!" dit Néra, agacée." Je t'assure que tout va bien. L'ambiance au restaurant est beaucoup plus joyeuse que dans le pub du village. Cela n'a rien à voir! Bon c'est vrai, il y a quand même quelques énergumènes mais c'est tout."
"- J'espère. Et tu as un bon salaire au moins?" demanda Hermione.
"- Oui. Enfin, le salaire est plus bas que dans la plupart des restaurants de la ville mais je n'ai aucun loyer à payer, ni aucune nourriture. Cela me suffit largement pour acheter des vêtements. D'ailleurs, en parlant de cela, il me faut une nouvelle robe. Je dois aller en ville pour acheter du tissu. Tu viens avec moi ?"
Hermione soupira.
"- Tu sais bien que je ne peux pas. Je dois rester le plus possible à la maison pour ma sécurité. Et celle d'Harry."
"- Tu sais, je me demande si tu ne t'es pas faite avoir dans cette histoire."
"- Comment ça ?" demanda Hermione, étonnée.
"- Et bien, Mr Weasley t'avait promis une vie meilleure et... Attend je n'ai pas dit que l'ancienne était fantastique," ajouta précipitamment Néra en voyant l'air désapprobateur de Hermione," mais au moins, tu étais libre de tes mouvements."
"- Je ne veux pas déclencher une autre dispute: S'il apprend que je suis sortie sans le prévenir et sans lui, il va s'énerver."
"- Et bien dans ce cas, tu n'es pas obligée de lui dire."
"- Dobby lui dira. Il y est contraint. En plus, ces temps-ci, les disputes se font rares. Sûrement parce que Harry est préoccupé par son travail."
"- Au fond, il t'aime bien," dit Néra avec un sourire moqueur.
Hermione sourit à son tour.
"- A-t-il vraiment le choix ?"
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Hermione se réveilla tardivement ce jour-là. Le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle s'apprêta à prendre son petit déjeuner, seule comme d'habitude, mais en arrivant dans la cuisine, elle eut une surprise.
"- Bonjour."
C'était Harry. Il déjeunait.
"- Bonjour," répliqua Hermione, étonnée. "Mais… Tu n'es pas au Ministère?..."
"- Non, pas aujourd'hui. J'ai décidé de prendre un jour de congé."
"- Tu es malade?" demanda Hermione en allant s'asseoir.
"- Non plus," - Il but une gorgée de café - " Mais j'ai une affaire urgente à régler qui traîne depuis un moment. En rapport à toi."
Hermione prit un air suspicieux.
"- Ne me regarde pas ainsi. Ce n'est rien de grave. Mais je crois qu'il est temps que je commence à t'entraîner. Et qui dit entraînement dit baguette magique."
Le visage d'Hermione s'illumina soudain.
"- Nous allons au Chemin de Traverse !"
Harry acquiesça et ne put s'empêcher de sourire en regardant Hermione.
"- Nous y allons aujourd'hui !"
Harry eut un petit sourire.
Deux heures plus tard, Harry et Hermione se trouvaient au Chaudron Baveur, le pub qui cachait l'entrée du Chemin de Traverse. Ils se dirigèrent dans une arrière-salle qui dissimulait un haut mur de briques noires. Harry tapota sur plusieurs briques et, petit à petit, le mur s'ouvrit pour révéler une longue rue emplie de monde.
Hermione se rappela alors le premier jour où elle y était venue: deux jours auparavant, un homme du Ministère de la Magie était venu lui annoncer, ainsi qu'à ses parents qu'elle était une sorcière. Puis, un dénommé Hagrid, le garde-chasse de Poudlard, avait eu pour « mission » de l'accompagner pour acheter ses fournitures.
Hermione redécouvrait le Chemin de Traverse: elle avait oublié les odeurs de café s'émanant de la terrasse de chez Florian Fortarôme, les hululements des chouettes et des hiboux provenants de la ménagerie magique. Au loin, elle put bientôt apercevoir l'enseigne de Gringotts, la banque des sorciers.
Harry n'avait pas quitté Hermione des yeux depuis qu'ils étaient entrés sur le Chemin de Traverse. La voir s'émerveiller comme une enfant lui faisait oublier pendant un instant les temps difficiles auxquels le monde la magie était confronté, auxquels lui-même était confronté. En fait, c'était la première fois qu'il la voyait sourire ainsi depuis qu'ils se connaissaient et cela lui réchauffa le cœur.
"- Viens, entrons," dit Harry en posant sa main dans le dos d'Hermione pour la guider dans le magasin spécialisé dans la vente et la fabrication de baguettes magiques: Chez Ollivander.
L'ouverture de la porte enclencha le tintement d'une petite cloche et, quelques secondes plus tard, une échelle glissa le long des étagères pour révéler un homme d'un certain âge perché tout en haut.
"- Ah! Monsieur Potter. " - Il chuchotait presque. - " Jamais je n'aurais cru vous revoir un jour. À quand remonte notre dernière rencontre?"
Il était maintenant descendu de l'échelle et se dirigeait vers le comptoir.
"- Quelques semaines avant mon entrée à Poudlard, je crois."
"- Si longtemps. " - Il sembla réfléchir un instant. - " Oui. Quatorze ans déjà. " - Il reprit ses esprits. - " Mais que me vaut cette visite ?"
Son regard se posa pour la première fois sur Hermione qui était restée en retrait jusque-là.
" -Oh ! Je suppose que cette charmante jeune fille est Madame Potter."
"- Oui," dit Hermione en souriant et plutôt gênée. " Bonjour."
"- Je me souviens de vous. Bien sûr, je me souviens de toutes les personnes qui sont venues dans mon magasin. Bois de rosier, 15,5 cm et crin de licorne si mes souvenirs sont exacts."
Hermione acquiesça.
"- Très belle baguette," ajouta Mr Ollivander. " Dommage qu'elle fut détruite."
Un silence pesant s'installa et ce fut Harry qui reprit la parole.
"- C'est justement pour remplacer sa baguette que nous sommes ici."
M. Ollivander disparut alors parmi ses étagères. Harry se tourna vers Hermione qui contemplait d'un air vague des objets disposés sur le sol, en vrac.
"- Ça va aller ?" Lui demanda-t-il, les sourcils froncés.
Elle tourna la tête vers lui.
"- Bien sûr. C'est juste que, venir ici me rappelle tellement de bons souvenirs … et des mauvais aussi."
Ils se regardèrent dans les yeux quelques secondes, silencieux, mais furent interrompus par M. Ollivander.
"- Je crois ne pas me tromper en affirmant que cette baguette vous conviendra parfaitement." Il la sortit de la boîte et la tendit à Hermione. " Bois de cerisier, 16 cm et nerf de cœur de dragon."
Et effectivement, quand Hermione essaya sa baguette, celle-ci lui convint parfaitement. Harry paya et ils sortirent. Hermione prit la direction pour sortir du Chemin de Traverse, un grand sourire aux lèvres, mais Harry l'interpella.
"- Non. Pas par là."
Hermione leva un sourcil et demanda:
"- Pourquoi ?"
"- Parce que j'ai une autre surprise pour toi."
Il la prit par la main et l'emmena en direction de la Ménagerie Magique. Ils entrèrent et Hermione regarda Harry, interdite.
"- Ça ne doit pas être simple pour toi d'être seule à la maison toute la journée," dit Harry. "Alors je pense qu'un animal serait le bienvenu."
"- Comment… " - elle souffla et ajouta - " Néra. C'est elle qui te l'a dit."
"- Ne lui en veut pas, c'est moi qui lui ai demandé comment tu supportais la vie ici. On ne se voit pas très souvent en ce moment, à cause des attaques, et je sais que si je te l'avais demandé, tu m'aurais répondu que tout allait bien alors…"
Une femme assez enveloppée et âgée arriva.
"- Puis-je vous être utile?" demanda-t-elle.
"- Non merci, nous regardons," dit Harry.
La femme repartit alors dans l'arrière-boutique.
"- Je peux choisir ce que je veux?" demanda Hermione à Harry.
"- Oui."
Ils firent le tour du magasin. Ils passèrent d'abord devant les rongeurs et les batraciens mais Hermione n'avait jamais été particulièrement attirée par ces animaux. Ils arrivèrent devant les chouettes et les hiboux quand Hermione vit un énorme chat orange allongé sur une des cages.
"- Excusez-moi madame" appela Hermione.
"- Oui?"
"- Ce chat est-il à vendre?"
"- Vous le voulez?"
Hermione acquiesça. La vieille femme eut alors un grand sourire.
"- Oh mon Dieu ! Cela fait des années que ce pauvre Pattenrond est ici. Personne n'en a jamais voulu."
« On se demande bien pourquoi » se dit Harry en voyant le museau aplatit du félin.
"- Et bien moi," répondit Hermione, " je le prends."
"- On dirait qu'il a frappé un mur de plein fouet," dit Harry en regardant le chat, une fois sortis du magasin.
Hermione lui donna une tape sur le bras.
"- Ne te moque pas ! Il est adorable. N'est ce pas Pattenrond ?"
Le chat se mit à ronronner dans les bras de sa nouvelle maîtresse.
"- En tout cas… merci," dit Hermione.
"- Pas de quoi."
Le reste de la journée se passa relativement bien. Pour une fois, il n'y eu aucune tension entre les jeunes mariés et cela faisait longtemps que chacun d'eux n'avait pas passé un aussi bon moment : Harry avait emmené Hermione dans le Londres moldu pour déjeuner mais aussi pour qu'elle se fasse faire de nouvelles robes.
"- Ne le prends surtout pas mal," avait dit Harry," mais la plupart de tes robes sont dans un sale état."
"- Je ne le prends pas mal, rassure-toi," avait répondu Hermione." Elles datent d'au moins trois ans et mon travail au pub du village ne les a pas arrangées"
Le lendemain, Hermione raconta à Néra sa journée. Il était tard, aux alentours de 21h et Harry avait prévenu Hermione qu'il ne rentrerai pas avant une heure avancée de la nuit. Hermione était donc venue rejoindre Néra dans sa petite maison.
"- Il t'a emmené mangé chez Tiffany's!" s'exclama Néra. "Mais c'est l'un des restaurants les plus chers et les plus chics de la ville. C'est un endroit très prisé par la noblesse."
"- Je sais, je n'en revenais pas moi non plus. Si on m'avait dit un jour que ça m'arriverait."
"- Mais au fait, pourquoi n'êtes-vous pas allés manger dans un endroit sorcier? La nourriture y est si mauvaise?"
"- Non," sourit Hermione." Il ne voulait qu'on soit dérangé. Déjà que j'étais très mal à l'aise au Chemin de Traverse: tout le monde me dévisageait!"
"- Et tu commences quand ton entraînemen?" demanda Néra.
"- Dès qu'Harry aura du temps libre à me consacrer. Ce qui n'est pas gagné si tu veux mon avis, avec tout ce qui se passe en ce moment. Il a beaucoup de travail et le Ministre de la magie ainsi que ses collègues sont plus que jamais décidés à lui mettre des bâtons dans les roues. La rafle du mois passé qu'Harry et ses hommes ont commandité a fait beaucoup de mal au camp adverse: 15 Mangemorts arrêtés dont 5 exécutés, ce n'est pas rien."
"- Et son mariage avec toi n'aide pas."
"- Je sais."
"- En tout cas, tu peux dire ce que tu veux mais pour qu'il te fasse passer une journée comme celle-là, il ne peut que t'apprécier."
Néra avait un sourire satisfait sur son visage qui fut vite masqué par un long bâillement.
"- Bon, je crois que je vais te laisser," dit Hermione." À demain, et bonne nuit."
"- Oui, à toi aussi."
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Harry se trouvait au Ministère, au Département de la Sécurité. Une tasse de café à la main, il contemplait un panneau où étaient accrochés les portraits des Mangemorts présumés: certains se trouvaient dans la catégorie « décédés », d'autres dans la colonne des « en fuite » tandis que d'autres étaient catalogués dans les « suspectés ». Il était tard, très tard et la fatigue et le stress le gagnaient. Il soupira et se cacha les yeux, tout en les frottant.
"- Tu devrais rentrer," dit une voix. C'était Ronald Weasley, collègue d'Harry mais avant tout son meilleur ami. Harry leva les yeux.
"- Non ça ira, merci."
"- Rester ici toute la nuit ne t'avancera à rien tu sais."
"- Tu peux parler, tu es là toi aussi."
"- Peut-être mais moi, je n'ai pas de femme qui m'attend à la maison, même si…" - il regarda autour de lui et baissa la voix - " ce n'est pas vraiment ta femme d'un point de vue sentimental."
"- J'ai déjà prévenu Hermione que je rentrerai tard."
"- J'insiste Harry. Je sais que je n'ai aucun ordre à te donner, après tout, c'est toi le chef, mais je te le dis en tant qu'ami. "
Harry posa une nouvelle fois ses yeux sur le panneau des Mangemorts, soupira, posa sa tasse sur la table et dit:
"- Très bien. Tu as gagné."
Il s'appêta à sortir mais Ron le retint.
"- Au fait, tu as commencé à l'entraîner?"
"- Malheureusement non. Je n'ai pas le temps. Cela m'angoisse d'ailleurs, avec tout ce qui se passe en ce moment"
"- Oh tu sais, d'après ce que m'a dit Ginny, Hermione est très débrouillarde. Elle sait se défendre toute seule, avec ou sans baguette. Et puis, je suis sûre qu'elle se rappelle de sorts utiles."
Il avait dit ça avec un petit sourire aux lèvres.
"- Je te crois, surtout si elle se défend aussi bien qu'elle me crie dessus." - Lui aussi avait un petit sourire. - " Mais une fois que l'entraînement aura commencé, je serai plus rassuré."
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Hermione et Harry étaient à 5m l'un de l'autre, baguettes magiques à la main, chacun attendant la réaction de l'autre.
"- RICTUSEMPRA!" s'écria Hermione.
"- EXPERLLIARMUS!" Lança aussitôt Harry.
Le sort que Hermione avait lancé fit demi-tour, l'atteignit et la projeta avec force sur le sol. Elle se mit en position assise et regarda Harry d'un air désespéré.
"- Ça ne sert à rien. Tu perds ton temps. Cela va faire deux heures que nous sommes là et je ne t'ai pas atteint une seule fois!" dit-elle d'un ton exaspéré.
Harry s'approcha d'Hermione.
"- Tu n'as pas vraiment pratiqué la magie depuis presque 4 ans, c'est normal. Ce n'est que notre premier entraînement. En plus, je te rappelle que je suis plus âgé que toi et que je suis un Auror qualifié."
Il lui tendit sa main pour l'aider à se relever.
"- Et pour être honnête, tu te débrouilles plutôt bien. La plupart du temps, tu as réussi à éviter mes pièges. Et puis, rien ne t'empêche de t'entraîner toute seule pendant la journée."
Il lui montra du doigt une table au fond de la salle, sur laquelle étaient posés des livres.
"- Ils pourront t'aider je pense. Ce sont mes livres de Défense contre les Forces du Mal que j'avais à Poudlard ainsi que ceux datant de ma formation d'Auror."
Ils se dirigèrent vers la table et Hermione prit un livre au hasard.
"- Tu trouveras là-dedans des sorts et des enchantements utiles, que ce soit pour la défense ou pour l'attaque."
Tout en feuilletant les pages, Hermione sembla s'émerveiller.
"- Bon, je dois y aller," dit Harry.
"- Pourquoi?" Hermione fut un peu déçue.
"- Je dois voir Dumbledore."
"- Rien de grave au moins ?"
"- Non, non. C'est la routine. Je vais le voir chaque mois: il m'apprend à fermer mon esprit contre des agressions extérieures, si tu vois où je veux en venir. Il m'aide aussi à pénétrer dans la conscience des individus."
"- Tu pratiques l'Occlumencie?" demanda Hermione d'un ton étonné où pointait surtout la méfiance." Et la Légilimencie?"
Harry avait compris où elle voulait en venir.
"- Ne t'inquiètes pas, je ne lis pas dans tes pensées. Je le fais seulement sur les suspects que j'arrête, jamais sur mes proches."
"- Oh! Très bien." Et elle se mit de nouveau à feuilleter le livre." À plus tard alors."
Harry se dirigea vers la sortie, mais Hermione l'interpella.
"- Au fait…Euh…Maintenant que j'ai ma baguette, je me demandais s'il serait possible…"
Harry l'interrompit, avec un ton assez dur.
"- Je n'aime pas l'idée que tu sortes seule dehors. Surtout en ce moment."
"- Je sais," répliqua Hermione avec agacement." Mais je peux me défendre."
Harry regarda Hermione avec des yeux plutôt froids et sévères.
"- Tu veux aller où?"
"- Je ne sais pas. En ville faire les magasins… Et j'aimerais bien aller voir Néra au restaurant de temps en temps. Je n'ai pas vraiment l'occasion de lui parler."
Hermione savait très bien qu'en abordant le sujet, elle mettrait Harry en colère, mais elle soutint son regard pour lui montrer qu'elle n'abandonnerait pas et qu'elle était capable de se débrouiller. Harry, quant à lui, réfléchit pendant plusieurs secondes.
"- J'accepte" - Hermione se mit à sourire - " mais il ne faut pas que cela devienne une habitude, tu ne sors pas de la maison plus de deux heures et tu préviens Dobby et Winky. On est bien d'accord ?"
Hermione acquiesça.
"- Bon, à tout à l'heure." Et il ferma la porte.
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À des kilomètres de là, deux hommes, l'un accroupit devant l'autre, discutaient.
"- Tu as bien compris ta mission Dolohov?" demanda l'homme qui était debout.
"- Oui Maître," répondit le dénommé Dolohov.
"- Je n'accepterai aucune erreur! Depuis que Potter a épousé cette Sang-de-Bourbe, je n'arrive plus à l'atteindre. Je ne peux plus agir à ma guise. Nous devons nous débarrasser d'elle ! Non seulement je l'affaiblirai magiquement, mais je l'atteindrais aussi psychologiquement."
"- Tout se passera bien Maître."
"- Ce plan doit marcher!"
"- Maître, dois-je vous apporter la fille ou dois-je la tuer sur le champ ?"
"- Tue-la immédiatement. Tu n'auras aucun problème. Et fais en sorte que son corps soit bien visible pour notre cher ami."
"- Oui Maître."
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Harry et Hermione dînaient dans un silence complet. Harry jeta un coup d'œil à Hermione et dit :
"- Dobby m'a prévenu cet après-midi que tu étais allée en ville." Son ton était quelque peu accusateur.
"- Ah oui! C'est vrai. Je suis allée rendre visite à Néra au restaurant." Elle fronça les sourcils en voyant l'expression sur le visage de Harry." Je n'y suis restée à peine une heure alors arrête de faire cette tête ! Et tout s'est bien passé… À moins bien sûr que tu aies changé d'avis."
"- Si je… "
La dispute fut interrompue par l'arrivée de Dobby.
"- Monsieur. Dobby est désolé de vous déranger Monsieur, mais Dobby a un message pour vous: vous devez vous rendre immédiatement au Ministère. C'est urgent."
Harry se leva d'un bond et avant de sortir, lança un regard désapprobateur à Hermione.
À peine fut-il entré dans son service que Ron se précipita sur lui.
"- Harry! On nous a signalé une forte activité des Forces du Mal près de Birmingham! On n'attendait plus que toi!
"- Que se passe-t-il exactement?" Demanda Harry précipitamment.
"- Apparemment, des Mangemorts attaqueraient des moldus."
"- Combien sont-ils?"
"- On ne sait pas."
"- Très bien, plus le temps d'attendre. On y va tout de suite. Tout le monde, allez!"
Tous transplanèrent à l'endroit indiqué mais une fois sur place, ils ne virent rien d'autre qu'une usine vide, silencieuse.
"- Je …Je ne comprends pas," dit l'un des Aurors.
"- Ils ont dû être prévenus de notre arrivée," dit un autre." Soit ils se sont enfuis, soit ils se cachent pour nous prendre par surprise."
Harry, lui, ne semblait croire à aucune de ces hypothèses. Ron vit sa contrariété.
"- Harry ? Tu sais ce qu'il se passe ?"
Harry commença à faire non de la tête mais fut soudain frappé d'horreur.
"- Oh non!"
"- Quoi?"
Harry tourna la tête vers son ami.
"- Hermione!"
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Hermione fulminait dans sa chambre. Quand Harry fut parti, elle n'avait pas pris pas la peine de finir son dîner et était montée directement se coucher. Elle parlait à Pattenrond, lové sur un des oreillers.
"- Non mais pour qui se prend-t-il! Un moment il dit blanc et l'instant d'après il dit noir! Ah mais, je te le dis Pattenrond, ça ne va pas se passer comme ça. Je ferais ce que je veux quand je le veux et où je le veux, que cela lui plaise ou non!"
Elle fut interrompue par un bruit de pot de fleurs brisé. Cela provenait du jardin, à l'opposé de la maison de Néra. Elle décida de ne pas s'en soucier mais un autre bruit survint. Elle descendit, sa baguette magique dans la main.
"- LUMOS! Néra, c'est toi?"
Elle n'eut aucune réponse, mais aperçut une silhouette se déplacer.
"- Néra? Qu'est ce que tu fais?"
La silhouette s'immobilisa plus loin, près d'un arbre. Hermione s'approcha lentement, sa main droite serrant fermement sa baguette.
"- Néra?"
"- J'ai bien peur que non."
Hermione ouvrit grand les yeux. « Cette voix ».
"- Alors, contente de me revoir?" Un homme parlait, encapuchonné dans un long manteau noir.
"- Non," dit faiblement Hermione, tout en reculant.
"- Et si!"
Hermione avait heurté un autre homme en voulant s'éloigner du premier. Il la saisit par les bras, de façon à ce que le premier puisse s'en approcher. Il enleva sa capuche et révéla le visage d'un homme d'une quarantaine d'années, un large sourire aux lèvres. Hermione était paralysée, elle n'arrivait pas à crier.
"- Je crois qu'elle se souvient de toi, Antonin," dit le second d'un ton moqueur.
Soudain, tous trois entendirent un feulement. Ils tournèrent la tête et virent un gros chat orange cracher, ses poils dressés sur son échine. Cela eut pour effet de sortir Hermione de sa paralysie: elle tapa de toutes ses forces sur le pied du deuxième homme et poussa Dolohov. Très vite, les deux Mangemorts lui lancèrent des sorts, qu'elle repoussa. Elle s'était réfugiée derrière un arbre du jardin et essayait tant bien que mal de repousser ses assaillants.
"- Tu crois que tu vas t'en tirer comme ça!" Lança Dolohov." ENDOLORIS!"
Hermione réussit à éviter le sort mais malheureusement pas l' «Experllliarmus » de l'autre homme. Elle atterrit cinq mètres plus loin, étalée sur le dos.
"- AVIS!" s'écria Hermione et celui qui l'avait touché se retrouva attaqué par des oiseaux.
Dolohov leva d'un geste théâtral sa baguette en direction d'Hermione. Celle-ci savait que c'était fini et elle ferma les yeux.
"-AVAD…" Commença le Mangemort, mais il fut interrompu par l'arrivée de visiteurs qui venaient de transplaner.
Hermione leva la tête et aperçut Harry dont le visage était déformé par la fureur, ainsi que plusieurs hommes. Il n'en fallut pas plus à Dolohov qui transplana immédiatement. Harry se précipita vers Hermione.
"- Ca va?" demanda-t-il, affolé." Tu n'as rien?"
"- Non, je ne crois pas."
Il l'aida à se relever, mais une douleur la lança dans sa cheville.
"- Aïe!" dit Hermione." J'ai dû me fouler la cheville."
"- Tu as des marques de brûlures aussi. Je t'emmène à Ste Mangouste." Il se tourna vers ses hommes qui avaient appréhendé le Mangemort attaqué par les oiseaux." Restez ici! Ron, va au Ministère!"
Il transplana aussitôt avec Hermione à l'hôpital. Une infirmière lui guérit ses blessures en un temps record. Une fois partie, Harry demanda à Hermione:
"- Que s'est-il passé? Comment ont-ils fait pour entrer dans la maison?"
"- Ils ne se pas entrés. J'ai entendu des bruits bizarres dans le jardin alors je suis descendue en pensant que c'était Néra " - elle écarquilla les yeux avec horreur - " oh mon Dieu Néra!"
"- Ne t'en fais pas, elle n'a sûrement pas fini son service au restaurant."
Hermione s'apaisa quelque peu. Un long silence s'installa: Hermione assise sur un lit et Harry debout devant elle. Hermione regardait d'un air vague et un peu effrayé la porte de la salle.
« C'est pas vrai, c'est un cauchemar! Moi qui croyait ne plus le revoir! Moi qui croyais que tout était fini! »
Harry avait remarqué son attitude.
"- Ça ne va pas?" demanda-t-il, les sourcils froncés.
Hermione releva la tête vers lui, comme si elle venait seulement de s'apercevoir de sa présence. Elle ne répondit pas.
"- Hermione?"
"- Oh…euh…Oui, ça va merci."
Harry l'observa d'un air suspicieux et la regarda dans les yeux.
"- Tu mens." Son ton était plus dur qu'il ne l'aurait voulu.
Hermione se leva d'un bond, comprenant ce qu'il faisait.
"- Tu n'as pas le droit!" dit-elle, énervée." Tu n'as pas le droit de fouiller dans mon esprit."
"- Tu me caches quelque chose! Je le sais. Dis-moi ce que c'est!"
"- Je ne cache rien du tout! Je veux rentrer!"
"- Pas avant que…"
Il fut interrompu par l'arrivée de Ron, essoufflé.
"- Harry! Fudge veut te voir!"
"- C'est pas vrai, c'est pas le moment."
"- Désolé."
"- Très bien." - il se tourna vers Hermione - " Je ne sais pas quand je vais revenir. Je serais plus tranquille si tu n'es pas seule. Je vais demander à Remus, un ami à moi, de venir avec toi à la maison."
Hermione acquiesça sans broncher, trop contente de changer de conversation.
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Hermione était assise sur son lit depuis à peine quelques minutes quand quelqu'un toqua à sa porte. Elle ouvrit la porte et vit Remus, l'homme qui l'avait raccompagné chez elle.
"- Je suis désolé, je sais que vous devez être fatiguée mais j'aimerais vous parler."
Hermione le laissa entrer.
"- Je connais Harry depuis pas mal de temps, depuis plus de 10 ans pour être exact. Il a vécu des moments difficiles, même trop compte tenu de son âge. Il lui arrive parfois, à cause de cela, de réagir un peu trop brutalement."
"- Pourquoi me dîtes-vous cela?" demanda Hermione, intriguée.
"- Je suis en quelque sorte, un oncle pour Harry, un confident et il m'a dit que votre cohabitation engendrait des disputes parfois."
"- Nous avons des caractères très différents et ni lui ni moi ne sommes habitués à vivre à deux. Dans ces conditions."
"- Je comprends. Mais je voulais vous dire de ne pas lui en vouloir, d'essayer d'être compréhensive parce que si par moment il réagit avec impulsivité, c'est pour vous protéger. Beaucoup de gens sont morts autour de lui: des parents, des amis, des alliés. Il ne veut pas qu'il vous arrive quelque chose."
Hermione ne dit rien; en fait, elle ne savait pas quoi dire.
"- Je vais vous laisser, bonne nuit," dit Remus.
Et il laissa Hermione méditer sur ces révélations.
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J'espère que ce chapitre vous a plu!
RDV au prochain chapitre, avec Stellmaria!
Amicalement,
Lucy Kinkirk.
