DISCLAMER : Rien ne m'appartient, tout est à JK Rowling, sauf pitêtre quelques personnages de ma création qui se reconnaîtront probablement…

Résumé : Harry se réveille d'un cauchemar sanglant qui l'a laissé désorienté, mais sa mémoire lui fait défaut… Il va se le remémorer à ses dépens.

Bidibou : Mici infiniment ma chtite poupoune, ça m'a fait très plaisir de recevoir un pitit message de toi ! Même si tu connais déjà cette fic… continue à m'en laisser, hein ! Désolée, je ne te fais pas un roman, je suis très pressée ! Zoubies au fourmis.

Docteur Gribouille : Je suis happy que ça te plaise, et surtout contente de mon petit effet avec Harry et ses cauchemars ( mais il ne faut pas que ça t'en donne, tout de même…) Même chose que pour Bidibou, je te ferais une réponse très longue la fois prochaine, là je peux pas… plein de bisous mous !

MPX : eh bien, ma chère mimi… tu me critiques ! J'y crois pas, tu oses ? Méchante, c'est fini entre nous, plus jamais je ne te verrais de la même façon à présent… Merci beaucoup pour ta longue review ! Zoubies encouragés.

Dora B : Oh, c'est tout choupinet de ta part de m'encourager ainsi ! Je suis trop contente ! Je te fais des bisous en sucre glace parce que j'aime beaucoup la neige.


Chapitre 2 : Lutte sans nom

Un filin de soleil doré perça les volets de bois craquelé entrouverts, se faufila accompagné d'un nuage de poussière d'or et vint illuminer le visage impassible perlé de sueur glacé de Harry. Le rayon escalada son nez et se stabilisa sur son regard fermé. La luminosité aveuglante traversa les paupières closes du garçon et l'obligea à obliquer sur le côté. Il émit un grognement puis plaqua une main sur son visage. Il se sentait étrangement faible, vidé, un brin nauséeux. Il cilla et, d'un geste maladroit, tâtonna pour attraper ses lunettes rondes posées sur sa table de chevet. Une fois placées en équilibre sur son nez, il se décida à ouvrir ses grands yeux d'un vert éclatant.

Pareil à un train à grande vitesse, aussi brutal qu'un ras de marrée, son cauchemar de la veille percuta son esprit embrumé de plein fouet. Il vacilla, déséquilibré.

Ces images répugnantes, ce corps décharné, cette pièce morbide, ce serpent dégoulinant de la bouche de son parrain… Harry réprima son mal au cœur et déglutit difficilement. Mais que cela signifiait-il ? Ce rêve déchu n'avait pas le moindre sens… pas plus que ce reptile visqueux qui s'échappait des lèvres ensanglantées de Sirius… Il se promit d'y réfléchir sérieusement et d'envoyer un hibou urgent à Dumbledore.

Harry peina à se redresser. Sa tête tournait dangereusement et il passa successivement de la position verticale à complètement assis.

-Pas de gestes brusques, tu n'es pas encore remis… se morigéna – t il.

Avec maintes précautions, Harry enfila un T shirt – le seul à sa taille -, un jean trois fois trop grand pour lui où il nageait littéralement, se chaussa et parcourut lentement sa chambre. Les objets tremblotaient autour de lui, prenaient un aspect flou par moments. Caressant sa cicatrice qui le picotait, il descendit les escaliers d'un pas hésitant, fermement agrippé à la rampe. Il s'interrogea sur son attitude succédant son cauchemar. Avait-il crié ? Avait-il ressentit une douleur ? Les Dursley, dans ce cas, réagirent de quelle manière ? Etaient-ils alarmés ou ignorants envers lui ? Comment s'était-il replongé dans le sommeil ? Après son rêve, un vide total, d'un noir d'encre, un néant intersidéral comblait sa nuit agitée à son matin bancal.

Lorsqu'il entra dans la cuisine, l'air de rien, les trois Dursley étaient en train de se disputer furieusement, avec des paroles tranchantes. Ils ne le virent pas arriver. L'oncle Vernon, un éclat de jaune d'œuf coincé dans sa moustache hirsute, s'époumonait à déverser sa hargne et son mécontentement sur sa femme, qui tentait de l'ignorer. Mais son fils, Dudley, lorsque le père se trouvait à cours d'arguments, reprenait le flambeau aussitôt. Il se tortillait sur sa chaise en mimant des gestes maladroits, ses fesses dépassaient de chaque côté comme deux gélatines fermes.

-Mais t'as pas le droit, maman ! Cet espèce de… d'organisme génétiquement modifié ne mérite pas ton affection ! Tu m'aimes plus, hein ? Ce crétin de Harry t'a ensorcelé pour que tu le cajoles ? s'écriait Dudley, fou de rage.

-Mais non, mon poussin…

-Il a raison, Pétunia ! Non, mais que t'as – t il pris de… toucher ça ? De le réconforter en le tenant dans tes bras ? tonnait Vernon, qui virait au pourpre. Par mes aïeux, ce gamin bizarre pousse un cri et toi, tu te sens obligée de l'apaiser ? Les gens qui pratiquent cette chose peuvent très bien se remettre seuls d'un petit cauchemar !

-Et d'abord c'est de sa faute si des fois il y a des grands machins horribles qui viennent dans la maison et cassent tout ! Il m'avait fait mal ! se plaignit Dudley en désignant son imposant arrière train.

-Hagrid… songea Harry, un sourire aux lèvres en se remémorant la scène de la queue en tirebouchon.

-Ecoutez, je…

-Ca suffit, Pétunia ! Je ne veux plus que tu approches cet imbécile et son satané pigeon, point final !

Un léger bruit indéfinissable s'échappa de la gorge de Harry, bien malgré lui. Tout lui revenait, désormais… Sa… tante l'avait pris contre lui en lui fredonnant des mots doux pour qu'il se calme ! Ce semblant d'acte maternel lui avait fait tant de bien… Même s'il n'avait rien compris aux paroles, il se sentait beaucoup trop mal pour les enregistrer, son esprit s'était apaisé, tout doucement… pour retomber dans l'inconscience, épuisé.

Les Dursley se figèrent comme au garde à vous en entendant Harry. Ils se retournèrent lentement vers lui, menaçants pour Vernon et son fils, d'un même mouvement. Harry recula d'un pas, ça ne présageait rien qui vaille… surtout que sa baguette reposait sur le parquet de sa chambre… Son oncle bondit de sa chaise – ce qui fit tressauter la table et chuter le petit déjeuner -, se précipita vers Harry, les sourcils froncés, le regard dément, et l'empoigna par le col. Dudley gloussait bêtement en engloutissant un petit pain, tandis que Pétunia devint livide et échappa la poêle.

-Jamais plus tu ne feras subir ce contact inhumain à ma femme, c'est compris ! rugit Vernon, tout violet. Les gens de ton espèce n'ont rien à faire avec les normaux !

-Mais je…

-La ferme ! Tu as crié exprès pour que ta tante accourre et te fasse taire, tu lui as lancé un… truc, tu as joué la comédie, elle t'a…

-Arrêtez de divulguer n'importe quoi ! éclata Harry. Tout était réel, je n'ai rien fait !

-Tu oses mentir ! hurla Vernon en resserrant son étreinte sur le cou de Harry. Après que l'on t'ai recueilli si gentiment, tu ne respectes pas les règles de cette maison !

L'homme secoua Harry comme un prunier, le souleva du sol, le plaqua contre le mur violemment et le ramena vers lui. Harry, qui n'était déjà pas très bien, n'y voyait quasiment plus rien, entendait le crépitement d'une chute d'eau dans ses oreilles, pendait comme un pantin désarticulé entre les mains de son oncle rendu fou de haine. Sans sa baguette, il ne pouvait pas se défendre… et vu son état physique…

-Arrête Vernon ! ordonna Pétunia d'une voix infiniment aigue et angoissée. Arrête, je t'en prie !

L'oncle lâcha enfin Harry en le jetant contre le mur… pour lui assener une incroyable, inhumaine gifle qui le fit chanceler, complètement étourdi, presque assommé. La déferlante le projeta sur le carrelage vermeil avec un vacarme infernal.

-Tu vas le tuer, Vernon ! hurla Pétunia, ruisselante de larmes. Arrête !

Elle saisit son mari par les épaules et l'obligea à reculer avec force malgré ses bras squelettiques. Vernon obéit enfin et, comme s'il sortait d'une transe, cilla et se laissa tomber sur une chaise en soupirant. Mais qu'est – ce qui lui avait pris de frapper comme ça ? Jamais il n'avait cogné son neveu avec tant de hargne… ni personne d'autre d'ailleurs. Il n'aurait même pas osé ! Par peur… Il se contentait de quelques petites claques qui effleuraient tout juste la joue de Harry, mais c'était tout ! Mon dieu… Il baissa les yeux et constata les dégâts.

Harry gisait à terre, inerte, le visage empourpré par la gifle, ses lunettes brisées à côté de lui, son poignet étrangement tordu… Dudley avait cessé de rire depuis longtemps. Il émettait des petits cris affolés, enfoncé dans sa chaise. Pétunia se jeta sur Harry et prit son visage entre ses mains, paniquée. Il respirait faiblement, ses membres tremblaient, son bras saignait, déversant une mince flaque grenat sur le sol d'un rouge écarlate. Elle éclata :

-Tu es devenu fou Vernon ! Un coup de plus et tu l'aurais tué ! Mais qu'est – ce qui t'a pris, hein ? s'égosilla Pétunia, blême. Harry ne mentait pas ! Il a fait un cauchemar et lorsque je l'ai découvert dans sa chambre, il était fiévreux et sur le point de vomir ! Ce n'était pas une mise en scène, j'essayais juste de le rassurer !

-Je ne sais pas ce que… commença Vernon, et comme si cela suffisait, il s'interrompit puis fixa la table.

Lui-même ne comprenait pas… Pétunia caressa la joue de Harry et ordonna à Dudley de lui apporter un verre d'eau ; il s'exécuta sans se faire prier, effrayé par le comportement de ses deux parents, plus pataud que jamais.

Soudain, un bruit de chute retentit dans la cheminée et un épais nuage de suie, enroulé comme un coton noir, se glissa dans l'atmosphère. Un concert de toussotements et de raclements de gorge parvint aux oreilles des Dursley, figés sur place, les yeux rivés sur… l'amas de fumée sombre et brillante qui se perdait dans les airs. Quoi encore ? Par réflexe, Pétunia serra Harry contre elle et saisit son fils au passage, l'obligeant à s'accroupir près d'eux. Vernon, en revanche, tenta trois misérables pas vers la cheminée avant de s'immobiliser, trop apeuré. Une voix féminine surgit dans l'âtre, les faisant tous sursauter.

-Par Merlin, mais qu'est – ce que c'est que ça ? On ne leur apprend pas, aux moldus, à nettoyer leurs conduits de cheminés, de temps en temps ? Non d'un hippogriffe, c'est insensé !

Nouvelle quinte de toux.

-Récurvite, s'étouffa une autre voix, masculine celle-ci.

Le nuage de suie se compacta et disparut en une fraction de seconde, laissant derrière lui un air pur, constellé de paillettes brillantes, ainsi que… quatre sorciers. Vernon poussa un cri désespéré et se laissa choir dans un fauteuil à proximité. Mais pourquoi lui, à la fin… Un des sorciers s'avança et prit la parole. Il semblait à la fois jeune et terriblement fatigué, presque en fin de vie. Il donnait l'apparence de quelqu'un d'environ trente ans, mais ses cheveux grisonnaient, ses traits se tiraient, sa peau blême et ses yeux rougis le trahissaient. Il portait une robe ancienne, rapiécée, et sur son visage infiniment doux s'affichait la plus intense des tristesses. Cet homme n'était autre que Remus Lupin, l'ancien professeur de défenses contre les forces du mal de Harry, actuel loup garou, futur membre irremplaçable de l'Ordre.

-Excusez moi, chers moldus, nous sommes bien dans la maison du 4, Privet Drive, lieu actuel de résidence du jeune sorcier Harry Potter ? se renseigna Lupin qui essayait d'adopter une attitude naturelle.

-Oui, cria Pétunia de la cuisine. Que nous voulez vous ?

-Où est Harry ? intervint une femme d'une rare beauté en marchant résolument vers la tante Pétunia.

Au passage, sa cape frôla un vase d'Egypte ancienne d'une valeur inestimable, qui se renversa pour exploser par terre. Affolée, elle voulut réparer les dégâts, mais sa hanche heurta la table de verre sur laquelle il reposait, celle-ci se pencha dangereusement et, avec une lenteur insupportable, fendit l'air pour se briser en mille morceaux sur la moquette. La sorcière se couvrit d'excuses navrées.

-Pardon, je suis désolée, oh ce que je suis maladroite… s'excusait Tonks, désespérée de sa maladresse. Je vais tout réparer…

Vernon passa une énorme main poilue sur son visage gras et étouffa un râle de désespoir. Ces gens n'étaient vraiment que des… des…

-Ecartez vous, Nymphadora ! rugit le second sorcier, tout vêtu de noir, dans une tenue impeccable.

Il émanait de lui une aura glaciale, son visage émacié se tordait dans un rictus méprisant, ses cheveux gras se coagulaient sur son front d'un blanc âpre. De toute sa personne surgissait cette impression de froideur, d'autorité, de pouvoir sombre…

-Pour la dernière fois… susurra le professeur Rogue de sa voix mielleuse… où est Potter ! continua – t il en hurlant.

-Qui êtes vous ? protesta Vernon en bondissant sur ses deux grosses jambes en forme de jambon. Sortez de chez moi ! Il n'y a pas de Harry Potter ici !

Rogue, d'une démarche fluide, se faufila jusqu'à Vernon et enfonça la pointe de sa baguette sur sa carotide. L'oncle se raidit et déglutit avec difficulté.

-Mr Vernon Dursley, je suppose ? murmura Rogue, apparemment d'humeur exécrable. Il serait dommage de gâcher une si belle moquette en l'inondant de sang, n'est – ce pas ? Il me suffit d'appuyer, juste là… avec un léger sort…

-Il est ici ! s'écria Pétunia, éperdue.

Rogue rengaina sa baguette, jeta un regard hautain accompagné de son rictus le plus laid à Vernon, et les quatre sorciers pénétrèrent dans la cuisine. Dudley pleurnichait tout ce qu'il savait, et Tonks, dégoûtée, lui asséna un « silencio ! » sans appel. Lupin n'accorda pas un regard au fils des Dursley et fondit sur Harry, toujours sans connaissance dans les bras de sa tante. Il posa une main sur son front, écouta les battements de son corps et soupira longuement.

-C'est ce que je craignais… geignit Lupin, plus éreinté encore. Heureusement, il est sauf. Vous êtes intervenue à temps, chère Mme Dursley.

Pétunia écarquilla les yeux et haussa les sourcils. Lupin fit découler un filin d'eau claire de sa baguette, et après quelques secondes de cascade sur ses joues, Harry gémit et ouvrit enfin les yeux. Une douleur fulgurante transperçait son poignet, il ne distinguait que des silhouettes floues, affairées autour de lui, sa tête s'écrasait dans un étau. Il découvrit qu'il était allongé par terre… Tonks plaça ses lunettes – réparées – sur son nez, et tout s'éclaira dans la vue brouillée du jeune sorcier. Il se retint de crier en découvrant les professeurs Lupin, Rogue, Tonks et… quelqu'un qui se cachait derrière eux.

-Mais que…

-Comment tu te sens Harry ? s'inquiéta Tonks.

-Bof… Comme quelqu'un qui a passé une nuit tâchée de cauchemars atroces, s'est fait battre à mort pour avoir été réconforté et…

-Vous pouvez marcher, Potter ? trancha Rogue en se penchant sur lui.

-Je crois… mentit Harry.

A peine tenta – t il de se redresser qu'un vertige le saisit et il retomba dans les bras tendus de sa tante.

- Enfin presque…

- Il faut partir immédiatement, nous avons assez perdu de temps, l'endroit n'est plus en sécurité ni pour eux ni pour nous, remarqua Rogue pour Lupin.

- En effet, Severus…

Lupin se leva avec une moue déconfite et serra la main de Pétunia, qui eut un geste de recul instinctif.

-Encore merci, madame, de vous être conduite avec autant de gentillesse envers Harry. Vous lui avez évité la mort en retenant la main de votre époux… Mais ce n'était pas sa faute…

-Lupin ! s'impatienta Rogue. Maintenant.

-Je n'ai pas le temps de vous expliquer. Adieu donc, à vous trois. Toi, Harry, tu viens avec nous. Ou plutôt avec elle… Nina ? Approche, s'il te plait…


Voilà, voilà, j'espère que ce deuxième chapitre répondra à vos attentes! (cette phrase est trop protocolaire, nan, vous rigolez...). Recommençons alors: hem..., osez prétendre que vous n'avez pas aimé ce deuxième chapitre! (niark, niark, de toute façon je vous croirez même pas!...siouplait, dite pas le contraire!).

Bon en tout cas, quelque soit votre avis, j'attend vos reviews avec, je ne vous le cacherai pas, une certaine impatience! Alors n'hésitez surtout pas!