Disclaimer: Rien n'est à moi, tout est à la grande JK Rowling!
Pitit commentaire TRES important: au départ, j'avais sans le vouloir publié le chapitre 5 avant le 4, ce qui fait que toutes les réponses aux reviews se trouvent dans le chapitre suivant et non point dans icelui. Veuillez me pardonner cet infime désagrément!
Je vous souhaite une agréable lecture et un bon bol de chocolat froid!
Chapitre 4 : Attaque aérienne
- Harry !
Le cri retentit aux oreilles bourdonnantes de sommeil de Harry. Il émergea difficilement de ses rêveries, la bouche pâteuse, le corps endolori de courbatures, les yeux collés. Il fit un effort pour les ouvrir, luminescence émeraude aux éclats de jade, pour percevoir ce qui se passait. Sa vue s'habitua au bout d'une seconde, où il discerna…
- Nina !
Une espèce de dragon miniature immonde, qui ressemblait davantage à un serpent, étranglait Nina entre ses pattes crochues pourvues de griffes acérées. Pourtant il ne semblait s'intéresser qu'à Harry… Il comprit vite pourquoi la créature ne se précipitait pas sur lui pour le tuer : Nina, au péril de sa vie, retenait le monstre, ses ongles enfoncés parmi les écailles verdâtres de l'animal, cambrée pour qu'il ne lui échappe pas. Elle ne tiendrait plus longtemps… Suffocante, à moitié effondrée sur son éclair de feu, sa baguette se trouvait accrochée dans un pan de sa robe qu'elle ne pouvait atteindre. Le dragon serpent, fou de rage de sa position de prisonnier, appuya sa serre contre la gorge de Nina ; un filin de sang tiède s'échappa lentement de la plaie, ruisselant sur sa peau d'un blanc parfait.
- Sauve toi Harry! Fuis ! s'étouffa Nina. Vole le plus loin… possible !
- Non ! Attends ne bouge pas ! hurla Harry en brandissant sa baguette.
- Vas – t en Harry ! protesta faiblement Nina. Ne t'occupe pas de moi, sauve toi ! Maintenant !
Le monstre n'était pas idiot. Il se servit de Nina comme bouclier en se cachant derrière elle du mieux qu'il put – étant donné qu'elle le retenait contre son gré -. Harry dirigeait sa baguette de gauche à droite le plus rapidement possible, mais la créature déviait immanquablement. Il risquait de toucher Nina… Hequilïn, terrorisé et à la fois envahi de rage par le fait qu'on tente de tuer sa maîtresse, rugissait furieusement, projetant des gerbes de flammes d'un bleu meurtrier. Il contourna soudainement Nina, ce qui créa un face à face entre le monstre et lui. Le gasc polaire, d'un coup de patte puissant mais calculé, renversa le dragon serpent, qui perdit l'équilibre, à moitié éventré. Nina le lâcha enfin et se rattrapa de justesse au manche de son balai pour éviter la chute. Cependant, le combat n'était pas terminé. A peine Harry jeta – t il un regard aux environs pour se rendre compte de leur situation – très proche de Poudlard – que la créature, dans un dernier élan animé de haine, dégoulinante d'un sang verdâtre, fonça verticalement sur Harry, accessoirement sur Hequilïn, qui lui servait de monture. Le survivant pointa sa baguette sur ce qu'il estimait être l'endroit le plus près du centre du dragon serpent, se concentra et cria :
- Immobilus !
Une fine étincelle s'échappa mollement de sa baguette, pour finalement se dissiper dans les airs comme la fumée d'une cigarette. Pourtant Harry sentit son énergie diminuer légèrement, contrairement au fait que ce sort s'avérait être un des plus facile. Il s'affaissa sur le magnifique tigre blanc et battit des paupières. Ses réflexions se brouillaient… Quelle formule réduirait ce monstre en bouillie… ?
Pendant ce temps, le dragon, aucunement frappé par le demi sort digne d'un enfant de quatre ans, prolongea sa remontée en piquet, toutes griffes dehors, ses cornes tranchantes courbées vers l'avant, ses petits yeux d'un jaune chassieux rivés sur sa proie indécise. Nina, qui reprenait ses esprits, empoigna sa baguette, la dirigea sur ce qui restait du cœur du monstre…
- Serpensortia ! articula – t elle.
Un énorme serpent jaune strié d'or jaillit à l'extrémité de la baguette, plana quelques secondes, avant de percuter de plein fouet la créature qui les attaquait. Le dragon, surpris, n'esquiva que trop tard. Le boa constrictor de la jeune fille l'enlaça, l'étreignit lentement, presque amoureusement de ses anneaux meurtriers et serra de toutes ses forces. La créature, qui sentait son souffle se couper, perdit de l'altitude. Harry et Nina les aperçurent encore quelques secondes, les crocs monstrueux du serpent enfoncés dans le crâne du dragon, une flaque de sang vert pâle, puis les reptiles disparurent parmi les nuages dans un concert de borborygmes.
Harry sortit de sa torpeur et se rapprocha de l'éclair de feu de Nina, très inquiet. Elle le rassura d'un faible sourire qui le déstabilisa quelque peu.
- Ce n'est rien, je vais bien, assura – t elle, une main serrée sur sa gorge pour stopper l'hémorragie.
Elle pointa l'index de sa main valide pour indiquer à Harry que Poudlard se rapprochait d'eux.
- Nous ne sommes plus qu'à quelques minutes. Tâchons d'y arriver le plus vite possible. Je n'ai pas trop aimé la visite surprise de cette créature.
Harry acquiesça, mais préféra garder ses yeux de jade écarquillés au cas ou un autre monstre de ce genre pointerait son nez d'ici leur arrivée à l'école de sorcellerie.
Ils descendirent en piquet vers le parc, Nina penchée sur son balai lancé à toute vitesse, Harry grisé par les figures aérobics exécutées par Hequilïn, qui s'amusait comme un fou, pareil à un chiot. Ils atteignirent la pelouse sans problèmes ; Harry ne perdit pas une seconde pour conduire Nina à l'infirmerie. Elle tenta de l'en dissuader en lui jurant qu'elle se sentait parfaitement bien, mais il resta sur ses positions, angoissé pour sa « nouvelle amie ». Il essayait de ne pas s'imaginer la saleté qui régnait sur les griffes du dragon serpent, d'ignorer le fait qu'à la plupart de leurs extrémités, quand ils infligeaient des blessures, un poison très dangereux en découlait dans quasiment tous les cas. Il se souvint avec un sourire amer l'état de la main de son meilleur ami Ron, lors de leur première année à Poudlard, où Norbert, le dragon qu'hébergeait Hagrid, l'avait mordu « pour jouer ». Hequilïn les suivait de loin, absorbé à renifler les alentours qu'il découvrait avec enthousiasme, son corps imposant de tigre blanc se déplaçant avec légèreté.
La porte de l'infirmerie, entrouverte, laissait paraître des lits d'un blanc opaque, une salle dallée de carrelage strié de gris, ainsi qu'une femme sèche, qui rouspétait toute seule, coiffée d'un chignon impeccable, vêtue d'une blouse rapiécée. Harry se risqua à faire un pas dans la pièce.
- Mme Pomfresch…
La dénommée Mme Pomfresch sursauta, prise par surprise. Elle porta inconsciemment la main à sa baguette et fit volte face. Harry recula, mais l'infirmière le reconnut aussitôt et, abaissant son arme, elle posa une main sur son cœur.
- Ca ne va pas, Mr Potter, de me faire des peurs pareilles ? Vous voulez ma mort ou quoi ? se plaignit elle en rengainant sa baguette. Bonjour tout de même.
Elle s'interrompit pour lever les yeux au ciel. Harry la dévisageait avec stupéfaction, interdit.
- Ce n'est tout de même pas commun, ça. Chaque année, j'ai droit à votre visite en urgence au moins trois ou quatre fois. Mais là, vous battez les records, Potter. Vous venez à peine d'arriver que vous êtes déjà malade. Que se passe – t il ? se renseigna Mme Pomfresch, le regard suspect. Vous tenez debout au moins, contrairement à d'autres fois.
- Ce n'est pas pour moi, coupa Harry, agacé par les sous entendus de l'infirmière, mais pour elle. Je vous présente Nina, elle…
- Je peux me présenter, non ? l'interrompit Nina, tout sourire. Je ne suis pas à l'article de la mort ! Bonjour Madame, je m'appelle Nina Kaliba, je viens de Beauxbâtons. Suite à une requête de mes professeurs et parents, je vais m'installer à Poudlard pour mes deux dernières années avec mon petit frère.
- Enchantée, modula l'infirmière avec un sourire plein de dents trop blanches pour son âge. Que puis-je pour vous, mademoiselle ?
Nina retira la main de sa gorge. Un ruisseau de sang en jaillit aussitôt, qui macula sa chemise ainsi que sa jupe. Sa main dégoulinait de liquide vermeil.
- Oh ! s'exclama Mme Pomfresch, catastrophée. Venez vite vous asseoir, mon enfant ! C'est une vilaine plaie que vous avez là ! Mais qu'est – ce qui s'est passé ?
- Nous nous sommes faits attaqués par une espèce de dragon en forme de serpent en plein vol, expliqua Harry qui faisait s'allonger Nina sur un des lits. Ce… machin a essayé de lui trancher la gorge.
- Quoi ? s'offusqua Mme Pomfresch.
- Ce n'est qu'une égratignure… fit remarquer Nina, mal à l'aise.
- Une plaie béante oui ! railla l'infirmière.
Nina avala sa salive. Mme Pomfresch posa ses doigts osseux sur la blessure, scruta, palpa, ausculta… elle finit par soupirer, l'air anxieuse, une main contre la gorge ensanglantée de la jeune fille.
- La plaie est infectée, soupira la vieille femme. Les griffes de ce dragon contenaient un poison à action lente. Ce poison est mortel si on ne l'évacue pas à temps de l'organisme. Vous arrivez à temps, miss Kaliba. Il s'agit sûrement d'un liquide paralysant. Il s'attaque aux extrémités, au système nerveux… et finit par les organes vitaux, jusqu'à arrêt complet de la vie.
Nina blêmit de manière inquiétante. Cette simple griffure l'aurait amenée à la mort si Harry ne l'avait pas conduite à l'infirmerie très rapidement ! Mais elle n'était pas encore sortie d'affaire… A côté d'elle, Harry fut secoué d'un soubresaut. Il se sentait étrangement vide. Inquiet. Mal.
- Dehors Potter, jeta Mme Pomfresch. Cette jeune fille a besoin de calme, moi aussi. Revenez ce soir. Allez.
Harry fut incapable de sourire à Nina pour la rassurer. Il ne l'avait pas fait depuis la mort de Sirius… Il sortit de l'infirmerie à contrecoeur, l'esprit embrumé de sombres pensées.
J'attends une infinité de reviews! siouplait! pour terminer mon horrible journée au lycée! mici!
