Salut ! Me revoici pour un nouveau chapitre après d'énièmes modifications. Je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire (et j'ai surtout du mal à pouvoir aller sur l'ordinateur - c'est qu' il n'y a pas que moi qui l'utilise !) mais j'espère pouvoir publier le chapitre 3 bientôt. Sur ce, enjoy !
Et Remerciements à Angel (voilà c'est rectifié) pour ses idées qui m'ont beaucoup inspiré pour la suite !
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Chanson d'un soir
Chapitre 2 : N'est ce pas merveilleux?
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Domino, 22h30
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Le soir tombait sur Domino. Les activités ralentissaient fur et à mesure que la nuit avançait et les gens se faisaient plus rares dans les rues, leur préférant un douillet restaurant ou un salon en cette fraîche soirée. Il faut dire qu'il était peu recommandable de flâner seul dans les rues à cette heure çi. Même si Domino avait connu peu de mauvaises histoires, les habitants étaient méfiants vis-à-vis des passants nocturnes.
Quelques entreprises s'activaient encore à cette heure, notamment la Kaiba Corp, dont le Président ne dormait presque jamais. En effet, seul son bureau était encore éclairé, mais Seto Kaiba achevait de remplir certains dossiers avant de rentrer dans sa vaste propriété située en périphérie de la ville.
Il avait travaillé toute la journée, son frère Mokuba ne l'avait pas rejoint – « invité chez un ami » avait déclaré le jeune garçon. Bien entendu, Kaiba n'avait pas insisté, bien qu'il comptait beaucoup sur son frère pour le remplacer une heure ou deux. Il avait dû faire sans.
« Je devrais être plus strict avec mon frère, pensa Kaiba. Un jour il pourrait me succéder, il faut qu'il prenne le sens des responsabilités »
Seto quitta le bâtiment, après s'être assuré que tous les codes de fermeture fonctionnaient. Son chauffeur, qui l'attendait en bas près de la limousine, s'apprêta à lui ouvrir la porte arrière du véhicule, mais Kaiba lui fit un signe de la main.
« Pas ce soir. Votre service est terminé. Rentrez au manoir.»
- Bien, M. Kaiba, fit le chauffeur poliment, avant de monter dans la limousine. Il démarra et disparut dans la pénombre.
Seto, après une journée de stress, voulait être seul. Il essayait toujours de faire bonne figure devant Mokuba qui lui disait souvent qu'il devrait se reposer plus. Mais Kaiba voulait donner l'exemple à son frère. Il se devait d'être fort afin de rassurer Mokuba, il avait toujours été là pour lui, il avait toujours été un modèle pour son frère et il ne devait pas le décevoir.
L'automne était déjà bien entamé et le vent devenait de plus en plus froid. Le paysage se grisait au fur et à mesure que l'on entrait dans l'hiver alors qu'il avait été, quelques mois auparavant, clair et multicolore, grâce aux feuilles et aux fleurs des plantes.
Avec son long manteau de cuir, Kaiba ne risquait rien certes. Pas plus qu'il ne devait craindre l'hiver, car ses yeux étaient d'un bleu glacé, à en donner des frissons. Il était intimidant, pas seulement par sa taille, mais aussi par son regard hautain, qui, s'il en avait été capable, aurait très bien pu foudroyer quelqu'un sur place. Ainsi était-il et ainsi le percevait-on.
Le jeune homme se fraya un chemin jusqu'au parc de Domino. L'eau du lac était calme, contrairement en journée où des enfants s'éclaboussaient dans l'eau. Les allées n'étaient plus encombrées de passants, poussettes, gamins qui y couraient en riant. A ce souvenir, Kaiba ne put s'empêcher de penser à lui et à Mokuba lorsque tous deux venaient dans cet endroit pour s'amuser comme les enfants de leur âge. Bien qu'il ne l'admettait pas, au fond de lui-même, il regrettait ces années où il vivait dans l'insouciance avec Mokuba. Puis tout s'était enchaîné : l'adoption par Gozaburo, les mauvais traitements qu'il leur infligeait, puis la prise de possession de Kaiba Corp à la disparition de leur père adoptif.
Un sourire satisfait se forma sur les lèvres de Seto. Oui en effet, il n'y avait que l'époque où il jouait dans la bac à sable avec Mokuba qu'il fallait regretter. La pensée de s'être emparé du pouvoir de son exécrable beau-père le réjouissait toujours.
Tout en ruminant ces souvenirs, il traversait le parc. Il entendait les arbres frémir sur son passage, la brise froide effleurant les branches, et faisant tomber les feuilles jaunies par l'automne. Et seul le léger clapotement de l'eau de la rivière qui passait non loin venait troubler la quiétude de l'endroit.
Il était si concentré qu'il ne s'était pas aperçu qu'autre chose troublait le silence. Son attention s'éveilla alors, et il s'avança. On aurait dit...une voix lointaine. Il s'approcha, essayant de savoir d'où venait le bruit.
« On ne peut même plus être tranquille...marmonna t-il pour lui-même. »
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Kaze ga yoseta kotoba ni ( Mon coeur nage...)
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Oyoida kokoro (...Parmi les mots soufflés par le vent)
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Il distingua nettement les paroles. La voix n'était plus loin, peut-être à une cinquantaine de mètres. Elle chantait.
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Kumo ga haboku ashita ni (Ma voix est transportée...)
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Hazunda koe (...Par des lendemains nuageux)
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Se rapprochant lentement, il distingua de mieux en mieux le son. Ce son. Il réalisa que, sa curiosité l'ayant tellement piqué, il trouvait la voix agréable, très agréable...
Il ne se l'admit pas, mais, dès lors, il voulut savoir qui était la personne qui chantait, qui était cette jeune fille – car il en était sûr, c'était une jeune fille à la voix douce et suave. D'ailleurs il pouvait deviner une longue chevelure dans l'obscurité...
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Tsuki ga yureru kagami ni (Mon coeur tremble...)
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Furueta kokoro ( ...Reflété par la Lune)
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La voix avait légèrement haussé le ton ; Kaiba entendait nettement mieux et se rapprochait encore plus. Inconsciemment, il ne voulut pas qu'on le voit, alors il se cacha derrière un buisson.
"Mais enfin, qu'est ce que ça peut me faire si elle me voit ou pas ?"
Il faisait complètement nuit à présent, et il ne distinguait rien, juste une petite ombre qui se mouvait devant lui sans qu'il ne puisse voir ses formes. Alors il se laissa guider par la voix, qui commençait à agir sur lui comme un somnifère. Il se sentait las, mais tellement euphorique...
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Hoshi ga nagare koboreta (Mes larmes sont remplies...)
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Yawarakai namida (...D'un flot d'étoiles tombées du ciel.)
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A cet instant Seto ferma les yeux, paraissant s'en délecter.
« Que m'arrive t-il » s'interrogea-t-il. Il luttait contre lui-même, mais une autre force, un autre sentiment qu'il ne connaissait pas semblait avoir pris le dessus. Une part de lui-même lui disait de s'en aller de ce stupide endroit, mais une autre voulait rester et écouter le doux son qui parvenait à ses oreilles. Un véritable conflit intérieur commença à le déchirer.
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Suteki da ne (N'est-ce pas merveilleux...)
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Le ton aigu le surprit. Qu'elle était belle.
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Futari te wo tori aruketa nara (...De marcher main dans la main...)
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Magnifique même.
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Ikitai yo (...J'aimerais que tu m'accueilles...)
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Autant la chanson que la voix de son interprète.
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Kimi no machi ie ude no naka (...Dans ton pays, dans ma maison, dans tes bras.)
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Merveilleux.
« Pathétique » se dit-il
Pourtant, il se rendit compte que son cœur battait à tout rompre, et que son corps insensible ni au chaud ni au froid d'habitude, s'irradiait d'une douce chaleur, le faisant frissonner. « Que m'arrive t-il ? » se dit-il une fois de plus.
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Sono mune (Je ne rêve que de m'allonger...)
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« Il t'arrive que tu es sous le charme, lui murmura une petite voix dans sa tête. Ne t'inquiète pas, c'est tout à fait normal pour un humain... »
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Karada azuke (Contre ton sein...)
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« C'est faux ! se défendit-il, en frissonnant au dernier vers de la jeune fille.
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Yoi ni magire (...Mon corps blottit contre le tien...)
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« Ah oui, c'est vrai. J'avais oublié que tu n'étais pas un humain comme les autres jusqu'à aujourd'hui, répliqua le murmure. Si cela est faux, alors pourquoi trembles-tu comme cela ? Certainement pas de froid, car ton sang bout.
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Yumemiru (...Disparaissant dans le soir)
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Il ne voulut pas répondre à la question de son insconcient, alors que la voix se perdait dans le silence. Il en oublia de répondre, subjugué. Il ne voulait qu'une chose en cet instant : réentendre ce qu'il en vint à qualifier de douceur. Les flammes du désir avait fait fondre la glace de ses yeux ; maintenant son corps entier le brûlait.
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Kaze ha tomari kotoba wa (Mes mots arrêtés par le vent...)
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Il frémit.
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Yasashii maboroshii (...Ne sont plus qu'une douce illusion.)
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Il porta la main à son cœur, plus rapide que jamais.
Kumo ha yabure ashita wa (Les lendemains déchirés par les nuages...)
Et tomba silencieusement à genoux
Tooku no kume (...Ne sont déjà plus qu'une voix lointaine.)
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Hypnotisé.
« Relève toi ! Tu es le froid et cruel Seto Kaiba. Tu ne peux pas avoir de sentiments » tenta-t-il de se persuader
Mais sa morale n'avait plus le dessus désormais. Son inconscient avait pris sa place. « Vas t'en » lui cria t-il. Seto, ne sachant plus où il en était, perdit à ce moment là tous ses sens. Rien ne l'intéressait plus désormais, comme s'il n'avait plus de souvenirs, plus de vie, comme si cette voix était la première chose qu'il entendait, et qui lui laisserait un souvenir si brûlant... Non... Il ne voulait pas penser au souvenir qu'il aurait de cette soirée, car pour lui l'instant ne se terminerait jamais...Elle en train de chanter, lui à l'écouter...
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Tsuki ga nijimu kagami wo ( Mon coeur a été... )
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Toujours...
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Nagareta kokoro ( ...Dans le reflet de la Lune, terni )
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Au Paradis ou en Enfer...
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Hoshi ga yurete koboreta (Ces étoiles qui ont tremblées se sont renversées...)
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Q'importe il la suivrait.
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Kakusenai namida ( ...Et ne peuvent plus cacher mes larmes. )
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Pour l'Eternité...
"Je saurai la consoler"
Et la voix monta dans les aigus, elle lui semblait encore plus belle que le refrain précédent.
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Suteki da ne (N'est-ce pas merveilleux...)
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Plus de conscience.
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Futari te wo tori haruketa nara (...De marcher main dans la main...)
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Plus d'âme.
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Ikitai yo (...J'aimerais que tu m'accueilles...)
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Plus d'existence.
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Kimi no machi ie ude no naka (...Dans ton pays, dans ta maison, dans tes bras)
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Oui, dans ses bras, juste lui et elle. Seuls dans un rêve. Son rêve, car tel était le souhait le plus cher de Seto en cet instant. Il sourit, et se laissa aller à ses pensées au gré de la musique.
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Sono kao (Je ne rêve...)
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« Je serai là. Je t'attendrai ici... »
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Sotto furete (...Que de ton visage...)
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« Si tu viens »
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Asa ni tokeru (...Qui, doucement...)
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« Tu me trouveras »
Yumemiru (...Se fond dans le matin.)
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« Je te le promets »
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Le chant s'éteignit et l'ombre s'évanouit dans la nuit. La magie s'envola. La chaleur s'en alla. Le froid lui revint.
Seto se releva, le cœur battant, regrettant de ne pas avoir eu d'emprise sur cette ombre. Déception et amertume, il venait de comprendre le sens de ces deux mots.
Cependant, ne faillant pas à l'estime des Kaiba, il reprit rapidement ses esprits. L'inconscient s'effaça et la morale reprit le dessus. Tous ces sentiments qui l'avaient assailli semblaient ne jamais avoir existé.
« Je ne sais pas ce qui m'a pris...se dit-il, comme pour se justifier à lui-même. Sûrement la fatigue... » Puis, il se déclara intérieurement, se persuadant d'une voix qu'il s'efforçait d'assurer : « J'ai assez perdu de temps. Rentrons pour ne pas inquiéter Mokuba »
Le souvenir le tirailla tout du long du chemin.
« Qui était-elle ? »
« Fichu inconscient ! J'ai repris le contrôle alors vas t-en ! »
Trop tard. Il allait regretter, qu'il le voulait ou non.
Le rêve était fini, mais la torture ne faisait que commencer.
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Je t'attendrai... Si tu viens, tu me trouveras...
Ici...
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Et voilà pour le chapitre 2 ! J'espère que vous avez aimé... Pour ceux qui ne connaîtraient pas la chanson qui est dans ce chapitre, le titre est « Suteki da ne » et est interprêtée par la chanteuse japonaise Rikki, c'est le thème principal du jeu vidéo « Final Fantasy X ». Perso, j'adore cette chanson, elle est super émouvante, et je trouve que les paroles collent bien avec l'histoire.
Dites moi ce que vous en pensez, et vos critiques positives ou négatives, idées etc... sont toujours les bienvenues !
Bisous tout le monde !
