Salut ! voici le 3ème chapitre, un peu plus long que les deux premiers, j'espère que ça plaira... Toutes les remarques sont bien sûr acceptées...

Kenavo !

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Chanson d'un soir

Chapitre 3 : Prédiction


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Six mois plus tard

Avril 2004, Domino.

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Alors que le printemps pointait le bout de son nez, les jardins et les parcs de Domino se voyaient décorés par des fleurs multicolores qui s'éveillaient dans tous les coins de la ville. Le froid de l'hiver avait laissé place à une température agréable, et les habitants commençaient à laisser leurs vestes et manteaux au placard. les six derniers mois s'étaient pour ainsi dire, résumé aux somptueuses fêtes du nouvel an, chères au coeur des japonais.

Et au retour de la belle saison, chacun se préparait à fêter le printemps, fête qui aurait lieu en fin de mois.

Plus localement, la seule autre grande activité avait été un nouveau tournoi de Duel de Monstres, organisé une nouvelle fois par Seto Kaiba. Cependant, ce dernier n'y avait pas participé - "trop de travail" avait-il déclaré. Yugi avait une nouvelle fois remporté la victoire devant Joey, éternel second.

Seto avait fait en sorte d'oublier rapidement l'incident du parc ce fameux soir, en se replongeant dans ses activités, mais il avait eu beaucoup de mal à se remettre de ses émotions.

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Flash Back

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Manoir des Kaiba, salle à manger

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« Ca ne va pas Seto ? demanda Mokuba, qui, soucieux, n'avait cessé d'observer son frère du moment où il était rentré, jusqu'à la fin du repas. Tu n'as rien mangé...

- Je vais bien Mokuba, juste un peu de fatigue.. marmonna le jeune homme.

- Au point de ne rien avaler de ton plat préféré ? Tu n'as même pas réagi quand je t'ai annoncé qu'un de nos plus grands associés s'est retourné contre nous... insista le petit garçon

- Il ne s'en tirera pas, murmura Kaiba d'un air absent, accompagné d'une voix peu convaincante.

Mokuba était resté interloqué, comme s'il avait une autre personne en face de lui.

- Seto, qu'est ce qui t'arrive ? s'inquiéta Mokuba. Tu es malade ?

- Petit frère... j'ai eu beaucoup de travail..soupira le jeune homme. D'ailleurs tu devais venir...

- Kimeru m'avait invité chez lui, protesta Mokuba.

Le jeune président sembla soudain émerger de ses pensées.

- Ce n'est pas une raison, dit–il d'un ton sans réplique. Nous n'appartenons pas au même monde que les autres, nous sommes les Kaiba, et en aucun en cas nous ne devons faillir à notre réputation. Alors à l'avenir, j'aimerais que tu prennes tes responsabilités, reprocha Seto, fermement.

- Je veux être comme les autres...murmura Mokuba, non sans un air de culpabilité.

- Mais tu ne peux pas ! J'ai fait d'immenses sacrifices pour cette société et je tiens à ce qu'elle prospère le plus longtemps possible ! Je veux qu'elle soit la meilleure !

- Tu crois que c'est ça que je veux, chuchota, Mokuba, au bord des larmes. Il se leva soudain de table et cria : « Je ne veux pas passer mon enfance derrière un bureau au lieu d'aller jouer avec mes amis. Je pensais que tu comprendrais, toi ayant été privé de la tienne. Mais non, tu ne comprends rien, tu ne penses qu'à cette stupide entreprise, qu'à ton argent, tu te fiches pas mal que je sois heureux ou pas !

Sur ce, Mokuba tourna les talons et sortit de la pièce, laissant Seto surpris par tant de véhémence de la part de son petit frère. Mais très vite, la culpabilité s'empara de lui, et il se leva avec rage de table et partit à la poursuite de son frère :

- Mokuba !

Ce dernier était parti se réfugier dans sa chambre à l'étage, et avait fermé la porte à clef.

- Mokuba, ouvre cette porte ! hurla Seto

- Non ! entendit-il crier en retour de l'autre côté.

La voix se Kaiba se radoucit :

- Ecoute, petit frère. Je suis désolé (« non mais voyez-vous ça, Kaiba qui s'excuse lol »). J'ai passé une mauvaise journée et j'ai été dur avec toi. Oublions ça, veux-tu ? Mokuba, ouvre la porte, je t'en prie.

Il n'eut pas de réponse. Seto s'apprêtait à faire demi-tour, quand la porte s'ouvrit silencieusement. Mokuba apparut sur le pas de la porte les yeux embués de larmes. Il sauta au cou de son grand frère.

- Oh Seto ! Je suis tellement désolé, je n'aurais pas dû dire ça.

Kaiba esquissa un des ses rares véritables sourires qu'il décernait uniquement à son frère et lui répondit :

- Moi aussi petit frère. Maintenant il est temps d'aller nous coucher. Au lit ! dit-il en retrouvant son habituelle autorité naturelle.

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Fin du Flash Back

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L'espace d'un instant ce soir-là, Seto avait oublié la journée qu'il venait de passer, mais inévitablement, lorsqu'il était allé se coucher cette nuit là, il n'avait pu s'empêcher de se remémorer ce qu'il avait vécu quelques heures plus tôt et de murmurer pour lui même :

Je serais là...

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Domino, un samedi, 16h00

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Le vent était un peu frais en ce début de mois d'avril, mais le soleil chauffait les rues de la ville de ses rayons.

Cet après midi, Joey et Serenity avaient décidé de rejoindre Yugi et le reste de la bande au magasin de jouets de .

« Je croyais que tu devais travailler aujourd'hui » fit remarquer Serenity.

- Hein ? Heu...oui...mais à la dernière minute, mon employeur a dû annuler parce qu'il avait embauché d'autres gars. Et puis, tu sais, ce job pendant les week-end, ça ne m'enchante pas plus que ça, mais maman insiste pour que je « découvre le monde de la vie active », dit-il, en imitant la voix de Mme Wheeler.

- Annulé, hein ? A mon avis tu t'es toi-même désisté, déclara Serenity en souriant. Et comme par hasard, Mai est en ville aujourd'hui et a décidé de nous retrouver au magasin...ajouta la jeune fille malicieusement.

- Hé, ce n'est pas ce que tu penses ! se défendit Joey, mais qui ne parvenait pas à masquer sa gêne. Mai et moi, c'est juste de l'amitié, rien de plus et cela n'a rien à voir au fait que j'aille au magasin aujourd'hui. »

- Bien sûr, fit Serenity en rigolant devant le malaise de son frère.

Et sur ce, elle se mit à courir, ses longs cheveux flottant dans l'air. Mais son enthousiasme lui détourna l'attention,et elle se cogna dans quelqu'un à l'angle d'une rue.

« «Je suis vraiment désolée... commença Serenity, sans lever les yeux.

- Kaiiiibaaaaa ! Qu'est ce que tu as fait à ma sœur ?

La voix de Joey venait de rugir si fort, qu'il ne lui manquait plus qu'un mégaphone pour qu'on l'entende à des kilomètres à la ronde. Il courut vers sa sœur et la tira en arrière. Cette dernière vit la personne qu'elle avait en face d'elle. Seto Kaiba.

« Voyez vous ça...dit-il de sa voix glaciale et en leur jetant un regard dégoûté. La famille des « moins que rien » au grand complet..."

- Tais toi ! cria Joey. Je vais te...

- Tu vas quoi Wheeler ? Je n'y suis pour rien si ta sœur n'est pas encore remise de sa cécité... Peut-être lui faudrait-il une paire de lunettes...Oh, mais suis-je bête ! Tu n'as pas les moyens de lui offrir ça...lança méchamment le jeune homme aux yeux bleus

- Tu vas retirer immédiatement ce que tu viens de dire...hurla Joey, bouillant de colère

- Joey, arrête ! Partons d'ici ! s'interposa Serenity, d'une toute petite voix.

- En effet c'est une bonne idée Wheeler. Ecarte-toi de mon chemin ! ordonna Kaiba, et il poussa Joey avec une telle violence que celui-ci tomba sur le sol.

Serenity se précipita sur son frère et hurla d'une voix aigue : « Joey ! »

Kaiba, qui avait déjà tourné les talons, se figea. Il avait l'impression d'avoir entendu cette voix quelque part. Mais où ?

Cependant, il ne put s'empêcher d'ajouter :

- Un chiot apeuré de ton espèce doit toujours s'incliner à qui lui est supérieur Wheeler, siffla Kaiba, sans se retourner.

Puis il s'éloigna de sa démarche hautaine. Joey tenta de lui lancer une réplique cinglante, mais Serenity l'en empêcha en lui posant une main sur l'épaule.

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« Où ai-je déjà entendu cette voix ? se demanda Kaiba, une fois dans la limousine qui l'attendait non loin.

Il se rappela de BatailleVille quand la sœur de cet imbécile lui avait supplié de faire quelque chose pour faire soigner Bakura. Mais c'était il y a plus d'un an. Or le souvenir lui semblait plus récent dans sa tête. Et surtout plus agréable

En effet, une fraction de seconde, la voix de Serenity lui avait paru douce, soporifique... Un petit détail à priori sans importance, mais qui avait réussi à faire douter Kaiba l'espace d'un instant.

« Qu'est ce que ça peut me faire ? » se dit-il, rageusement en secouant la tête.

Ce disant, il prit son ordinateur portable, tout en maudissant Joey.

« Espérons que cette rencontre avec cet imbécile de Wheeler n'aura pas affecté mes capacités mentales.. Son ignorance pourrait être contagieuse... »

Il trouvait absolument normal de parler de Joey ainsi. En revanche, son inconscient n'avait pas mentionné Serenity, comme si évoquer une quelconque ignorance de la part de la jeune fille, serait pour lui une insulte à son égard. Comme s'il pensait que la petite sœur de Wheeler était très intelligente, sans vouloir se l'admettre...

Comme si le simple fait de penser le contraire le ferait mourir de honte... Chose inhabituelle chez lui...

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« Ce...bâtard, fit Joey se relevant de sa chute, et serrant les poings.

- Ce n'était pas de sa faute, lui dit Serenity. C'est moi qui lui suis rentrée dedans...

- Ne cherche pas à l'excuser, coupa Joey. Ce type est froid, cruel, c'est un abominable petit snobinard, je le hais !

Serenity ne dit rien. Elle n'ignorait pas l'inimitié qu'il y avait entre son frère et Seto Kaiba, mais jamais elle n'avait été mêlé à une de leurs querelles. Et elle venait de réaliser à quel point le jeune président pouvait être blessant. Car il l'avait blessé profondément. Elle avait essayé d'oublier la période de sa vie ou elle avait été aveugle, qui avait été une véritable épreuve pour elle. Mais Kaiba était venu remuer le couteau dans la plaie, et elle avait senti des larmes envahir ses yeux noisettes. Avec soulagement, l'altercation s'était terminée avant qu'elle ne fonde en larmes et Joey n'avait rien remarqué, trop aveuglé par sa propre colère.

- Oublions tout ça, dit Serenity en s'efforçant d'être gaie

- Mmmm oui, je suppose qu'il n'y a que ça à faire, grogna Joey.

- Alors allons rejoindre les autres ! fit Serenity, un grand sourire éclairant son visage d'ange.

Joey acquiesça et ne put s'empêcher de penser :

« Rien ne peut altérer sa joie de vivre »

Néanmoins la mauvaise humeur de Joey persista jusqu'à ce qu'ils furent arrivés à la boutique de .

Tout le monde était déjà là. Tristan et Duke avaient chacun apporté un bouquet de fleurs pour Serenity, mais celle-ci ne s'en aperçut pas tout de suite, trop préoccupée par son frère.

« Vous êtes en retard, fit remarquer Téa »

Joey pénétra dans la pièce en lui lançant un regard assassin, puis il passa devant les autres et se dirigea vers l'arrière boutique sans un mot, où le grand père de Yugi avait aménagé un petit salon destiné à recevoir les amis de son petit fils.

Tout le monde le suivit en se jetant des regards interrogateurs. Joey s'était affalé dans un fauteuil et poussa un long soupir d'exaspération.

« Nous avons croisé Kaiba..., expliqua Serenity.

Elle n'eut pas besoin d'aller plus moins, cela suffit à lever le mystère de la mauvaise humeur de Joey.

« Voilà qui est plus explicite, déclara Tea. Bien plus que le regard que tu m'as jeté tout à l'heure !

Le jeune homme haussa les épaules et ne répondit rien.

« Qu'est ce qui s'est passé, demanda prudemment Yugi, sachant pertinemment qu'un rien pouvait faire monter Joey sur ses grands chevaux.

- Oh, l'habituel discours, répondit ce dernier, d'un ton traînant. « Tu n'est qu'un moins que rien, un pauvre chiot apeuré et cætera... », fit-il d'un ton sarcastique.

Il n'avoua pas cependant que les mots de Kaiba l'avaient blessé plus que d'habitude. Il encaissait plus ou moins bien toutes les humiliations, qu'elles soient physiques ou morales, mais pas le fait d'être rabaissé devant sa sœur. Serenity était là... Et elle avait tout entendu. Bien sûr, il savait que Serenity ne croyait pas un mot de Kaiba, mais sa petite sœur, sa sœur à qui il voulait toujours montrer l'exemple, l'avait vu se faire humilier, et cela avait considérablement affecté l'amour propre de Joey. Cette sensation était plus que désagréable, elle était insupportable.

« Un chiot apeuré de ton espèce doit toujours s'incliner à qui lui est supérieur »

La voix de Kaiba résonna dans sa tête.

« Non ! se défendit-il »

Le ton glacé revient encore une fois :

« Tsssssk... Pitoyable... Tu fais honte à ta sœur Wheeler. Que doit-elle penser de toi ? »

« Ca va Joey ?, demanda Tristan, inquiet.

Cela le tira de ces sombres pensées. Il ne devait plus se soucier de ça. Après tout Joey avait quelque chose que Kaiba n'aurait jamais : des amis. Il sourit intérieurement à cette idée.

Il vit les regards soucieux tournés vers lui et s'efforça d'afficher un air enjoué :

« Ca va, dit-il. »

Yugi et les autres n'insistèrent pas et retournèrent à leurs discussions. Joey se força à sourire, et sa tâche fut facilitée lorsqu'il aperçut Mai, qui vint s'installer auprès de lui.

Seule Serenity continua d'observer silencieusement son frère. Elle savait que cette altercation avait été dure pour lui, bien que son orgueil ne le lui permettait pas de reconnaître. Son frère était l'être qui lui avait redonné espoir de recouvrer un jour la vue, il avait tant de sacrifices pour elle. Non, jamais, il ne baisserait dans son estime et jamais personne ne la ferait changer d'avis. Pas même cet odieux Seto Kaiba.

Cet homme... Il la répugnait. Comment pouvait-on être aussi insensible, aussi froid et cruel envers les autres. Elle ne le connaissait certes pas autant que Yugi et Joey mais elle avait eu un aperçu de ce qui pouvait être le jeune président de la KaibaCorp lors des finales de BatailleVille. Elle ne pouvait cependant s'empêcher de trouver le jeune homme très attirant. Ses yeux de glace lui donnait un regard si mystérieux, mais tellement intimidant. Sa démarche hautaine, et son visage, toujours impassible et ne reflétant jamais la moindre émotion, faisaient de lui quelqu'un de ténébreux, quelqu'un que l'on voulait fuir, mais que l'on était curieux de connaître à la fois.

Elle frissonna à ces idées plus que troublantes. Elle se sentait très mal à l'aise d'avoir ce genre de pensées. Pourtant, c'était la vérité, ainsi le voyait-elle. Mais pour l'instant, elle avait plus envie de le fuir que de le connaître.

Pour l'instant...

« Hey, 'tite sœur ! Tout va bien ? »

A l'interpellation de son frère, Serenity se rendit compte qu'à force de penser, son regard s'était fixé dans le vide. Elle émergea de sa torpeur et répondit en souriant :

« Ca va, ne t'inquiète pas. Je pensais à mes cours...mentit-elle.

Joey ne put s'empêcher de faire une moue d'exaspération, mais c'était très exagéré. Serenity sourit, sachant ce qu'il pensait. Peut-être était-ce mieux qu'il la prenne pour une petite fille modèle...

« Oh, au fait, Serenity, je t'ai apporté des fleurs, déclara soudain Tristan , en lui tendant le bouquet de roses

Avant même que la jeune fille ne puisse répondre, Duke lui tendit également son bouquet :

« Moi aussi, dit-il, non sans foudroyer Tristan du regard.

- C'est vraiment très gentil, vous êtes adorables, fit Serenity chaleureusement, mais en vérité cette rivalité entre les deux adolescents l'exaspérait plus qu'autre chose.

Elle soupira pour elle-même :

« Si je pouvais m'échapper de cette situation, je le ferais, quitte à disparaître de cette ville...

Elle se pencha pour respirer le parfum des roses et tenta tant bien que mal de masquer sa déception.

Aucune odeur ne serait aussi douce et envoûtante que celle de l'alchimie des fleurs du jardin de ses rêves...

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La cloche résonna dans la boutique, ce qui tira la jeune fille de ses pensées. Le grand père de Yugi quitta l'arrière boutique pour accueillir le client. Ou plutôt la cliente...qui n'en était pas vraiment une. revint quelques instants d'après accompagné d'une femme bien connue de nos amis.

« Shizu ! s'exclama Yugi, » alors que les autres affichaient des regards stupéfaits, toutefois quelque peu contrariés, car la dernière fois qu'ils l'avait vue, elle leur avait annoncé la fin du monde..

La jeune égyptienne, ancienne détentrice du Collier du Millenium, qu'elle avait remis à Yugi lors des finales de Bataille Ville, était vêtue d'une robe de lin blanc qui touchait presque le sol, fidèle à la mode de son pays. Ses bras portaient des bracelets ornés de symboles égyptiens. Elle n'avait pas changé, sauf peut être de visage, qui paraissait moins grave et plus joyeux qu'auparavant, lorsqu'elle essayait de sauver son frère Marek de la tentation du Mal.

« Oui, pharaon, dit-elle en s'inclinant respectueusement devant Yami, qui avait pris la place de Yugi.

- Il se passe quelque chose ? s'inquiéta ce dernier.

- Non, mon Pharaon, le rassura t-elle. Je suis ici dans le but de ramener certains objets égyptiens du musée dans leur pays d'origine. Simplement, je voulais savoir comment vous vous portiez tous. J'espère ne pas déranger...

- Tu es toujours la bienvenue ici Shizu, sourit Tea.

Tous se retrouvèrent devant une table à reparler des moments passés. Marek avait finalement accepté son rôle du Gardien du Tombeau, mais la coutume de rester enfermé sous terre coupés du reste du monde avait été abandonnée. A présent le frère et la soeur, ainsi qu'Odion, vivaient au grand jour. La conversation se poursuivit pendant trois heures, et bientôt Shizu décida de prendre congé de ses amis, car elle devait rentrer en Egypte le soir même.

Cependant, Yami était préoccupé. La présence de Shizu le mettait mal à l'aise et il avait l'impression qu'elle ne lui disait pas tout.

« Dis moi, Shizu, demanda le jeune homme,profitant d'un moment où il se retrouva seul avec elle. Tu ne vas pas me faire croire que tu as fais tout ce chemin pour quelques objets... »

La jeune femme hocha la tête, puis se mit à parler à voix basse :

« On ne peut rien te cacher mon Pharaon, murmura t-elle

Elle prit une bouffé d'inspiration.

- Je ne possède plus le Collier du Millenium, mais j'en ai gardé certains pouvoirs, en tant que descendante de la prêtresse Isis. Et j'ai senti que la destinée de deux de tes proches allait s'en trouver modifiée, de façon radicale. Je ne sais si cela se fera en bien ou en mal, mais je sais qu'il y aura des répercussions sur toi et tes amis. Je tenais à te prévenir, Pharaon, mon cœur me dit qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, mais ma raison m'a poussé à venir ici pour soulager ma conscience. »

Yugi approuva d'un signe de tête.

« Qui sont ces deux personnes ? demanda Yami, curieusement.

« Malheureusement je ne le sais pas, répondit-elle d'un ton trop innocent au goût de Yami. Sans le Collier, mes pouvoirs sont limités. Mais quelque chose me dit que vous l'apprendrez dans très peu de temps..."

Yami n'insista pas et hocha la tête en signe de remerciement. Puis vint l'heure des adieux.

« Au revoir, mes amis » dit-elle.

Puis en passant le pas, de la porte de la boutique, sa robe reflétant le coucher de soleil rouge, son regard se porta sur Serenity, souriante.

Ne cherche pas à te faire passer pour ce que tu n'es pas... Tu le rêves...et lui t'attend...

La jeune fille sursauta légèrement en entendant ces paroles, elle avait cru tout d'abord que Shizu avait parlé, mais elle se rendit compte que la voix était venue de son esprit. C'était la voix de Shizu...dans sa tête ? Non, elle avait des hallucinations. Et pourtant... ces mots traduisaient l'état dans lequel elle se trouvait depuis maintenant des semaines...

De la...télépathie ?

Elle voulut interroger la jeune femme du regard, mais celle-ci avait déjà disparu dans le crépuscule...

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"Issun saki wa yami "

Nul ne sait ce que lui réserve l'avenir


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A suivre... Pas vraiment de romance dans ce chapitre... mais plutôt le lien fraternel qui unit deux frères ou un frère à sa soeur. Et puis cela permet de mettre en avant la sensibilité de Kaiba.. très important pour la suite !

Le chapitre 4 arrive bientôt !

Bisous tout le monde !