Salut tout le monde ! Désolée du retard, mais j'ai des excuses. L'année scolaire a vraiment commencé et je suis en Terminale ES. Alors qui dit Term ES, dit Bac à la fin de l'année. Donc, faut que je bosse ! Bon, puis, il y a eu les petites déprimes de l'après rentrée aussi, ça arrive à tout le monde.

Donc voici le chapitre 4, qui m'a été inspiré par Angel.

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Chanson d'un soir

Chapitre 4 : Esprits tourmentés


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Domino, magasin de jouets

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Après avoir pris congé de ses amis, Yugi s'apprêtait à aller se coucher. Il ôta le Puzzle du Millenium de son cou et le déposa soigneusement sur la table de nuit. Puis, il s'étendit sur son lit, ses yeux grands ouverts fixaient le plafond de sa chambre, l'air soucieux.

« Toi aussi, tu t'inquiètes de ce qu'a dit Shizu, lui demanda son double, qui, bien qu'immatériel, venait de s'asseoir sur le bord du lit.

Yugi se tourna vers Yami, et acquiesça.

- Tout ce qui concerne les prédictions de Shizu m'inquiètent. La dernière fois, elle nous avait annoncé la fin du monde...

Yami, malgré l'air grave de son ami, ne put s'empêcher de sourire.

- A la seule différence qu'elle ne possède plus le Collier du Millenium...

Ces derniers mots firent réagir Yugi. Il se leva d'un bond de son lit, ne prenant pas le soin d'éviter de faire du bruit afin de ne pas réveiller son grand-père qui dormait juste en dessous. Puis, sous le regard intrigué de Yami, il se dirigea vers une petite commode dans un coin de la pièce, ouvrit le premier tiroir, et après avoir longuement fouillé dedans, il en sortit un objet brillant tout en or : le Collier de Shizu.

Yami le regarda d'un air effaré, comprenant ce que le petit garçon avait l'intention de faire.

" Tu ne vas tout de même pas t'amuser à jouer les mediums ?

- Non, en effet, répondit Yugi. C'est toi qui le fera.

- Yugi, je ne sais pas si c'est une bonne idée, cet objet du Millenium ne nous est pas destiné...

- Il l'est, car tu es un ancien Pharaon d'Egypte. Si Shizu te l'a remis, c'est qu'il t'était destiné.

- Destiné, peut-être, dit Yami, en se levant du lit, et il s'approcha de Yugi qui tenait l'objet entre ses mains. Mais ce n'est pas à moi de l'utiliser... Et même si je peux réellement utiliser son pouvoir, je ne suis qu'un esprit et je serais incapable de le porter.

- Mais moi je le peux. Et comme nous sommes liés par le Puzzle du millenium, tu pourras voir l'avenir à travers mon propre esprit.

- Yugi...

- Peut-être cela nous permettra-t-il de donner un sens aux paroles de Shizu, insista le petit garçon. Et je suis sûr que toi aussi tu te sentirais plus tranquille...

Yami soupira longuement, mais d'ores et déjà, Yugi savait qu'il avait réussit à convaincre son double. Il sourit, et passa le Collier du Millenium autour de son cou (NB: ridicule je sais) en fermant les yeux. A peine l'objet était-il entré en contact de sa peau que des flashs envahirent l'esprit du jeune garçon. Il ne voyait que des lumières blanches zébrer le noir dans lequel il était plongé. Ce flot de clarté incessant qui ne signifiait rien pour lui donna très vite mal à la tête à Yugi, et il ôta prestement l'objet de son cou, puis s'effondra sur son lit en se tenant la tête.

- Yugi ! Tout va bien ? demanda son double, inquiet.

- Ca...Ca va...répondit le garçon difficilement.

- Ton esprit n'était pas assez fort pour supporter cela, déclara Yugi. Tu devrais te reposer...

- Non...protesta Yugi, se relevant de son matelas. Laisse moi...juste le temps...de récupérer.

Yami hocha la tête gravement, mais n'insista pas et se rassit sur le lit. Ils restèrent silencieux un moment, le temps de laisser Yugi se remettre de ses émotions, puis il reprit la parole :

- Tu avais raison, murmura-t-il en se tournant vers Yugi. Mon esprit étant lié au tien, j'ai pu voir - ou plutôt ressentir - des choses que tu n'as pas vu.

- C'est-à-dire ? demanda le petit garçon, dont le mal de crâne avait presque disparu.

- C'est étrange parce que c'est un sentiment que je n'ai jamais éprouvé, du moins pas dans le même sens que je l'ai ressenti. Je me trompe peut-être mais on aurait dit..., et là Yami baissa la voix, on aurait dit...de l'amour.

Yugi écarquilla les yeux se demandant s'il avait bien entendu :

- De l'amour ?...répéta t-il, incrédule. Mais alors Shizu nous a inquiété pour rien !

Yami secoua la tête.

- Non, dit-il de son habituel air grave. Je n'ai vu que des ombres, et je serais incapable de déterminer qui cela concerne, mais il y avait d'autres sentiments dans la vision, des sentiments comme la colère ou la déception. Même si le destin de deux personnes va être changé, nous allons devoir faire face à une situation tumultueuse.

Cependant il sourit à ses derniers mots.

- Mais je doute que cela nous mette en danger de mort...

Yugi fit un signe de la tête. Visiblement, il se sentait rassuré.

- Alors la question est de savoir : Qui ? dit-il

Yami ne répondit pas tout de suite ; il semblait réfléchir puis il déclara :

- Mon cœur me dit que nous n'allons pas tarder à le savoir...

Yugi acquiesça, puis décida qu'il était temps d'aller dormir. Yami le laissa faire, mais son âme continuellement tourmentée ne lui permettait pas de se reposer. Alors le mystérieux esprit se plongea dans ses réflexions, se remémorant ce qui venait de se passer. Si l'amour devait être au sens de ce mystère, ce ne serait pas un amour ordinaire. Tumultueuse, c'était le mot qu'il avait employé pour qualifier la situation. Mais au fond de lui-même, « amour tumultueux » sonnait mieux que « situation tumultueuse ». Oui, il voyait une histoire d'amour très complexe et plutôt surprenante. Il savait qu'il n'y aurait pas de danger pour ses amis, du moins pas de danger mortel, mais il avait la désagréable sensation que cette histoire pourrait rompre certains liens d'amitié.

Les ombres qu'il avait furtivement aperçu dans la vision, lui semblait familières, mais impossible de mettre un nom sur leurs silhouettes.

Pour la première fois depuis la reconstruction du puzzle du Millenium, Yami ne se préoccupa pas de savoir d'où il venait, qui il était ou bien quel pouvoir il avait.

Ce n'était plus le passé qui le tourmentait, mais l'avenir...

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Il marchait.

Au travers d'un paysage blanc baigné d'une immense clarté, bien que les nuages de coton ne laissaient pas les rayons du soleil toucher la surface de terre sur laquelle il se déplaçait.

Ni arbre, ni fleur, ni maison, aucune âme qui vive.

Juste du blanc.

Juste de la pureté.

Et il se sentait euphorique, allégé des soucis qui lui occupaient toujours l'esprit.

Il n'avait rien pour se repérer dans cet environnement, et pourtant il semblait savoir exactement où il allait.

Oui, car un doux parfum lointain qui titillait son odorat le guidait. L'enivrait.

Alors il le suivait, rien qu'à l'odeur, tel un aveugle.

Il s'impatientait et redoutait à la fois l'endroit où ce parfum allait le mener. Mais une telle douceur ne pouvait que l'amener au Paradis, se disait-il.

Son corps ne se résumait plus qu'à deux choses : son cœur, qui battait de plus en plus fort, et son instinct, qui lui disait qu'il allait voir quelque chose de merveilleux.

Il se rendit compte qu'il était vêtu de blanc et qu'il se confondait avec le paysage

Je suis là...

Une voix s'était élevée de nulle part. Elle était belle, chaleureuse. Le parfum devenait de plus en plus fort, de plus en plus délicieux à respirer. Il n'aurait voulu qu'humer cela jusqu'à la fin de ses jours.

Viens...

Ces mots lui semblaient si familiers. Il avait l'impression de les avoir prononcé, longtemps avant cet instant.

Si tu me cherches...

Tu me trouveras...

Ici.

Oh oui, il les connaissait. C'étaient pour lui des mots magiques. Ceux qu'il fallait dire pour retrouver un être cher...ou pour permettre la réunion de deux êtres.

Je te le promets

Et quel promesse ! Il frissonna aux derniers mots de la voix. Plus que les mots, maintenant elle aussi lui semblait familière. Il l'avait déjà entendue à plusieurs reprises. Il avait l'agréable sensation de revivre une situation déjà vécue, une situation dont il s'était délecté autrefois, et qu'il n'aurait jamais voulu voir se finir.

Alors il prit peur. Il ne voulait pas que cet instant se termine.

"Je t'attends"

Il avait prononcé ces mots tout haut, mais il ne voulait pas attendre. Il se mit à marcher plus vite, le regard concentré sur la moindre petite chose qui pourrait percer le blanc qui l'entourait.

Et son souhait se réalisa. La brume devint moins épaisse. Des couleurs apparurent les unes après les autres. Du jaune, du rose, du rouge, de l'orange. Des couleurs chaudes qui formèrent bientôt un champs de fleurs comprenant des tulipes, roses, jonquilles, azalées et autres plantes toutes aussi belles les unes que les autres. Chaque parcelle de terre en était couverte, et il commença à fouler ce jardin avec autant de précaution que possible. Abîmer une seule de ces fleurs, serait pour lui revenu à lui ôter une petite partie de son âme.

Et là, il la vit. La plus belle fleur de toutes. Elle était au centre du jardin et elle semblait l'attendre. Il sut aussitôt que la voix et l'odeur qu'il avait perçues appartenaient à la jeune fille devant lui. Une légère brise faisait voler ses cheveux longs. Il resta là à la contempler, subjugué par sa beauté. Etait-ce le fait qu'elle portait une longue robe blanche ou bien son sourire ou encore son regard d'ange qui la rendait si resplendissante ?

Les trois sans hésiter, pensa t-il.

Il lui rendit son sourire, puis il s'avança vers elle, lentement, se frayant un chemin parmi les fleurs. Elle continuait de le fixer. Elle l'attendait.

Il s'arrêta tout près d'elle, leurs deux cœurs battant la chamade. Elle posa sa main sur sa joue, comme si elle voulait s'assurer qu'il était bien réel. Mais elle, l'était-elle aussi ? Peu importe. Seul comptait l'instant présent.

Il l'enlaça de ses bras, et il se sentit aussitôt bien contre elle, alors que la jeune fille s'abandonnait. A ses yeux, c'était une inconnue, mais une inconnue qu'il connaissait très bien. Il avait l'impression de tout et de ne rien savoir sur elle à la fois. Elle posa sa tête sur l'épaule de son compagnon. Il restèrent ainsi quelques instants où toute notion de temps avait disparu.

Il se dégagea d'elle pour la contempler une nouvelle fois. Elle le regardait avec des yeux noisettes qui invitaient au plus doux des pêchés. Il le comprit, alors il se pencha vers elle, très lentement, voulant profiter de chaque seconde de ce bonheur. Ses lèvres effleurèrent la bouche de la jeune fille, dont le dos fut parcouru d'un frisson, alors que ses bras musclés l'enlaçaient de nouveau, tendrement.

Il aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais. Qu'il n'y ait plus de temps. Juste l'Eternité.

Et alors qu'il voulait lui donner ce que tous deux attendaient depuis longtemps, sa vision se brouilla. La jeune fille sembla s'éloigner de lui, les couleurs chaudes se fondirent dans le blanc, et bientôt il ne la vit plus.

Ni elle. Ni les fleurs. Juste du blanc. Puis ensuite du noir...

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Manoir des Kaiba

A cet instant, Seto Kaiba se réveilla en sursaut. Il était en sueur, mais était-ce un reste du moment qu'il venait de passer au pays des rêves ou bien le reste d'un...cauchemar ?

Il se releva, l'air perdu, se souvenant de ce qu'il avait vu, vécu, fait... Il avait rêvé qu'il embrassait cette fille, ou plutôt qu'il était sur le point de l'embrasser. Jamais il n'avait rêvé d'une telle chose. Sa conscience le lui interdisait.

« Mmmm...Qu'avons-nous là, mon cher Seto ? C'était un rêve très intéressant... »

« Encore toi ? »

« Oui, en ce moment, je réapparais souvent tu ne trouves pas ? Mais tu vois l'explication est dans ce rêve... «

« Ce n'est PAS un rêve ! Juste un cauchemar ! »

« Pour une fois, tu as raison ! C'est un rêve qui exprime tes désirs les plus secrets que tu refuses d'admettre ou qui te paraissent monstrueux, d'où le qualificatif de cauchemar »

« Tu fais de la psychanalyse maintenant ? »

« Seto, Seto... Ne rejette pas tes désirs. Depuis ce fameux soir, tu n'es plus le même... Tu le sais, mais tu refuses de le reconnaître !

« Ce fameux soir, comme tu dis, n'a eu aucun effet sur moi ! »

« Faux, tu es fou de cette voix, tu y penses tous les jours, tu ne rêvais que d'une chose : découvrir qui se cache derrière la belle musique que tu as entendu il y a six mois... »

« Non ! »

« Si »

« Non »

« Si »

« NON ! »

Cette fois, il avait crié tout fort, sans s'en rendre compte, ce qui interrompit le combat que livrait Kaiba contre son inconscient. Le jeune homme, encore sous le choc, regarda l'horloge lumineuse posée sur sa table de nuit : 2h du matin. Il était bien trop tôt pour se lever, mais il n'avait pas non plus envie de se rendormir. Il décida donc de travailler sur son ordinateur portable.

Mais tout juste commençait il à allumer la machine que la porte de sa chambre s'entrouvrit timidement.

« Seto...Tout va bien ? demanda Mokuba. Je t'ai entendu crier...

Kaiba se mordit les lèvres. Il n'avait tout de même pas parlé pendant son sommeil, dévoilant la nature de son rêve...Sinon, il ne pourrait plus jamais regarder Mokuba en face. Mais ses inquiétudes se dissipèrent lorsqu'il se rendit compte qu'il avait crié quelques instants plus tôt contre son satané inconscient.

« Ca va petit frère, marmonna Seto. J'ai juste fait un rê...cauchemar... »

Mokuba n'insista pas, ayant remarqué la mauvaise humeur de son frère. Alors qu'il quittait la chambre, Seto referma son ordinateur et s'effondra sur son lit en poussant un long soupir. Il n'avait aucune envie de travailler après ça.

Il ne put s'empêcher de penser que ce rêve était merveilleux, et il regretta de s'être réveillé à cet instant crucial. Il avait désiré ce baiser, et il le désirait toujours. De plus, une grande frustration s'était insinué en lui. C'était une sensation nouvelle, et il la trouvait délicieuse malgré lui.

Il ferma les yeux, voulant revoir le paysage dans lequel il se trouvait quelques minutes plutôt, voulant serrer une nouvelle fois la belle inconnue dans ses bras, mais ce fut un sommeil sans rêve qui le gagna.

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Pendant ce temps, quelque part en ville, une jeune fille se réveillait aussi. Elle venait de refaire ce rêve qui la hantait depuis des mois.

Une fois de plus, Serenity se sentit frustrée, elle était encore sur le point d'embrasser son inconnu, mais bizarrement, elle s'était entendue parler dans ce rêve, contrairement aux autres nuits.

Si tu me cherches, tu me trouveras ici.

Pourquoi avait-elle dit ça ?

Non seulement, elle avait parlé, mais lui aussi. Elle l'avait entendu.

"Je t'attends," avait-il dit.

Et curieusement cela se reportait aux paroles de Shizu. Ces paroles qui lui paraissaient encore mystérieuses la veille.

Tu le rêves et lui t'attend

Etait-ce un tour de son imagination ? Après tout, elle avait peut-être pris trop à coeur la prédiction de la jeune égyptologue. Cependant, quelque chose lui disait que non. Que tout ceci pouvait être le début d'une aventure...et à ce moment-là, les mots de Shizu devenaient beaucoup plus clairs.

Elle rêvait d'un inconnu et voilà que la jeune femme lui annonçait que cet homme l'attendait...dans la réalité. De plus, Serenity avait la sensation que les mots qu'elle avait prononcés à l'inconnu de son rêve, n'étaient pas seulement destinés à lui. Elle avait l'impression que quelqu'un d'autre les avait entendus. Comme si une personne étrangère avait pénétré dans son subconscient. Comme si l'inconnu n'était tout simplement pas un inconnu.

La jeune fille tenta de chasser ces pensées de sa tête, et soupira. Si au début, elle appréciait ce rêve, maintenant elle en était lasse. La même scène se répétait sans cesse, sans que cela n'aille plus loin. Les fleurs, l'inconnu, l'enlacement, l'effleurement...et ce baiser qui ne se concrétisait jamais.

Elle avait fini par se convaincre elle-même qu'elle faisait un blocage là-dessus, et que son côté sérieux lui interdisait d'aller plus loin.

Cependant, les paroles de Shizu l'avaient plus qu'intriguée. La jeune femme ne faisait pas de prédiction à la légère, et Serenity connaissait ses pouvoirs, même si elle ne possédait plus le Collier du Millenium.

Tout cela devait-il vraiment se réaliser ?

Le côté rêveur de Serenity le désirait, mais l'autre, plus terre-à-terre, lui conseillait de ne pas se faire trop d'illusions.

« Je voudrais juste un signe... » pensa-t-elle, avant de retomber dans le sommeil.

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Omnia vincit amor

« L'amour subjugue tous les cœurs »


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Voilà pour le chapitre 4, ça se précise ! Le prochain sera sûrement la "concrétisation", mais je ne sais pas du tout quand je l'updaterais, parce que je ne l'ai pas commencé !

Autre chose : j'ai fait la description du rêve sur la musique de Titanic, j'espère que c'est assez romantique lol.

Allez bisous à toutes et à tous !