Salut tout le monde ! Et oui, je suis de retour déjà. C'est pour me faire pardonner de mes retards, et un petit cadeau pour les vacances lol.
Ce chapitre a été très intéressant à écrire, j'aime bien voir Kaiba lutter contre son inconscient ... Et à propos de Seto, saviez-vous que c'était son anniversaire lundi dernier ? (si si, il est effectivement né un 25 octobre – il est de signe astrologique Scorpion, et tous les Scorpions que je connais sont associables et ont mauvais caractère lol... C'est drôle hein ? Mais bon, ne faisons pas d'amalgame sinon je risque de m'attirer les foudres de certains...)
Et j'ai publié le chapitre 7 « Pourquoi Lui ? » le 25 octobre, involontairement (je me rappelais plus de la date de son annif). Et quoi de plus beau cadeau qu'une fille super mignonne, charmante, calme, qui rêve de vous et qui commence à éprouver des sentiments pour vous (je parle à ces messieurs, même si je doute que certains me lisent lol). En fait, n'importe quel gars en rêverait sauf...le concerné évidemment !
Seto : « Je n'ai pas besoin de sentiments moi ! Je n'ai besoin de personne ! »
Mana Magician Girl : « Tut, tut, tut... Seto, arrête de dire ça, personne ne te croit ! »
Seto : « Tu vas voir oui ! J'ai été suffisamment ignoble pour vous prouver que je n'ai besoin de personne. »
Mana Magician Girl : « Je vais te prouver le contraire, cher Kaiba ! »
Seto : « Si tu dévoiles quoi que ce soit de mes pensées, je t'étripe ! »
Mana Magician Girl : « Je vais me gêner tiens ! »
Seto : « Oh et puis fais ce que tu veux, j'ai la conscience tranquille moi ! »
Mana Magician Girl : « C'est pas l'impression que j'ai eu dans les précédents chapitres .. » – sourire malicieux-
Seto : ...
Mana Magician Girl : « Tu abdiques ? »
Seto : « Jamais ! Dis ce que tu veux, je m'en contrefiche ! »
Mana Magician Girl : « Alors ça t'est égal si Serenity a exprimé ses sentiments pour toi ?
Seto : « Complètement égal ! »
Mana Magician Girl : « Donc je pourrai la laisser exprimer ses sentiments dans les prochains chapitres ? »
Seto : « Oui, si ça peut lui faire plaisir... »
Mana Magician Girl : « Aha ! »
Seto : « Aha quoi ? »
Mana Magician Girl : « Tu te laisses aimer mon cher Seto... »
Seto : « Et alors ? Laissons Wheeler rêver, le réveil n'en sera que plus brutal... - sourire mauvais »
Mana Magician Girl : Quelqu'un a dit : « Se laisser aimer, c'est aimer déjà... - sourire triomphant »
Seto (mal à l'aise) : « Argh ! Tu m'énerves avec tes phrases philosophiques... »
Mana Magician Girl : « N'empêche que je t'ai eu ! Allez mon cher Seto, révélons à nos lecteurs tes pensées les plus secrètes...
Seto me jette un regard méprisant et s'en va sans rien dire...
Place au chapitre 8, et n'oublions pas de souhaiter un joyeux anniversaire (un peu en retard) à notre Seto Kaiba !
O tanjoubi omedetou Seto !
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Chanson d'un soir
Chapitre 8 : Pourquoi Elle ?
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Ce chapitre se déroule en parallèle du chapitre précédent
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Seto Kaiba avait passé une très, très mauvaise nuit. Il n'avait pas pris la peine de dire bonjour à son frère Mokuba et, sans prendre de petit-déjeuner, avait pris la direction de la KaibaCorp.
Jamais encore ses employés ne l'avaient vu de si mauvaise humeur. Il n'était d'ordinaire pas de compagnie agréable, mais là, il valait mieux ne pas croiser son chemin, car le jeune homme cherchait n'importe quel prétexte pour déverser sa colère.
Kaiba houspilla une bonne demi-douzaine de ses employés, qui se trouvaient sur le chemin de son bureau, notamment sa secrétaire.
- Miss Mori, je ne vous paye pas à arpenter les couloirs de ce bâtiment ! Retournez immédiatement à votre bureau !
- Mais Monsieur Kaiba, je...
- SILENCE ! OBEISSEZ OU JE VOUS FAIS PARVENIR VOTRE LETTRE DE RENVOI DANS LES CINQ PROCHAINES MINUTES ! hurla Seto.
Et durant le reste de la journée, la pauvre Miss Mori dut retaper les dossiers des clients de la KaibaCorp sur son ordinateur, pour les y imprimer, ayant trop peur de se lever de sa chaise pour aller faire des photocopies...
Le jeune homme, après avoir pénétré dans sa pièce de travail, claqua la porte derrière lui avec une telle violence que tout l'étage du bâtiment trembla. Il déposa négligemment son ordinateur portable sur son bureau, et s'y affala, en se tenant la tête. L'instant d'après, l'interphone sonna :
- QUOI ENCORE ? rugit-il.
La timide voix de l'hôtesse d'accueil à la réception se fit entendre.
« M...Monsieur Kaiba, votre...rendez-vous est arrivé...
- RENVOYEZ-LE ! cria-t-il
- Mais...balbutia la jeune femme.
- QUI EST-CE QUI COMMANDE ICI ? RENVOYEZ-LE IMMEDIATEMENT SI VOUS TENEZ A VOTRE TRAVAIL, ET SI VOUS ME DERANGEZ UNE SEULE FOIS ENCORE AUJOURD'HUI, VOUS POURREZ DIRE ADIEU A VOTRE PLACE !
L'hôtesse raccrocha précipitamment, visiblement terrifiée.
Kaiba poussa un long soupir d'exaspération, et de fatigue à la fois.
« Tout ça, c'est à cause de Wheeler... »
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Flash-Back
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- Oh Seto, tu as retrouvé Vulcain !
Mokuba se jeta sur son frère et saisit le petit animal dans ses bras, qui semblait toujours terrifié. Sitôt dans l'étreinte du petit garçon, il sembla se rassurer. Kaiba appela son chauffeur pour qu'ils viennent les chercher. La rue dans laquelle ils se trouvaient était déserte.
Durant le trajet vers le Manoir, Mokuba demanda, tout en caressant son Yorkshire :
- Comment l'as-tu trouvé Seto ?
- Simple hasard..marmonna le jeune homme, qui semblait pensif.
- Comment as-tu pu l'approcher ? demanda Mokuba. Il a l'air terrifié par ta présence...
- La sœur de Wheeler était là...dit-il sans sourciller.
- Serenity ? interrogea Mokuba.
- Peu importe, dit Kaiba, toujours impassible.
- Tu l'as remerciée au moins ? demanda Mokuba. Hein, Seto ?"
Kaiba ne répondit pas, et garda son regard froid fixé sur la route, les bras croisés.
« Serenity...Quel doux prénom... »
« Sors de mon esprit, je ne t'ai rien demandé ! »
« Seto, n'essaie pas de me cacher la vérité ! Je ne suis pas dupe ! Ce frisson d'il y a quelques minutes, je l'ai ressenti aussi, tout comme toi... Quelle agréable sensation, n'est-ce-pas ? »
« Je ne vois pas de quoi tu parles ! »
« Tu fuis, une fois de plus...Tu sais, tu ne pourras pas fuir éternellement... »
Non, il ne pourrait pas fuir éternellement... Kaiba ne pouvait pas le nier : il avait senti que quelque chose avait traversé son corps. Quelque chose de chaud, d'agréable. Quelque chose de nouveau qu'il ne connaissait pas...
Lorsque ses mains avaient rencontré celles de la jeune fille, une force magnétique s'en était dégagée, comme le font deux aimants qui s'attirent. Il sentait encore le pouvoir de cette force en lui ; ses propres mains lui criaient encore d'aller à la rencontre de celles de la jeune fille...
Fin du Flash-Back
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Tout aurait pu en rester là. Mais non.
Il avait fallu qu'il rêve de cette fille la nuit précédente. Seto soupira une nouvelle fois. Il resta quelques minutes, les yeux fermés, essayant de faire le vide dans son esprit, mais il n'y parvint pas.
Ces nuits agitées duraient depuis trop longtemps à son goût. Ce soir-là, il n'avait pu chasser de son esprit ce qui s'était passé dans le parc avec la sœur du chihuahua. Il avait pensé qu'une bonne nuit de sommeil aurait effacé tous ses soucis, mais l'effet inverse s'était produit. Non seulement, il faisait toujours ces étranges rêves mais en plus, il avait rêvé de la sœur de Wheeler.
« C'est un cauchemar »
C'était la première pensée qu'il avait eu à son réveil, mais plus les heures passaient et plus, il regrettait l'achèvement de ce rêve. Il avait serré la jeune fille dans ses songes, il se souvenait encore de son parfum, il la voyait encore dans sa magnifique robe du soir... Il se sentait si euphorique à cette idée. Et pour la première fois de sa vie, il se sentit honteux de ne montrer aucune émotion, d'être si froid envers les gens. Voir et toucher la jeune fille dans ce rêve l'avait empli d'une grande chaleur, et lorsqu'elle avait découvert son vrai visage et fuit, il avait senti cette chaleur s'en aller, s'échapper de son corps. Désespéré, son cœur s'était arrêté de battre, comme si sa seule raison de vivre était la présence de la jeune fille à ses côtés...
Là était le cauchemar... Il s'était réveillé en sueur, tremblant, effrayé. Une fraction de seconde, il avait voulu changer, se montrer plus cordial, plus chaleureux...juste pour elle...Puis la réalité l'avait rattrapé : il était le Président de la KaibaCorp, ne vivait que pour le business et son petit frère Mokuba, et surtout, cette fille dont il avait rêvé était la sœur de son pire ennemi, et issue d'une famille qu'il méprisait au plus haut point.
Il avait eu honte de ça... Il était alors devenu furieux de ressentir de la honte, de se sentir ainsi blessé, humilié. Son honneur ne pouvait le supporter. Sa colère l'avait poursuivi le restant de la nuit, et le poursuivait toujours.
« Pourquoi elle, par le diable ? »
« Ta destinée Seto... Ta destinée... »
« Je ne crois pas à toutes ces sottises ! Il n'y a que moi qui décide de mon destin ! »
Il n'essayait même plus de repousser la petite voix qui venait souvent s'immiscer dans ses pensées. Il avait même fini par s'y accoutumer, mais surtout, il ne se sentait plus la force de lutter contre son inconscient. Il pouvait lutter et gagner contre n'importe qui, mais pas contre lui-même. On ne peut pas lutter contre ses propres sentiments...
« Je n'ai aucun sentiment ! »
« Oh Seto, tu vas finir par me faire rire...Cette fille est la plus adorable créature que tu ais jamais vu... Admets-le enfin ! »
« Wheeler m'est complètement insignifiante, tout comme son imbécile de frère d'ailleurs... »
« N'empêche qu'elle est adorable non ? »
« ... »
« Admets-le ! »
« Non ! »
« Admets-le ! »
« Jamais ! »
« Admets-le ! »
« NON ! »
Kaiba se redressa en sursaut, réalisant qu'il venait une fois de plus de livrer un combat contre lui-même, et...qu'il avait perdu... Il resta quelques instants, l'air hagard, complètement désorienté, ses yeux gonflés par la fatigue, puis il s'aperçut qu'il n'était pas seul dans le bureau.
Un jeune homme le regardait curieusement. Aussitôt, Seto se releva et son air froid remonta à la surface.
« Yugi ? » interrogea Kaiba. Qu'est-ce-que tu veux ? »
Suspicieux, Yugi continua d'observer son interlocuteur un moment, puis répondit, préférant ne pas se mêler des affaires du jeune homme :
« Te demander un service »
Seto se leva lentement de son bureau, et fit face au jeune garçon, qu'il surpassait d'au moins deux têtes, et lui lança un regard méprisant.
« Comment es-tu entré ? D'ordinaire je donne des consignes pour ne pas être dérangé en plein travail... »
- Ta secrétaire m'a prévenu, je sais, dit Yugi, en souriant innocemment aux derniers mots de Seto. Mais j'ai pensé que...
- Viens en au fait, je n'ai pas de temps à perdre ! coupa le jeune homme.
- Et bien voilà, commença Yugi. Le collège organise une petite soirée pour la Fête du Printemps et on a besoin de publicité pour faire venir les gens...
- Tu veux que je vous sponsorise c'est ça ?
- Euh...pas exactement...
Kaiba lui jeta un regard impatient. Yugi continua.
- On s'était dit que s'il y avait une personnalité reconnue à cette fête, cela attirerait les foules...
- Tu es duelliste numéro un et célèbre dans tout le pays, répliqua Kaiba, froidement. Je ne vois pas où est le problème !
- Mais Kaiba... insista Yugi. La personne doit être extérieure au collège et...suffisamment admirée pour son travail, ce qui n'est pas mon cas... Je ne suis qu'un élève parmi les autres... et moyen qui plus est (1).
Seto esquissa un sourire moqueur, mais il se sentait fier. Cependant, il n'était pas question pour lui de perdre son temps dans une vulgaire soirée de collégiens.
« Yugi, si tu espères me convaincre avec tes flatteries, abandonne ! Je suis un businessman puissant, et j'ai mieux à faire que d'assister à une stupide fête d'étudiants ! Maintenant, si tu as fini, je te demanderai de sortir de cette pièce ! J'ai à faire ! »
Le jeune garçon préféra ne pas insister, ayant remarqué l'apparente mauvaise humeur de Seto. Il tourna les talons, mais avant de quitter le bureau, il remarqua :
« Kaiba, je sais que toi et moi n'avons pas toujours été amis, mais j'espérais tout de même cela de ta part. Autrefois je t'ai rendu service, j'aurais cru que tu ferais la même chose pour moi. »
- Et d'une, je ne suis pas ton ami et je ne l'ai jamais été ! répondit Seto, d'une voix glaciale. Et de deux, j'ai payé ma dette envers toi Yugi ! Je ne dois plus rien, ni à toi, ni à personne ! Maintenant sors d'ici !
Yugi n'ajouta plus rien et sortit. Visiblement, il ne s'attendait pas à ce que cet entretien se termine de cette manière.
Néanmoins, cette visite inopinée eut pour effet de lui faire momentanément oublier ses soucis.
« Une fête...et puis quoi encore ? »
Il se résolut alors à se mettre au travail. Il se plongea dans ses affaires toute la journée, sans faire de pause. Il voulait oublier les événements de la nuit précédente, ce qu'il réussit plus ou moins car il fut tellement absorbé par son travail sur son ordinateur portable qu'il faillit en oublier l'heure.
« 16h30 déjà. Il faut que j'aille chercher Mokuba. Je ne reviendrai pas ici ensuite ; j'ai suffisamment travaillé... »
Seto ferma son ordinateur portable qu'il remit dans sa valise, puis se vêtit de son manteau de cuir et sortit de son bureau, et prit l'ascenseur qui le descendit au hall d'entrée.
« Je ne reviens pas, annonça t-il à sa secrétaire avant de sortir. Vous activerez les codes de sécurité en quittant votre poste ce soir. »
- B...bien Monsieur Kaiba, bégaya Miss Mori, toujours tremblante après ce qui s'était passé dans la matinée. »
Le jeune homme grimpa dans la limousine qui l'attendait au pied de l'immeuble.
« J'espère ce stupide chiot n'aura pas fait de bêtises en notre absence, sinon Mokuba aura affaire à moi... »
Il intima l'ordre au chauffeur de le conduire au collège de Domino.
« Pourquoi mon frère tient-il tant à suivre sa scolarité dans cet établissement alors que des cours par correspondance seraient tout aussi efficaces, et surtout plus pratiques ? »
Cependant, Seto connaissait la réponse : Mokuba voulait se faire des amis, et conserver ceux qu'ils avaient déjà, comme la bande à Yugi. Le jeune homme ne comprenait pas l'attitude de son petit frère.
« Les amis ne servent à rien, juste à vous apporter des ennuis. On est toujours mieux servi que par soi-même... »
Le véhicule stoppa enfin en face de l'école, et Kaiba en sortit, alors que son petit frère courait vers lui.
« Seto ! Tu es venu me chercher ! »
Kaiba ne put s'empêcher de sourire face à l'innocence et la joie de vivre de son frère. Il était certes dur avec lui, mais Mokuba ne lui en voulait jamais et lui pardonnait toujours. Il savait que le jeune homme avait dû endosser toutes les responsabilités à la disparition de Gozaburo, leur père adoptif. Sur ce point, Mokuba avait de l'admiration pour son frère, lorsque celui-ci avait dû faire face aux difficultés financières de la société. L'ingéniosité et la persévérance de Seto avait fini par avoir raison de cette mauvaise passe, grâce à la reconversion de la KaibaCorp dans le développement de nouvelles technologies pour le Duel de Monstres.
« Monte, petit frère ! Nous rentrons au Manoir . »
Mokuba écarquilla les yeux.
- Tu ne retournes pas travailler ? interrogea-t-il.
- Non Mokuba. Il n'y a pas vraiment de grosses affaires en vue ces temps-ci... »
Mais le petit garçon savait que son frère mentait, et sourit intérieurement : Seto voulait simplement passer un peu de temps avec lui, mais il ne l'aurait jamais admis.
Alors que Mokuba disparaissait à l'intérieur de la limousine, Seto réalisa où il se trouvait. Devant le collège. Et il avait la sensation qu'on l'observait. Pris d'une intuition, il leva les yeux, et son regard croisa celui d'une jeune fille se tenant sur le trottoir d'en face, près des grilles de l'établissement.
« Serenity... »
« Non : Wheeler ! Whee – ler ! »
C'était la première fois qu'il la voyait depuis ce fameux rêve. Revêtue d'une robe de bal ou pas, c'était pareil : elle était toujours aussi belle. Et la lumière qui l'entourait renforçait encore sa beauté. Il ressentit le désir de l'observer dans tous les détails, mais il se l'interdit :
« Mais qu'est-ce qui me prend ? »
Curieusement, son double spirituel ne lui répondit pas...
Seto dut faire un gros effort pour s'arracher à la contemplation de la jeune fille. Il lui semblait que cet instant avait duré une éternité, et pourtant cela ne faisait qu'une seconde... Kaiba ne perdit pas de temps : il s'engouffra précipitamment à la suite de son frère et ordonna au chauffeur de démarrer, par peur d'être tenté de recroiser encore les adorables yeux noisette de la jeune fille...
« Peur, Seto ? C'est nouveau ça... »
« Est-ce que je t'ai demandé ton avis toi ? Fiche moi la paix ! »
« Adorable, hein ? N'est-ce pas ce que tu as pensé en la voyant ? »
« C'est toi qui l'as pensé, pas moi ! »
« Mais Seto, souviens toi... Je suis toi. Je fais partie de toi, tout comme tu fais partie de moi... Tout ce à quoi je pense, tu le penses aussi, inconsciemment. Seulement tu es si arrogant, que même sous la torture tu ne l'admettrais pas... »
« ... »
« J'en déduis que j'ai encore gagné... »
Une fois de plus.
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Dans la limousine :
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« Seto, tout va bien ? » demanda Mokuba, surpris du silence de son frère. Certes, ce dernier n'était d'ordinaire pas très bavard, mais là, le petit garçon avait l'impression de s'adresser à un mur.
Kaiba ne réagit pas. Il luttait encore. Il essayait de chasser de ses pensées la magnifique vision qui lui avait été donné de voir quelques minutes plus tôt.
Mokuba lui donna un petit coup de coude, et Seto détourna la tête, rêveur. Il regarda son frère sans comprendre, puis il sembla enfin reprendre ses esprits.
« Seto, tu es sûr que ça va ? » demanda Mokuba, l'air inquiet.
« Bien sûr que oui, répondit son frère. Pourquoi cette question ? »
« Tu sembles distant... Tu n'es plus le même depuis quelques jours...
« Mokuba...J'ai beaucoup de travail, répliqua Kaiba, en reprenant continuellement le même prétexte.
Le petit garçon secoua la tête.
« Tu dis toujours ça... Je suis sûr qu'il se passe quelque chose d'autre...
« Il ne passe rien du tout, coupa Seto, brusquement. Pourquoi crois-tu que j'ai décidé de finir ma journée plus tôt ?
Mokuba baissa les yeux. L'espace d'un instant, il avait cru que son frère ne lui disait pas la vérité...
« Non, Mokuba, continua le jeune homme, les bras croisés et le regard fixé droit devant lui. Je suis fatigué c'est vrai, mais c'est uniquement à cause de mon travail ! Je pense juste...avoir besoin d'un peu de repos...»
Le regard de Mokuba s'illumina alors.
« Si tu veux te détendre Seto, pourquoi n'irais-tu pas à la Fête du Printemps que notre collège organise, et qui a lieu dans deux jours. Yugi m'a demandé si je pouvais te... »
- Laisse moi deviner, commença Seto avec une voix sarcastique. Il t'a demandé d'essayer de me convaincre d'aller à cette stupide fête, afin d'y faire de la publicité...
- Oui...c'est ça, confirma Mokuba, en hochant la tête.
- Et bien la réponse est non ! trancha Kaiba.
- Mais Seto, tu pourrais y aller, pas seulement en tant qu'invité de marque, mais aussi pour t'amuser...
- J'ai dit que je voulais me reposer ! Pas m'amuser ! Nuance...
- Oh allez Seto ! S'il te plait, supplia Mokuba. Je voudrais tant que tu voies tout le travail que j'y ai consacré... Et je suis sûr que cela te ferait du bien...
- Petit frère, les affaires, elles, n'attendent pas !
- Tu sais très bien que tout est fermé le jour de la Fête du Printemps ! C'est un jour férié ! répliqua Mokuba
Kaiba se tut un instant, à court de prétextes pour échapper aux supplications de son frère.
« S'il te plaît Seto... insista Mokuba. Je te tiendrai compagnie si tu veux... Et si ça ne te plaît vraiment pas, tu t'en iras...
« ... »
« Viens juste une heure... Une petite heure... »
« ... »
« Seto ? »
Encore une fois, Kaiba sentit sa carapace se fendre à la voix de son frère.
« Très bien ! Je viendrai, juste pour te faire plaisir, déclara-t-il d'un ton loin de l'enthousiasme. »
« Merci, grand frère » répondit Mokuba en souriant.
Kaiba le faisait vraiment à contrecoeur, mais il voulait avant tout faire plaisir à son frère : il ne pouvait pas résister à cette petite tête brune. Tous deux arrivèrent enfin au Manoir, le soleil brillait encore à cette heure, signe de l'entrée dans les beaux jours...
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« MOKUBA ! JE T'AI DIT CENT FOIS D'ENFERMER CE STUPIDE CHIOT DANS LE VESTIBULE ! REGARDE CE QU'IL A FAIT ! »
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"L'amour n'est pas un sentiment. L'amour est le grand principe d'attraction, de désir, de force magnétique, et, à l'intérieur de notre système solaire, ce principe se manifeste comme l'attraction et l'interaction entre les paires d'opposés." (Alice A. Bailey)
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(1) : Ici le collège de Domino fait à la fois collège et lycée, ce qui y explique la présence de Mokuba (12 ans) et de Yugi (16-17 ans) simultanément. Je ne sais pas ce qu'il en est dans le manga, mais en tout cas, je fais ça parce que ça m'arrange lol
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A suivre... Bon, vous commencez à voir le tableau, je suppose... Promis, j'essaie de mettre un autre chapitre avant le 4 novembre, jour de la rentrée.
Bisous tout le monde !
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Réponse aux Reviews
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Luinil Azuretoile : Merci à toi pour tes encouragements ! ( Qui a dit que j'étais humaine lol) ?
Luna Dream : Je peux m'estimer heureuse, j'ai fait un rêve de ce style là une fois ! Mais bon je me suis réveillée au mauvais moment, je te dis pas la frustration ! En tout cas, merci beaucoup, ça me fait super plaisir !
Ocean's Angel : Gagné pour le titre du chapitre ! C'était si facile que ça ? Merci encore.
Golden Sun 17 : Que de questions et de suggestions ! Tu viens d'avoir la réponse à certaines de tes interrogations ( J'ai fait exprès de faire deux chapitres avec deux points de vue séparés, l'un avec Serenity, l'autre avec Seto). Ne t'en fais pas, ils se retrouveront en privé... Bisous et merci à toi ! (T'aime bien la violence toi non ? :-) )
