Bonjour ! Non ce n'est pas un poisson d'avril, c'est bien moi ! Huit mois après le dernier post, je me décide à poster le suivant ! Ne me tuez pas pour ce retard svp ! Mieux vaut tard que jamais comme on dit ! C'est ma façon à moi de vous souhaiter de Joyeuses Fêtes de fin d'année ! Je voulais vous faire une surprise, j'espère que vous apprécierez ! Pour ceux qui sont en manque de Silentshipping, je peux les rassurer en affirmant que ce chapitre devrait combler leurs attentes. Allez assez parlé ! Place au chap !
Ah oui une dernière chose : je ne sais pas si les habitués de Fanfiction ont changé, donc pour les nouveaux qui liraient cette phrase et qui comprennent pas pourquoi une fic qui n'a pas été updaté depuis huit mois revient en haut de la liste, ben je leur dis de pas chercher à comprendre lol, on appelle ça les caprices des auteurs. Ce que je dis là n'est pas à prendre au premier degré bien sûr
.
Chanson d'un Soir
Chapitre XVII : Supplique
.
Le Caire, Egypte
.
Un soleil brûlant brillait sur la capitale de l'Egypte, mais tout le monde s'y était accoutumé. Les rues recouvertes de sables de la ville grouillaient de passants, en quête de l'objet rare. C'était le jour du marché au Caire, un jour où tous n'hésitent pas à sortir malgré la chaleur.
Là, les marchands étalaient toutes leurs trouvailles à la vue des passants. Des vêtements, des bijoux en or ou de simples babioles, de vieilles statuettes, des objets issus de fouilles archéologiques... n'importe qui pouvait y trouver son bonheur.
Marek Ishtar et son frère adoptif Odion étaient justement de ceux-là. Ils allaient et venaient dans les rues, savourant chaque minute passée au grand jour, après des années soumis au poids des traditions.
- N'est-ce pas merveilleux, Odion ? demanda Marek en humant une énième fois l'air frais, bien que brûlant. Après des années enfermées sous terre, nous pouvons enfin être des gens normaux.
- Je partage votre avis, maître, répondit humblement Odion.
- Ne m'appelle plus ainsi Odion, dit Marek, avec une pointe de reproche dans la voix.
Le visage du jeune égyptien s'assombrit.
- Je ne veux plus entendre parler de cette époque… cette époque où ma folie et ma colère ont failli détruire le monde… je veux l'oublier, et me consacrer au présent… au musée que nous tenons avec notre sœur.
- Oui, maî… je veux dire « Oui, Marek »
- Et cesse donc d'être aussi austère Odion ! dit Marek, en lui donnant un petit coup de coude. Profite toi aussi de la chance qui t'est donnée !
- C'est que… c'est tellement nouveau pour moi. Toute ma vie, je n'ai eu d'objectif que de vous… de te protéger, et maintenant, je ne sais plus quel sens lui donner…
Marek eut un sourire.
- Ne t'en fais pas, je te comprends. Les blessures sont encore trop récentes, mais elles finiront par cicatriser.
Odion hocha la tête et ils continuèrent leur chemin à travers les stands des marchands… Les deux frères avaient encore beaucoup à apprendre sur eux-mêmes ; ils s'étaient côtoyés depuis leur enfance, mais finalement, ils ne savaient rien l'un de l'autre.
- Dis moi Odion…reprit Marek, tu n'as jamais songé à rechercher ta véritable famille ?
Le jeune homme secoua la tête.
- Ma vraie famille, c'est toi et Shizu. A quoi bon rechercher ceux qui m'ont abandonné… Après tout, s'ils m'ont laissé, c'est qu'ils ne voulaient plus de moi….
- Oh, je vois…
- Je crois que nous devrions arrêter de parler de tout ceci et faire ce que Shizu nous a demandé… dit Odion.
- Ah oui… Lui ramener quelques babioles pour ses analyses… marmonna Marek
- Ce ne sont pas des babioles, mais des objets qui pourraient aider à la compréhension de notre passé… rectifia Odion.
- Ma sœur devrait plutôt vivre dans le présent et se consacrer à l'avenir, dit Marek, en levant la tête au ciel. En tant qu'aînée de notre famille, elle a toujours eu la conviction qu'elle devait nous protéger et résoudre les énigmes qui entourent nos ancêtres… Elle devrait penser un peu à elle…
Sur cette dernière phrase, le jeune blond avait secoué la tête.
Le reste du chemin se déroula en silence, jusqu'à ce que Marek remarque un magnifique sabre sur l'étalage d'un marchand.
- Voilà qui devrait plaire à Shizu ! s'exclama le jeune homme.
- Mais, n'avait-elle pas exigé des objets uniquement « d'Egypte » ? demanda Odion. Celui-là semble venir tout droit du Japon…
- Je vois que ces Messieurs sont des connaisseurs, intervint le marchand, d'un ton bourru, mais de visage plutôt sympathique. Un véritable katana datant de l'époque de Heian (1). Treize mille six cents livres (2). Vous feriez une affaire mes gaillards !
Marek considéra l'objet un moment. La lame brillait au soleil et semblait plus tranchante que jamais. Le manche était lui orné de motifs asiatiques d'un rouge bordeaux, accompagnés de symboles japonais.
- Shizu adore tout ce qui est japonais… murmura-t-il. C'est sa deuxième passion…
- Oui mais… n'est-ce pas un peu cher pour nous ? demanda Odion, toujours sceptique.
- Je suis près à y mettre le prix…ce n'est pas tous les jours que l'on trouve des objets japonais en Egypte !
- C'est que Monsieur est du genre déterminé ! s'exclama le marchand. Laissez-moi deviner… C'est pour votre petite amie, c'est ça ?
Puis, sans que Marek n'eut le temps de répondre, il lui glissa à l'oreille :
- Si vous voulez, je peux faire un paquet cadeau et même glisser une petite carte avec un petit mot doux…
- Non merci…vous vous trompez complètement, marmonna Marek…
Rapidement, il paya le prix de l'objet, puis s'empara du sabre et de l'étui de ce dernier. Il glissa le katana dans l'étui, et mit le tout à sa ceinture, sous le regard médusé du marchand, qui se demandait bien comment on pouvait payer autant d'argent en une seule fois, et en liquide en plus…
- S'il savait que ma sœur tient le musée le plus fréquenté de toute la région… commenta Marek, une fois éloignés.
Bientôt, les deux jeunes gens arrivèrent devant le musée du Caire, le seul et unique endroit de la ville où l'on pouvait admirer les merveilles de l'Egypte antique. Shizu n'en était pas la propriétaire, mais c'était elle qui alimentait le musée en objets ; elle réalisait toutes les démarches, et tenaient tous les documents à jour. La seule chose qu'elle ne faisait pas, c'était le guide. C'était plus qu'un travail pour elle, c'était une passion. Une passion qui lui faisait oublier les jours sombres qu'elle avait traversés.
Elle était en train d'examiner de vielles poteries égyptiennes dans le grand hall du musée, quand ses deux frères entrèrent.
- Hé Shizu ! s'écria Marek. Toujours aussi infatigable ?
La jeune femme se releva, un sourire aux lèvres.
- Il faut bien que quelqu'un s'occupe de cet endroit, répondit-elle.
- Toujours la même excuse hein soeurette ? dit Marek, en lui faisant un clin d'œil.
Shizu secoua la tête, et alla à la rencontre de ses frères, et s'arrêta devant eux. Elle considéra un moment le sabre que Marek portait à la ceinture, puis elle fronça les sourcils.
- Ne me dis pas que tu as dépensé les économies du musée pour… ça ? dit-elle, avec un air de reproche.
- Non, c'étaient tes économies, rectifia son frère.
- Marek ! s'écria Shizu. Tu as pris ce sabre avec mon argent !
Le jeune homme soupira.
- Pour une fois, j'avais pensé qu'avec ta paie, tu pourrais te payer quelque chose bien à toi, et non pas pour ce musée qui t'obnubile l'esprit…
- Mais c'est ma passion ! protesta Shizu.
- Et tu en as une autre, ajouta Odion. Le Japon. Marek a raison. Tu devrais penser à toi de temps en temps.
- Mais… insista la jeune femme. Ce sabre a dû coûter une fortune…
- Pas suffisamment pour nous ruiner, fit Marek avec un sourire.
Shizu soupira. C'était vrai, elle était entourée d'objets, mais aucun ne lui appartenait, alors pour une fois…
Marek ôta le katana de sa ceinture, et le tendit vers sa sœur qui, finalement, était bien plus ravie de ce cadeau inattendu qu'ennuyée.
- Bien…je suppose que je n'ai pas le choix, se résigna la jeune égyptienne.
Elle saisit le magnifique objet pour mieux le contempler, mais contre toute attente, lorsque ses doigts touchèrent le sabre, son esprit fut assailli d'une série de flashs. Ils ne durèrent qu'une seconde, mais cela suffit pour faire tituber Shizu.
- Hé soeurette…s'inquiéta Marek, en la prenant par l'épaule. Tu ne te sens pas bien ?
La jeune femme essaya de se remémorer ce qu'elle avait vu…
- Pourquoi…murmura-t-elle.
- Aurais-tu eu une vision ? demanda son frère.
Sa sœur le regarda, décontenancée.
- Cela m'arrive de temps en temps. Ce sont les restes du pouvoir que m'avait conféré le Collier du Millenium. Mais cela ne m'était jamais arrivé au contact d'un objet.
Elle regarda le sabre qu'elle tenait entre ses mains.
- Il doit être lié à cette vision…
Elle se tut un instant, les images de sa vision lui revenant en mémoire. A vrai dire, il n'y avait pas grand chose à raconter. La seule chose dont elle se souvenait vraiment était ce champ de bataille, jonché de cadavres pendant que d'autres combattaient encore. Elle avait vu d'autres choses, certes, mais trop furtivement pour qu'elle puisse s'en rappeler. Si elle avait été en possession du Collier du Millenium, tout aurait été différent…
Mais elle avait tourné la page sur son passé de…comment dire… voyante. Et également toutes celles qui se rapportaient à cette époque, à savoir sa jeunesse sous un père tyrannique, l'emprise des ombres sur Marek…toute sa vie, à vrai dire.
- J'étudierai mieux ce sabre demain, finit par dire la jeune femme.
- Shizu, tu es désespérante… soupira Marek.
Lorsque la nuit fut tombée, Shizu déclara qu'elle avait suffisamment travaillé, et elle alla se coucher avec son frère et Odion dans une petite maison adjacente au musée que le propriétaire du musée avait mis à leur disposition.
Dans son lit, la jeune femme ne voyait que le sabre japonais que son frère lui avait ramené du marché. Elle ne savait pas pourquoi, mais son instinct lui disait qu'il cachait un secret. Tourmentée, elle réussit néanmoins à trouver le sommeil, mais au milieu de la nuit, son corps fut pris de spasmes et elle-même se mit à gémir dans son lit, à se retourner comme on se retourne lorsque l'on fait un mauvais rêve.
Des cris.
Des pleurs.
De la tristesse.
De la souffrance.
Je vais mourir ici
.
Attaquez !
.
Je dois m'en aller…
.
La Terre est si grande, il y a tellement de monde vivant sur cette planète et il faut que ce soit vous…
.
Et pour finir un ultime cri. Celui de Shizu qui se réveilla brusquement, murmurant ceci :
- C'est donc ça…
.
.
Domino, une semaine plus tard
.
Serenity se réveilla de bon matin. L'été était en avance de trois semaines, car il faisait un temps magnifique et une chaleur non négligeable pour la saison. Sa mère était revenue la veille du chevet de leur tante malade, et la jeune fille en avait été soulagée, car depuis ce qui s'était passé une semaine plus tôt, Joey ne la lâchait plus d'une semelle, anxieux à l'idée de savoir sa sœur seule.
Les demandes de Serenity quant à la laisser un peu vivre sa vie n'avaient pas vraiment eu d'effet. Joey était et resterait surprotecteur ; c'est pourquoi la jeune fille espérait que sa mère pourrait raisonner son fils. De plus, ce dernier devait reprendre son travail le jour même. Il avait passé quelques semaines en cours, au collège de Domino, puis jusqu'à la fin de l'année, pendant quatre semaines il irait effectuer un stage en entreprise. Cela signifiait par conséquent, plus d'heures de travail, et donc moins de temps pour se préoccuper des faits et gestes de sa petite sœur.
Ils n'avaient pas reparlé de ce qui s'était passé chez Kaiba. A vrai dire, ni l'un ni l'autre ne voulait évoquer ce sujet pour le moins houleux. Serenity connaissait la haine que Joey nourrissait pour Kaiba, et vice-versa. Et ce dernier semblait la haïr aussi ; elle avait été blessée par la façon dont il lui avait parlé. Depuis qu'elle s'était rendue compte qu'elle l'aimait, elle avait évité d'y repenser ; elle savait que c'était impossible. A cause de Joey. A cause du nom « Wheeler ». Elle pensait que ce n'était pas de la faute de Kaiba. Que s'il était comme ça, c'est qu'il avait une bonne raison. Elle devait donc lui pardonner pour cela.
Elle ne réalisait pas son extrême bonté envers les gens. Et elle croyait elle-même en la bonté de chacun, ce qui faisait d'elle la jeune fille naïve que l'on connaît. Et cela précisément poussait Joey à protéger sa sœur du mieux qu'il le pouvait.
Serenity alla rejoindre sa mère qui préparait le petit déjeuner dans la cuisine. Joey était également présent, avec le même air bougon dès qu'il doit se lever plus tôt.
- En forme pour ton stage Joey ? le taquina Serenity.
- Mmmmmmm… grommela le jeune homme.
- Ne t'en fais pas, quatre semaines ça passe vite ! le rassura sa sœur.
- Et puisque de toute manière tu ne fais pas grand chose en cours, tu seras bien mieux au travail à faire quelque chose d'utile, renchérit Madame Wheeler, rien que pour énerver son fils de plus belle.
Elle le savait très susceptible, et Joey fulminait autant que son bol de chocolat chaud. D'ailleurs il ne tarda pas à taper du poing sur la table.
- Rha ! Ca suffit vous deux ! Vous ne voyez pas que je suis en pleine détresse morale !
- Ton estomac, lui, a l'air de bien se porter, remarqua Serenity avec un petit rire.
Sa « grande détresse morale » ne l'avait pas empêché d'engloutir une bonne demi-douzaine de tartines de pain garnies de beurre, de confiture ou de pâté.
- Mmmmpffff !
Tout en continuant de se moquer de Joey, la jeune fille alla se servir un bon bol de chocolat puis s'assit à côté de son frère.
- Allons Joey, ce n'est tout de même pas la mort…
- Mais tu ne comprends pas ! tempêta Joey, et Madame Wheeler sursauta. Je me fiche pas mal de ce stage, ce qui m'agace c'est que je ne serai plus là pour toi…
Ce fut au tour de Serenity de se renfrogner.
- Joey tu as oublié la conversation que nous avons eue… Tu avais promis d'arrêter de me suivre partout…
- Peut-être, mais dois-je te rappeler ce qui s'est passé juste avant ?
La jeune fille rougit, et fixa soudain le sol avec une grande attention. Madame Wheeler, elle, ne voulait pas s'immiscer dans la vie privée de ses deux enfants, mais vu que l'atmosphère était en train de se refroidir, elle estima qu'il fallait intervenir :
- Bon, ça suffit vous deux ! fit-elle d'une voix autoritaire. Ce qui s'est passé pendant mon absence ne regarde que vous. Cependant, je suis d'accord avec Serenity, Joey. Tu dois laisser ta sœur tranquille ! Elle va avoir dix-sept ans l'année prochaine, je crois qu'elle est suffisamment mature pour prendre ses décisions sans que son frère ne la suive partout.
- Mais 'man si tu sav…
- Je ne veux rien savoir, décréta la mère. Je comprends que tu aimes ta sœur plus que tout Joey, mais si tu l'aimes, laisse-la faire ce qu'elle veut sans avoir toujours à supporter ta présence alors qu'elle ne la souhaite pas ! J'ai vu comment tu te comportais avec elle ces derniers temps, et je pense à ce titre que mon jugement est justifié.
Serenity avait gardé les yeux rivés au sol pendant tout ce discours.
Joey se leva brusquement de sa chaise, prit son blouson et sortit précipitamment, l'air très contrarié, après avoir ajouté :
- Puisque tout le monde est contre moi, je m'en vais…
Il claqua la porte exprès, et Serenity leva le regard vers sa mère :
- Tu as peut-être été dure…
- Non, dit Madame Wheeler. Il sait que nous avons raison, mais sa fierté l'empêche de l'admettre. Mais Joey a bon cœur, il finira par comprendre…
La jeune fille hocha la tête, en espérant que sa mère avait raison. Elle n'eut pas le temps de reprendre la parole que la porte d'entrée s'ouvrit à nouveau. C'était Joey.
- Heu…désolé j'ai oublié mon sac, hé hé…
Il fila dans sa chambre, puis ressortit aussi vite qu'il était rentré. La porte claquée une nouvelle fois, Madame Wheeler se tourna vers sa fille avec un sourire :
- Mais pour ce genre de choses-là…il ne changera jamais.
.
.
« Bien, alors qu'est ce que je fais ? J'y vais ou pas ? »
Serenity était en train de s'habiller dans sa chambre.
« Je lui dis que j'ai oublié quelque chose chez lui, il ne me laissera pas dehors… »
Maintenant que Joey n'était plus derrière son dos, elle pouvait mettre son plan à exécution.
« Non, ce n'est pas pour le revoir… C'est juste pour récupérer un objet »
Elle avait en effet oublié -croyait-elle- l'accessoire bleu qui avait orné ses cheveux la semaine précédente. Elle tenait beaucoup à cet ornement.
Elle acheva de se vêtir devant le miroir, mais elle resta devant et commença à parler à son reflet :
- "Hé, salut ! Je ne dérange pas j'espère ? Je suis venue chercher quelque chose…" Non ça ne va pas ça… Ahrem : "Bonjour, Mokuba n'est pas là ?" C'est nul ! "Bonjour Seto, je voulais te remercier pour ce que tu as fait pour moi…"
Serenity soupira. Le mieux, c'était d'arriver là-bas et d'improviser… De toute façon, Kaiba ne serait même pas là, il travaille toujours. Et puis, même s'il était là, elle devrait d'abord s'annoncer dans l'interphone à l'entrée de la propriété… non, il ne la laisserait jamais entrer.
Il faisait chaud dehors, et elle avait revêtu une jupe longue, et un petit débardeur, dévoilant ses épaules. Elle choisit de ramener quelques unes de ses mèches auburn au niveau de sa nuque avec une barrette.
Ceci fait, elle prévint sa mère qu'elle sortait rejoindre des amis – c'était vrai, mais elle avait omis de lui dire qu'elle ferait un détour – puis elle prit le chemin du manoir Kaiba.
Au fur et à mesure de ses pas, son cœur se serrait de plus en plus. Comment le jeune Président allait-il la recevoir ? Allait-il se montrer froid avec elle ? Allait-il la jeter dehors sans la laisser lui expliquer sa venue ? Ce qui s'était passé la semaine précédente le laissait-il aussi indifférent qu'il le paraissait ? Autant de questions qui accentuaient son angoisse. Et elle ne savait pas ce qu'elle dirait une fois devant Kaiba ; qu'elle avait oublié un objet certes, mais après tout, tout cela n'était-il pas une sorte de prétexte pour le revoir ?
Arrivée devant l'imposante bâtisse, elle fut surprise de constater que la grille à l'entrée était grande ouverte. Et cela ne la mit pas plus à l'aise, bien au contraire. Elle s'était dit que, si la grille avait été fermée, elle aurait eu la possibilité de prendre ses jambes à son cou une fois sa venue annoncée à Kaiba. Mais là, c'était impossible.
« Bon, c'est maintenant ou jamais… » pensa-t-elle.
Elle prit une grande inspiration et pénétra dans l'enceinte de la propreté des Kaiba.
La limousine privée de Seto était garée devant la porte d'entrée.
« Alors il n'est pas au travail... »
Serenity fut tentée de rebrousser chemin, mais une voix familière se fit entendre derrière elle.
- Hé Serenity ! Quelle surprise !
L'intéressée se retourna et ce fut Mokuba qu'elle eut en face d'elle.
- Oh, bonjour Mokuba, dit-elle avec un grand sourire. Je… je voulais parler…enfin je voulais récupérer quelque chose… mais vous avez l'air occupés…je repasserai.
Elle allait repartir, mais Mokuba courut vers elle pour lui barrer la route :
- Attends ! Si tu veux reprendre quelque chose, tu dois le faire maintenant. Seto a un voyage d'affaires et je pars avec lui. Nous ne serons pas là pendant quelques semaines !
- Ah… murmura Serenity. Mais ça peut attendre, je ne suis pas pressée, fit-elle, gaiement, allant pour partir.
Pourquoi avait-elle eu cette idée ? Pourquoi ?
- Tu ne veux vraiment pas ? Vulcain, lui, voudrait te voir ! dit Mokuba. Pourquoi ne restes-tu pas un peu ? Ca ne dérangerait pas Seto…si c'est ce qui s'est passé l'autre jour qui te retient, ne t'en fais pas, ça lui est complètement sorti de la tête.
Le petit garçon cachait bien son jeu ; il était si heureux de revoir Serenity qu'il voulait qu'elle reste là… et il trouverait bien un moyen de laisser son frère et la jeune fille seuls.
- C'est que… protesta Serenity.
Mais devant le visage joyeux de Mokuba, elle ne voulut pas lui faire de la peine, alors elle abdiqua :
- Très bien…j'ai un peu de temps devant moi.
- Génial ! Allez viens, je vais te monter comment Vulcain a grandi !
- Oui…
Il la mena vers une petite porte située sur le côté du manoir.
- C'est la porte de l'extérieur qui conduit à la cave, expliqua Mokuba. Il y a quelques marches à descendre. Fais attention, il fait assez sombre.
Mokuba passa devant elle, et cette dernière le suivit, en prenant garde où elle posait les pieds. Bientôt des aboiements se firent entendre d'en bas. Mokuba ouvrit une autre porte ; il eut juste le temps d'allumer la lumière, avant que son chien ne lui saute dessus.
- Hé doucement Vulcain ! Regarde qui est là ! Tu te souviens de Serenity ?
OUAF ! Le chiot alla faire des joies à la jeune fille, qui était aussi très contente de le revoir. Elle le caressa longuement, avant de se tourner vers son maître :
- Pourquoi ce chien est-il confiné à la cave ? demanda-elle.
Le jeune garçon haussa les épaules, dépité.
- C'est Seto, il n'a pas l'air de trop l'aimer… Et depuis ce qui s'est passé la semaine dernière dans le restaurant, mon frère veut qu'il reste enfermé ici ; il ne sort que deux fois par jour, pour la promenade…
- Oh…c'est dommage…il est vraiment adorable, murmura la jeune fille.
- Qui ? Seto ? glissa Mokuba, un sourire taquin aux lèvres.
Serenity rougit :
- Euh non…enfin…je parlais de Vulcain…
- Ah…oui bien sûr… dit-il en hochant la tête, avec un petit sourire.
Pour changer de sujet, la jeune fille observa la grande pièce. Il y avait beaucoup de choses entassées. De vieux cartons remplis de livres, de jouets, de bibelots… Des vieux vélos recouverts de poussière trônaient dans un coin, et quelques tableaux étaient posés contre le mur.
- Il y a beaucoup de choses ici, constata-t-elle.
- Oui, approuva Mokuba. Ce sont nos souvenirs d'enfance. Beaucoup datent du temps où nous vivions encore chez nos vrais parents…
Il baissa la tête.
- Je ne me souviens pas beaucoup de cette période, mais Seto a tenu à tout garder. Il disait qu'un jour, nous pourrions être heureux de retrouver de bons souvenirs du passé…
Serenity regarda toutes ces choses. Il y avait là des objets qui avaient fait sourire Seto Kaiba. Elle se souvenait des paroles que le jeune Président avaient souvent prononcées…
« Le passé est le passé, je ne compte pas revenir dessus ! »
« Cette époque est révolue ! »
Ces paroles, ils ne les pensaient pas vraiment...
- Serenity ?
Elle s'éveilla de ses pensées.
- Oui ?
- Nous devrions remonter car Seto va se demander où je suis… Nous ne partons qu'en fin d'après midi mais il est toujours assez stressé lorsqu'il s'agit de partir en voyage…
- Oh…bien…
La jeune fille appréhendait beaucoup ; elle espérait s'en aller avant que Kaiba ne la remarque.
Mokuba la mena vers une autre porte ; passée cette dernière, ils gravirent un escalier plus long que le précédent. Pour finir, le petit frère de Kaiba tourna la poignée d'une nouvelle porte, et à sa grande surprise, Serenity se retrouva dans le hall d'entrée du manoir, à partir duquel on pouvait emprunter deux escaliers pour aller à l'étage, une porte pour aller dans le jardin à part celle de l'entrée, une autre qui devait donner sur la cuisine, et deux autres dont Serenity ignorait où elles menaient.
- Attends-moi là Serenity, je vais demander à Seto si tu peux rester un peu.
- Mais… protesta la jeune fille.
Trop tard, Mokuba avait déjà disparu en direction de la cuisine. Serenity fut tentée de s'enfuir pendant que personne ne la voyait, mais cela aurait été impoli envers Mokuba. Elle décida donc de prendre son mal en patience. En observant les décorations du manoir, la jeune fille se rendit compte à quel point il devait être bien triste de vivre dans cet endroit-là. C'était si sobre que cela en devenait presque lugubre. Heureusement que Mokuba et Vulcain apportaient un peu de gaieté en ce lieu.
- Monsieur Kaiba, je me permets d'insister ; votre voyage tombe très mal, les finances de la KaibaCorp ont besoin d'être rigoureusement suivies au moment même où nous lançons notre nouveau produit. Aucune personne n'est aussi qualifiée que vous pour…
- Vous connaissez la définition du mot « ordinateur », Murakami ? coupa une voix froide et autoritaire, du haut des marches en bas desquelles se tenaient Serenity.
Kaiba s'apprêtait à descendre, mais il était suivi par un homme de petite taille, avec des lunettes et qui avait un visage inquiet. Devant le silence de l'autre, le Président poursuivit :
- Eh bien, je vais vous le dire. Ordinateur, O-R-D-I-N-A-T-E-U-R, équipement informatique permettant de traiter des informations, dont les fameuses finances de la KaibaCorp, et il se trouve que la technologie a inventé l'ordinateur portable, utile surtout pour les voyages et les déplacements… Dois-je continuer ?
Il avait parlé d'une voix assurée, ce qui décontenança son interlocuteur :
- Non Monsieur… bredouilla Murakami. Je suppose que vous n'avez plus besoin de moi…
- Effectivement, lui répondit son patron. Je passerai confirmer mes dernières instructions eu bureau de la KaibaCorp. Je tiens à ce qu'elles soient respectées à la lettre.
- Ce sera fait Monsieur, lui assura Murakami.
Sans plus attendre, l'homme descendit les escaliers de l'immense demeure, passa devant Serenity, non sans la regarder, étonné, et s'éloigna au-dehors.
Seto, toujours plongé dans des paperasses de formalités, n'avait pas remarqué la présence de la jeune fille. Cette dernière avait été prise de panique lorsqu'elle avait aperçu le jeune homme en haut de l'escalier. Il était toujours aussi intimidant, et le simple fait de le revoir avait accéléré les battements de son cœur. Elle voulut s'éloigner, et suivre l'homme qui venait de sortir car il avait laissé la porte grande ouverte. Mais sa tentative n'échappa pas à Seto, qui, toujours occupé à relire toutes les instructions qu'il laissait à ses employés, daigna relever la tête.
Lorsqu'il la vit, il resta béa pendant une seconde ; son cœur venait de recevoir une décharge électrique, mais le jeune homme n'en fit rien paraître. Il n'en pensait pourtant pas moins : elle était là devant lui, elle qu'il n'espérait plus revoir.
- Wheeler… marmonna-t-il.
Ses yeux ne se reposèrent plus sur les documents qu'il avait en main. Tout en les fourrant dans la poche de son long manteau de cuir métallisé, il descendit lentement les marches, et alla à la rencontre de la jeune fille. Elle avait, comme à son habitude, baissé les yeux devant la froideur du regard de Kaiba. Il l'observa un instant, sans qu'elle ne s'en doute.
« Mon Dieu, elle est si belle… »
« Ah non, pas encore toi… »
Mais il lui fallait bien l'admettre ; toutes les tenues dans lesquelles il l'avait vue lui allaient à ravir et il avait l'impression qu'elle était plus belle encore à chaque nouveau vêtement. Pourquoi était-elle là en face de lui ? Pourquoi revenir au vu des évènements passés ? Et pourquoi, pourquoi se sentait-il envahi d'une légèreté et d'une joie en la sachant ici, auprès de lui ?
Tout en pensant à cela, le masque d'austérité et de glace ne l'avait pas quitté et ce fut au prix d'un effort considérable que Serenity parvint à prendre la parole :
- Je.. suis v-venue, bégaya-t-elle, je suis…venue… p-pour… J'ai ou-oublié…ch-chez toi… quelque ch-chose…
Sa bouche sembla se dessécher et elle n'eut pas la force de continuer. Elle fit un mouvement de recul en constatant sa proximité avec le jeune homme. Celui-ci la fixa sans un mot, intérieurement conquis par sa fragilité et sa timidité.
« Allez Seto, fais quelque chose… Elle est morte de peur… »
« … Je voudrais la serrer contre moi… Mais qu'est ce que je raconte ? »
Et aussitôt, il prit la parole, et sa voix ressembla au crissement d'un couteau dans une assiette :
- Wheeler, tu as la mémoire courte… Je croyais t'avoir dit à toi et ta bande que je ne voulais plus vous voir dans ma maison.
Serenity, avec un peu plus d'assurance mais les yeux toujours rivés au sol, répondit :
- Je sais… mais je… j'ai oublié quelque chose…l'autre jour…
- Si quelque chose t'appartenant ici avait effectivement été oublié, je me serais fait un plaisir de m'en débarrasser, répliqua Seto, s'avançant vers elle.
Elle ne voulait pas être trop proche de lui, alors elle recula de nouveau.
- Mais puisque cela a l'air de te tenir à cœur, je t'écoute…
Elle garda le silence un moment. Il lui demandait de parler, mais elle ne trouvait pas de mots. Quant à Seto, décidément, il se féliciterait toujours de l'effet qu'il avait sur elle.
- Ce..n'est pas grave, bégaya Serenity. Je vais… m'en aller…
Elle alla vers le seuil de la porte d'entrée, restée ouverte, mais Seto se mit devant elle, et referma la porte avec son bras.
« Pourquoi je fais ça ? »
« Parce que tu veux qu'elle reste auprès de toi »
« Non ! Je veux m'amuser avec elle, l'intimider, profiter de ce pouvoir que j'ai sur elle, rien d'autre ! »
« Je dirais plutôt : à d'autres… »
Seto regarda la jeune fille qui était au plus mal. Elle voulait fuir le plus loin possible à présent… Pourquoi avait-elle eu cette idée…
Le jeune homme lui releva le menton. Ils frémirent tous deux à ce contact, mais Serenity était bien trop bouleversée pour remarquer le trouble de Kaiba.
- Je crois, Wheeler, que tu n'as jamais rien oublié chez moi, et que ceci n'est tout simplement qu'un prétexte pour me revoir…
Il affichait un sourire moqueur, mais au fond de lui, il espérait de tout cœur que ce soit ça. Ses soupçons s'accentuèrent quand le rouge noya le visage de la jeune fille, tandis que celle-ci baissait de nouveau le regard.
« Elle est adorable quand elle rougit ainsi… »
Serenity se sentait si désemparée. Elle voulait partir, mais en même temps…elle aimait être avec lui, et peu importe la façon dont il la traitait.
« Je suis si proche de lui…tellement près… »
De son côté, Seto avait toute la peine du monde à avoir des pensées rationnelles.
« Elle est belle…tellement belle… tellement douce… je la veux près de moi… »
La main du jeune homme se posa inconsciemment sur la taille de Serenity, qui frémit une nouvelle fois, mais ne recula pas, et Seto en fut ravi. Son autre main remonta le long du corps de la jeune fille, et alla relever son menton pour la forcer à le regarder. Leurs regards, brûlants de désir l'un pour l'autre, se croisèrent.
- Serenity… murmura Seto. Que m'as-tu fait…
Elle écarquilla les yeux à la prononciation de son prénom, mais bientôt, les lèvres du jeune homme recouvrirent les siennes, dans une douce étreinte qui lui avait tant manqué. Il lui caressa les cheveux avec lenteur, tout en continuant d'embrasser les lèvres offertes de la jeune fille, comme une semaine auparavant où ce moment magique les avait unis pour la première fois. Elle posa ses petites mains sur les épaules de Kaiba, tandis que ce dernier l'embrassait dans le cou avec une fièvre, une envie sans pareil. Qu'il avait tant rejeté cette idée de son esprit ! A présent, il ne pouvait plus lutter contre le lien qui le reliait à la jeune fille dans ses bras.
- Que m'as-tu fait… que m'as-tu fait… répétait-il, couvrant sa nuque de baisers et de son souffle chaud.
La jeune fille ne voulut pas y répondre ; elle resta silencieuse, pour ne pas briser ce moment. Mais ce fut Kaiba lui-même qui rompit l'instant. Ignorant son regard, il la saisit avec ses deux bras, et lui murmura :
- Maintenant…va-t-en…
Elle le regarda sans comprendre, cherchant son regard mais il faisait tout pour l'éviter. C'était un regard, non pas dégoût comme la semaine précédente, mais de supplication.
- Va-t-en, répéta-t-il calmement. Va-t-en et ne reviens plus jamais. Sors de cette maison… sors de ma vie…
Les larmes brillèrent dans les yeux de Serenity.
- Pourquoi… je ne compr… commença-t-elle.
- Non, tu ne comprendras jamais rien ! s'écria le jeune président, son bouleversement commençant à faire place à son habituelle autorité.
- Mais…
- Va-t-en ! Va-t-en !
- Seto…sanglota Serenity, et les larmes coulèrent le long de ses joues, rougies par les baisers du jeune homme.
Il finit par la regarder droit dans les yeux.
- Serenity… va-t-en…je t'en prie…
Sa voix n'était plus que supplique. Et sans plus de cérémonie, il ouvrit la porte, et la poussa au-dehors. Sans lui accorder un autre regard, il la referma violemment sur elle, laissant la pauvre Serenity, abasourdie, sur le seuil. Un instant, elle écouta la respiration de Kaiba, resté juste derrière la porte, puis elle tomba à genoux, en pleurs, et murmura :
- Je t'aime Seto…
De l'autre côté, Kaiba avait tout entendu, et son cœur se brisa à l'entente de cette déclaration. Il fut tenté de rouvrir la porte, sa main prête à tourner la poignée, mais il ne devait pas… il avait une affaire à rentabiliser…il était puissant… trop occupé pour laisser une femme l'aimer.
Serenity continua de sangloter, et s'appuya contre la porte, en s'écriant :
- Je t'aime Seto !
Aucune réponse ne lui parvint. Elle resta à genoux derrière la porte, mais il ne lui ouvrit pas. Après avoir attendu de longues minutes, elle s'enfuit, courant le plus vite qu'elle pouvait.
Lorsque Kaiba fut certain de son départ, la glace se reforma autour de son cœur, et aussi naturellement que d'habitude, il s'écria :
- Mokuba ! Fais tes bagages, nous partons sur le champ !
Et le petit garçon ressortit aussitôt tout penaud de la cuisine, d'où il avait tout entendu.
.
.
Quelqu'un d'autre vit le bouleversement de Serenity au sortir de la propriété de Kaiba. Il vit la jeune fille passer, courant trop vite pour le voir. Il ne chercha pas à la rattraper et appela plutôt le frère de l'intéressée.
- Allô Joey ? Tu devrais venir tout de suite, je viens de voir Serenity en larmes sortir de chez Kaiba…
- QUOIIIII ? J'arrive tout de suite !
Duke Devlin raccrocha lui aussi, un sourire aux lèvres. Il aurait sa revanche sur Seto Kaiba.
Vingt minutes plus tard, Joey, accompagné de Yugi, retrouvait son informateur à l'angle de la rue du manoir des Kaiba. Le blond bouillait de rage.
- Je savais qu'on ne pouvait pas faire confiance à ce snobinard ! Il va payer !
- Une chance que je me sois dévoué pour suivre Serenity au cas où elle serait en danger… dit Duke, fièrement.
- Quoi, tu as encore trahi la confiance de ta sœur ? reprocha Yugi à Joey.
- Et j'ai eu raison ! La preuve ! répliqua ce dernier.
- Ecoute Joey, insista Yugi, tu devrais rentrer et t'occuper de Serenity ! Tea est à sa recherche, elle a certainement dû la retrouver à l'heure qu'il est…
- Nan Yugi ! Cette fois, Kaiba a dépassé les bornes, et il va le regretter ! On y va !
- Joey, à provoquer encore Kaiba, tu vas t'attirer des ennuis... soupira Yugi.
Mais son ami fit la sourde oreille et s'élança vers le manoir, Duke sur ses talons. Les trois jeunes hommes pénétrèrent ensuite dans l'enceinte de la propriété. Le domestique chargeait les derniers bagages de Mokuba. Seto faisait les cent pas nerveusement, houspillant son employé de se dépêcher, mais il n'eut guère le loisir de s'y attarder. Apercevant les trois jeunes gens, il s'exclama :
- Et bien quoi encore ?
Joey se planta devant lui, déterminé, son deck à la main.
- Seto Kaiba, nous allons nous battre en duel !
.
"Pleure, les larmes sont les pétales du coeur..." (Paul Eluard)
.
(1) Epoque de Heian : période dans l'histoire japonaise allant de l'an 794 à 1192 de notre ère. L'époque de Heian symbolise généralement l'épanouissement de la culture japonaise originale. C'est une période importante dans l'histoire du Japon.
(2) Treize mille six cent livres égyptiennes équivaut à environ deux mille euros.
J'aimerais faire une petite précision, concernant la manière dont je mets mes dialogues en page. Je sais qu'à chaque début de dialogue, il faut mettre des guillemets, et la ligne d'après, il faut mettre un tiret pour montrer la réponse de l'interlocuteur. Seulement, je ne mets que des tirets, et si je fais ça, c'est pour bien distinguer les dialogues du récits. Je trouve qu'en mettant des guillemets, on voit moins bien. Enfin, je me comprends lol.
.
.
Et voilà ! Joey est vraiment irrécupérable hein ? L'idée que j'ai en tête depuis un an, c'est celle là ! Terminer la fic par un beau duel ! Ce sera ma première expérience pour écrire des duels, donc j'espère que je serai à la hauteur (j'irai fouiller dans les cartes Yu-Gi-Oh ! de mon frère lol). Mais ça veut dire aussi que le prochain chapitre ne sera pas posté avant six mois…je préfère le dire tout de suite. Je précise aussi qu'il reste soit un, soit deux chapitres avant la fin. Et j'aurais enfin achevé cette fic. Je pense en avoir fait le tour. J'avoue que je serai soulagée de finir. Façon, j'aime pas laisser des choses en cours de route, j'aime achever ce que je commence, par respect pour ceux qui me lisent, mais aussi par respect pour moi même.
En attendant j'espère que ça vous a plu, Bonne année tout le monde ! Et pas de RAR car le site ne les autorise malheureusement plus !
Bon, allez je m'en vais m'habiller moi, .puis ensuite, j'irai revoir pour mes exams (les joies de la fac...), je suis trop mal, j'ai presque rien fait pendant les vacances... Heureusement que j'ai pas grand chose la première semaine... Bon, je vous laisse sinon je vais raconter ma vie, je doute que ça vous intéresse lol !
Bisous tout le monde !
