Chapitre II : Pierres et Limaces (ou comment garder un souvenir impérissable de sa première journée de cours)
Disclaimer : Aucun protagoniste de cette histoire ne m'appartient – hormis certains, même nombreux, que vous reconnaîtrez. Le monde d'Harry Potter est né de l'imagination de J.K. Rowling, je ne fais que l'emprunter quelques instants pour vous faire partager mon histoire.
Lundi, 8h
Curieusement, Le réveil ne fut pas trop difficile. Peut-être parce qu'après s'être reposé deux mois les cinq filles du dortoir Gryffondor de cinquième année étaient plutôt énergiques, ou peut-être parce que la semaine qui s'annonçait promettait beaucoup de nouveautés. Lily Evans fut la première debout et partit prendre sa douche pendant que ses deux amies, June Silben et Rachel Bering, émergeaient de leurs lits. Au fond du dortoir, Lea Tales et Clara Belcher, les deux inséparables, papotaient déjà sur tout et rien. Les cinq filles s'entendaient très bien mais Lea et Clara restaient toujours à l'écart et ne semblaient jamais pouvoir se passer l'une de l'autre. Les inséparables, surnom évidemment trouvé par Sirius Black, leur allait donc à merveille.
A l'heure du petit-déjeuner, Lily put voir que les dispositions matinales de son dortoir étaient valables pour la plupart des élèves. Chacun semblait ou se réjouir des retrouvailles de la rentrée, ou des nouveaux cours – surtout les Serdaigle, à vrai dire. Mais l'idée de ces derniers ne les empêchait pas de terminer récits de vacances et autres histoires croustillantes.
- Vous voyez ma sœur quelque part ? demanda Rachel en tendant la tête vers la table bleue. Je n'ai pas réussi à lui parler hier…
- Elle est déjà assise, répondit Lily, et en grande discussion avec un garçon qui doit être nouveau lui aussi. Le blond là-bas, avec son grand sourire.
- Ah oui ! ça y'est je la vois ! Je vais lui dire bonjour… Lily, tu ne devrais pas aller chercher nos emplois du temps ?
- Oh zut, c'est vrai ! j'avais oublié !
- Eh bien, pour une préfète, c'est du joli ! s'exclama une voix masculine juste à côté.
- Merci, Potter, quand j'aurais quelque chose à te dire, je le ferai.
- Ne te fâche pas Evans ! Remus y est allé, et d'ailleurs, regarde, il revient !
En effet, le jeune préfet revenait, chargé de tous les emplois du temps des Gryffondor, et commençait à les distribuer.
- Je suis désolée, Remus, s'excusa Lily lorsqu'il parvint à leur hauteur.
- Mais ce n'est rien Lily, lui sourit-il. Tiens Sirius, voilà le tien !
Sirius l'attrapa au vol et entreprit avec l'aide de James, de commenter tout haut leur emploi du temps :
- On commence par Slughorn et ses fumantes cornues… commença Sirius d'un air sombre
- Botanique cet après-midi avec Poufsouffle… lança James avec un petit sourire en coin.
- Non ! Tu plaisantes, James ? s'écria Sirius avec un regard d'horreur assez bien imité.
- Jamais quand il s'agit de ta vie mon cher Sirius !
- Qu'ont les Poufsouffle de si terrible ? s'inquiéta poliment June sans réussir à cacher un léger sourire devant l'air dramatique de Sirius.
- Eh bien, pour faire court, commença James, il se trouve qu'une jeune Poufsouffle, de notre année je crois, n'a pas résisté au charme de notre cher camarade et a fini par lui avouer en juin dernier sur le quai de la gare – romantique n'est-ce pas ? – que s'il avait prévu de finir sa vie avec elle, elle ne dirait pas non ; et malgré le refus de ce bourreau des cœurs, elle n'a cessé de lui écrire des lettres enflammées durant l'été auxquelles, malotru comme vous le voyez, il n'a curieusement pas répondu. Il a donc …
James ne put continuer car il fut bâillonné par un Sirius mi-fâché, mi-souriant. June et Lily cachaient tant bien que mal leur fou rire, mais Remus et Peter n'essayèrent même pas. Ils riaient à gorge déployée, les larmes aux yeux, et l'hilarité gagna bientôt toute la table.
- J'ose espérer que c'est l'imminence de vos cours qui vous met dans cet état radieux ! intervint une voix sèche.
- Professeur McGonagall ! salua James qui s'était enfin débarrassé de Sirius.
- Mr Potter, j'ai prévenu Miss Flaight (1) que vous êtes dispensé d'entraînement de Quidditch pour le moment. Vous irez voir Mrs Pomfresh dans deux semaines pour pouvoir jouer.
- Deux semaines ! s'étrangla James. Mais c'est impossible !
- Votre mère est formelle ! J'ai reçu sa lettre ce matin.
Sur ce, le professeur McGonagall partit, non sans avoir souhaité une bonne journée à tous. Une bonne journée ? Pour James, elle semblait mal partie. Cependant il était maintenant le centre de toutes les sollicitudes, ce qui n'était pas pour lui déplaire.
- Mon pauvre James, deux semaines. Je commence à croire que ta mère est pire que la mienne, ce qui n'est pas peu dire !
- Hey , non ! C'est juste que… elle est peut-être un peu trop protectrice…
- Qu'est ce qu'il t'est arrivé pour avoir cette dispense ?
- Un accident il y a deux semaines en jouant au Quidditch… Mes cousins avaient perdu un de leurs cognards, alors ils ont enchanté une pierre parce qu'une partie de Quidditch sans les deux cognards c'est pas une partie… Mais je me la suis prise dans le bras ! – Sirius, arrête de rire ! ça fait vraiment mal ! – Enfin, du coup ma mère m'a remis les os en…
- Elle est Guérisseuse ? le coupa Lea qui, avec Clara, s'était jointe à la conversation
- Tu ne connais pas Nameta Potter ! s'exclama Sirius.
- Oh, du calme Sirius ! Elle n'est pas si connue, heureusement ! C'est la directrice de Ste-Mangouste, termina James à l'intention de Lea.
- Ah ! d'accord… marmonna cette dernière en lançant un regard noir à Sirius qui mimait toujours l'indignation la plus complète.
- Elle m'a donc réparé tout ça, mais en m'ordonnant de reposer mon bras pendant un mois, soi-disant parce qu'une pierre fait plus de dégâts qu'un cognard…
- Mais une blessure comme celle-là se soigne facilement, réfléchit Remus. Pourquoi te faut-il un mois pour t'en remettre ?
- Parce que James est un tendre…
- Pas autant que toi Sirius ! J'ai le souvenir d'un duel, il y a quelques années… se moqua James.
- N'empêche que j'avais gagné ! se défendit Sirius.
- Hum, hum… Dans mes souvenirs à moi, personne n'avait gagné ! Rusard est arrivé trop tôt ; avant que…
- Oui, bon et si on en revenait à ton histoire ? les interrompit Remus, peu désireux de repartir dans les nombreux souvenirs des deux amis. Pourquoi un mois ?
- Ah oui ! Eh ben, en fait, au début c'était une semaine mais… euh… le fait est que la pierre m'avait fracassé le bras une fois. Et puis ma mère l'a ressoudé. Et le lendemain on a voulu recommencer, sans la pierre évidemment vu que tous les parents ont un peu hurlé quand ils ont su. Mais c'est vraiment pas drôle sans les deux cognards ensemble, je t'assure. Alors mon cousin a enchanté la pierre à nouveau, mais je faisais attention, ajouta-t-il vivement alors que Remus levait les yeux au ciel.
- Pas assez apparemment, répliqua ce dernier. Sirius se remit à rire de plus belle.
- Oui, bon… mais j'allais marqué le but final, Remus, je ne l'ai pas vu arriver, plaida James. Enfin bref, c'est tombé sur le même bras évidemment ! Ma mère était furieuse !
- Quoi qu'il en soit, tu étais au courant pour les deux semaines qu'il te reste… continua Remus.
- Oui mais je ne pensais pas qu'elle allait l'écrire à McGonagall ! s'insurgea James. Faut croire qu'elle me connaît bien. Sinon tu crois que ça aurait pu m'arrêter ?
- Tu crois que ça peut encore t'arrêter ? demanda Sirius dans un clin d'œil. Faut croire qu'elle ne te connaît pas si bien finalement !
Toute la table éclata de rire, excepté Peter qui ne put que postillonner son toast sur Clara en s'étranglant. Puis Lily rappela qu'ils allaient être en retard au cours de Potions et qu'ils feraient mieux de se dépêcher.
- A vos ordres, préfète Evans ! s'écria James en faisant un salut militaire.
La troupe de Gryffondor s'achemina vers les cachots et entra dans la salle du professeur Slughorn peu avant la sonnerie du début des cours.
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- Et allez, déjà des devoirs ! c'est éreintant, s'indigna Sirius en sortant du cours.
- Voyons, Sirius ! je te rappelle que nous sommes en 5e année, pas en 2e ! On a nos BUSE à la fin de l'année ! le sermonna Remus.
- Mais on a largement le temps d'y penser ! Franchement, Remus, ne me dis pas que le Philtre de Dissolution t'intéresse à ce point ? répliqua Sirius d'un air narquois
- Pourquoi pas ? c'est au programme après tout…
- Remus, si tu étais vraiment intéressé par les chaudrons fumants, ça se saurait ! Tu appartiendrais, par exemple, au Club de Slug… comme Miss Intuitive-des-Potions !
- Tu dis ça parce que tu es jaloux, Black ! Toi, il ne t'a pas invité ! Et ça parce que tu es beaucoup moins doué que Lily en Potions, voilà tout ! répliqua vivement Rachel avant même que Lily, un peu rouge, ne puisse ouvrir la bouche.
- Oh, mais certainement, Bering ! J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre d'ailleurs… Mais ma potion avait une magnifique couleur bleue, susurra-t-il à Rachel qui prit une belle teinte rouge vif – très proche de la couleur de sa propre potion .
- Et elle lui a valu cinq points ! ajouta Peter d'un air entendu.
- Sauf que ça ne joue pas en sa faveur… tu te rends compte, Sirius, tu nous as fait gagner cinq points dès le premier cours, tu te relâches mon pote ! dit James en riant.
- Oh, en effet, ça nuit à ma réputation ! Mais ne t'inquiète pas, je me rattraperai avant la fin de la journée !
- J'espère que tu n'es pas en train de parler de nous faire perdre des points, Black !
- Aucune chance, Evans ! C'est une retenue personnelle que j'envisage… à moins que tu ne veuilles la partager avec moi ? termina Sirius dans un sourire.
- Dans tes rêves, Black !
Sur ce, Lily suivit ses amies qui s'éloignaient déjà. Elle entendit les quatre Gryffondor qui s'étaient remis à discuter plans de bataille, évasions nocturnes et plaisanteries douteuses, qui signifiaient évidemment pertes de points et retenues, mais n'eut pas le courage de protester. Après tout, Remus aussi était préfet et même s'il restait toujours un peu plus discret que les autres, il faisait partie de la bande. Et puis, bien qu'elle eût souffert mille morts plutôt que de l'avouer, les mauvais coups des quatre garçons la faisait souvent rire. Ils visaient toujours les Serpentard – qui, eux, ne se privaient pas de l'insulter dans les couloirs sur ses origines moldues – et rivalisaient chaque fois d'inventivité et d'humour. Seulement voilà, Black et Potter étaient tellement… prétentieux ! Ils se pavanaient dans le château sous prétexte qu'ils en connaissaient les moindres recoins et qu'ils en étaient les meilleurs élèves. Et ça, Lily ne pouvait pas le supporter. Elle ne pouvait pas supporter leur arrogance, car elle lui rappelait trop celle des Serpentard qui osaient l'insulter alors qu'elle réussissait mieux qu'eux – à la réflexion, cela aussi devait énerver la Maison verte et argent autant que ses origines.
Le cours de Métamorphose se passa sans incident particulier. Black ne semblait pas vouloir se "rattraper" pendant le cours du professeur McGonagall. Celle-ci commença l'année en insistant sur l'importance des BUSE – Brevets Universels de Sorcellerie Elémentaire – pour l'avenir des élèves. Ils allaient donc passer l'année à étudier tous les sujets susceptibles de tomber à l'examen, et commencèrent avec le sort de Disparition. Sans surprises, Lily réussit à faire disparaître sa limace dès son troisième essai, et Black, probablement déçu de ne pas avoir réussi avant son quatrième, fit quelques réflexions où se mêlaient chaudrons, club et accointances (2)Ce qui fit rire tous le dernier rang de la classe. June eut un petit sourire indulgent. Rachel voulut se retourner mais Lily la retint et lui montra, dans un avertissement muet, sa demi-limace qui se tortillait laborieusement en essayant d'atteindre le bord de la table. C'était gentil à elle de vouloir la défendre –Lily en convenait – mais Black n'était pas un idiot. Il s'arrangeait toujours pour qu'on ne puisse rien lui reprocher dans son travail. Rachel aurait donc encore reçu en pleine face une remarque désobligeante sur son échec.
En général Rachel n'était pas mauvaise, pas aussi douée que June et Lily, mais elle réussissait quand même. Cependant il fallait compter avec son humeur et après l'envoi de sa sœur chez les Serdaigle, elle ne supportait pas les habituelles plaisanteries des garçons. Non pas que Serdaigle soit synonyme d'opprobre pour la famille Bering, mais Rachel avait toujours eu des liens presque maternels avec sa sœur et pas une fois elle n'avait songé que celle-ci puisse être envoyée autre part qu'à Gryffondor. C'est pourquoi son côté impulsif ressortait en ce début d'année. Mais cela ne devrait pas durer très longtemps.
June en revanche était un mystère. Elle réussissait toutes ses potions, tous ses sortilèges, mais seulement quand elle s'en donnait la peine. Or, les seuls cours qui l'intéressaient vraiment étaient la Métamorphose et la Défense contre les Forces du Mal. La plupart du temps elle restait donc un peu en retrait, comme absorbée dans ses pensées, mais aucun professeur n'avait jusque là réussi à lui reprocher quoi que ce soit. Lily la soupçonnait parfois de rater intentionnellement ses sortilèges au premier essai pour ne pas avoir à se mettre en avant. Jamais encore elle ne l'avait entendu se vanter de ses dons ; elle ne parlait d'ailleurs que rarement mais avait toujours une réflexion sentie pour les quatre terreurs dès qu'ils passaient les bornes – même si elle aussi appréciait leur esprit. La seule ombre dans le tableau, c'était les cours de Botanique. June détestait s'occuper des plantes et le vieux professeur Silvynew lui en faisait voir de toutes les couleurs.
Or justement les Gryffondor avaient Botanique après le déjeuner, Sirius ne fut donc pas le seul à rechigner pour gagner la serre n°4. Les Poufsouffle attendaient déjà devant la porte et, au milieu d'un groupe, une jeune fille aux courts cheveux blonds lançait des regards énamourés à Sirius, sans toutefois oser s'approcher du groupe des Gryffondor, au grand bonheur de Black qui, lui, affichait une profonde indifférence.
En vain… Dès l'arrivée du Pr Silvynew, la jeune fille – Pallas Stalberg d'après les souvenirs de Lily – profita de la cohue pour tirer Sirius vers une table tandis que les trois autres garçons partaient vers une autre. Lily aurait juré que James avait remarqué le manège de Pallas mais il ne fit rien. Sirius, poussé par d'innocents Poufsouffle, fut bien obligé de rester là où il était, James et Peter ayant rejoints les deux inséparables, tandis que Remus faisait groupe avec Lily, Rachel et deux Poufsouffle.
Il se retrouva donc entouré de filles, mais –oh ! joie ! – l'une d'elles n'était autre que June, plutôt renfrognée, certes, mais une Gryffondor quand même. Une alliée léonine dans ce terrier de blaireaux. Il lui fit donc un grand sourire, ce qui exaspéra au plus haut point sa voisine qui se mit donc à lui faire la conversation. Mais au moment où Sirius ouvrait la bouche pour lui signifier, plus ou moins élégamment, de se taire, le professeur prit la parole :
- Mr Black, je suis sûr que vos conquêtes peuvent attendre la fin de ce cours pour avoir l'insigne honneur d'entendre votre voix !
Réflexion qui, bien entendu, fit pouffer la plupart des filles. June, au contraire, sortie de son indifférence par la voix du professeur honni, esquissa un sourire de soutien à l'intention de Sirius. Signe qui ne passa pas inaperçu. Même à l'autre bout de la classe, Lily vit les éclairs dans les yeux de Pallas Stalberg. En deux sourires, June venait de signer son arrêt de mort.
Indifférent au drame qui se jouait devant lui et content de son petit effet, Silvynew commença son discours sur les BUSE, ponctué de quelques remarques acides sur les dispositions des élèves, remarques qui s'accompagnaient généralement de regards noirs vers June. La pauvre, ce n'était pas son jour.
Néanmoins, le cours passa très vite. Le professeur présenta longuement les différentes plantes qu'ils allaient étudier pendant l'année, dont une de la serre n°5 –les plus rares. Puis, vers la fin, des pots d'Epinacides furent distribués à chaque tables pour l'observation habituelle. C'étaient de petits arbustes ronds – de la taille d'un ballon de football – dont les épines étaient particulièrement longues et dangereuses. Si l'Epinacide était adulte, elles pouvaient même constituer un poison violent. Lily et son groupe prirent quelques notes et la cloche sonna la fin du cours.
En attendant June qui rapportait son arbuste au professeur, Lily vit Sirius se ruer hors de la serre et rejoindre ses amis qui cachaient mal leur fou rire. Puis elle les perdit de vue lorsque June sortit à son tour. De toute façon, on pouvait parier qu'on en entendrait parler encore longtemps.
- Non mais quelle plaie ce prof ! Il ne s'est pas arrangé pendant les vacances ! se plaignit June, non sans avoir vérifié que ledit professeur était hors de portée de voix.
- June la Sereine se réveille de sa torpeur, ironisa Rachel
- Tu peux parler ! Tu n'as pas dû le supporter pendant tout le cours, toi… en plus d'une Poufsouffle en furie !
- Oh ! elle était un peu jalouse, c'est tout, tenta Lily.
- C'est tout ? Elle a voulu me piquer à trois reprises en dix minutes avec l'Epinacide ! Tout ça parce que Mr Black s'amusait à me sourire pour la faire enrager ! Je vais lui dire deux mots à lui ! grogna June.
Ce n'était donc pas tant le professeur qui la mettait hors d'elle. Lily était restée un peu interdite quand June avait explosé : le cours s'était relativement bien passé pour cette dernière, Silvynew avait été bien pire l'année dernière. Maintenant Lily comprenait mieux la raison de la colère de June. Rien ne l'agaçait plus que les comportements puériles des élèves et la jalousie stupide de Pallas Stalberg en était un magnifique spécimen.
- En attendant, on n'a pas fini nos cours, signala Lily. Et on va devoir se dépêcher un peu si on ne veut pas arriver en retard !
- Oh, c'est pas le vieux Brûlepôt qui va nous punir pour ça ! dit Rachel. D'ailleurs ça commence à devenir lassant, on n'a que des vieux profs…
- Tu oublies Kovel, Juggins et les deux nouvelles, dit June
- Oui mais je ne fais ni Runes, ni Etude des Moldus, et Juggins ressemble déjà à une vieille fille acariâtre !
- Tu exagères pour Juggins ! Mais il reste quand même la prof de Défense, Lewyn, remarqua Lily
- C'est vrai… enfin du sang neuf ! s'exclama Rachel. J'espère que c'est une bonne prof, ça nous changera.
Les trois filles arrivèrent près de l'enclos où se tenait habituellement le cours. Celui-ci fut des plus ennuyant. Le professeur Brûlepôt se contenta d'expliquer la nature de leur examen de fin d'année et de détailler les créatures qu'il allait leur faire étudier durant l'année. Puis il leur montra des grosses pierres dans des cages en verre, qui s'avérèrent être des Povrebines, ces créatures qui suivent leurs proies en leur insufflant un sentiment de désespoir pour les dévorer lorsqu'elles tombent sans défense. Le seul moyen trouvé jusque là pour les observer de près, leur expliqua le professeur, sont ces cages d'un verre spécial.
Les élèves se répartirent donc par groupes autour des cages. Lily, June et Rachel se retrouvèrent avec deux garçons de Serdaigle. Mais les Povrebines enfermés ne bougeaient pas beaucoup –et Lily soupçonna même le leur d'être carrément endormi. Et le cours passa très lentement. A la fin, les élèves prirent en notes les objectifs du prochain cours et s'éloignèrent par groupes.
Lily, Rachel et June commencèrent à se diriger vers le château pour rentrer dans leur salle commune mais par ce soleil de fin d'été le parc était beaucoup trop attirant. Elle décidèrent, comme beaucoup d'autres étudiants, de s'asseoir près du lac, en choisissant toutefois un endroit au calme.
- On a quand même le devoir de Slughorn à faire… commença Lily à peine assise.
- C'est pour jeudi Lily ! s'indigna Rachel. On a largement le temps d'y penser ! D'ailleurs, tu as déjà tout en tête, non ?
Lily protesta pour la forme mais elle dut convenir qu'elle était bien mieux étendue au soleil. Quelque minutes plus tard, un groupe de filles s'approcha et Lily reconnut parmi elles Helen Swift, une Serdaigle qu'elle avait rencontré dans le train avant sa première rentrée et avec qui elle avait sympathisé tout de suite. Elle suivait d'ailleurs elle aussi les cours de Runes et d'Etude des Moldus.
Accompagnée de sa meilleure amie, Nira Canler, elle vint s'asseoir près des trois Gryffondor, et toutes les cinq discutèrent de tout et de rien jusqu'au dîner.
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Dans la Grande Salle, c'était le monde à l'envers. Lily n'en revenait pas. Les premières années, d'habitude si prompts à se taire et écouter les aînés, ne parlant qu'entre eux et à voix basse et n'osant interrompre un cinquième année qu'après avoir pris une jolie teinte rouge brique, eh bien les premières années étaient tout simplement, à chaque table, le centre de l'attention général. D'après les cris et les exclamations qui leur parvenaient de toutes parts, Lily, Rachel et June comprirent que seuls les premières années avaient eu cours de Défense contre les Forces du Mal. Et ledit cours semblait avoir été particulièrement extraordinaire. En fait, il apparut que les troisièmes années de Serdaigle et de Pouffsoufle avaient aussi eu le professeur Lewyn mais ils n'étaient pas encore revenus d'un cours de Métamorphose.
C'étaient donc tous les petits nouveaux qui bénéficiaient de l'attention des anciens. Malheureusement pour ces derniers, les petits en question en étaient assez fiers et parlaient entre eux avec des exclamations et des éclats de voix enthousiastes auxquels les autres ne comprenaient pas grand-chose.
Les trois filles s'assirent donc calmement en regardant Sirius Black et James Potter s'ingénier à prendre à part un nouveau – sans doute du nom de Fred Hogen – mais ce dernier ne paraissait même pas les entendre.
- Hum, Fred ? demanda poliment Sirius pour la cinquième fois.
Lily fut étonnée qu'il connaisse son nom. Après réflexion, il avait dû demander à Remus auparavant, ce n'était pas le genre de Sirius Black de retenir les noms et encore moins les prénoms des nouveaux. Tout comme ce n'était pas son genre de leur parler aussi poliment.
- Fred, s'il te plaît, tu nous écoutes ? reprit James sur le même ton affable.
- Hum ? Quoi ? répondit l'intéressé d'un air distrait, trop occupé à s'exclamer avec ses voisins.
Sirius bouillait et James n'en était pas loin. Remus semblait se demander s'il allait intervenir… avant ou après le meurtre.
- Fred, alors, comment est la prof ? réitera Sirius
- La prof ? Lewyn ? Elle est…euh… Wow ! répondit Fred avant de se retourner vers ses camarades pour continuer à s'extasier sur Miss Lewyn dans une explosion de cris.
- D'accord… souffla James en regardant Sirius.
Ça ne les avançait guère. Sirius reprit d'une voix plus que polie où l'irritation perçait assez pour que tout être sensé sache qu'il ne fallait pas le faire mariner plus longtemps sous peine d'horribles souffrances :
- Et ses cours, ils sont comment ?
- Ben, ils sont… Wow aussi ! s'exclama le minuscule garçon d'un air extasié.
Il ne comprit pas que pousser à bout un James Potter et un Sirius Black était la dernière chose à faire, surtout lorsque ces deux-là étaient rongés par la curiosité.
- N'obtiendrons-nous donc jamais que des Wow , Sirius ?
James et Sirius se regardèrent, puis d'un commun accord saisirent le garçon par le col de sa robe et l'assirent un peu plus loin entre eux deux. Juste en face de Lily. Rachel, ravie de pouvoir profité du spectacle, semblait avoir oublié toute animosité contre Black. Même June montrait quelques signes d'intérêt et Lily ne savait que trop bien pourquoi.
- Alors, comment est-elle ? demanda à nouveau Sirius , l'air féroce.
Le minuscule garçon – c'est vrai qu'il n'était pas très grand et il paraissait encore plus petit maintenant qu'il se tenait entre James et Sirius – parut se rendre compte qu'il avait envoyé balader, et par deux fois, les deux plus grandes figures de Poudlard. Il se tassait en tremblant sur sa chaise, incapable même du moindre Wow. James et Sirius se regardaient, déconcertés. Apparemment ils avaient prévu de faire jouer leur réputation pour rabattre un peu l'audace du garçon, mais celle-ci venait de fondre comme neige au soleil.
- Hey ! commença Sirius un peu plus calmement. On ne va pas te manger !
Remus se retourna vivement et regarda Sirius, l'air… en colère ? Lily ne comprenait pas tout. Mais le garçon avait repris ses esprits et semblait fâché de se voir considéré comme un gamin de deux ans.
- Mais tu ne me fais pas du tout peur ! clama-t-il en le regardant fièrement.
James se retourna pour ne pas gâcher l'effet de Sirius par son fou rire.
- Ah oui ! Mais tu sais qu'il ne faut jamais m'énerver, mon petit, demande aux Serpentards… chuchota Sirius l'air terrible.
- Tu ne me fais pas peur du tout ! répéta Fred, complètement inconscient, en le défiant. Et puis tu veux quoi ? Savoir comment c'est les cours de Lewyn ? Eh ben, tiens, celui-là elle l'a inventé juste pour nous ! Pour nous défendre contre les plus grands, elle a dit. Lapido !
Une lumière jaillit de la baguette du minuscule garçon, qu'il avait brandie on ne sait quand, en direction de Sirius. Black eut tout à coup l'air un peu sonné. Le sortilège devait avoir pour but d'assommer son adversaire, mais le premier année ne devait pas être assez concentré. D'ailleurs il regardait maintenant Black avec une expression de terreur, voyant sa fin arrivée puisque son adversaire n'était pas hors de combat. Remus semblait avoir de la peine à contenir un fou rire, mais ce n'était rien en comparaison des deux autres. James était plié de rire sur la table et Peter était à deux doigts de tomber de son banc.
- Juste pour vous, hein ? demanda Sirius d'une voix rauque, une expression sinistre sur le visage.
Le garçon, qui tentait vainement de se rendre encore plus minuscule en se tassant sur son banc, blanchissait à vue d'œil et semblait à présent devenu totalement muet. Lily, devinant qu'il était à deux doigts de se sentir mal, vint à son secours.
- Et elle avait tout à fait raison ! dit-elle à Sirius en lui montrant un air sévère qu'elle réussit plus ou moins. Maintenant qu'il a eu le courage de t'affronter, tu ne vas quand même pas le ridiculiser !
- Mais Evans, si je le laisse, ma réputation est à jamais perdue ! se lamenta Black d'un ton théâtral.
- Au diable ta réputation Black ! intervint June en riant de bon cœur. Félicite-le à ta manière et laisse-le partir !
Sirius sembla satisfait de ce compromis. Il administra une grande claque dans le dos du garçon désorienté. James fit de même, lui chuchota quelque chose et l'envoya rejoindre ses amis.
Lorsque Miss Lewyn arriva, elle resta indifférente aux regards braqués sur elle. Apparemment il n'y avait pas que Fred à avoir retenu la leçon du cours. Elle poursuivit sa discussion avec le professeur McGonagall sans remarquer qu'elle était devenue tout à coup la personne la plus intéressante de la Grande Salle.
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- Tu as vu comment le prof de Runes lui faisait du charme ?
- Oh ça va, James, tu ne va pas t'y mettre aussi ! s'écria Remus en roulant des yeux
- Quoi ?
- Sirius n'a pas arrêté de tout le repas !
Sirius n'entendait pas, étant reparti glaner humblement des informations supplémentaires.
- Incapable d'attendre demain ! s'exclama Rachel
- Oh ! mais qu'en serait-il de la supériorité des Maraudeurs s'ils n'étaient pas au courant de tout dans ce château ? ironisa June, puis se tournant vers Lily : qu'est-ce que tu fais ? La tour Gryffondor c'est par là !
- Je passe à la bibliothèque et je vous rejoins dans le dortoir !
- Déjà dans ses livres ! soupira Rachel les yeux au ciel.
Lily ne répondit rien et continua son chemin. Rachel ne comprendrait jamais son goût des potions. Elle ne connaissait pas la joie de la réussite, de voir son travail récompensé. L'excitation de la nouveauté, en dénichant par hasard dans un vieux grimoire LE philtre oublié. Le plaisir de la fabrication et ces volutes de fumée argentées ou bleutées s'élevant d'un chaudron. L'asphodèle et l'armoise s'alliant pour un sommeil profond. L'innocence des plantes et l'envoûtement des potions. Une simple gorgée pour une heure de chance, ou de malheur. Une minuscule pincée pour changer dangereusement une solution. Un vrai cours de magie en somme, demandant réflexion, attention et surtout rigueur. Pas qu'un simple moulinet de baguette. Mais pour Rachel les potions se résumaient à un cours de cuisine ennuyant. Et selon elle, Lily aimait tout bonnement touiller dans un chaudron.
Peu d'élèves étaient dans la bibliothèque. De toute façon, Lily ne comptait pas rester longtemps, juste le temps de trouver le vieil ouvrage qu'elle avait déniché l'année dernière sans avoir le temps de le lire. Potions ingénieuses à l'usage des connaisseurs, il était toujours à sa place sur l'étagère des sixièmes années. Pourquoi sixième année ? En le feuilletant elle avait remarqué certains philtres qui pouvaient être utiles et qui ne semblaient pas très difficiles. Avec un peu de chance, Slughorn lui céderait sans problèmes certains ingrédients. Ça pouvait être intéressant… elle verrait avec June. Elle ne refuserait pas de l'aider.
- Alors la Sang-de-Bourbe ? toujours à fayoter ?
En sortant de la bibliothèque elle n'avait pas vu le groupe de Serpentard qui venait de l'autre bout du couloir. Des sixièmes années justement. Et les plus dangereux : la bande de Rosier.
- Kirke nous disait justement quelle joie il se faisait de te retrouver au club de Slug ! Entendre tes louanges à chaque fois ne semble pas le réjouir beaucoup. Remarque, je le comprends, on ne devrait même pas entendre parler des gens comme toi ! dit Rosier en s'approchant dangereusement.
Lily ne répondit rien, priant pour qu'ils s'en aillent après lui avoir lancé les habituelles insultes. Mais peut-être était-elle trop naïve…
- J'ai envie de m'amuser ce soir, pas toi ? continua-t-il avec un sourire mauvais. Justement j'ai entendu parler du petit sort que Lewyn a apprit aux minus pour les distraire. Mais tu comprends, personne ne veut être mon cobaye… ça ne te dérange pas, toi ?
Son cœur commençait à battre encore plus vite si c'était possible. Assommée, elle serait à leur merci. Et que pourraient bien inventer cette fois ces malades mentaux ? La peut lui serrait le ventre. La dernière fois, elle s'était retrouvée à l'infirmerie pour une journée.
Et impossible d'atteindre sa baguette. Elle avait les bras trop encombrés. Fichu grimoire qui pesait une tonne. Que faire ? Il n'y avait personne dans le couloir.
- T'inquiète pas, Sang-de-Bourbe, ça fait pas mal… enfin j'en sais rien en fait !
Toute la bande riait d'un air niais. Rosier leva sa baguette. Une lumière blanche jaillit quand il prononça Lapido.
- Que se passe-t-il ici ? demanda une voix calme sortie de nulle part.
- Oh ! Bonsoir, Professeur Lewyn ! Je ne sais pas trop, Evans marchait dans le couloir et s'est trouvée mal tout à coup… dit Rosier.
Lily était à moitié sonnée, allongée par terre. Elle essaya de dire quelque chose mais le professeur Lewyn répondit, une pointe d'ironie dans la voix :
- Et j'imagine que vous vous portiez à son secours…
- Absolument professeur ! dit Rosier qui n'avait apparemment pas saisi l'ironie du ton.
- Avec une baguette brandie dans sa direction et en faisant cercle autour d'elle ? Vous avez une curieuse façon de porter secours à une camarade ! Non, taisez-vous ! Je reconnais mes sorts lorsqu'ils sont jetés. Et de plus, j'ai bien peur que vos yeux ne vous trahissent, Mr Rosier. La haine ne peut se cacher très longtemps.
Et avant que le groupe de Serpentard n'ait pu protester elle jugea :
- Vingt points en moins pour Serpentard. Vous irez voir Rusard pour votre retenue Mr Rosier. Il est inutile de vous précisez que je ne souhait pas que cela se reproduise.
Elle congédia les Serpentard indignés d'un regard froid. Puis elle se retourna vers Lily et l'aida à se relever en balayant d'un geste de la main ses remerciements :
- Tout va bien, Miss Evans ? demanda-t-elle d'une voix douce
- Ou…oui, j'ai juste un peu mal à la tête, répondit Lily en se massant le front.
- C'est normal. Mais ça passera, demain vous ne sentirez plus rien. Même pas une bosse.
- C'est vraiment un sortilège pour entraîner les premières années, professeur ?
- Oui, répondit Lewyn évasivement. Pour qu'ils puissent se défendre eux aussi… j'ai cru comprendre que quelques-uns devenaient très vite les têtes de turc de certains étudiants mal intentionnés. Mais je me suis trompée en pensant que seuls les nouveaux élèves étaient visés…
- Oh ! dit Lily en rougissant un peu. Mais pourquoi n'ai-je pas été complètement assommée alors que Rosier est en sixième année ? Il a plus de puissance qu'un élève de première année pourtant…
- Tout simplement parce que ce sort n'est pas fait pour assommer ! répondit Lewyn en souriant largement.
Son visage s'illuminait lorsqu'elle souriait ainsi. Elle paraissait immédiatement beaucoup plus jeune. Et très belle, nota Lily.
- En fait, reprit le professeur Lewyn, c'est en ce sens qu'il convient uniquement aux élèves de première année. On joue sur le fait qu'ils ne sont pas censés connaître de sorts d'attaque particulièrement violents. Et de fait, ils n'ont pas la puissance nécessaire pour maîtriser au premier cours un sort capable d'assommer complètement. Le Sort du Caillou est donc simplement là pour déstabiliser l'adversaire en l'étourdissant. Lui faire croire que finalement le gamin qu'il a en face de lui n'est pas inexpérimenté.
- Oui, je vois… certains en ont déjà fait l'expérience au dîner.
- C'est ce que j'ai cru comprendre en effet ! dit Lewyn en riant. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne resteront pas longtemps avec ce seul atout dans leur manche.
- Oh ! je m'inquièterais au contraire, répondit Lily pensivement.
- Insinuez-vous, Miss Evans, que je suis un professeur irresponsable ? demanda Lewyn.
- Oh ! non, non, professeur, je…je n'ai pas voulu dire ça ! Excusez-moi ! balbutia Lily en rougissant.
- Ce n'est rien, Miss Evans, je plaisantais ! dit Lewyn. Vous devriez rentrez dans votre dortoir à présent. Mr Rusard ne va pas tarder à rôder.
- Oui, professeur. Merci encore et bonne nuit !
- Bonne nuit à vous aussi !
Lily rentra à la tour Gryffondor sans autre mauvaise rencontre. Une seule était bien suffisante pour la soirée. Que se serait-il passé si le professeur Lewyn n'avait pas été là ? Elle préférait ne pas y penser. Les Serpentard étaient pire que tout. Même les plaisanteries parfois cruelles de Sirius n'était pas grand chose face à eux. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle ? Que leur avait-elle fait à la fin ? Elle s'était simplement fait remarquer par Slughorn qui malheureusement ne tarissait plus d'éloges sur elle. Or les Serpentard n'avaient pas apprécié que leur directeur de maison tienne en si haute estime une élève aux origines moldues et qui plus est, une Gryffondor. Bande d'apprentis mangemorts, ragea Lily. Mais elle n'eut pas le loisir de développer plus sa pensée car la Grosse Dame lui demanda le mot de passe.
Lily regagna son dortoir et se coucha sans rien dire de ses rencontres nocturnes. Elle aurait voulu parler du professeur Lewyn mais June aurait chercher à tout savoir – et lui aurait sûrement tiré les vers du nez – et Rachel serait partie dans une diatribe à n'en plus finir. Et cela aurait duré longtemps, très longtemps. Pour l'instant elle n'avait qu'une envie, dormir.
Mais en y songeant, avec une journée comme celle-ci, l'année promettait d'être riche en évènements. Qui vivra verra, pensa doctement Lily avant de sombrer dans un profond sommeil.
(1) capitaine de l'équipe Gryffondor (je vais en reparler mais pas dans ce chapitre)
(2) petite précision pour les non-anglophones, en anglais "slug" est une limace.
Voilà, ça vous a plu ? Oui, non ? En bas à gauche, le bouton bleu – là, vous voyez ? –, eh bien, c'est le moyen de me le dire ! S'il vous plaît… même un tout petit, un minuscule encouragement !
Merci d'ailleurs à Louknaille et Phany pour leurs commentaires...
Le chapitre III sera simplement intitulé Professeur Lewyn (je n'ai pas eu beaucoup d'inspiration !) et arrivera vendredi prochain probablement si j'en suis assez satisfaite…