Review :

Marie Ève Dagenais : Mouais ! Je ne suis pas une machine non plus ! J'espère que ce chapitre te plaira malgré l'attente…

Saki : Kikou nouvelle lectrice… Voilà la suite, j'espère qu'elle te tiendra autant en haleine que les chapitres précédents. Là, je peux dire que j'ai tout donné pour ce chapitre-ci. Quand je dis tout, c'est tout… Je crois que tu n'as pas fini de prendre ces trois-là pour des punching ball sur pattes… Hum !

Sell : Méchante ! Pourtant poster un petit mot comme continue ou c'est bien ne prends pas énormément de temps et en plus, ça fait plaisir à l'auteur (je ne parle pas spécialement de moi bien entendu). Ben, si j'ai voulu faire chier mon monde en copiant 15 lignes virgule 45, je te pris ! (Grand sourire) je suis tout à fait d'accord avec toi… Voilà. Ta demande est exaucée… Merci quand même d'avoir pris le temps de donner ton avis. Ca m'a fait très plaisir.

SamaraXX : Kikou ! Pas grave ! Tu le fais maintenant et c'est tout aussi bien… Je confirme : sans l'aide de personne… ON M'A ABANDONNEUH ! (Fond en larme) Merci ! Merci ! Ca me fait chaud au cœur et ça me redonne la pêche pour l'écriture de cette fic… Merci !

Chaya : (arrête Chaya qui tape Voldy avec son fer à repasser) mais calme ! J'ai besoin de lui en bon état. Pis comment tu veux qu'ils s'envoient en l'air si tu le rends aussi amorphe qu'une limace écrasée par une voiture ? (Grand sourire)

Bliblou : Kikou ! Merci encore pour le soutien puce. Ca m'a fait très plaisir de te voir aussi concernée par ce qui s'est passé… Je me suis donc mise au boulot et écrit ce chapitre sans interruption pour pouvoir le poster rapidement… Tu sais déjà quelques unes de mes idées mais j'espère te surprendre encore… Voilà le chapitre 15 et je pris pour que tu l'aimes autant que les autres… Kiss…

Crystal d'Avalon : voilà ta dose ma chérie ! Elle s'est faite attendre ? Je sais. Désolée. Mille pardons. Alors combien de personnes as-tu tué d'une bonne crise cardiaque ? J'espère pour toi que tu n'as pas eu de crise de foie avec tous les bonbons que tu auras piqué chez les gens… Niark ! Vi, donne moi la réponse : dois-tu me remercier ? J'espère que ce chapitre te plaira aussi… Il est bien plus long que les autres, je me suis surpassée une nouvelle fois… Kiss

Note : dans cette fic, deux personnages de mon autre fic (Vengeance du trahis) font leur apparition. C'est une sorte de clin d'œil !

Note 2 : âme sensible s'abstenir de lire la fin de cette fic… Comptons les 5dernières pages voir un peu plus !

Chapitre 15

Harry se réveilla doucement aux sons de voix basses. Il tomba nez à nez avec deux yeux gris débordants d'inquiétudes.

« Draco ? »

« Tu es enfin réveillé. »

Harry se releva doucement puis porta une main sur son estomac.

« Dites… Je n'ai pas rêvé. Je suis… enfin… Je ne suis pas…enceint ? » Questionna-t-il avec au fond des yeux une lueur d'incertitude.

Draco se contente d'hocher la tête positivement. Harry eut un sourire niais aux lèvres puis roula des yeux avant de s'évanouir sur son lit.

« J'ai déjà vu ça quelque part ! » Railla Narcissa qui venait d'entrer.

Draco fusilla sa mère du regard tout en s'occupant de réveiller Harry. Ce dernier papillota des yeux puis sourit niaisement faisant rire Draco.

« Ca va mieux ? » Demanda Narcissa en lui tendant un plateau garnit de petits pains, d'une soupe chaude, d'un verre de jus d'orange et de biscottes beurrées. « Mange un peu. Et toi aussi Draco. »

Les deux jeunes sorciers se ruèrent sur le plateau et mangèrent avec appétit. Narcissa les regarda silencieusement, soupirant intérieurement de voir deux jeunes enfants être propulsés ainsi à la vie d'adultes. Bien entendu, elle savait qu'il y avait une différence énorme entre son fils et le jeune Potter mais ils étaient quand même semblables. Parents en si peu de temps, tout cela parce qu'ils n'avaient pas réussi à trouver le moyen de leur faire prendre une potion de contraception autrement qu'en faisant appel à ce foutu médicomage à la solde de Dumbledore.

Et Harry qui n'était même pas au courant de ce que le Vieux Fou racontait sur lui dans la presse. Heureusement d'ailleurs parce qu'elle n'osait imaginer ce qu'il serait prêt à faire pour se venger.

Quand ils eurent terminé de manger, elle les obligea à se changer et à aller marcher dans le jardin du Manoir. Un peu d'air frais leur ferait le plus grand bien.

Elle s'assura que les deux sorciers soient sortis avant de prendre de la poudre de cheminette pour la jeter dans la cheminée de la chambre de ses souverains.

« Madame Weasley, le Terrier. » S'écria-t-elle.

Ce fut Ginny qui lui répondit.

« » « » « » « » « » « » « » « » « »

(Dans un salon du Manoir de Voldemort)

« Il semblerait que nos souverains se soient réconciliés. » Déclara une voix froide.

« C'est vrai. Heureusement sinon je n'ose imaginer ce que le Vieux Fou aurait manigancé pour tourner cette histoire à son avantage ! » Répondit l'autre.

Les deux hommes se regardèrent longuement dans les yeux.

« Cela faisait longtemps que nous ne nous sommes pas vus. »

« Tu n'imagines pas le plaisir que j'en ai tiré. » Grogna-t-il.

Dorian sourit froidement sans quitter des yeux Evan.

« Tu as retrouvé ton cher vampire, à ce que j'ai remarqué… »

Rosier ne répondit rien du tout mais fusilla le vampire de son regard bleu ciel.

« Je ne vois pas en quoi cela peut te regarder ! »

« Tu as refusé mes avances pour lui après tout. J'ai bien le droit de me mêler de tes affaires de cœur et savoir ce que Severus Rogue a de plus que moi. » Railla Dorian qui s'était rapproché d'Evan.

« Recule-toi ! » Murmura ce dernier mal à l'aise.

Il était coincé dans un coin du grand divan alors que Dorian se trouvait à quelques centimètres de lui à quatre pattes.

Dorian eut un sourire carnassier tandis qu'il touchait la peau du calice. Elle était douce, parfaitement froide et pourtant le sang coulait encore dans ce corps.

« Je n'ai jamais pu oublié le goût de ton sang. Jamais ! » Souffla Dorian qui approchait dangereusement son visage au creux du cou de Rosier, tétanisé.

Une énergie étrange fit reculer Dorian de sa proie.

« Que comptes-tu faire au juste ? » Questionna la voix calme de Severus qui était entré dans la pièce.

« Ce que je dois faire ! » Rétorqua aussi calmement le chef de la famille Nobili.

« Tu ne peux pas le forcer à accepter ce qu'il ne veut pas prendre ! » Cracha le Maître des potions en s'approchant de Rosier qui était dans les vapes à cause du pouvoir hypnotique de Dorian.

« Si je ne le fais pas alors d'autres s'en chargeront. Notre Reine n'acceptera pas éternellement son refus. »

« Je me fiche de ce que veut Fionie. Si Evan refuse de devenir le chef de la famille Rosier, c'est son choix et je ne permettrai pas qu'on tente de le lui imposer ! »

Dorian soupira en souriant. Il avait toujours su que Rogue protégerait Evan d'une manière ou d'une autre. C'était sans doute pour cette raison qu'il n'avait jamais tenté de toucher à ce jeune homme quand ils avaient été séparés : une sorte de code d'honneur entre eux deux.

« Cela va faire un moment que je couvre vos erreurs au sein du Clan. Je mens à la Reine, qui est loin d'être dupe. Asher et Armand sont venus plus d'une fois à mon secours lors de mes mensonges qui ont été démantelés par notre souveraine plus d'une fois. Penses-tu vraiment que nous irons jusqu'à sacrifier nos existences pour vous défendre ? »

Le ton de Dorian était froid et sec, ses yeux lançaient des éclairs de colère.

« De toute manière, nous ne pouvons pas commencer la transformation maintenant ! » Souffla Evan calé dans les bras de Severus.

« C'est vrai ! Je l'avais oublié. » Sourit mystérieusement Nobili.

« Dis plutôt que tu voulais profiter de lui tant qu'il était sous ton pouvoir ! » Grogna Severus en lui jetant un regard noir.

Dorian ricana avant de sortir du salon laissant les deux autres vampires seuls.

« Je savais qu'il allait nous apporter des emmerdes ! » Soupira le maître des potions.

Evan sourit.

« Il a raison, tu sais ! Il serait temps que je prenne mes responsabilités à cœur ! »

« Si tu ne le veux pas, ne le fais pas. » Le conseilla Severus.

« Je n'ai plus vraiment le choix. Je ne vais pas continuer à mettre en péril leurs existences… Pas pour un caprice. »

Après un léger silence où ils se perdirent dans leurs pensés, Severus déclara :

« Quelque soit ton choix, je te suivrai. Pour une fois, c'est moi qui te soutiendrai. »

Evan sourit, soulagé par cette nouvelle.

« Merci ! »

Evan laissa Severus sortir du salon pour aller se reposer. Ces derniers temps, le vampire se sentait extrêmement fatigué la journée. Ce qui ne lui était plus arrivé depuis longtemps mais il est vrai qu'il avait passé énormément de temps dans un donjon à l'abri du soleil. Les vampires sorciers étaient peut-être plus résistants à la clarté qu'un vampire normal, il n'en découlait pas moins qu'ils ne la supportaient qu'à petites doses et cela faisait une bonne semaine que Severus sortait à la lumière du jour pour remplir ses obligations au sein des Mangemorts.

Evan se leva pour se poster devant la grande fenêtre et sortir son épée de son fourreau. Elle brilla sous les rayons du soleil. Il poussa un grand soupir las. Voilà des années qu'il fuyait sa « famille ». Des années qu'il tentait de se soustraire aux règles établis par la communauté sorcière et vampire. Son père devait être remplacé. Tel était le désir de la Reine Fionie. Et il fallait toujours obéir aux ordres de sa Majesté.

Il allait devoir se battre et tuer son propre père. Bien entendu, il ne se voilait pas la face, ce n'était pas ça qui le dérangeait. Tuer ce malade, ce bourreau d'enfants serait une tâche qu'il allait adoré remplir.

Ce qui l'ennuyait, c'était de devenir le nouveau chef de famille. Le nouveau patriarche. Déjà il allait devoir donner un descendant ce qui allait poser un problème de taille. Les vampires pouvaient procréer mais difficilement et il fallait bien entendu que les deux personnes soient de mêmes puissances magiques et que leurs sentiments soient sans faille. Et c'était là le problème.

Evan doutait.

Il doutait des sentiments de Severus à son égard. Bien sûr, Rogue lui avait bien fait comprendre qu'il était à lui, qu'il ne le quitterait pas mais il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait vraiment. Dire à quelqu'un qu'il lui appartient, n'est pas lui dire qu'il l'aime, après tout.

Rosier rangea l'épée puis sortit pour se changer. Le dîner allait bientôt avoir lieux.

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(Une maison au milieu d'une forêt sombre)

« Si je te suis bien dans tes explications, cette potion servirait à transformer des bébés en futur monstres avides de sang ! » S'écria Sirius, outré.

Remus fit un simple mouvement de la tête.

« Mais… »

Les mots manquaient à l'ex Maraudeur pour décrire ce qu'il ressentait : de la haine, de la confusion, du regret, de la surprise… Tout un tas de sentiments qui s'emmêlaient, se démêlaient et qui bouillonnaient au fond de lui.

Remus s'approcha de lui, l'entoura de ses bras en posant sa tête au creux de son cou.

« Avons-nous donc été aveugle toute notre vie ? »

« Pas toute notre vie, juste une vingtaine d'année.. » Ironisa Black en serrant le loup-garou contre lui. « Mais maintenant…. »

Il laissa sa phrase en suspend.

« Nous avons pris une bonne décision. » Déclara Remus d'une voix forte et sûre. « Nous allons continuer ainsi jusqu'au bout. »

« J'espère juste que Harry est, enfin, heureux. » Soupira Sirius.

Un silence gêné s'installa dans la pièce. Black releva la tête, fronçant les sourcils.

« Que se passe-t-il, Rem ? » Demanda-t-il.

Remus trouva, tout à coup, ses pieds très intéressants.

« Moony ? »

Oups ! La voix de Sirius, à cet instant, avait quelque chose de très inquiétante.

« Euh… disons que… Harry a eu quelques problèmes cette semaine… Tu savais qu'il est enceint ? J'ai hâte de voir l'enfant. Je me demande si ce sera une fille ou peut-être un garçon. Te connaissant, je sais que tu voudras que ce soit un petit garçon, un nouveau petit prongs… »

« Moony ! Crache le morceau ! » Grogna Sirius.

Remus expliqua donc ce qu'il s'était passé durant la semaine.

« Et comment as-tu été mis au courant au juste ? » Demanda l'animagus d'une vois très calme.

« Par Cissa… Elle m'a appelé deux jours après pour me demander des ingrédients pour que Severus puisse préparer une potion pour Harry. » Confia le loup-garou avec une voix de petit garçon pris en faute.

« Et quand comptais-tu me le dire ? »

« Ne le fait-il pas maintenant ? » railla une voix froide.

Narcissa Malefoy se tenait droite comme un piquet dans l'entrée de la maison de Remus. Elle portait une longue robe bleu ciel s'accordant à ses yeux avec un voile transparent bleu autour des épaules. Les seuls bijoux présents étaient un anneau argenté avec un serpent gravé dessus, un autre en or avec le blason de la famille Malefoy et une bague en or surmonté d'une perle blanche veinée d'une ligne rouge, de plusieurs vertes, de mauves claires et de noires. Chaque couleur représentait un évènement, une personne ou une chose en particulier : le rouge était pour un héritier, le vert pour chaque membre de la famille Malefoy, les mauves pour la famille Black, le noir pour l'appartenance aux Ténèbres et la perle blanche représentait la personne qui portait la bague. Sirius, lui-même, possédait le même anneau, attaché à une chaîne qu'il cachait sous ses vêtements. Mais sa perle, à lui, était bleu foncé parsemée de mauves clairs pour la famille Black, de trois lignes jaunes (dont deux étaient coupées en deux) pour la famille Potter, d'une ligne orange pour Remus, d'une ligne blanche (qui s'effaçait) signe qu'il était du côté de Dumbledore et d'une noire qui devenait de plus en plus visible pour son appartenance au côté de Voldemort. Chaque membre des familles Black, Malefoy, Rogue ou Potter possédait sa propre bague avec un nombre différent de ligne de couleur que seul, le propriétaire peut traduire. Il le sait d'instinct.

« Tu étais au courant depuis le début ! » Accusa le cousin de la sorcière.

« Sirius, calme-toi. Tout va bien maintenant. Ton filleul s'est remis de façon très surprenante à sa maladie. Même le médicomage qui est venu l'ausculter ce matin était étonné »

« Peut-être mais j'aurais du être là. » Gronda-t-il en faisant les cents pas dans le petit salon.

« Tu devais donner des cours. Comment aurais-tu pu expliquer tes absences à Dumbledore si tu étais resté au chevet de Harry ? »

Sirius ne répondit rien. Il savait qu'elle avait raison mais ça ne l'empêchait pas de maugréer contre lui-même et son incapacité à être aux côtés de son filleul quand ce dernier en avait besoin.

« Je suppose qu'il a eu vite fait de pardonner à Voldemort ? » S'exclama-t-il.

Narcissa se contenta de ricaner.

« Il ne changera pas, tu sais ! »

« Heureusement. » Soupira Sirius qui affichait un petit sourire amusé.

Son filleul était une véritable crème, un petit saint. Il suffisait de venir s'excuser et de regretter son geste pour qu'il pardonne au fautif. Comme sa mère… exactement le même que Lily Evan Potter.

« Au fait, que fais-tu là, Narcissa ? » Demanda Remus.

« Le Lord vous invite à son dîner. Il a fait venir toutes les nouvelles recrues et les chefs d'états ou de groupes divers qui ont décidé de se joindre à lui. »

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« Si je comprends bien, ils ont fini par accepter. »

« Rogue n'est pas très heureux mais Rosier est d'accord. »

« C'est une bonne nouvelle. Grâce à cela, Fionie ne sera plus qu'un mauvais souvenir ainsi que son satané gosse… » Ricana le vampire assis dans un fauteuil en velours rouge.

L'invité ressenti une pointe d'angoisse passagère mais la refoula très vite. C'était absurde. Ils devaient le faire. La Reine et son fils devaient disparaître. Ses idéaux n'étaient plus les leurs. Et l'enfant représentait un trop grand danger pour leur race et celle des Elfes Sombres.

Il était temps que quelqu'un d'autre prenne le Trône des Morts.

« Pourquoi ne garderions nous pas l'enfant ? » S'enquit Dorian, les sourcils froncés. « Il pourrait nous être utile après tout. »

« Hors de question ! » Lâcha le vampire dans le fauteuil rouge. « Ce gamin a été éduqué par les êtres les plus séniles que la terre ait jamais porté… Comment pourrait-il comprendre ce que nous cherchons à faire ? »

« Potter, aussi, était voué à mourir de la main même de Lord Voldemort et pourtant… regardez ce qu'il se passe maintenant. » Contra Dorian.

Les deux autres gardèrent un silence prudent. Dorian n'avait pas tord.

« Nous essayerons… Mais si cela ne marche pas, nous le tuerons. »

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Dire que Salazard Serpentard était estomaqué aurait été le plus doux euphémisme de tous les temps. C'était pire que ça. Il était choqué, statufié, ahuris, stupéfait et j'en passe et des meilleurs.

« Enceint ? » Répéta-t-il les yeux grands ouverts, la bouche pendante.

Si les apparitions pouvaient tomber dans les pommes, Harry était certain que Salazard y serait depuis longtemps.

«…. »

Cela résumait bien la situation. Ce léger silence se prolongeait tandis que Serpentard le fixait. Harry se dit que le Fondateur aurait eu la même tête s'il avait vu une nouvelle espèce de lapin garou rose à pois verts.

« Ca va ? Vous vous en remettez ? »

Salazard hocha simplement la tête.

« Et tu sais si c'est un garçon ou une fille ? »

« Non ! Nous aurons la surprise. »

« Et bien… Oui… Euh… Et pour l'entraînement ? »

Harry sourit doucement en entend le fier Salazard bégayer.

« Nous pouvons le continuer. Narcissa m'a assuré qu'il n'y avait aucun danger pour l'instant. » Répondit Harry.

« Alors ça va. De toute manière, je devais t'apprendre à utiliser les armes blanches donc niveau magie, tu n'auras aucune inquiétude. »

Le Fondateur semblait complètement ailleurs : il bégayait, il cherchait ses armes dans une armoire de vêtements alors qu'elles étaient accrochées au mur du fond, il questionnait sans arrêt Harry pour savoir si tout allait bien et retenait ses coups d'épée au grand désespoir de son élève.

« Sal, je ne suis pas à l'article de la mort non plus alors faites un effort. J'ai l'impression de me battre avec un vieux croulant. Je ne suis pas certain que Dumby soit aussi vieux quand même… »

Cette remarque eut l'effet escompté. Le Fondateur se reprit et l'entraînement débuta vraiment.

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Harry soupira pour la centième fois en à peine une heure. Tom leva les yeux au ciel, un sourire moqueur aux lèvres.

« Il y a de sacré courant d'air dans ce manoir ! » Déclara Voldemort, cassant le silence établi dans la chambre.

Harry lui jeta un rapide coup d'œil avant de le détailler avec attention. Tom portait un pantalon noir serré dans des bottes en peau de dragon noir arrivant au dessus des genoux, une chemise pourpre qui s'accordait à la perfection avec ses yeux et une longue cape noir qui semblait très lourde et qui se fermait sur son épaule droite par une émeraude entouré d'un serpent en argent qui continuait sa route tout le tour de ses épaules. Il plaça, ensuite, une longue chaîne argentée avec un pendentif en forme d'épée autour de son cou qu'il cacha sous un pan de sa cape.

Harry remarqua de suite le poignard caché dans la botte gauche et la deuxième baguette sous un pli de la cape. Il s'était, d'ailleurs, souvent demandé comment Tom avait su s'en procurer une autre en sachant que lui-même possédait la jumelle.

Harry se regarda dans le miroir. Il portait un pantalon simple noir, un pull vert comme ses yeux et une longue étoffe noire transparente attaché à sur son flan droit et descendant de son épaule gauche jusqu'à ses pieds.

Quand il se déplaçait, l'étoffe voletait derrière lui. Il prit des mitaines en cuir sur la table du petit salon adjacent à leur chambre et les enfila puis les ferma grâce à des boucles de serpents en argent.

Tom le tourna vers lui et le détailla.

« Parfait ! » Sourit-il.

Il se pencha et embrassa tendrement Harry qui poussa un léger soupir de contentement.

« Il faudrait que l'on parle Harry. » Commença Tom. « J'ai une question très importante à te poser. »

« » « » « » « » « » « » « » « »

Harry se dirigea d'un pas traînant jusqu'à la salle à manger du Manoir. Il n'avait pas envie de voir du monde. Il aurait voulu rester dans sa chambre, régler ses problème avec Tom et passer une nuit tranquille. Mais au lieu de ça, il devait se coltiner certains Mangemorts, le chef de la famille Médicis et celui de la famille Nobili ainsi que des nouvelles recrues.

Enfin…

Il y aurait quand même un moment qui promettait d'être marrant. Il ricana intérieurement en imaginant la tête des personnes qu'il connaissait déjà.

Le jeune homme poussa un énième soupire à fendre l'âme avant de sursauter en entendant un rire cristallin derrière lui. Il se retourna main sur sa baguette.

Un jeune homme, d'une tête en plus que lui, lui faisait face. Il avait des mèches très longues qui retombaient sur son visage et cachaient ses yeux verts aussi brillants que les siens. Ses cheveux rouges étaient retenus en une demi queue par des fils d'argent, et des perles de rubis et d'émeraudes. L'inconnu portait une tenue elfique, très élégante, blanche et rouge avec une cape qui tombait sur ses épaules avec classe.

« Bonjour ! »

« Euh… Bonjour ! »

Harry était certain qu'il rivalisait avec une tomate trop mûre. Mais ce jeune homme était vraiment séduisant.

« Vous devez être Harry Potter ? » Questionna l'inconnu.

« Oui, c'est moi. Et vous êtes ? »

Le jeune homme sembla se reprendre et s'excusa :

« Pardonnez-moi, j'étais tellement surpris que j'en ai oublié les bonnes manières. Je suis Maedhros Llian Ertis. »

« Tu es un elfe ? » S'étonna Harry.

Maedhros hocha la tête avant de suivre Harry dans la salle à manger.

Ils entrèrent côte à côte. Harry se dirigea vers Voldemort, assis en bout de table, et prit la place libre à sa droite. Maedhros s'assit aux côtés de Dorian tout en souriant à Harry.

Ce dernier continua son tour de table en vidant son verre de jus de citrouilles. Il faillit tout recracher en fixant ses émeraudes dans deux yeux bruns amusés.

Victor Krum était à la droite de Charlie Weasley qui cachait son sourire derrière ses mains. Il secoua la tête en se disant qu'après tout, c'était un peu normal de voir le bulgare à la table de Voldemort.

Trois hommes de très hautes statures et très musclés se tenaient les uns à côté des autres, droits sur leur chaise. Une jeune femme, aux teints pâle et aux cheveux brun clair, était à gauche de Lucius Malefoy qui était venu avec son fils et sa femme. Bellatrix Lestrange, accompagné de son mari, était en grande discussion avec un homme aux longs cheveux blancs et aux dents légèrement pointus, et un autre avec des cheveux blonds mi longs et des yeux bleu ciel.

Des vampires sans aucun doute.

Lord Voldemort finit par faire apparaître le dîner d'un simple geste de la main. Chacun discutait avec ces voisins plus ou moins civilement pour certains. Harry regarda sa viande avec crainte, son ventre se tordant bizarrement. Il jeta un rapide coup d'œil à Draco qui mangeait avec appétit sous des yeux incrédules pour certains et amusés pour d'autres. Il revint à sa viande et décida de la mettre de côté. Il ne pourrait pas l'avaler maintenant.

« Ne te force pas à manger ce que tu ne veux pas, Chaton. » Murmura la voix inquiète de Tom qui s'était penché à son oreille.

Il lui sourit simplement avant de se remettre à manger doucement. Tom partit dans une discussion avec la jeune femme aux cheveux bruns et Lucius.

« Tu te rends comptes, Moony, nous sommes devenus invisibles. » Pleurnicha une voix grave qui surprit Harry.

Celui-ci se tourna vers l'homme à sa droite et écarquilla les yeux avant de prendre Sirius dans une étreinte à couper le souffle.

« Siri ! »

« Ravi de te revoir 'Ry ! » Sourit Sirius qui lui ébouriffa ses cheveux. « Tu es vraiment magnifique. Je dirais même sexy ! »

« Contentez-vous de regarder ! » Grogna la voix de Tom.

Remus émit un gloussement amusé.

« Salut Remus. » Salua Harry. « Mais que faites-vous ici ? »

« Je me suis dit que cela te ferait plaisir de les voir. » Murmura Voldemort.

Harry lui sourit, ravi. Bien entendu qu'il était heureux de les revoir.

Le dîner se passa dans le calme. Harry parla énormément avec Sirius et Remus. Quand le dessert fut pris par chacun, tout le monde se leva en un groupe et se dirigea vers la Salle de Réunion où attendaient les Mangemorts non invités ou des hommes ressemblant aux trois autres présents au dîner. Harry les fixa quelques instants. Il ignorait qui ils étaient mais espérait bien le savoir assez tôt.

Tom s'assit sur son trône et lui tendit sa main droite.

« Tu dois faire ton choix à présent ! » Tonna sa voix dans la salle devenue silencieuse. « Deviens mon prince et règne à mes côtés ou va-t-en ! »

Harry le fixa quelques instants. Les personnes présentes avaient les yeux écarquillés de surprise. Harry s'était attendu à une demande quand Tom lui avait parlé dans la chambre mais pas de ce style-là à dire vrai. C'était encore plus amusant surtout en voyant son parrain sur le point de mordre Voldemort. Sirius pensait qu'il aurait pu poser sa question moins froidement et surtout qu'il aurait pu rester dans le plus sobre, genre : « veux-tu m'épouser, Harry ? » Et si possible se prendre un vent pas possible. Il ricana en y pensant se faisant fusiller du regard par le Lord.

Oups !

Aurait-il oublié de lever les protections sur son esprit ?

Tom regarda Harry. Aucun sentiment ne passait sur visage. Il restait neutre. Tout le monde les fixait, attendant la réponse en retenant leurs souffles. Harry s'avança lentement en inspirant profondément puis s'inclina en face de Voldemort tout en prenant la main tendue. Voldemort se leva souplement. Harry se sentit, tout à coup, très impressionné mais quand il vit le sourire de Voldemort, il su qu'il venait de faire un sans faute. Le Lord le fit asseoir sur un trône à droite du sien. Le siège était argenté, un serpent, sur le dossier, s'enroulait autour d'un grand Lys. Les accoudoirs étaient gravés de cette même fleur.

Harry s'assit sur le trône fixant les yeux brillants du Lord.

Les personnes présentes dans la pièce s'agenouillèrent en face de leurs Souverains, têtes basses. Voldemort fit de même, prit sa main droite et lui passa une bague au doigt. Elle était faite en argent avec un serpent aux yeux rouges qui se liait avec un autre aux yeux émeraude. Tom entremêla leurs doigts lui montrant la même bague à sa main droite. Ils s'embrassèrent lentement puis se calèrent dans leur siège respectif.

Harry était, quand même, mort de peur. Et s'il n'y arrivait pas, s'il ne parvenait pas à devenir un bon souverain ! Voldemort avait l'habitude de gouverner mais lui…

Les personnes à genoux se relevèrent (pourrait-il les appeler sujets !).

« Pour fêter ce grand jour, je vous propose de nous rendre dans le village d'Esslingen en Allemagne. Il est temps de refaire parler de nous ! »

Des rires s'élevèrent dans la salle. Les Mangemorts transplanèrent. Les vampires se transformèrent en brume et disparurent. Les Mercenaires sortirent rejoindre leurs montures : des dragons, des sombrals ou d'immenses loups qui pouvaient transporter sur le dos deux personnes de hautes corpulences et qui allaient aussi vite que les dragons.

Harry plongea son regard dans celui de Tom. Ce dernier lui prit la main droite (celle avec la bague) et embrassa sa paume puis fit de même avec ses lèvres.

« Allons-y ! » Souffla-t-il.

« Attends ! » Le coupa Harry qui s'accrocha à sa cape. « Je… Comment… Comment peux-tu être sûr que j'arriverai… enfin… je me demande si… »

Harry rougissait, mal à l'aise. Il n'arrivait pas à formuler sa question correctement. Il s'attendait de trop à voir Tom se moquer de ses inquiétudes.

« Chaton » L'appela-t-il. « Je sais que tu seras parfait pour ce rôle. Tu seras un Souverain merveilleux. J'ai confiance en ton jugement. Et puis, je serai là pour t'épauler. »

Harry se sentit un peu rassuré. Il ne serait pas seul et c'était l'important. Il se cala dans les bras de Voldemort, cherchant sa chaleur. Harry était toujours aussi surprit et ravi quand le côté plus puissant de Tom se manifestait. Quand il dégageait cette puissance, cette royauté. Il se sentait protégé, aimé et chéri. C'était la première fois que quelqu'un lui témoignait cela.

Ils transplanèrent ensemble vers le lieu de rendez-vous. Ils apparurent sur le toit d'une maison surplombant le village.

« Que veux-tu faire ici au juste ? » Questionna Harry qui regardait les Mangemorts sortirent les habitants et les regrouper sur la place publique alors que les Mercenaires pillaient les maisons et que les vampires surveillaient les prisonniers.

« Les habitants de ce village ont clairement posé leur appartenance aux idéaux de Dumbledore. Il faut donc remédier à ce problème. »

« Vas-tu les tuer ? »

« S'il le faut, je le ferai. Autrement, ils seront libérés. » Expliqua Voldemort. « Je veux juste qu'ils sachent que leur soi-disant Meneur n'est qu'un lâche, un menteur et un hypocrite. »

Harry regarda les enfants pleurer dans les bras de leurs parents. Il vit un petit garçon tout seul dans un coin. Il lévita jusqu'à lui et s'accroupit à sa hauteur.

« Tu n'es pas avec tes parents ? » Lui demanda-t-il.

L'enfant secoua sa tête aux cheveux roux. Ses yeux bleus étaient remplis de larmes. Harry le prit dans ses bras.

« Tu ne sais pas où ils sont ? »

« Je les ai perdus. » Murmura le garçon d'une voix brisée par les pleures.

Harry s'éleva dans les airs, au-dessus des prisonniers.

« Les voix-tu ? »

Le visage du gamin s'éclaira alors qu'il pointait du doigt un couple semblant hystérique.

« Ils sont là ! Maman ! Papa ! » Hurla l'enfant.

La mère leva son visage et poussa un cri en posant ses mains sur sa bouche. Elle pleurait de soulagement. Harry se posa devant eux et laissa le petit garçon filer vers eux et se faire câliner. Deux bras puissants s'enroulèrent autour de sa taille et les deux mains se posèrent sur son ventre.

« Tu vivras ça bientôt, Chaton ! » Murmura Voldemort en déposant un léger baiser à la base de son cou.

Harry serra brièvement les mains dans les siennes.

Oui, il vivrait cette situation dans quelque temps.

Voldemort lui prit la main et le conduisit devant un bâtiment qui devait être la Mairie. Les villageois les fixèrent avec terreur en reconnaissant Harry Potter, le Survivant aux côtés de Lord Voldemort.

« Où donc est votre Chef ? » Hurla une voix forte au milieu des Mercenaires. « Dumbledore aimerait-il se faire attendre ? »

Des ricanements se firent entendre dans les troupes de Voldemort. Les villageois gardèrent le silence, gênés et morts de peur. Voldemort sourit moqueusement en les regardant. Ce n'étaient que des lâches. Une haine sans nom s'empara de son corps. Il devait débarrasser la terre de gens comme eux. Une main aux doigts fins se posa sur son bras gauche. Il regarda Harry dans les yeux et se calma.

Ce n'était pas le moment de perdre son sang froid.

« Je ne m'attendais pas à te voir ici, Harry ! » Clama la voix de Dumbledore qui venait d'apparaître au milieu des villageois.

Harry se tendit en voyant l'Ordre du Phénix et le Vieux Fou faire face aux Mangemorts, aux vampires et aux Mercenaires.

Voldemort ricana en voyant le sort lancer par Tonks ricocher sur le bouclier qui protégeait les Souverains.

« Sirius ! Remus ! Je ne pensais pas vous trouver aux côtés de Tom. » Déclara Dumbledore, sa voix étant triste.

Black et Lupin se placèrent aux côtés de Harry et Voldemort, faisant face au directeur de Poudlard.

« James et Lily seraient fort déçus de vous voir avec leur assassin. »

« La ferme ! » S'écria Sirius, furieux. « C'est à cause de vous s'ils sont morts. C'est vous qui avez convaincu James de prendre ce sale Rat comme gardien du secret alors que vous saviez depuis le début qu'il était un espion. »

« C'est ridicule. Je ne le savais pas. » Rétorqua Dumbledore.

« Vous savez, Salazard Serpentard est loin d'être sourd alors ne parlons même pas des anciens tableaux dans votre bureau. » Ricana Remus d'une voix mauvaise.

Harry vit son ancien directeur pâlir considérablement.

« Je reconnais avoir eu ma part de responsabilité dans cette situation… » Murmura Sirius. « Mais le reste est de votre fait. »

Dumbledore fit un geste de la main, des sorts fusèrent sur le bouclier. Voldemort ne bougea pas d'un pouce, son expression était indéchiffrable. Il semblait fait de marbre. Les Mangemorts répliquèrent aux sorts lancés sur leurs Souverains en attaquant les Aurors et les membres de l'Ordre.

Les Vampires restèrent sur le côté avec les Mercenaires. Ils maintenaient le bouclier protecteur autour de leurs chefs. Des sorts aux couleurs lumineuses surprirent les Mangemorts qui battirent en retraite.

« J'adore cette nouvelle invention… pas toi ? » S'extasia une voix claire.

« Certainement mon cher. J'ai toujours dit que nous étions des petits génies. » Ricana la même voix une note légèrement plus grave.

Les jumeaux Weasley firent leur apparition sur le toit de la mairie.

« Fred ! George ! » Gronda Arthur Weasley rouge de colère. « Que faites-vous ici ? »

« Nous aidons notre petit frère, papa ! » Claironna George en rejoignant Harry qui les accueillit avec un énorme sourire plaqué sur le visage.

Arthur fit un pas dans leur direction, prêt à corriger ses deux garnements de fils mais ces deux derniers l'arrêtèrent :

« Tu ne devrais pas avancer Papa. Nous avons placé des sorts à partir de là. »

Arthur s'arrêta et les fusilla du regard.

« Comment pouvez-vous aider nos ennemis ? »

« Nous ne sommes pas aussi aveugle que toi, père. » Grogna Fred.

« C'est peu dire. » Ajouta George. « Tu devrais mieux nous connaître. Tu ne pensais pas que nous jouerons les sourdes oreilles en entendant ce que tu racontais sur Harry avec Dumbledore ? »

Arthur se renfrogna.

« Nous sommes vraiment sous-estimés. Tu ne crois pas George ? »

« Que veux-tu Fred, nous sommes des incompris. »

« Des incompris bien efficaces ! » S'écria un des Mercenaires en voyant les dégâts qu'avaient causés les sorts.

Deux Aurors étaient étendus sur le sol, une maison était à moitié écroulé et deux membres de l'Ordre saignant aux bras et aux jambes touchés par des débris.

Dumbledore jeta un nouveau sort mais celui-ci était en fait la réplique exacte du doloris en bien plus puissant. Le rayon se dirigea vers Harry mais il fut à nouveau bloqué par le bouclier.

Harry comprit tout à coup que le bouclier qui les protégeait était généré par les Mangemorts, les vampires et les Mercenaires ainsi que les quelques elfes présents (qui venaient tout juste d'arriver avec Maedhros en première ligne).

Ils portaient tous un bracelet, aux poignets, qui brillait doucement.

Quand les Mangemorts repartirent à l'attaque, Harry eut un cri d'horreur en voyant Dumbledore faire apparaître les villageois en première ligne.

« Arrêtez les sorts ! » Hurla-t-il.

Les Mangemorts se reculèrent, fixant les morts ou les blesser qu'ils venaient de causer. Ils ne s'étaient pas attendus à cela.

« Comment pouvez-vous faire ça ? » Questionna Voldemort à l'encontre de Dumbledore qui ricana.

Certains membres de l'Ordre ou des Aurors fixèrent le directeur avec effroi.

« Maintenant cela suffit. » Gronda Voldemort en lançant un sort sur Dumbledore qui s'agenouilla sous le choc.

Du sang s'écoula de sa blessure. Son visage était figé par la surprise. Normalement son bouclier aurait dû résister. Il avait toujours tenu bon face aux pouvoirs de Tom. Mais il comprit rapidement en voyant la bague au doigt de Harry et de Tom. Ils étaient liés maintenant.

Il enragea avant de faire signe de s'en aller à ses troupes. Certains membres de l'ordre, dont Tonks et Hermione restèrent sur la place face aux troupes de Voldemort. Des Aurors se joignirent à elles. Ils abaissèrent leurs baguettes. Les Mercenaires de la Lune Bleue les entourèrent.

Le maire du village s'approcha de Voldemort et d'Harry.

« Nous… Nous sommes désolés. » Bégaya –t-il.

« Doloris ! » Lança Tom d'une voix froide. « Il a fallu que vous voyez vos gens se faire tuer par Dumbledore lui-même pour que vous compreniez la situation. Mais quel genre de maire êtes-vous donc ? »

Harry ne bougea pas. Il était d'accord avec Tom. Le maire aurait dû mieux réfléchir surtout après l'histoire du Ministère. Des gens étaient morts à cause de sa stupidité.

Il vit le petit garçon qu'il avait aidé un peu plus tôt avec son père, agenouillé en face d'un corps étendu sur le sol. Il se précipita vers eux, dépassant le bouclier qui le protégeait.

« Que se passe-t-il ? » Demanda-t-il au père qui leva des yeux bruns noyés de larmes vers lui.

« Elle a été touché par un des sorts d'un Auror. »

Harry vit une large blessure sur le ventre de la femme. Il se pencha doucement et écarta les pans de la robe déchirée. Le petit garçon pleurait dans les bras de son père. Le cœur d'Harry se serra dans sa poitrine.

« Un problème mon prince ? » Questionna la voix froide de Rogue qui s'était approché pour voir ce que Potter pouvait bien fabriquer en dehors de la protection.

« Il faut la soigner. »

Rogue hocha la tête, fit apparaître une petite valisette qu'il ouvrit. Dedans se trouvait une multitude de fioles de toutes les couleurs. Il en prit une mauve et la fit boire à la jeune femme.

La blessure se referma doucement. La maman ouvrit ses yeux gris et les posa sur son mari et son fils. Elle sourit et les prit dans ses bras.

« Merci… » Souffla Harry à son ancien professeur de potions.

Rogue émit simplement un petit reniflement sarcastique avant de se ruer sur Harry et le serrer contre lui.

La jeune femme poussa un hurlement de terreur en voyant l'homme aux cheveux noirs tomber au sol sur le jeune homme qui lui avait ramené son fils. Son mari se posta devant elle et son fils en les prenant dans ses bras pour les protéger tous les deux.

« Vous n'avez rien mon Prince ? » Questionna Rogue d'une voix hachée.

Harry regarda ses mains qui avait serré le torse de l'homme et qui étaient, à présent, couvertes de sang.

« Vous êtes blessé ? »

« Rien de grave ! » Répondit le maître des potions en se relevant et en l'aidant.

Le sort qui avait été lancé avait juste coupé son flan droit. Rien de bien dangereux pour sa vie.

« Harry ! » S'écrièrent les jumeaux en se ruant sur lui pour voir s'ils n'avaient pas été touché.

« Tout va bien…. Severus m'a protégé. » Déclara-t-il en butant légèrement sur le prénom de son ancien professeur.

Mais ce dernier n'émit aucune protestation. Sûrement bien trop occupé à rassurer un jeune homme qui vérifiait qu'il n'avait rien d'autre. Il sourit en voyant Evan l'obliger à retirer sa longue cape et Rogue grogner de mécontentement.

« Que s'est-il passé ? » Demanda-t-il.

« Un des Aurors, qui étaient restés, a profité d'un moment d'inattention pour essayer de te tuer. » Répondit Voldemort en le serrant contre lui.

Il avait eu tellement peur en voyant ce rayon rouge foncer sur Harry. Son cœur avait été sur le point d'exploser… Comme cet Auror quelques secondes après avoir lever sa baguette pour la dernière fois de son existence. Des sorts de toutes sortes avaient été lancé sur lui et son corps n'avait su résister à toute cette magie : il avait donc exploser en petits morceaux.

Harry l'embrassa furtivement avant de se tourner vers la famille.

« Vous n'avez rien ? »

« Non ! » Répondit la maman. « Merci ! »

Harry sourit, joyeux.

« Rentrons maintenant. » Ordonna Tom en lui prenant la main.

Il hocha simplement la tête avant de disparaître avec Tom.

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« Tu est complètement fou ma parole. Te jeter devant un sort comme ça. » S'écria Evan qui panca la blessure qui se refermait déjà.

« Et que voulais-tu que je fasse ? Que je laisse Potter se faire tuer sans rien faire ? »

« Non ! Bien sûr que non. » Murmura Evan en soupirant.

Il passa sa main dans ses cheveux, signe de stress chez lui. Rogue la lui emprisonna dans les siennes.

« Calme-toi. Je suis toujours là quand même. »

Rosier sourit doucement en posant ses lèvres sur celle de Rogue qui répondit à son baiser tout aussi doucement. Ils se séparèrent au bout de quelques secondes, front contre front, les yeux dans les yeux.

« Tu es certain de vouloir le faire ? » Souffla Rogue.

Evan hocha simplement la tête en faisant un pauvre sourire.

« Tu sais ce que cela signifie ? »

Un autre hochement de tête tandis que les yeux bleus se baissaient, honteux, vers le sol.

Rogue lui fit remonter le visage vers lui en prenant son menton entre ses longs doigts fins.

« Je ne t'en voudrai pas. Je sais que tu dois le faire mais je veux être certain que c'est toi qui le décides. »

« Je veux devenir le chef de ma famille mais… »

Il hésita.

« Je ne veux pas me faire transformer par quelqu'un d'autre que toi. » Murmura-t-il.

Des larmes de sang coulèrent sur ses joues pâles. Le cœur de Rogue se serra douloureusement.

« Si je pouvais le faire, je le ferai. Sans hésiter. Mais je ne peux pas m'occuper de ta transformation moi-même. Je ne suis pas un membre du Conseil… »

« Des années que je refuse ses avances et là, il va obtenir ce qu'il veut. » Cracha Evan, amer.

Severus ne répondit rien. Ca le dégoûtait autant que Rosier. La porte de leur chambre s'ouvrit sur un vampire grand, mince, des cheveux lâchés roux, des yeux vert eaux, le teint encore plus blanc que d'habitude. Dorian Nobili portait une longue tunique verte et un pantalon noir serrant. Une aura de sensualité se dégageait de tout son être. Son sourire parfait fit rougir Evan qui s'accrocha aux bras de Rogue un peu plus fortement. Severus déposa un tendre baiser sur ses lèvres pour le rassurer.

« Tout se passera bien, amour. » Souffla Severus sur un ton apaisant avant de lancer un regard menaçant à Dorian qui s'était agenouillé très près d'eux. « Si tu lui fais le moindre mal, tu le regretteras ».

Tous les vampires connaissaient Dorian pour sa violence lors des rituels de transformation de novices ou de calices. Généralement, Dorian participait au rituel lorsque la personne était trop farouche ou qu'elle devait être soumise.

Il caressa du bout des doigts la joue du jeune homme dans les bras de Rogue.

« Ne t'inquiètes pas. Je serai très doux avec lui. » Murmura-t-il faisant tomber Evan dans une sorte de transe calmante.

Il se pencha alors vers Severus et l'embrassa lascivement. Rogue rougit subitement en se reculant brusquement. Dorian émit un petit rire amusé en le voyant si gêné.

« Quand je t'ai transformé, n'ai-je pas été tendre avec toi ? » Demanda-t-il d'une voix très tendre.

Severus déglutit avec peine en se souvenant de ce jour.

Il se leva souplement avec Dorian et Evan qu'ils firent asseoir dans le large divan de la pièce.

« Tu peux rester ici, si tu le souhaites. »

« Ce n'est pas permis normalement. » S'exclama Rogue les sourcils froncés.

Dorian leva les yeux au ciel en soupirant.

« Personne n'est là pour vérifier ce qu'il se passe entre nous. Je sais combien tu tiens à Evan, et combien tu as peu confiance en moi, alors je te propose de veiller au bon déroulement des opérations. »

Rogue était surpris par cette demande.

« Ce n'est pas un manque de confiance. » Révéla-t-il. « C'est juste que… tu ne connais pas Evan. Il va avoir peur… »

« Que veux-tu dire ? »

Rogue ramena une mèche des cheveux de Rosier derrière son oreille avec tendresse.

« Il a été abusé dans son enfance. Il n'a jamais eu que moi comme amant. Et en plus, il est très fidèle… »

« Je comprends. » Murmura Dorian en les rejoignant sur le divan. « Tu ne vas donc pas rester. »

« Il va être assez honteux comme ça pour que j'ajoute à cela ma présence pendant le rituel. »

Dorian hocha la tête gravement.

« Je ferais attention. »

Severus ne répondit rien mais le simple fait qu'il dépose ses lèvres sur celle du chef des Nobili voulait tout dire.

Il sortit ensuite, laissant le vampire et son propre calice ensemble. Severus ferma la porte. Il poussa un léger soupir en imaginant ce qui allait se passer.

Dans la chambre, Dorian enleva Rosier de sa transe. Le jeune homme le regarda pendant quelques instants de manière incertaine puis il se rappela ce qui devait se passer à cet instant.

Dorian vit de la peur passer furtivement dans les yeux bleu ciel. Il prit son bras droit et le tira jusqu'à lui. Le visage de Rosier se pressa contre le torse puissant. Il sentit tout de suite la différence avec Severus. Le torse de ce dernier était large mais fort et chaleureux. Celui de Dorian dégageait le même style de force mais en plus froid.

Dorian fit glisser ses doigts dans son coup, lui tirant des frissons de bien être. Il tenta de se dégager mais la prise du vampire était trop forte.

« Calme-toi ! » Lui souffla-t-il affectueusement.

Il lui releva son visage vers le sien, plongea ses yeux dans les siens, lui montrant son âme. Evan se détendit légèrement en voyant qu'il ne lui voulait aucun mal. Il posa ses lèvres sur les siennes, furtivement.

Comme pour tester le terrain.

Pour l'habituer à lui.

Dorian recommença plusieurs fois.

De simples baisers lèvres contre lèvres…

Légers, fugaces, délicats, affectueux,…

L'une de ses mains étaient perdues sur la nuque d'Evan et la cajolait doucement. L'autre se trouvait en dessous du menton, le tenant tout aussi délicatement. Les doigts, moins longs que ceux de Rogue mais tout aussi fins, retracèrent les courbes de la mâchoires, l'arête du nez, le front, les joues en descendant jusqu'à la jugulaire. Les lèvres suivirent le chemin des doigts déposant des baisers volatiles sur la peau satinée.

Rosier frémit en sentant les lèvres sur son cou, léchant sa peau, la mordillant doucement. Dorian donna un léger coup de langue sous le menton puis descendit le long du cou jusqu'au niveau des clavicules. Il ne dépassa pas l'ouverture de la chemise bleu ciel. Il faisait courir ses doigts partout sur la chemise en passant sur le torse, le dos et les bras d'Evan qui commença à haleter sensiblement.

La langue du vampire caressa les lèvres fermées qui finirent par s'ouvrir. Ils s'embrassèrent d'abord lentement, pour s'apprivoiser puis de plus en plus rapidement, passionnément. Ils arrêtèrent le baiser quand Evan fut à bout de souffle, les joues rougies et les yeux baissés. Il ne pouvait d'empêcher de penser à Severus.

« Essaie de te vider l'esprit… Je sais que ce n'est pas facile. » Murmura Dorian en caressant une nouvelle fois la joue rouge et chaude. « Tu me fais penser à Severus lorsqu'il a été transformé. La même peur. »

« Tu as assisté à sa transformation ? » S'étonna Evan.

Dorian émit un petit rire amusé.

« C'est moi qui ait fait le rituel, mon ange. » Confia-t-il.

« Quoi ? » S'écria le calice, les yeux écarquillés de stupeur. « Alors c'est vous le membre du conseil dont il m'a parlé ? »

Dorian éclata de rire en le serrant contre lui.

« Il semblerait que oui. »

Evan se souvenait parfaitement des heures qu'ils avaient utilisé pour parler de la transformation de Rogue en véritable vampire. Severus lui avait alors parlé d'un membre du conseil qui avait été très doux, tendre avec lui, qui lui avait fait découvrir la sensualité à l'état pure. Et cet homme, cet être, ce vampire avait été en face de lui pendant tant d'années.

Dorian coupa court à ses pensés en reprenant ses lèvres en un baiser très savoureux, voluptueux. Le vampire s'assit sur le divan, l'obligea à s'asseoir sur ses cuisses, ses jambes de part et d'autre de celles de Dorian qui le fixa en passant les paumes de ses mains le long des jambes, de ses cuisses, de ses flans et de ses bras pour se stopper sur les joues et l'abaisser vers lui pour un autre baiser enflammé.

« Si tu as peur, si je vais trop vite, arrête-moi ! Compris ? »

« Pourquoi es-tu si prévenant ? On raconte pourtant tellement de choses cruelles sur vous… » Souffla Evan en le dévisageant.

« Je ne sais pas moi-même. Severus et toi êtes les seules personnes qui me donnent envie d'être tendre. » Répondit-il sincèrement.

Rosier déglutit doucement avant de reprendre les lèvres du roux qui l'accueillit avec joie. Ils restèrent ainsi pendant quelques instants, fouillant la bouche de l'autre, l'apprenant par cœur, le domptant, s'apprivoisant à son aise. Timidement, Evan passa ses mains sur les joues de Dorian qui ferma à demi ses yeux bleus verts, appréciant la caresse. Il les passa ensuite sous la tunique, touchant craintivement la peau soyeuse du vampire. Il l'enleva alors et le détailla à son aise le faisant sourire. Dorian le serra contre lui brusquement, déposa sa bouche sur la tempe du brun, lécha le contour de l'oreille, mordilla le lobe puis embrassa le cou avec passion, enflamma les sens du calice, lui arrachant des gémissements timides. Evan arqua le dos quand les mains froides frôlèrent la peau brûlante de ses flans, puis son ventre contracté, ses tétons légèrement durcis que Dorian excita un peu plus jusqu'à les rendre parfaitement dur.

Il déboutonna la chemise et passa sa langue sur les tétons roses, les suça et les mordit délicatement. Le souffle de Rosier était haché, des gémissements encore légèrement retenus sortaient de sa gorge et se perdait dans la pièce. Le brun attrapa ses épaules et s'y cramponna comme un noyer le ferait avec sa bouée. Il perdait pieds. Evan n'aurait jamais imaginé que quelqu'un d'autre que Severus puisse lui faire ressentir de telles choses.

Il ne remarqua même pas qu'il bougeait ses hanches sur les cuisses de Dorian qui eut bien du mal à ne pas le prendre de suite. Mais celui-ci réussit à immobiliser les jambes traîtresses, s'attirant ainsi une plainte aiguë qui le fit sourire.

« Patience, mon ange ! Patience ! » Souffla-t-il d'une voix grave, emplie de désir alors qu'il changeait de position, se retrouvant debout entre les jambes écartées du plus jeune.

Les doigts tremblant de Rosier pétrirent les épaules larges de son pseudo amant, puis s'attaqua à la nuque, passa sur les omoplates, revinrent sur les épaules en les griffant sommairement, descendit sur les pectoraux puis les abdominaux où ils s'attardèrent un peu plus que de raison.

Maladroitement, Evan posa ses lèvres sur la peau froide au niveau de la clavicule droite qu'il lécha lentement et redessina les muscles du torse et du ventre avec la langue. Dorian avait fermé les yeux, ses mains serraient le tissu du divan, son dos s'était arqué sous les attouchements et des gémissements de bien être passait ses lèvres rougies par les baisers.

Ils se dévorèrent la bouche avec ferveur.

Dorian se mit à genoux entre les jambes d'Evan, glissa ses mains jusqu'au bord du pantalon en cuir, fit sauter le bouton et baissa la fermeture éclaire.

Evan se tordit, réclamant d'autres caresses, plus poussées, plus intimes. Ses mains se pressèrent sur les bras de son amant qui émit un petit rire de gorge.

« Patience ! Tout viendra en son temps. » Murmura Dorian d'une voix luxurieuse qui fit frémir Evan.

Celui-ci sentit son corps entier vibrer sous les effleurements et encore plus quand il sentit une langue taquine sur son nombril alors que les mains passaient à l'intérieur de ses cuisses, agaçaient le creux de ses genoux et arrivaient à ses chevilles pour mieux remonter.

« Do…Dorian ! » Gémit Evan, la tête rejetée en arrière surprenant son amant.

Jamais celui-ci n'aurait imaginé entendre Evan geindre son prénom pour obtenir plus qu'il ne lui donnait.

Il sourit de contentement en voyant les yeux bleus obscurcis par le désir.

Ce fut encore mieux quand il entendit la plainte lorsqu'il vint caresser le sexe tendu à travers le tissu d'un boxer noir très simple mais très saillant. Il enleva le pantalon en cuir découvrant de fines jambes galbées, douces au touché, très blanches. Il se pencha vers l'aine et admira le renflement prononcé que ces caresses provoquaient chez Rosier. Ce dernier poussa un petit cri plaintif en comprenant que Dorian n'irait pas plus loin tout de suite.

« Dorian ! »

« Chut mon ange. » Chuchota-t-il doucement en remontant embrasser les lèvres gonflés et rouges. « Laisse-moi te faire te sentir bien… »

Evan arqua un peu plus son dos quand il sentit la langue humide passer sur son sexe à travers le tissu sombre. Des doigts s'insinuèrent dans le boxer et passèrent en une légère caresse sur ses fesses contractées. Il émit un gémissement plus fort, plus prononcé, ravissant Dorian qui abaissa lentement le tissu encombrant. Il admira son amant nu sur le divan, les jambes écartées de part et d'autre de lui, ses joues rouges, ses yeux bleu foncés remplis de désir, de passion, son souffle précipité. Il était magnifique. Voilà ce qu'il avait voulu voir depuis qu'il avait rencontré le jeune homme lors d'une visite chez les Rosier. Mais il était certain que ça aurait été plus que parfait avec Severus en plus. Il s'imaginait très bien son ancien élève derrière Evan, le caressant à la même vitesse que lui, l'embrassant passionnément, gémissant pour un frôlement. Dorian se mordit les lèvres, forçant son esprit à rester fixé sur l'être devant lui. L'être le plus magnifique qu'il lui ait jamais été donné de voir. Pourtant il en avait vu des gens défiler dans son lit, moldus, sorciers, créatures magiques ou non.

Mais là, la situation était complètement différente. Il prenait son temps, écoutait chaque son produit par son amant, chaque geste, chaque souffle et s'en délectait comme s'il s'agissait du sang de son propre calice.

Sans crier gare, il prit le sexe dressé dans sa bouche, imposant un rythme endiablé qui fit hurler Evan et creuser son dos. Il repoussa les hanches pour les maintenir immobiles sur le divan. Il suça le membre qui se gonflait de plus en plus. Quand il sentit que son amant arrivait à la limite de la jouissance, il stoppa tout mouvement, s'attirant des pleures de frustration. Il embrassa Evan qui le serra contre lui avec force. Leurs torses se touchèrent leur envoyant des frissons de désir sur leurs peaux. Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux jusqu'à ce que Evan rejette sa tête sur le dossier du sofa, la bouche légèrement entrouverte, le souffle court, les mains crispées sur ses épaules, ses ongles blessant sa peau. Dorian avait empoigné le sexe dur dans sa main droite tandis que l'autre pinçait les tétons qui pointaient. Des gémissements de plaisir se répercutaient dans la pièce, emplissaient les oreilles de Dorian qui se lécha les lèvres. Il remplaça sa main par sa langue. Il mordilla tendrement l'aine, sensibilisant un peu plus la peau de cette zone et faisant apparaître des larmes de plaisir brut aux yeux de son amant qui se mordait les lèvres pour éviter d'hurler. Sa langue lécha la hampe dressée sur toute la longueur, il suçota le gland avec ferveur, goûtant les gouttes de spermes qui perlaient à son bout puis engloba le membre dans sa bouche, enroulant sa langue autour, le caressant juste avec sa langue. Son rythme de va et vient était chaotique. Les hurlements avaient pris place aux simples gémissements depuis un petit moment déjà. La cadence devint pressente, excitante, jouissive. Mais Dorian s'arrêta tout à coup manquant de se faire tuer par un regard des plus haineux avant que ce dernier ne soit voilé. Dorian suça les testicules rondes et fermes de son amant, les lécha, les mordilla doucement arrachant des sanglots hystériques à Evan.

« Dorian… Dorian… je t'en supplie ! » Haleta-t-il mordant et suçant ses doigts tandis que l'autre caressait ses mamelons.

Dorian en eut le souffle coupé.

La luxure…

Voilà ce que représentait le calice à ce moment. Il sentit tout à coup son propre sexe devenir encore plus douloureux dans son propre pantalon mais il ne s'en occupa pas encore.

Décidant de devenir un peu plus clément avec Evan, il prit une troisième fois le membre dressé dans sa bouche et entama un va et vient souple mais soutenu, empoignant les hanches fines pour l'obliger à se cambrer vers lui pour qu'il puisse le prendre encore plus profondément dans sa bouche. Sentant les tremblements du corps de Evan, il accéléra le mouvement, suçant encore plus fortement, frottant plus fortement sa langue sur la peau tendre.

Evan se libéra dans sa gorge pleurant son désir assouvit une première fois. Quand Dorian fut certain d'avoir tout pompé, il remonta vers le visage de Rosier et l'embrassa à pleine bouche, prenant la place assise, son amant ayant les jambes écartées sur ses cuisses. Il lécha la peau luisante un peu partout, admirant le spectacle très excitant qui se déroulait devant lui, sur lui.

Déjà les hanches de Rosier se mouvaient sur les cuisses fermes en dessous de lui, faisant se toucher leurs sexes. Evan se laissa tomber au sol, dans la même position qu'avait prise Dorian quelques instants plus tôt. Le vampire eut un sourire appréciateur en voyant le corps nu offert en face de lui, les cuisses écartées de part et d'autres, et sous des fesses fermes, le sexe aux proportions admirables réveillé par ses propres gestes. Evan abaissa son pantalon, rougissant en voyant que le vampire ne portait pas de sous vêtements comme lui-même avait pris l'habitude de le faire quand il savait que Severus et lui-même seraient seuls un long moment.

Dorian le fit se rasseoir sur ses cuisses, leurs sexes se touchant, peau contre peau, les faisant gémir ensemble. Déjà leurs hanches se mouvaient à l'unisson, au même rythme, les mains de Rosier étaient serrées sur les épaules du vampire alors que celui-ci caressait les hanches et les fesses de ses mains rafraîchissantes. Dorian présenta deux doigts à Evan qui les humecta dans sa bouche, enroulant sa langue autour des phalanges, mimant une fellation. Ce qu'il aurait pu faire sur le sexe de Dorian si celui-ci l'avait laissé faire ce qu'il aurait voulu faire.

Evan ne remarqua pas le cercle noir se dessiner sur son épaule droite alors que la main de son amant descendait le long de sa colonne vertébrale pour frôler ses fesses et entrer dans son intimité, le faisant gémir de plaisir. Un feu ardent embrasa les reins de Evan qui s'empala avec hâte sur les doigts. Mais Dorian le freina avec serrant ses hanches avec forces.

« Je t'en pris… S'il te plaît… » Gémit Evan en voulant bouger un nouvelle fois. « Plus… Plus… »

Afin de le gracier, il entra un troisième doigt et commença à les bouger plus vite et plus fort. Les cris de plaisir ne tardèrent pas à se faire entendre.

Ils s'embrassèrent fougueusement. Une chaleur étouffante les enveloppait, une tension indéfinissable les habitait. Ne pouvant plus d'entendre le calice le supplier, gémir son nom, Dorian empoigna ses hanches et positionna l'entrée préparée sur son sexe puis se glissa lentement en lui.

Evan avait les pupilles dilatés, la bouche ouverte en un cri muet, les mains écorchant la peau blanche de son amant faisant couler de minces filets de sang sur le torse et le dos tendus à l'extrêmes.

Quand ils furent parfaitement emboîtés, Rosier tenta de bouger mais Dorian l'en empêcha. Le calice remarqua les deux canines luisantes et lui offrit son cou.

Dorian vérifia d'abord le signe qui apparaissait sur l'épaule droite de l'initier. Il était rond avec une rose dessinée dedans et un phénix presque terminé. La morsure serait la dernière clé pour faire de Evan le chef de sa famille, un Initié, un Calice à part entière sous la tutelle d'un membre du conseil.

Dorian plongea dans le cou offert et perça la peau sensible. Un flot de sang s'écoula dans sa bouche. Combien de fois avait-il rêvé de boire une nouvelle fois ce sang unique : Fort, sucré, sensuel. Quelque chose le choqua… Il sentit un autre être… quelqu'un d'autre à l'intérieur du corps. Il sourit contre la peau pâle en comprenant de quoi il s'agissait. Il aspira le sang, la vie tandis qu'il lâchait la bride à Evan qui se mit à bouger sur lui assouvissant leur désir mutuel.

Dorian s'arrêta de boire, rejeta sa tête en arrière sur le dossier, et gémit bruyamment. Son corps était en feu. Il caressa le corps en sueur qui se mouvait sur lui, lécha les doigts couverts de son propre sang, puis dévora la bouche d'où sortaient des cris de plaisir non feint. Les allées et venues étaient lentes mais profondes puis devinrent frénétiques. Tous les mouvements de hanches de Dorian amenaient Evan à la limite de la jouissance mais à chaque fois, le vampire se retirer à temps pour le laisser inassouvi. Il passa ses mains sur les hanches étroites de son amant, les pressa et les griffa légèrement. Il passa son pouce sur le gland humide en cessant tout mouvement.

« Dorian… Bouge ! » Se lamenta son amant.

« Fais-le pour moi, mon ange ! Montre moi ton corps en mouvement… Montre-moi ton plaisir… » Murmura Dorian sensuellement.

Un peu incertain, Evan se mit en mouvement et trouva rapidement sa vitesse.

« C'est… C'est bon… Oh ! Dorian ! » Souffla Evan très bas.

Si Dorian n'avait pas eu l'ouïe aussi fine, il n'aurait sans doute pas entendu cette phrase entrecoupée de gémissements.

La main sur la verge tendue calqua ses mouvements sur les hanches. Le vampire passa sa langue froide sur la peau brûlante du cou, des épaules et des mamelons durcis. Il sentait son sexe grossir dans le fourreau étroit dans lequel il allait et venait. Il serra le membre d'Evan entre ses doigts augmentant le rythme dessus. Evan émit un cri de plaisir, son corps trembla plus fortement. Ce simple fait électrisa un peu plus le vampire qui pétrit les fesses de son amant et l'empala plus rapidement sur lui tout en le serrant contre lui pour que le sexe de Evan frotte contre son ventre. Sentir le fourreau de chair qu'il fouillait depuis un long moment se contracter autour de son membre, lui arrachant un gémissement plus fort. Son corps fut prit se spasme tandis qu'il se déversait dans le corps de son amant et que ce dernier fit de même sur leurs ventres en déchirant l'air d'un cri un plus aigue. Evan retomba sur le torse froid et en sueur de son amant, exténué. Leurs souffles étaient haletants, courts.

Evan se laissa porter par Dorian qui étendit son pouvoir jusque dans son corps et les transformèrent en brume. Ils rejoignirent une chambre un peu plus loin de la pièce où ils se trouvaient. Dorian déposa Evan sur le grand lit aux côtés de Severus qui les regardait d'un œil ensommeillé. Il voulut partir mais le maître des potions lui saisit la main et le força à se glissa à leurs côtés. Plaçant les draps sur eux, Severus et Dorian regardèrent le tatouage consolidé définitivement puis tombèrent la tête dans les oreillers. Ils embrassèrent furtivement le front moite de leur amant, ce dernier se blotti contre eux en poussant un petit soupir de contentement. Puis ils s'endormirent sans se préoccuper du réveil du lendemain.

A suivre….

Ouf ! 2h35 du matin, enfin finit après 5heures de travail acharné…

25pages : heureux ? Ca fera 8pages en plus que les derniers chapitres. Je pense que l'attente n'aura pas été veine pour vous… !

C'est le plus long lemon que j'ai jamais écrit jusqu'à présent : qu'en dites-vous ?

Bon, je vais me coucher !

Dites-moi ce que vous en pensez ! Satisfait ? Ou pas satisfait ?

Kiss à tous et merci encore pour votre soutient. Je vous aimeuh tous et toutes ! Smak !