Note1 : je remercie tous les revieweurs du fond de mon petit cœur de glaces éternelles pour leurs messages d'encouragement ou juste pour dire qu'ils ont aimé. Ce chapitre a été d'une certaine manière difficile à écrire parce que raconter une grossesse sorcière n'est pas du luxe.

Note2 : Pour Viktor, je passerai l'accent qu'il possède. Vous vous doutez tous qu'il ne l'a pas perdu en un soir et que par conséquent, il le possède toujours même si j'écris mes phrases normalement.

Note3 : je vous pris de m'excuser pour ce retard mais j'ai eu de graves problèmes familiaux dont le cancer de ma marraine qui est aussi ma grand-mère et qui s'est compliqué durant une bonne semaine. Ca m'a complètement ruiné le moral alors raconter une grossesse sans en faire une deathfic m'était impossible… L'inspiration a retrouvé le chemin de mon cerveau donc les chapitres devraient arrivés un peu plus rapidement.

Merci de votre compréhension et bonne lecture. Kiss

Chapitre16 : hormones humaines et liens vampiriques

Dorian se réveilla doucement au chaud dans un grand lit. Il entendit deux respirations distinctes à ses côtés. Il ouvrit ses yeux et fixa le corps très fin d'Evan épouser son torse et son bassin, et Severus qui lui tenait la main, leurs doigts entremêlés. Il soupira de bien être en fermant ses yeux pour les rouvrir brusquement quand il sentit la main de Rogue serrer la sienne. Ils se fixèrent dans les yeux quelques instants avant de se sourire en signe de bonjour. Evan remua légèrement se calant un peu mieux contre Dorian et en serrant Severus contre lui. Il nicha son visage contre l'épaule de Rogue qui rigola doucement.

Evan papillota des yeux puis sourit à Rogue :

« 'Jour » Salua-t-il en l'embrassant furtivement.

Il se tourna ensuite vers Dorian et le serra contre lui en souriant.

« Bonjour. »

Severus et Dorian lui rendirent son bonjour doucement. Ils se regardèrent ensuite. Dorian sourit sadiquement : il agrippa la nuque de Severus, le fit venir à lui au-dessus du corps d'Evan et l'embrassa goulûment. Ils sentirent de suite que cette vision émoustillait un peu trop le corps entre eux.

« » « » « » « » « » « » « »

« Harry ! » Hurla une voix tout fluette et joyeuse alors qu'une masse sautait sur le grand lit.

Harry ouvrit un œil paresseux et avisa la petite fille qui sautait sur le matelas et les draps. Ses longs cheveux noirs étaient tressés en deux fines tresses attachées par des nœuds en pompons gris comme ses yeux. Elle portait une robe rouge et argent. Etrangement, les deux couleurs se mariaient plutôt bien.

« T'es réveillé ? » Demanda-t-elle en le fixant candidement.

Harry sentit son estomac se contracter. Il poussa les couvertures sans voir qu'il venait d'ensevelir la gamine dessous et fonça dans la salle de bain. Là, il s'agenouilla devant les toilettes et vomit. Il lui fallu quelques instants avant de sortir et de pouvoir s'habiller.

Il vit la fillette sur le lit qui jouait avec sa peluche. Elle le regarda passer puis rigola doucement :

« Tu ressembles à ma maman. »

« Ta maman ? »

« Ma maman, elle est malade et c'est parce que je vais avoir une petite sœur ou un petit frère. »

Harry lui sourit doucement, lui caressa la joue droite puis la prit dans ses bras pour se rendre dans la petite salle à manger. Là, une dizaine de personne parlait avec entrain. Il sentit une migraine atroce pointer le bout de son nez. Il s'assit à droit de Tom qui lui sourit et serra sa main. Il lui rendit son salut, fit un signe à Remus en face de lui ainsi qu'à Sirius qui semblait inquiet.

Harry commença à manger petit à petit puis se goinfra littéralement de petits pains, de sandwich beurré, chocolaté.

Au bout d'une demi heure tout le monde se retira dans le petit salon. Harry s'assit à côté de Tom, posa sa tête sur son épaule, la petite sur ses genoux qui continuait de jouer avec sa peluche. Elle sentait bien qu'il ne fallait pas qu'elle fasse trop de bruit. Le prince semblait vraiment épuisé. En plus, son papa lui avait expliqué que le prince avait été gravement malade. Elle n'avait pas compris pourquoi mais elle savait juste qu'il avait failli mourir et elle ne voulait pas qu'il parte. Il semblait si gentil, si doux et puis il allait avoir un petit bébé comme sa maman. Adema s'arrêta de jouer, se retourna pour être face à Harry et commença à palper son estomac.

« Que fais-tu ? » Demanda Harry tout bas.

« Mon papa, il fait souvent ça à maman. Il dit qu'il peut sentir le bébé. » Répondit-elle aussi bas qu'Harry.

Voldemort les regarda du coin de l'œil en suivant les conversations qui se déroulaient dans le salon entre ses convives.

« Je ne pense pas que ce soit possible, Adema. » Souffla Harry.

« Oh pourquoi ? »

« Parce que ça ne peut arriver qu'au bout de quatre long mois où le bébé est assez grand pour bouger. »

Adema bouda avant de retourner à ses jeux tout en restant sur les genoux de Harry qui pouffa silencieusement. Elle finit par se retourner vers lui.

« Et c'est quand que le bébé bougera alors ? »

« Dans un mois et demi à peu près. » Répondit Harry en souriant. « Et dans un peu plus de 6 mois, il naîtra. »

« Chouette ! » S'écria-t-elle.

Harry quitta son siège avec la petite pour se rendre auprès de Draco qui restait seul sur un divan, Charlie discutant un peu plus loin avec des Mangemorts et Maedhros qui était moitié elfe, moitié vampire.

« Tout va bien ? »

« Je ressemble à une mongolfière. A part ça, je vais super bien. » Maugréa Draco en vidant un verre de jus de citrouille.

Le ventre de Draco était bien rond à présent, selon Narcissa, il en avait encore pour trois longs mois avant de voir les enfants venir au monde.

Adema se plaça à genoux sur le divan puis plaça son oreille sur le ventre rebondi du blond qui la regarda faire avec suspicion. Depuis qu'il était revenu, Draco était devenu paranoïaque. Il se méfiait même de Charlie quand ce dernier revenait d'une mission du Lord durant la nuit Il fallait près de deux heures de discussion avec son époux pour le rassurer sur son identité et enfin pouvoir se coucher.

« On entend le bébé. » S'écria Adema en tapant dans ses petites mains.

Draco rit avec Harry puis répondit :

« Ils sont deux là dedans. »

« Ce sont des garçons ou des filles ? » Demanda-t-elle.

« Des filles. Déjà de véritables pestes qui empêchent leur père de dormir plus de cinq heures par nuit et en continu. » Râla Draco en faisant une moue boudeuse tout en plaçant une main sur son ventre rond. « Et en plus de cela, nous n'avons même pas su nous entraîner avec notre lien de sang. »

« Ce n'est pas grave. » Murmura Harry en lui redonnant un verre plein de jus. « Nous le ferons après la naissance des petits monstres en herbe. »

« Ouais. J'ai déjà prévu une vingtaine d'elfe nounou pour avoir au moins une nuit entière de sommeil. » Déclara Draco.

« Et la chambre dans les cachots peut-être ? » S'amusèrent deux voix jumelles.

Fred et Georges se tenaient de part et d'autre de Draco derrière le divan.

« Très bonne idée. Je n'y avais pas pensé. »

Les jumeaux regardèrent Harry en levant un sourcil sceptique. Ils secouèrent la tête de concert.

« Et toi, Harry. Comment te portes-tu ? » Demanda Fred.

« Si on ne fait pas un compte rendu détaillé à maman, elle va devenir folle. » Renchérit Georges.

« Je vais mieux. Qu'elle ne s'inquiète plus. » Répondit Harry en souriant.

Un cri strident les coupa. Ils se retournèrent vers une femme qui pleurait et hurlait au sacrilège en regardant ses cheveux naturellement blonds devenir rose avec des mèches jaune, verte, bleu et tout cela en Fluo. Sa superbe robe bleu ciel se changea en sac à patates indigo avec des ronds, des cubes et des étoiles de toutes les couleurs. Un ricanement les surprit. Draco affichait un sourire satisfait.

« Pourquoi as-tu fait cela ? »

« Ce n'est pas moi en fait mais les jumelles ? »

Devant les regards d'incompréhension, il expliqua :

« Elles sont réceptives à toutes mes émotions. La dernière fois, elles ont transformé mon plat de céleris en glace pilé comme je l'aime. »

« Je comprends. C'est comme maman quand elle attendait Ginny. Un jour, elle est sortie sous la neige mais Ginny détestait cela alors elle a fait léviter maman jusqu'à la maison. » S'amusa Georges.

« Heureusement qu'il n'y avait que quelques mètres. » Ria Fred. « Sinon maman aurait été encore plus hystérique en appelant le médicomage. »

Harry écoutait avec appréhension. Et si son bébé s'y mettait aussi ? Il se demanda ce qu'il se passerait alors. Sa magie était encore brute et il ne la maîtrisait pas à la perfection.

« Non mais elle me fait chier ! » Hurla Draco en se levant d'un coup et en allant se poster en face de la pouf qui osait draguer son mari. « Pour votre gouverne, nous sommes mariés. Je suis à deux mètres à peine et comme vous pouvez le voir, j'attends ses enfants… ALORS SI VOUS L'APPROCHEZ ENCORE A MOINS DE SIX CENT METRES, JE VOUS ETRIPE ET VOUS PENDS PAR LES BOYAUX AU PORTE DRAPEAU SUR LE TOIT DU MANOIR MALEFOY ! »

La femme qui avait osé draguer Charlie se sauva en courant, une queue de cochon apparaissant dans son dos au dessus de ses fesses moulées dans une mini jupe.

« Draco… » Commença Charlie d'une petite voix.

« La ferme. » Hurla le blond. « Ca t'amuse de te laisser chauffer par une connasse avec une jupe à peine existante et fardée comme une putte. »

Charlie essaya de la calmer en mettant une main sur son bras mais Draco le repoussa.

« NE ME TOUCHE PAS ! »

Le blond se détourna puis s'enfuit hors du salon.

« Mais… »

Harry pouffa en voyant la mine déconfite de Charlie. La puissance qui était sortie de Draco avait laissé tout le monde sur le cul. Même Voldemort semblait perplexe.

Harry suivit le blond puis entra dans l'appartement de ce dernier. Draco s'était assis sur le divan et avait son visage dans ses mains.

« Ca va ? » Demanda Harry en s'asseyant à côté de son ami.

« J'ai réagi comme un abrutit. » Murmura ce dernier.

Harry se permit un faible sourire.

« Disons que tes hormones ont joué un grand rôle dans cette scène. »

Draco grogna avant de s'étendre difficilement sur le sofa.

« Piètre excuse. »

« Mais c'est la vérité. » S'amusa Harry en le taquinant du bout des doigts.

La porte de l'appartement s'ouvrit sur Madame Weasley qui fonça sur le blond qui grimaça.

« Madame Weasley ? Mais que faites-vous là ? Vous auriez pu juste faire un appel par cheminées. »

« Je suis bien obligée de passer chez vous, vu que ton filtre de cheminée est pire qu'un anti-dopage lors des championnats mondiaux de Quidditch. » Maugréa Molly.

« Ouais ben même avec ça, elle est encore là. » Marmonna tout bas Draco en jetant un regard noir au dos de la sorcière.

Harry étouffa un éclat de rire en se rappelant la scène qu'avait faite Draco quand Charlie lui avait annoncé que sa mère était encore à la cheminée et voulait de ses nouvelles. Malefoy en avait eu marre de voir sa belle-mère s'inquiéter pour lui et l'appeler tous les jours, si pas toutes les deux heures pour se rassurer sur la grossesse de son gendre.

Autant dire que c'était invivable pour Draco.

Harry voulu s'éclipser discrètement mais le blond le retint près de lui.

« Si tu croyais que j'allais te laisser partir en me laissant seul avec le Dragon, tu te fourrais le doigt dans l'œil jusqu'au cul. » Grogna-t-il.

« Tu es vraiment grossier ces derniers temps. » Marmonna le brun en regardant la sorcière préparer des tisanes spéciales femmes enceintes.

« Que veux-tu, ce sont les hormones. » Ironisa Draco en voulant décliner une offre de tasse de tisane mais un regard bien lourd venant de Molly le dissuada de refuser plus longtemps.

Cette femme avait vraiment une façon de forcer les gens à tout accepter d'elle tout à fait effrayante. Draco et Harry avalèrent l'immonde mixture.

« Pas sûr que les bébés apprécient vraiment. » Murmura le blond en sentant les jumelles lui mettre des coups de pieds bien sentit.

Harry rigola doucement en plaçant une main sur le ventre de son ami. Il sentit les mouvements des deux bébés ce qui lui tira un sourire niais aux lèvres.

Draco finit par pleurer abondamment. Molly accouru près de lui.

« Que se passe-t-il mon chéri ? Tu ne te sens pas bien ? »

Draco ne répondit rien mais éclata encore plus en sanglot. Charlie était entré avec Severus et Tom qui regardèrent le jeune homme s'enfuir dans les bras de son époux.

« Imbécile. Imbécile. » Murmurait-il en le serrant contre lui.

Charlie n'y comprenait rien du tout et il n'y avait pas que lui.

Draco était devenu vraiment très sensible.

« Tu réagiras aussi comme cela ? » Demanda Tom en prenant Harry dans ses bras.

« Cela va faire deux mois et demi que tu le sais. »

« Désolé d'avoir été lent mais avoue que c'est assez… »

« Etonnant ? » Railla la voix de Severus.

Harry sourit en voyant Tom lancer un regard des plus noirs au vampire.

« J'espère juste que tu ne me feras jamais de scènes de la sorte. »

« C'est tout ce qui t'inquiètes ? » S'écria Harry en s'arrachant aux bras de Tom qui leva les yeux au ciel.

« Bien sûr que non, Chaton. Toi aussi, tu es important. » Souffla Tom.

Harry se détendit en revenant dans ses bras. Il ne vit donc rien du regard éloquent qu'échangèrent Tom et Severus. Ca promettait pour les prochains mois.

Voldemort ne fut pas certain qu'il tiendrait jusqu'au bout des neuf mois réglementaires… Il avait peur d'en venir à des extrémités comme partir en ermite au fin fond du Tibet, ou encore se réfugier au Pôle Sud, ou sur Pluton ou pire, retourner dans le passé, prévenir son autre lui du danger de la situation, qu'il valait mieux pour lui prêcher l'abstinence. Bealor, le phénix bleu, vint se percher sur l'épaule de son maître, Harry, et chantant un doux trémolo qui calma les ardeurs de Harry.

Tout compte fait, ce serait peut-être jouable si le phénix était là. Il faudrait juste qu'il arrive à se faire accepter de cette sale bête qui manquait de lui arracher un doigt chaque fois qu'il voulait s'approcher de l'oiseau.

Ils finirent par se retirer, laissant les deux mariés ensemble avec Molly Weasley qui les pria de se rendre au lit pour dormir. Harry ricana en pensant que ces deux-là allaient tout faire sauf dormir.

Il jeta un coup d'œil à Tom qui bavardait avec Severus. Il se renfrogna en pensant que cela faisait deux semaines que Tom ne l'avait pas touché outre mesure. Voldemort était bien trop occupé à jouer à la guerre plutôt que de veiller sur son fiancé… Harry se gifla mentalement pour oser penser des choses pareilles.

Tom faisait ce qu'il pouvait pour assurer à leur futur enfant un avenir plus certain dans un monde coupé en plusieurs parties : le Ministère, Dumbledore, Voldemort et les Moldus. Et vu le Chaos qui régnait sur le monde de la sorcellerie, Tom avait bien du travail pour arriver à ses fins. Harry poussa un soupir à fendre l'âme avant de laisser Voldemort avec son Mangemort et de rejoindre sa chambre où il s'affala sur son lit.

Tom vit Harry partir avec un visage peiné et fatigué. Il n'était pas bête au point de ne pas se rendre compte qu'il l'avait négligé ces deux dernières semaines mais les raids s'étaient accélérés chaque nuit. Plusieurs pays d'Europe avaient déjà rejoint sa cause, les Anglais eux-mêmes commençaient à se réveiller et à se rendre compte qu'ils leur fallaient rejoindre un des groupe, c'était souvent le sien qui était choisi.

Dumbledore enrageait et attaquait de plus en plus ses Mangemorts quand ils étaient de sortis. Lucius, lui-même, devait faire très attention quand il se rendait au Ministère surtout après l'attaque de son Manoir qui avait pesé lourd dans l'opinion publique : attaquer une famille le jour d'un mariage de jeunes gens innocents, quelle honte. Beaucoup de gens avaient été outré en apprenant la nouvelle dans leurs journaux quotidiens et l'avaient fait savoir au Vieux Fou.

« Occupe-toi du raid cette nuit, Severus. »

« Vous ne serez pas des nôtres, Maître ? » S'étonna le Maître des potions.

« Non. Pas cette nuit. J'ai manqué à d'autres devoirs, un peu plus importants. »

Severus sourit puis fit savoir la nouvelle aux autres Mangemorts qui acceptèrent la situation plutôt facilement surtout que le raid ne serait qu'une formalité cette nuit-là.

Tom rejoignit donc Harry dans sa chambre et tenta de se faire pardonner du mieux qu'il le put.

« » « » « » « » « » « » « » « » « » « »

(Poudlard, lendemain matin)

« Alors pour prouver votre adhésion à ma cause, je veux que Remus aille se livrer au Ministère. » Déclara Dumbledore.

« Quoi ? Mais vous savez ce qu'ils lui feront. Ils le marqueront comme s'il était une vache et lui placeront un collier au cou. » S'écria Sirius, fou de rage.

« C'est ma condition pour que vous ne soyez pas emmenés à Azkhaban pour traîtrise. »

Remus se contentait de rester muet en fixant son regard doré dans les yeux bleu clair du directeur.

« Non ! » Hurla Sirius. « Je refuse ça. »

Sirius était en colère. Très en colère.

« Je pensais me tromper en pensant que vous étiez notre allié. Tout ce qui vous intéresse, c'est le pouvoir et la grandeur. Vous pouviez parler de Voldemort mais vous ne valez pas mieux que lui. Vous êtes même pire que lui. Voldemort tient quand même compte de ce que sont les sorciers qu'ils soient entièrement humains ou non. » Murmura Sirius, la voix haineuse.

Dumbledore se leva mais Fumseck intervint en plaçant un écran devant les deux anciens maraudeurs qui en profitèrent pour sortirent en vitesse du bureau et hors du château.

« Toi aussi, Fumseck, tu me trahis ? » Gronda Dumbledore.

Le phénix rouge sortit par une fenêtre et alla à la rencontre des deux hommes qui étaient arrivés hors des barrières de Poudlard. Ils s'arrêtèrent pour regarder une dernière fois le château, une lueur de nostalgie dans leurs yeux.

« Il va me manquer. » Murmura Sirius avant de transplaner avec Lupin qui lui fit un pauvre sourire.

Quand ils réapparurent devant le Manoir Jedusor où devaient se trouver Harry et Voldemort, Remus parla enfin.

« Tu n'aurais pas dû intervenir. Notre couverture est fichue maintenant. »

« Jamais je n'aurai accepté qu'ils te marquent comme cela. C'est humilient, dégradant et jamais, tu ne devras vivre cela. Je ne pourrais pas le permettre même si je devais donner ma vie pour empêcher cela. »

Remus lui sourit tristement en se plaçant dans ses bras.

« Imbécile. Et que vas-tu dire à Voldemort ? »

« La vérité. Tu es sauf et ça me suffit. Je te connais. Tu n'aurais pas survécu à cette situation. Etre traqué jours et nuits. Etre reconnu comme un monstre que tu n'es pas, dans la rue. Non… »

« Pourtant je suis un monstre. »

« Non. Tu es unique, Moony. Unique. » Souffla Sirius en prenant ses lèvres dans un baiser pour y faire passer tout l'amour et la certitude qu'il possédait au fond de lui et qui rassura Remus.

« Merci. »

Ils se prirent par la main et entrèrent dans le manoir.

« » « » « » « » « » « » « » « » « » « » « » « »

(Château des Vampires, lieux de résidence de la Reine Noire, Fionie.)

La Reine était folle de rage. Elle l'avait senti, la nuit dernière…

Cette énergie…

Ce lien unique…

Comment ?

Comment avait-elle pu ne rien voir.

Cet amour devait être étouffé dans l'œuf avant qu'il ne soit trop tard.

« Allez me chercher Dorian Nobili maintenant ! » Ordonna-t-il à deux vampires féminins qui disparurent rapidement.

Elles savaient parfaitement que lorsque leur Souveraine était dans un tel état, mieux valait ne pas traîner dans les parages.

Fionie hurla de frustration et saccagea le petit salon couleurs crème.

« Vous m'avez fait demander ma Reine ? » S'inclina Dorian, le visage parfaitement inexpressif.

« Enfermez-le dans les oubliettes. » Hurla-t-elle à quatre vampires qui avaient accompagné Dorian.

Ce dernier se redressa, les sourcils froncés en signe d'incompréhension.

« Mais Majesté… » Commença-t-il à protester.

« Tu croyais vraiment que je ne le saurais jamais ? Tu pensais que je ne le sentirais pas ? » Vociféra-t-elle. « Le Calice Unique… Tu t'es lié au Calice Unique… Comment as-tu pu faire cela sans me mettre au courant. Tu essayes de m'évincer, n'est-ce pas. EMMENEZ LE ! »

Les quatre vampire prirent Dorian qui ne résista pas du tout puis le jetèrent dans une des oubliettes du château en prenant soin de refermer la lourde grille en argent dessus.

« Dorian. » Appela l'un des vampires. « Doit-on prévenir quelqu'un pour qu'il te sorte de là ? »

Dorian fixa les quatre hommes penchés au dessus du grillage.

« Prévenez Lord Voldemort. Dépêchez-vous. » Souffla-t-il.

Les quatre vampires hochèrent la tête puis s'en allèrent, laissant Dorian se répéter en boucle : « tu t'es lié au Calice Unique. »

Comment était-ce possible ?

Il ne s'en était pas rendu compte. Pourtant le phénix aurait dû le mettre sur la voix mais il avait été tellement pensé à donner du plaisir à Evan qu'il n'avait pas réfléchi une seule seconde sur l'apparition du tatouage.

Maintenant qu'il avait la tête froide, il reconnu que jamais le phénix n'aurait dû apparaître, une rose aurait dû se dessiner mais pas l'animal renaissant de ses cendres. Chez les Vampires, cet animal avait une importance capitale.

Il les représentait.

Il représentait leur longévité, leur capacité à se reformer après avoir été soi disant tués.

La légende voulait que tous les deux milles ans, une personne possède un tatouage représentant un phénix, qu'il serait leur Chef, leur Souverain. Fionie n'avait jamais possédé une telle marque mais elle avait réussi à se faire respecter par les siens et ainsi monter sur un trône vide depuis des millénaires.

Et après deux mille ans d'incertitude, voilà que leur véritable Souverain apparaissait et ils étaient liés ensemble.

Dorian passa une main tremblante dans ses cheveux.

Ce n'était pas pour lui qu'il avait peur mais pour Evan. Le jeune homme avait déjà du mal à supporter le fait de devenir le chef de sa propre famille alors le Souverain d'une centaine de familles vampiriques.

Dorian lâcha un rire sardonique.

Rosier allait piquer une crise de nerfs terrible.

Deux vampires baraqués comme des joueurs de rugby le prirent chacun par un bras, le remontèrent puis le firent entrer dans une salle qui le glaça encore plus de l'intérieur. La journée allait être très longue.

La Reine éclata d'un rire froid en le voyant frissonner.

Il allait payer son insolence.

C'était elle qui aurait dû se retrouver lié au Calice Unique et pas ce minable membre d'un Conseil depuis longtemps révolu.

« » « » « » « » « » « » « » « » « »

(Retour au château de Voldemort)

« Moi, je veux y aller. » Hurla Evan qui se tenait en face de Voldemort et de Harry.

« C'est la matinée des bonnes nouvelles. » Ricana Voldemort. « D'abord Lupin et Black qui grillent leurs couvertures. Et Maintenant Dorian qui est retenu prisonnier par la Reine des Vampires. D'ailleurs, je ne peux rien y faire. »

« Excusez-moi, Lord Voldemort mais Fionie n'est plus notre reine. » Intervint un des vampires venus lui demander du secours.

« Oh. Et pour quelles raisons ? »

« Le Calice Unique est apparu… Dorian est lié à lui. Il suffit de trouver le Calice et ce dernier pourra le délivrer facilement. »

« Le… Le Calice Unique. » Bredouilla Severus en regardant Evan qui avait une expression horrifiée sur le visage.

« Alors tout va bien. » Soupira Voldemort qui n'avait pas manqué de voir les réactions de Severus et Rosier. « Maintenant, je peux ajouter à ma liste, la présence d'un Calice en pleine crise d'adolescence. »

Evan disparu dans la salle sans prendre la peine de saluer ses souverains.

« Retournez chez vous. Si d'ici quelques heures, Evan n'est pas venu à vous, dites à Dorian que nous ne pouvons rien faire pour lui. » Déclara Voldemort de sa voix froide.

Les quatre vampires s'inclinèrent avant de disparaître à leur tour. Voldemort poussa un soupir.

« Je comprends que Rosier ait peur. » Murmura Harry à sa droite.

Tom posa son regard pourpre sur le visage blanc de sa moitié.

« As-tu peur, toi aussi ? »

« Parfois… Quand je fais fasse à tes mangemorts, je crève de trouille. J'ai toujours peur de faire une bourde. » Répondit Harry en riant de sa propre peur.

Tom esquissa un léger sourire attendri.

« Mais à ce que j'ai compris, la situation dans laquelle se trouve Rosier est encore différente de la mienne. Tu es là après tout. Les Mangemorts te respectent énormément et depuis des années alors je n'ai pas tout à fait peur. Je sais que tu es derrière au cas où ça déraperait. »

Tom ne répondit rien mais il était entièrement d'accord. Harry avait une âme de chef mais pas face à des êtres comme les Mangemorts.

« Maintenant il faut attendre la décision de Rosier et… Faire valoir nos fiançailles dans les journaux. » Ricana Voldemort.

Harry sourit légèrement sadique en imaginant la tête de Dumbledore en découvrant les titres de premières pages dans les journaux demain matin.

Il aurait bien voulu être une petite souris pour pouvoir admirer le spectacle.

« » « » « » « » « » « » « » « » « »

« Le calice unique. » Marmonna Evan d'une voix qui tirait sur une note hystérique. « Il ne manquait plus que ça. »

Severus s'assit sur le bord de la table du petit salon en fixant son amant avachi sur le divan et ruminant de sombres pensés.

Il doutait de ses capacités.

« Tu seras capable de tenir ton rôle, Evan. De plus, je serai avec toi et… Dorian aussi si tu le veux. »

Evan releva un regard d'enfant perdu vers Rogue.

« Je ne sais pas ce que je veux. Je suis perdu Sev. J'avais déjà peur en devenant le chef de ma famille mais là… Je vais devenir celui de milliers de vampires qui voudront ma mort. Je… »

Severus savaient que ce ne serait pas simple. Ni pour Evan ni pour Dorian ni pour lui-même.

Le Calice Unique devait toujours être entouré des vampires à qui il s'était lié sous peine de faire tomber le vampire abandonné ou lui-même dans une sorte de dépression quasi irréversible.

Ce ne serait pas simple.

« Allons le chercher. » Décréta Evan en se levant d'un bond. « Même si ça me fout la trouille, je ne peux quand même pas le laisser mourir. »

Severus se permit un minuscule sourire avant de suivre Rosier.

« » « » « » « » « » « » « » « »

Plusieurs vampires frissonnèrent d'horreurs en entendant les hurlements de douleur qui déchirait le calme habituel du Château.

Fionie s'en donnait à cœur joie. Cela faisait quatre bonnes heures qu'elle torturait Dorian Nobili. Même les serviteurs de la reine, coutumiers des tortures, étaient partis de la salle, ne supportant plus le spectacle devant leurs yeux.

Dorian hurlait à pleins poumons sous la douleur. Il aurait été humain, il aurait supplié que la mort vienne le chercher. Et pourtant, une petite voix au fond de lui, lui conseillait de garder le moral, qu'on allait venir le chercher.

Il se dit avec amertume que la douleur devait le rendre fou. Il regardait le sang… Son sang couler sur le sol imbibant le tapis blanc cassé. Il ne sentait plus vraiment la douleur à présent, son esprit s'échappait doucement. Au point qu'il n'entendit pas la porte s'ouvrir, les hurlements de Fionie puis le tas poussière qui tomba devant lui. Il sentit que quelqu'un le détachait et le recouvrait d'une fine couverture qui lui tira quand même une grimace de douleur quand elle se posa sur ses blessures. Il finit par perdre connaissance dans des bras puissants.

« » « » « » « » « » « » « » « »

« Il est dans un sale état. » Murmura Rosier en regardant le corps qu'ils avaient ramené.

« Il a passé plus de quatre heures à se faire torturer. Tu pensais qu'il allait s'en sortir comme une fleur ? » Maugréa Severus en enlevant les lambeaux de tissus collés au corps mutilé.

« Non mais… je t'ai toujours vu cicatriser très rapidement. »

« Avec des armes normales, les vampires n'ont aucun problème à guérir très vite mais Fionie a utilisé des objets trempés dans de l'eau bénite provenant de lieux saints. Si Dorian n'en garde pas des cicatrices à jamais, il aura de la chance. » Expliqua Rogue en nettoyant doucement les plaies suintantes.

Evan serra ses lèvres et aida Severus à soigner les blessures.

« Reste près de lui. Je dois aller chercher une potion dans le labo du sous-sol. » Déclara Severus en sortant en vitesse de la chambre.

Evan regarda les traits tirés de Dorian. Son visage d'habitude si calme, si parfait était crispé par la douleur. Il passa une main sur les joues pâles. Heureusement Fionie avait épargné la figure du vampire… Mais pouvait-il vraiment penser qu'il s'agissait d'une bonne chose ?

Il prit un linge mouillé et tamponna le front couvert de sueur. Il poussa un cri de surprise quand une poigne très forte se referma sur son poignet. Deux yeux vert habituellement clair étaient posés sur lui. Dorian ne semblait pas le reconnaître.

« Dorian ? C'est moi… Evan. » L'appela-t-il doucement.

Dorian montra ses crocs comme un animal sauvage aurait pu le faire. Evan déglutit et rougit quand il vit le vampire se lécher les lèvres en fixant son cou.

Dorian lui empoigna les bras, le coucha sur le lit brusquement, le fixa quelques secondes de ses yeux foncés presque noirs puis se pencha vers le cou où le pouls battait la chamade. Il passa une langue presque timide sur la jugulaire.

« Dorian ? Lâche-moi. »

Mais le vampire ne l'écoutait pas, il mordillait la peau lentement, grognant quand Evan faisait de trop grands gestes pour se défaire de sa prise.

« Tu as promis… » S'étrangla Evan. « Tu as promis de me protéger… »

Dorian se figea brusquement, il se recula en vitesse de l'autre côté du lit. Ses yeux étaient redevenus normaux mais il semblait toujours hagard, perdu. Evan s'approcha du vampire qui essaya de se fondre dans le mur derrière lui.

« N'approche pas. » Grogna le vampire en sautant du lit et en tentant d'aller s'enfermer dans la salle de bain.

« Mais qu'est-ce que tu as ? » Questionna Rosier en lui agrippant le bras dont les muscles se contractèrent.

« J'ai besoin de sang… » Souffla le vampire qui pensait qu'en disant cela, le calice le lâcherait.

« Tu es lié à moi maintenant, non ? » Demanda Evan d'une petite voix.

Le simple fait que l'autre se tende, lui confirma la justesse de ses pensés.

« Prends mon sang. »

« Non ! » Trancha Dorian.

« Pourquoi ? » S'étonna Evan.

« Parce que je pourrais te tuer si je ne m'arrête pas à temps. Et puis… nous sommes suffisamment liés comme cela. Pas besoin d'y rajouter une couche. »

Pour une raison qui échappa à Evan, cette réponse serra son cœur. Il réfléchit très rapidement en regardant le vampire qui tentait de se soustraire à ses mains entourant son bras.

Evan prit sa décision… Une étincelle décidée brilla dans ses yeux.

« Faites le. »

Dorian le regarda enfin dans les yeux.

« Sais-tu seulement ce que cela signifiera ? Autant pour Severus, pour toi que pour moi ? » Gronda Dorian.

« Oui ! Je le sais. Nous serons lié ensemble pour toujours. Si l'un de nous meurt, une partie de nous mourra avec lui. Si l'un de nous trahi les autres, il rompra le lien entre nous et nous nous transformerons en démons. »

« Tu es vraiment certain ? » Interrogea une dernière fois le vampire en plongeant son nez au creux du cou.

Evan hocha simplement la tête puis gémit bruyamment en sentant les crocs transpercer sa peau. Deux bras forts encerclèrent son corps qui menaça de s'affaisser sur lui-même.

Ils sentirent le lien s'ouvrir. Ils virent Rogue relever sa tête de son armoire et les regarder de ses yeux noirs profonds. L'air hagard du vampire fut remplacé par un sourire mutin.

Ils voyagèrent encore…

Ils virent leur Prince s'entraîner avec Salazard qui tentait de ménager le garçon enceint mais peine perdu vu qu'Harry semblait très en colère contre son « maître » qui l'insultait en refusant de se battre correctement.

Ils virent Voldemort en pleine réunion avec ses mangemorts.

Ils virent Sirius Black et Remus Lupin se papouiller à l'orée de la forêt du Manoir.

Ils finirent par revenir dans la chambre. Dorian lâcha le cou de Evan qui tomba mollement dans ses bras.

« Ce lien est l'avant dernier. Tu te rends compte de ce qui va se passer maintenant ? » S'inquiéta Nobili en le couchant sur le grand lit.

Ses blessures s'effaçaient doucement pour laisser place à de fines traces blanchâtres.

La plus grande qui barrait son ventre plat devint rouge puis rose foncé mais ne s'en alla pas. Evan passa un doigt sur la cicatrice faisant tressaillir les muscles.

« Maintenant tu peux voir ce que je pense, ce que je ressens et Severus aussi. Tu pourras puiser dans nos ressources magiques comme tu le souhaites. Tu seras encore plus puissants qu'avant…. »

« Vous le serez aussi. Ne l'oublie pas. Surtout toi vu que tu es le lien qui nous réunit, Severus et moi. » Ajouta Dorian. « D'ailleurs, j'ai vraiment l'impression de m'immiscer dans votre vie comme un serpent dans un nid de souris. »

« Tu n'as plus trop choix à présent. » Railla une voix froide derrière eux.

Rogue venait d'entrer dans la chambre et d'en refermer la porte.

« A bien y réfléchir, je préfère encore que ce soit toi qui soit lié à nous plutôt qu'un autre membres du conseil. »

« Tu t'imagines avec Charles ou Virginie ? » Ricana Dorian.

Severus fit une grimace de dégoût. Charles était très vieux, très puissant mais aussi très pervers et limite pédophile dans ses choix de partenaires. Quant à Virginie, elle n'était autre qu'une gourde obsédée par le sexe. Elle se fichait pas mal de savoir qui serait son ou ses compagnons tant qu'ils lui apportaient son petit plaisir autant de fois qu'elle le voulait et quand elle l'ordonnait.

A bien y réfléchir, Dorian était encore le plus « normal » des membres.

Les deux vampires sourirent en voyant leur calice endormit dans le lit. Severus fit un geste de sa baguette pour déshabiller Evan qui se retrouva en simple boxer sur les draps de soies noirs. Severus enleva ses vêtements et se glissa dans les draps suivit de près par l'autre vampire.

Ils n'étaient pas vraiment fatigués mais le lien drainait énormément d'énergie au fond d'eux pour pouvoir se consolider à son maximum. Ils sentaient déjà la connexion vu que Severus fixa Evan et que Dorian se retenait d'éclater de rire en voyant le rêve assez… chaud de leur calice.

« Ca promet. » Marmonna Severus en serrant le corps fin contre le sien et en enlaçant ses mains à celles de Dorian.

« Je trouve assez… excitant. »

Rogue leva les yeux au ciel en soupirant, amusé malgré lui. Il savait bien que Dorian le taquinait légèrement, il le sentait.

Leur nouveau lien les effrayait tous autant qu'ils étaient mais en même temps les ravissaient. Etre unis de cette façon n'était pas donné à tout le monde surtout quand on savait ses sentiments retournés des deux autres personnes.

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(Lendemain matin)

Dumbledore enrageait. Il déchira le journal en mille morceaux.

« Les fiançailles du siècle : le Survivant et le Cauchemar du monde sorcier : Celui Dont On Ne Doit Pas Prononcer Le Nom. »

Il avait échoué sur ce plan là mais le suivant serait parfait. Il lui suffisait d'attendre… quelques mois tout au plus et là… Ca ferait très mal. Tom et Harry regretteront à jamais leurs traîtrises.

A suivre…

Prochain chapitre : comment Harry devient pire que Voldemort…

Remercié Luna chérie sans qui cette fic n'avancerait pas et Gabriel, mon meilleur ami, qui a écrit la scène avec Fionie et celle de Harry et Dray…