Note de début : et oui après bien des menaces de morts, j'ai enfin réussi à écrire ce chapitre qui se trouve être l'avant dernier ou avant, avant dernier (à vérifier prochainement) de cette fic. Sans commentaire !

Oui, j'ai mis du temps à l'écrire.

Oui, j'ai mis du temps à le poster.

Mais bon, ma situation étant ce qu'elle est, je n'ai pas su faire autrement. Je ne voulais pas non plus vous donner un travail bâcler, à moitié terminé ou correct, donc j'ai pris du temps, désolée.

Bien. Sur ce petit mot d'excuse, je vous laisse à votre lecture. Kisoux à tous.

Chapitre 17

Trois mois passés.

« Bordel de putain de merde de… »

« Vous êtes grossier monsieur Malfoy… » Le coupa Severus d'une voix neutre.

Draco Malfoy, présentement allongé sur un grand lit aux draps de soie, un pantalon large flottant sur ses longues jambes et un t-shirt blanc relevé sur un ventre bien arrondi inspira violemment et fusilla son cher maître des potions du regard.

« NON MAIS VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI ESPECE DE BATARD GRAISSEUX, VOUS VOULEZ MA PLACE PEUT ETRE ? »

Et il expira douloureusement alors que ces yeux s'écarquillaient sous la nouvelle contraction.

Harry, dont la main était continuellement broyée par celle du blond, retint son souffle et crispa la mâchoire, avant d'expirer lentement, en parfaite synchronisation avec son frère de sang.

Le maître des potions arqua un sourcil moqueur.

« Potter, pourquoi soufflez-vous ? »

« Je m'entraîne professeur pour quand ce sera mon tour… »

« Harry. Gémit Draco dont quelques larmes s'échappaient de ses yeux. Où est Charlie ? »

« Molly est partit le chercher Dray, et le médicomage va arriver. Ne t'en fait pas. Tout va bien se passer, et puis, au pire, notre cher Severus à toutes les qualités requises pour mettre tes enfants au monde. »

L'homme en noir le foudroya du regard le jeune Prince.

« Vous vous foutez de moi Potter ? Je suis capable de mener une telle opération à bien, soit…Mais jamais tout seul. »

« C'est pas grave. Harry est là… Faites le. » Ordonna Draco avant de hurler de nouveau, les contractions devenant de plus en plus rapprochées.

Rogue et Harry écarquillèrent les yeux et se fixèrent pendant quelques secondes.

« QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ ? QUE JE LE FASSE MOI-MEME ? » Cria le blond en renversant sa tête en arrière. « Ca fait mal, je vous en pris. »

« Prof… » Commença Harry qui partageait la douleur de Draco.

Mais le professeur ne le laissa pas finir et fronça les sourcils s'approchant rapidement de Draco.

Il posa doucement ses mains sur le ventre et palpa un peu partout.

« Merde, c'est trop tôt. »

L'air dans la pièce se raréfia, et seul les inspirations et expirations saccadées de Draco emplissaient la pièce.

« Professeur, que se passe t-il ? » Demanda Harry en posant une main apaisante sur le front du blond.

« La poche qui contient les bébé est trop tendue, si elle lâche avant que le ventre de Draco ne soit ouvert et les bébés dehors, la magie contenue à l'intérieur pourrait se répandre dans le corps de Draco, et entraîner une hémorragie interne. » Expliqua Severus en passant un coussin supplémentaire sous la tête de son filleul.

« Hein ? Quoi ?...Non ! Non ! Non…Mes bébés… S'il te plait, Severus, sauve mes bébés. Je t'en pris. » Supplia le blond.

Severus fixa le visage apeuré et douloureux du blond, absorber dans une intense réflexion.

« Potter ! Allez voir dans le couloir s'il y a quelqu'un. Et dites à un mangemort d'aller se renseigner pour savoir où Molly est partie. Ensuite vous revenez. Si il n'y a personne, je t'ouvre Draco. »

Le jeune blond acquiesça vivement alors que de nouvelles larmes sortaient de ses orbes gris.

Harry revint quelques secondes plus tard à peine, essoufflé.

« Il n'y a personne dans le château, c'est un elfe qui me l'a dit. Apparemment ils sont tous partit à une réunion. Mais il ne sait pas où, et il n'a pas vu Molly non plus. »

Draco lâcha un nouveau cri et Harry courut auprès de lui. Il lui caressa doucement les cheveux et embrassa son front.

« Tour va bien aller, Dray, Severus est là. Tout va bien se passer. »

Draco hocha la tête et ferma violemment les yeux sous une nouvelle vague de douleur au moment où le maître des potions sortait de la salle de bain dans laquelle il s'était enfermé pour récupérer le plus de choses possibles susceptibles de les aider. »

« Potter ! Allez remplir ce saladier d'eau chaude et amenez moi des serviettes. » Ordonna-t-il.

Il déposa la potion qu'il venait de préparer en moins de cinq minutes et se pencha sur Draco, posant sa baguette sur le haut de son ventre.

« Ok. Draco. Je vais te faire boire une potion qui anesthésiera seulement la partie que je vais ouvrir ton ventre donc… Tu seras conscient pendant toute la durée de l'opération mais tu ne sentiras rien. »

Une contraction encore plus violente répondit au professeur qui mouilla une serviette dans le bac que lui tendit Harry.

« Potter. Je veux que vous fassiez tout ce que je vous dicte sans broncher. Est ce que c'est clair. Même si il y a du sang. »

« Pas de problème, d'accord. »

Severus saisit la potion et indiqua à Harry de se mettre de l'autre côté du lit, et lui tendit le verre.

« Vous lui faites boire ça, toutes les dix minutes. Une gorgée à chaque fois. »

Harry hocha la tête et porta le verre aux lèvres de Draco dont le visage ruisselait de sueur alors qu'il tremblait violemment.

« Draco je veux que si jamais, tu te sens partir, n'importe comment tu nous préviennes avant d'accord »

« D'a…D'accord. »

« Tout va bien se passer Dray, je te le promet. »

« Potter maintenant. »

Le brun fit couler du liquide dans la bouche tordue de douleur du blond qui avala une gorgée et sentit instantanément ces effets. Il hoqueta quand il vit Severus passer sa baguette sur son ventre et l'ouvrir.

Il déglutit violemment et préféra renvoyer sa tête en arrière, fixant Harry qui lui, était comme forcé à regarder et dont le teint virait progressivement au vert.

Draco lui serra la main fortement alors qu'une nouvelle vague de douleur le submergeait.

Il ne pu retenir un cri mais Severus ne réagit même pas, il continuait son travail, sans plus faire attention aux autres. Le regard de Harry passait de sa montre, au ventre du blond. Son visage virait de plus en plus vert.

« Tu ne va pas vomir hein Harry ? » Bredouilla Draco d'une voix faible.

Le brun fixa ses yeux dans les siens et secoua la tête.

« Non, non, ne t'en fais pas, ça va aller. »

Draco sourit et alla répondre quelque chose quand un faible pleure retentit, suivit rapidement par un hurlement strident.

« Je hais les gosse. » Murmura Severus en plaçant la première petite fille dans les bras maladroit de Harry qui ne s'y attendait pas du tout.

Elle était minuscule, avec une petite touffe de cheveux blonds sur son crâne mais ses yeux étaient fermés.

« Vous voulez couper le cordon Potter ? » Demanda t-il pour la forme, il le coupa cependant presque au même moment lui-même quand il avisa la couleur de peau de Harry. « Nettoyez là, puis couvrez là dans une serviette, je m'occuperais d'elle plus tard. Posez là ensuite dans les bras de Dray, pour que vous puissiez vous occupez de la deuxième. »

Harry s'exécuta rapidement, émerveillé par la petite chose qui braillait dans ses bras sans vouloir s'arrêter.

Il la posa sur une serviette et trempa un gant dans le saladier rempli d'eau, puis il le passa doucement sur son corps fragile avant de l'envelopper dans une dernière serviette toute propre.

Il posa enfin le petit dans les bras de Draco qui laissa échapper quelques larmes.

« Je voudrais que Charlie soit là. » Murmura t-il en amenant le petit front jusqu'à ces lèvres.

Harry n'eut même pas le temps de répondre qu'un nouveau braillement retentit et qu'un poids fut placé dans ses bras. Cette fois, la petite avait des cheveux blonds roux mais elle avait ses yeux ouverts… Des yeux bleus limpides.

« Idem. »Grogna le maître des potions après avoir couper le cordon et s'être replongé dans ses affaires, s'appliquant à extraire le placenta puis à refermer la blessure.

Harry exécuta les mêmes gestes que précédemment puis revint près de la tête de Draco et lui montra son enfant que le blond accueillit avec autant de joie que la dernière, mais au moment où il voulut la saisir, il pâlit brusquement.

Harry jeta un coup d'œil à Severus et avisa le verre poser par terre.

« Merde. » Il cala le bébé sur un de ses bras et attrapa le verre, le plaçant entre les lèvres de Draco qui en avala une grande gorgé.

« Merci. »

« Désolé Dray. »

Le visage de Draco se détendit brusquement et il articula quelque chose qu'Harry ne comprit pas avant de s'endormir.

« Ne vous en faites pas Potter, c'est normal. » Dit Severus en s'emparant de la première petite fille. « Venez Potter, il faut vérifiez si ces demoiselles fonctionnent bien. »

Harry prit un air outré devant la façon dont le professeur de potions parlait des enfants. Le maître des potions ricana.

Harry se leva et fut bouche bée de voir que le ventre de Draco était de nouveau totalement plat, et qu'aucune cicatrice ne le salissait.

Plus rien sur et autour de Draco n'aurait pu prouver qu'il y avait eu là une opération à peine quelques minutes avant.

« Potter. »

« Oui je viens. »

Et le jeune homme emporta la deuxième petite princesse dans la salle de bain où Severus, tout doucement, s'appliqua à faire faire tous les gestes d'usage aux bébés pour s'assurer qu'elles 'fonctionnaient' bien.

« Tout est en ordre. » Lâcha t-il au bout de deux quarts d'heures qu'il avait fallut aux petites.

D'un sort il les habilla de petites combinaisons roses avec des papillons dessus et les mit dans les bras de Harry.

« Pour vous entraînez. » Ironisa-t-il.

Et il sortit de la salle.

Harry revint dans la chambre et déposa les petites dans leurs berceaux avant de faire léviter ceux-ci tout près du lit et de s'asseoir dessus, emprisonnant une des mains dans la sienne.

Il contemplait le visage paisible de Draco quand la porte s'ouvrit violemment.

Le silence se fit instantanément dans la pièce et Harry resta ébahit.

Au dessus du berceau des enfants voletaient de petits paillons de toutes les couleurs qui entraient puis ressortaient des berceaux qui contenaient à présent une petite peluche pour chacune des petites : Un petit ourson pour la première, et un petit lapin pour la deuxième.

« Potter. Votre môme salut ses cousines je crois. »

« Draco ! » S'écria une voix grave qui revenait à elle.

Charlie se précipita sur le blond et saisit sa main libre, avant d'aller déposer un baiser sur ses lèvres.

« Qu'est ce qu'il a ? Est-ce qu'il va bien ? »

« Oui Weasley, il dort, ne vous inquiétez pas. Il ne se réveillera pas avant deux heures au moins alors allez voir vos gamines au lieu de rester planter la. » Expliqua Rogue en s'essuyant les mains avec un linge propre et de sortir de la chambre.

Harry embrassa Draco sur le front, salua Charlie puis sortit rejoindre Voldemort qui devait sans doute être rentré de son raid.

« » « » « » « » « » « »

Severus entra dans ses appartements en jetant sa cape sur un fauteuil et en allumant toutes les bougies du petit salon. Il se laissa tomber sur le divan et ferma ses yeux en soupirant profondément. Il n'en revenait pas. Il avait mis au monde deux petits bébés. Tout seul.

« Comme un grand. » Ironisa une voix grave à son oreille. « Je ne savais pas que tu n'aimais pas les enfants. »

Rogue laissa tomber sa tête en arrière contre l'épaule de son vis-à-vis. Foutu lien…

« Disons qu'ils me fatiguent plus qu'autre chose. Je ne pense pas avoir la fibre paternelle. »

« Alors il faudra que tu la cherches en toi, Sevy. » Lâcha Dorian en souriant.

« Pourquoi cela ? » S'étonna Rogue.

« Aurais-tu oublié que tous les vampires ayant atteint mille ans doivent prendre un enfant sous leurs ailes ? »

Severus se figea puis se prit le visage entre ses mains en maudissant Merlin et toute sa clique.

« Allez Sevy fait moi un sourire ! » Gagatisa Dorian en serrant les épaules du maître des potions.

Celui-ci se retourna vers le vampire en fronçant les sourcils, sceptique.

« Tu as bu ? Tu te drogues ? »

Dorian gloussa…

Oui ! Gloussa.

Severus le regarda sans trop comprendre ce qui lui arrivait. Puis son esprit s'éclaira.

« Dorian… Tu ne récupères pas assez vite, n'est-ce pas ? »

« Mais si ! Mais si ! T'inquiètes pas pour moi, amour ! » Marmonna le vampire en campant Severus sur ses genoux et en jouant avec ses mains aux longs doigts fins.

Severus le serra contre lui. Il savait que ce n'était pas simple pour un vampire de se faire boire par deux personnes en même temps.

« Comment vont les jumelles ? » Demanda-t-il en baillant.

« Elles vont à merveille. » Répondit le maître des potions.

Dorian ferma ses yeux et cala son visage entre l'épaule et le cou de Severus. Il inspira profondément l'odeur d'herbes que dégageaient les vêtements de Severus.

« Evan rentre à quelle heure ? » Questionna-t-il.

« Dans une bonne heure normalement. »

« J'espère que tout c'est bien passé. »

« Maintenant que Fionie n'est plus là, beaucoup de vampires voient la venue du Calice Unique comme un revirement pour notre condition d'être des nuits. »

Dorian acquiesça.

« Si nous ne sommes plus pourchassés par les fanatiques, ce sera déjà un grand pas pour nous. »

« Il paraît qu'un groupe de religieux moldus devient de plus en plus influent et à sa tête se trouverait un prêtre qui est un sorcier en réalité. » L'informa Severus qui affichait une mine soucieuse.

« Je suis certain que ce n'est pas trop grave. Il n'y a aucun souci à se faire. » Le rassura Dorian en embrassant doucement ses lèvres fines.

« » « » « »

Harry entra dans le petit salon de son appartement et sourit en voyant l'objet de ses recherches occupé à se servir un verre de whisky.

Ils se sourirent mutuellement avant qu'Harry ne se cale dans ses bras.

« Ca a été ? » S'enquit-il.

« Nous sommes tombés dans une embuscade mais tout le monde va bien. »

Harry soupira de soulagement en s'asseyant dans le divan. Son dos lui faisait vraiment mal.

« Et comment va Draco ? »

« Bien. Les petites sont magnifiques. Elles ont déjà des cheveux. Celle qui est née en premier est blonde comme Dray et l'autre est blond roux avec de magnifiques yeux bleus. » S'extasia Harry provocant l'hilarité chez Voldemort. « J'ai hâte que notre bébé soit là. Tu penses que ce sera une fille ou un garçon ? »

« Un garçon… Je le sens bien à sa manière de te donner des coups. »

Harry rigola.

Tom était heureux. La grossesse rendait Harry encore plus magnifique, c'était indéniable. Même si parfois, il était d'une humeur massacrante et qu'il était parvenu à détruire toute la salle de Salazard.

Harry s'assit près de Tom puis se coucha pour se retrouver la tête sur ses cuisses.

« D'ici trois mois, nous accueillerons un petit bout de chou qui ne sera qu'à nous, Chaton. »

Harry sourit à Tom. Il plaça ses mains sur son ventre au moment où le petit bout bougeait et lui donnait un coup.

« J'ai hâte qu'il soit là. »

« » « » « »

Draco se réveilla péniblement. Il palpa son ventre mais le trouva plat. Il ouvrit ses yeux d'un coup et se regarda. Où étaient passés ses bébés ?

Il se mit à paniquer avant de soupirer de soulagement en remarquant Charlie donnant le biberon à une des jumelles mais se renfrogna rapidement en se souvenant qu'il n'avait pas été présent quand il avait eu besoin de lui.

« Tu as quand même su venir ? » Questionna-t-il amèrement, surprenant le roux qui leva un regard incertain vers lui.

Charlie ne répondit pas tout de suite. Il posa d'abord le bébé dans son berceau puis rejoignit son mari au bord du lit.

« Je suis désolé, Draco. J'étais avec le Lord en Russie. Le raid s'est mal passé… Dumbledore avait prévu plus d'Auror que prévu. » Expliqua-t-il.

Draco fronça les sourcils puis écarquilla ses yeux en voyant l'épaule bandé de son époux et le bleu sur sa joue.

En voyant l'air apeuré de Draco, Charlie le rassura tout de suite :

« Ne t'inquiètes pas. Ce sont des blessures superficielles. »

« Je ne veux plus que tu partes avec Voldemort. » S'écria Draco.

« Mais Dray… »

« Imagine que tu ne reviennes jamais ? Je ferai quoi sans toi ? Et si jamais tu es gravement blessé et que tu ne survis pas… Et si… »

Charlie plaça sa main sur la bouche du blond.

« Calme-toi, Dray. J'en ai déjà parlé avec notre Lord. Il est d'accord pour que mes missions soient plus calmes et juste en Europe. »

Draco se détendit de suite, poussant un soupire de soulagement qui fit sourire Charlie. Ils s'embrassèrent longuement. Puis se tournèrent vers les berceaux où des gazouillements se firent de plus en plus forts.

« Elles sont magnifiques. » Souffla Charlie.

Les berceaux s'illuminèrent sous les yeux surpris des parents puis se scellèrent en un seul.

« Déjà de petites pestes, oui. » S'indigna faussement Draco en se levant doucement, aidé de Charlie, et en rejoignant le berceau unique où les bébés dormaient profondément en faisant des gestes nerveux.

« Comment peuvent-elles faire ce genre de chose ? » S'étonna le roux.

« Il n'y a jamais eu de problèmes avec les jumeaux chez toi ? » Demanda Draco en souriant moqueusement.

« Maintenant que tu le dis… Je me souviens que mes parents avaient séparé les jumeaux en les mettant dans des chambres différentes. Le lendemain, ma mère les a retrouvé dans le même berceau, dans la même chambre. »

« C'est pour cette raison qu'il vaut mieux pour vous avoir des elfes de maisons nounous. » Les coupa la voix de Narcissa Malefoy qui entra dans la chambre, se pencha au dessus du berceau et plaça le blason de la famille en pendentif sur le dessus du berceau (une rose noire entourée d'un serpent). « Une petite protection pour vous mes chéries. »

Le pendentif se dédoubla sous les yeux rieurs de Narcissa.

« D'accord ! D'accord ! Nous ferons tout en double maintenant… Promis. » Rigola-t-elle en caressant les petites joues toutes douces des bébés. « Comment les avez-vous appelées ? »

Draco et Charlie se regardèrent puis répondirent :

« Nous avions pensé à Electre et Chaya. »

« C'est originale. » S'amusa Narcissa. « D'où viennent-ils ? »

« Chaya, c'est le nom d'une déesse indoue qui est censée apporter calme et détente aux gens qui la prient. » Répondit Charlie. « Et c'est aussi le nom d'une de vos ancêtres, Miss Malefoy. »

« Quant à Electre, c'est le nom d'une ancienne sorcière qui pouvait appeler à elle les animaux et les éléments quand elle était en danger. Elle vient de la famille de Charlie. » Ajouta Draco.

Narcissa était ravie du choix des prénoms. Bien entendu, elle savait déjà la signification des noms mais elle voulait vérifier que les deux nouveaux parents savaient ce qu'ils faisaient en choisissant les prénoms. Dans le monde sorcier, les prénoms étaient très importants pour l'avenir des enfants.

« Et qui seront les parrains et marraines ? »

« Pour Electre, ce sera Harry et si tu le veux bien, tu pourrais être sa marraine. »

Narcissa sourit franchement.

« Bien entendu. »

« Et pour Chaya, ce sera Remus et la petite Adema. »

« Adema ? Mais elle est très jeune. » S'étonna Narcissa.

« Nous le savons bien mais Draco le lui a promis. » Sourit Charlie.

Narcissa n'ajouta rien.

« Et moi ? » S'écria Molly Weasley qui posa des paquets sur la table basse un peu plus loin.

« Mais vous serez la grand-mère gâteau qui les pourrira jusqu'à la moelle. » Rigola Draco. « Et je crois que vous commencez déjà. »

Il regarda les cadeaux et autres. Il s'agissait de vêtements, de hochets, de tétines, de biberons,…

« Maman. Tu avais vraiment besoin d'acheter tout cela ? » S'étrangla Charlie en déballant le reste des paquets.

« Bien entendu… Il le fallait. Mes petites filles doivent avoir le maximum, le meilleur… » S'extasia Molly Weasley en face du berceau.

« Pour une fois, je suis bien d'accord avec vous. » Déclara Lucius Malefoy en entrant dans la chambre et en rejoignant sa femme devant le berceau. « Ces deux petites pestes doivent avoir le meilleur comme tout bon Malefoy. »

« N'essayez même pas d'en faire de futur Malefoy, Lucius, sinon vous goûterez à ma colère. » S'écria Molly sur un ton menaçant.

Lucius se permit un petit ricanement avant de décréter :

« Ce sont nos enfants qui choisiront leur éducation, Molly. Personne d'autre. »

Draco et Charlie se regardèrent, consternés. Leurs parents ne changeraient jamais.

« » « » « » « » « » « »

Dumbledore enrageait dans son bureau. Son espion venait de l'informer que les jumelles de Malefoy et Weasley étaient nées et en très bonne santé. Il devait trouver un moyen de se débarrasser de ces gêneuses le plus rapidement possible. Il s'assit sur son fauteuil derrière son bureau. La situation était très précaire pour lui.

Harry devait accoucher dans trois mois plus ou moins. Et s'il avait bien sur lire toutes les lignes, il ne serait pas le seul à posséder une magie à l'état brute, aussi pure que le plus beau de tous les diamants terrestres.

Il fallait agir au plus vite.

Et il ne voyait qu'une solution… Une seule et unique.

Il fit appel à un Auror.

« Apportez ceci à Charles. Et dites lui bien qu'il doit le garder précieusement jusqu'à ce que le moment soit venu. » Ordonna-t-il en tendant deux fioles l'une blanche et l'autre rouge sang.

La potion de l'Ange devait être mise en sécurité.

Maintenant, il devait prendre son mal en patience. Dans deux mois, il pourrait agir.

« » « » « » « »

Harry était épuisé. Il se coucha sur le grand lit avec difficulté. Sa vessie lui faisait un mal de chien, ses os menaçaient de se briser à chaque instant et son envie de melon jaune était à son paroxysme. Encore un mois et demi… Un dernier mois et demi, et le petit serait enfin là.

Ce serait fini des envies de se soulager la vessie toutes les dix minutes…

Fini de sentir le petit le réveiller toutes les heures en lui donnant des coups dans l'estomac…

Fini de manger de la purée de céleri ou des melons jaunes toutes les deux heures…

Fini d'avoir mal aux jambes…

Fini de voir des papillons de toutes les couleurs voleter partout autour de lui ou de voir ses sorts de tortures devenir des parterres de fleurs, ou des perroquets exotiques…

Fini de léviter au dessus du lit conjugal et de se planter les matins quand il se réveillait.

Il s'endormit profondément sans entendre les sorts de protections du Manoir s'enclencher les uns après les autres.

Les Mangemorts furent tous sur le pied de guerre en un instant. Des Aurors se trouvaient dans le jardin. Ils attaquaient le manoir. Du haut du toit, Dumbledore souriait en face de Tom…

« Que fais-tu ici, Vieux Fou ? » Cracha Lord Voldemort.

C'était maintenant ou jamais.

L'Auror le plus efficace entra dans le manoir et arriva très rapidement en face d'une porte qu'il ouvrit d'un coup. Il avisa le corps endormi. Le sort de magie noire, lancé par les plus efficaces sorciers du Ministère, avait bien fonctionné.

Il souleva le corps enceint jusqu'aux yeux puis se précipita dehors.

« Où comptez-vous aller avec notre Prince ? » Le surpris la voix froide Lucius Malefoy.

L'Auror leva sa baguette et jeta un sort qui se brisa sur un bouclier de protection.

« Remettez le Prince dans sa chambre. » ordonna Lucius provocant un ricanement chez son ennemi.

L'Auror plaça le corps d'Harry devant et s'amusa :

« Allez-y. Jetez un sort si vous l'osez. »

Lucius enrageait sur place. Comment ce stupide sorcier osait-il le défier ?

« Désolé de vous quitter mais on m'attend. »

L'Auror transplana au moment où les sorts anti-transplanage furent détruits.

Lucius voulut jeter un sort d'arrêt mais cela fut impossible.

Les Aurors avaient déjà quitté le Manoir et ses terres avant que Voldemort ne découvre la supercherie.

« » « » « »

Dumbledore regarda le corps étendu dans le lit blanc de l'infirmerie.

Pomfresh auscultait son patient avec attention tout en pestant contre le directeur de Poudlard et le Ministère. Heureusement qu'elle avait gardé son poste et qu'elle s'était tue durant tout ce temps. Harry était en parfaite santé et le petit aussi.

« Faites lui boire ceci, Pompom. » Ordonna Dumbledore.

« Mais… » S'étrangla l'infirmière avant de s'énerver. « Albus ! Si je lui fais boire ça, Harry peut en mourir. Vous vous rendez compte de ce que vous voulez lui faire ? »

« Si vous ne le faites pas, je le ferai et vous vous expliquerez avec le Ministère. Et qui sait entre quelles mains l'enfant pourrait tomber. »

Pompom vit rouge mais fit quand même boire la potion à Harry. Cette potion accélérait l'accouchement chez les femmes enceintes mais elle pouvait aussi entraîner la mort chez les mères par hémorragie interne.

Harry ingurgita la potion sans ciller. Tout le contraire de son infirmière. Dumbledore sourit d'un air suffisant et satisfait.

Quelques minutes plus tard, Harry se réveilla. Il papillonna des yeux mais ne voyait rien du tout. Quelqu'un avait dû lui jeter un sort d'aveuglement.

Dumbledore ordonna, par un regard noir, à Pompom de ne pas faire de bruit, de simplement faire ce qu'elle avait à faire. Pomfresh s'activa autour de son malade qui lui demanda plusieurs fois qui elle était, où il se trouvait, et pourquoi. Les lèvres de l'infirmière étaient en sang à présent. Elle voulait tellement lui avouer où il se trouvait, avec qui et pourquoi, l'aider à s'échapper.

Harry plaça ses bras autour de son ventre comme pour protéger son enfant de coups extérieurs possibles.

« » « » « » « »

Salazard était étonné. Jamais il n'avait vu autant de magie se dégager du corps de son héritier. Tom explosait chaque fenêtre du manoir tellement sa colère était grande. C'était même au-delà de la colère ou de la haine.

Bien au-delà.

Tom semblait très calme et pourtant, tout y passait.

« Je veux que vous me le retrouviez maintenant ! » Hurla Voldemort.

Les Mangemorts frissonnèrent de terreur en avisant la magie volatile de Voldemort : d'immenses rubans argentés et verts qui les frôlaient, et qui se mélangeaient à leur magie respective. Severus sentit sa puissance augmenter mais aussi le lien avec son maître se solidifier. Tous les mangemorts le sentirent.

« Dumbledore doit être réduit à l'état de cendres. Je me moque du nombre de morts que vous ferez mais massacrez-le. » Ordonna-t-il d'une voix sans appel.

Tous ses serviteurs disparurent à part Draco qui serait ses mains sur son cœur. Il sentait la détresse d'Harry. Il poussa un cri en écarquillant ses yeux.

« Eyh petit ! » S'alarma Salazard. « Ca ne va pas. »

« Son bébé. » Souffla Draco sous les yeux effrayés des deux Serpentards. « Il a mal. Tom… Il faut le sortir de là… Vite… »

Les yeux de Tom s'enflammèrent de haine. Puis il transplana en ordonnant à Salazard de s'occuper de Draco.

« Je ne suis pas un de tes serviteurs, Tom. » Grogna Salazard en aidant le « petit » à se relever pour rejoindre ses appartements.

« » « » « » « »

« Dorian ? Que se passe-t-il ? » S'inquiéta Evan en voyant le vampire s'activer devant la cheminée et donner des ordres sans appel.

« Le Prince a été enlevé par Dumbledore. » L'informa-t-il en courant dans la chambre revêtir la tenue de sa famille. « Le Vieux Fou a attaqué le Manoir, ils ont emporté le Prince. J'ai réuni la famille à Pré-Au-Lard et Florien de Médicis. Je crois que notre Lord a décidé de la fin de cette histoire. »

« Je dois faire appel aux vampires alors ? » Souffla Rosier incertain.

Dorian se tourna vers lui, superbe dans son ensemble. Ses cheveux roux presque rouges étaient ramenés en arrière avec des mèches tombant devant ses yeux vert eau et il portait un pantalon en cuir noir, une chemise bleu foncée longue, surmontée d'une cape noire qui se fermait et s'ouvrait sur le côté droit de son corps, et une épée très longue avec des pierres précieuses incrustées dans le manche et qui devaient sans aucun doute renfermer des pouvoirs gigantesques.

Dorian le serra contre lui, posa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa longuement comme si c'était la dernière fois qu'ils se revoyaient.

« Fais ce qui te semble le plus juste mais ne mets pas ta vie en danger pour autant. Severus ne te survivrait pas. » Murmura le vampire à son oreille.

« Revenez-moi entier. Promets le moi. » Supplia Evan.

Dorian sourit de tendresse.

« Bien sûr que nous reviendrons… Ne t'inquiètes pas pour nous. »

Ils s'embrassèrent une dernière fois avant que Dorian ne disparaisse en fumée.

Evan frissonna. Il avait l'impression qu'il ne reverrait jamais ses amants. Son cœur se serra en pensant qu'il n'avait même pas su voir Severus avant son départ.

A suivre…

Voilà ! Voilà ! Alors remettons les choses au clair :

1° : il est interdit de tuer l'auteur

2° : interdit de lancer des menaces de morts à l'encontre de son admirable personne…

3° : pour des fleurs, des chocolats ou autre, aucun problème, elle reçoit tout sans restriction.

Kiss et au prochain chapitre (presque terminé !)