CHAP 3:

Onze heures. Hermione, dans sa chambre de préfète, tremblait. Ses yeux se bridaient, ses cheveux devenaient encore

plus bruns qu'à l'origine, et son coeur battait la chamade. En elle coulait le sang métissé des deux femmes

qu'elle était, une fois par an. L'adrénaline montait, et Lola sourit. Hermione en fit de même, ce qui accentua le

sourire qu'affichait corps possédé. Elle était enfin mi-Hermione mi-Lola. Le dialogue entre les deux jeunes femmes

commença. Le corps possédé changeait de voix, prenant celle de l'interlocutrice correspondante.

Salut Hermione ! fit une voix plus pincée mais de même timbre que celle de la personne interpelée.

Salut Lola. Comment tu te sens ?

Ton corps mélangé au mien, ça fait un drôle d'effet, mais c'est aussi simpa que l'année dernière. Non, en fait c'est

mieux, parce que je n'ai aucune surprise vis-à-vis de ce qui nous arrive !

C'est vrai. Alors, tu t'es pas trop ennuyée pendant un an ?

Tu rigole ? C'était extra ! Mais j'ai rien le droit de te dire. Par contre, j'attend toujours avec impascience le jour

d'aujourd'hui. Pouvoir te parler, même au travers toi-même, c'est génial.

Oui, remarque, c'est pas toi dont le corps est possédé !

Elles se mirent à rire de bon coeur. Elle poursuivirent leur discution jusqu'à ce que la fatigue ne gagne le pauvre corps.

Le moment des aurevoirs arriva, et le corps redevint la posséssion d'Hermione, qui, épuisée par tant d'émotions, s'écroula

lourdement sur son lit.

Lorqu' Hermione se réveilla le lendemin matin, ce fut grace à Harry qui, inquiété par tant de retard, entra dans sa chambre.

Il lui carressa délicatement les cheveux et lui murmura de se réveiller à l'oreille. Au bout de cinq minutes, Hermione

réagit et ouvrit les yeux. Surprise par la présence d'Harry, elle eu le réflexe de se couvrir avec sa couverture avant

de se rendre compte que c'était tout bonnement inutile car elle était encore habillée. Elle se radoucit et regarda Harry

d'un air tendre.

Il est quelle heure ?

Onze heures. Je t'es jamais vu dormir aussi tard, alors ça m'a inquiété et...bon, tu connais la suite. Je m'inquiète

pour un rien depuis la mort de Neville.

Je sais. C'est gentil de ta part. Je ne t'en veux absolument pas. Au contraire, ça me fait chaud au coeur que tu penses

à moi.

Il lui fit un petit sourire en coin, très rapide, et se redressa en lui annonçant qu'il serait de bonne augure qu'elle

se prépare et qu'elle le rejoigne dehors. Il ajouta d'un air malin qu'il avait une envie monstre de se promener.

Il sortit sur ce, et attendis Hermione au dehors de sa chambre, où elle vint le rejoindre dix minutes plus tard.

Il avait remis son masque. Son visage ne trahissait plus aucune émotion. Hermione lui fit une moue de mécontantement,

à laquelle il répondit en tirant la langue comme un gamin.

Cela fit éclater Hermione de rire, et dans la salle commune, chacun se retourna, curieux de savoir ce qui pouvait rendre

Harry Potter si drôle. Ce dernier leva un sourcil, et entraina Hermione loin de la compagnie de leur entourage. Ils

se rendirent près du lac, marchant lentement, parlant de tout et de rien. Harry était décontracté en ces moments là.

Et pourtant... L'un et l'autre cachaient bien leur jeu. Tous deux étaient plus dubitatifs que jamais.

Les vacances de primtemps débutaient dans une semaine, et ils auraient tous leur temps pour se préoccuper du problème de

la liaison Harry/Tom. Mais pour l'instant ils laissaient place à la détente...ou presque.