CHAP 5:
Le professeur Mc Gonagall se précipita dans la chambre d'où provenait le cris. C'était celle d'Harry. Bientôt, tous les
élèves restants au château arrivèrent sur les lieux, et tous se pressaient et se bousculaient dans l'embrasure de la porte.
Hermione, Ron et Lavande furent les premiers arrivants, rapidement suivits par le professeur Dumbledor. Hermione, paniquée
à la vue de la scène qui se déroulait devant ses yeux, ne put s'empêcher d'essayer d'aller rejoindre Harry. Le professeur
Dumbledor la reteint par les épaules.
Non. C'est trop risqué, Hermione. Il est sûrement dangereux.
Mais c'est Harry ! Il ne risque pas de me faire du mal !
Dans l'état dans lequel il se trouve, si.
Harry était allongé sur son lit, torse nu (il avait arraché le haut), en pantalon de pyjama. Il était en sueur, et se convulsait dans tous les
sens, semblant lutter contre une force invisible. Ses mains étaient crispées sur les bords de son matelas, et il se
raidissait de temps à autres, lâchant un gémissement de douleur. Ses cris, de plus en plus sonores, étaient désespérés.
Il était comme possédé, et luttait encore et toujours. Son visage était crispé en une expression de douleur. Les élèves
étaient horrifiés par ce qu'ils voyaient, et des filles se blotissaient dans les bras de leurs amis en sanglottant.
Le professeur Dumbledor s'approcha d'un pas.
Harry, que ce passe-t-il ?
Rrrrraahhh !...ha...il essaye de...me...me...c...contrôler !...je...pourrais...p-pas...tenir...p-plus...longtemps !
Il essaye de te transformer en quelque chose. Essaye de tenir un peu encore, Harry !
aaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
On aurais dit qu'on lui arachait le coeur à vif Le hurlement qu'il venait de pousser trahissait son impossibilité à
lutter plus longtemps. Le professeur Dumbledor se recula, comme appeuré par l'expression peinte sur le visage d'Harry.
Il avait l'air de devenir méchant. Il poursuivait pourtant ses hurlements, mais semblait devenir mauvais.
Hermione ne pouvait se résoudre à le laisser souffrir ainsi, et elle bouscula le professeur Mc Gonagall pour se diriger
vers Harry. Tous les élèves et professeurs réunis eurent alors un frisson de frayeur leur traversant l'échine. Les filles
plaquèrent leurs mains contre leurs bouches en signe d'horreur totale. Les garçons avaient l'air d'avoir vu un meurtre
devant leurs yeux, et se demandaient s'ils n'allaient pas en être les témoins dans quelques instants.
Hermione venait de s'allonger au dessus d'Harry, et elle posa sa tête contre son torse en sueur. Elle pris ses mains moites
dans les siennes et lui murmura des paroles récomfortantes. Harry sembla se calmer. Mais...
Harry hurla comme si on lui arrachait un organe à mains nues. Il se convulsait de plus en plus, et Hermione s'aggrippait
de plus en plus à lui, se refusant l'idée de l'abandonner à son sort. Le corps d'Harry se cambra comme si Hermione n'était
qu'une plume posée sur lui, et les hurlements d'Harry redoublèrent.
Il pris soudain la main d'Hermione qu'il avait lachée, et la mis sur son coeur par instinct. Il mis l'autre main de son
amie sur sa cicatrice.
Il se calma définitivement. Il tenait Hermione comme si elle était son bien le plus précieux. Sa respiration était rauque,
animale. Dans le château, on entendait plus que sa respiration bruyante. Hermione règla sa respiration sur celle d'Harry,
puis la ralentit, doucement, fesant revenir peu à peu à la normale la respiration saccadée du survivant. Ce dernier
ferma les yeux.
Hermione.
Je suis là, tout va bien.
Merci.
Pour toute réponse, Hermione l'embrassa sur la joue, puis fit reposer la sienne sur celle-çi.
C'est dans cette position qu'ils s'endormirent, aprés que la tête d'Hermione ait glissé sur la poitrine d'Harry.
Les élèves furent priés de rentrer dans leurs dortoirs respectifs. Les professeurs eurent un instant l'idée absurde
d'enfermer Harry dans une cage pour que cet incident ne se reproduise plus. Ils abandonnèrent l'idée aussi vite qu'elle
était venue. Ils n'allaient pas enfermer dans une cage celui qui devait sauver le monde ! Ils optèrent pour le laisser
tranquille, mais que si celà se reproduisait, ils prendraient les mesurent adaptées immédiatement. Ils furent tous
du même avis qu'Hermione avait été suicidaire sur ce coup-là. Tous, sauf Dumbledor, qui semblait intéraissé par la chose.
