Chapitre 5

Le mois de septembre fila plus vite que le vent. Bien que les cours à Poudlard soient classiques et que je m'ennuyai assez vite, la vie ici était intéressante. Je m'étais rapprochée de Drago, nous avions au final plus de points communs que je ne me l'imaginais. Il commançait même à me plaire, chassant un certain homme en noir de mes pensées. Je m'entendais bien avec mes colocataires mais étant donné qu'elles étaient déjà un groupe soudé à mon arrivée, je ne trouvais pas trop ma place parmi elles. Hermione et moi partagions cette soif de connaissance, si bien que passions beaucoup de temps à débattre de technique et autres théories magiques.

Je croisais de temps en temps ses amis Harry et Ron mais ils semblaient vite s'ennuyer avec nous.

J'avais réussi à obtenir un laissez-passer pour rester à la bibliothèque plus longtemps et ainsi me déplacer dans le château bien après le couvre-feu. Il m'arrivait de temps en temps d'aller observer les étoiles à la tour d'astronomie. Une nuit alors que j'avais fini mon observation de Jupiter et que je me dirigeai vers mon dortoir, je vis au détour d'un couloir une personne effondrée au sol. Je me précipirai vers elle et m'apperçus que c'était ce cher prof' de potions qui était, me semblait-il, évanoui. Je le retournai, tâtai son front qui était brûlant et essayai de le réanimer. Je commençai à paniquer, pourquoi s'était-il évanoui ?

L'avoir dans mes bras fit ressurgir un flot de souvenirs que j'essayais de contenir.

Il ne réagissait toujours pas, alors je lançai un "levicorpus" avant de le trimballer à l'infirmerie. Celle-ci était déserte. Je me souvins alors que Mme Pomfresh avait du s'absenter quelques jours pour raison familiale. Je jurai et déposai le corps inanimé du prof' sur un lit disponible. Je lui retirai ses chaussures, lui enleva sa robe de sorcier et sa veste. Je respirai à pleins poumons son odeur si caractéristique de belladone, la même qui était dans son lit...

Ne t'égare pas ma grande ! Reste focus !

Puis je le couvris du drap qui était sur le lit. Ne sachant que faire de plus, je décidai de prévenir le directeur mais je ne savais pas comment faire. Par contre je savais où était Mme Macgonagall. Je courus vers ses quartiers et frappai à sa porte.

- Miss Bran ? Que faites-vous encore dans les couloirs à cette heure ?

Elle portait sa tenue de nuit.

L'idée fugace de ce que pouvait bien porter M. Rogue la nuit me traversa l'esprit. Mais ce n'était pas le moment.

- Je rentrai à mon dortoir quand j'ai vu M. Rogue par terre et inconscient. Je l'ai amené à l'infirmerie mais Mme Pomfresh n'est pas là. Je suis venue vous voir car je ne sais pas comment contacter le directeur...

- Vous avez bien fait, me dit-elle en tapotant mon épaule. Retournez là-bas et surveillez-le. J'arrive avec le professeur Dumbledore.

Je fis donc demi-tour. il n'avait bien sûr pas bougé et je m'assis sur une chaise à côté de lui. Je soupirai en posant ma tête sur le bord du lit. Dire que je pensais que mon attirance pour lui n'existait plus ! Il me plaisait toujours autant ! Je relevai la tête et l'observa dormir. Sa respiration était lente et posée. Je reposai ma main sur son front avant de repousser quelques mèches de cheveux.

Je soupirai en reposai mon front à côté de sa main inerte.

En attendant que les adultes arrivent, je trouvais un linge propre et une bassine d'eau que je refroidis avec un sort de froid longue durée. Je plongeai le chiffon dans l'eau puis le posai sur son front.

J'entendis alors des pas dans le grand couloir, ils arrivaient.

- Bonsoir Miss Bran. Me dit le directeur. Vous l'avez trouvé inconscient c'est ça ?

- Oui. Je... Je crois qu'il a de la fièvre.

- Vous avez eu le bon réflexe ma chère. Le professeur Macgonagall et moi allons nous occuper de lui. Vous pouvez aller vous coucher.

Je me levai et jetai un dernier regard sur le malade.

- Miss Bran ?

- Oui monsieur ?

- Etant donné l'état de ce cher professeur Rogue, il ne pourra pas assurer ses cours. Pouvez-vous le remplacer ?

J'étais sur le cul.

- Quoi ?! Vous êtes sur ?

- Je pense que vous avez les capacités nécessaires jeune fille. Je vous ferai parvenir demain matin son emploi du temps ainsi que les sujets de ses cours. Dites-vous que c'est pour un jour ou deux.

Il me poussa vers la porte qu'il ferma derrière moi.

J'en revenais pas ! Moi, donner des cours ?! Okay, j'avais les connaissances mais les capacités à ensaigner ? J'en doutais ! Etre prof' ça s'apprenait !

Je me couchai en repensant à lui. Etait-ce seulement de l'attirance ou... plus ? Il était bien trop tard pour que je m'en préoccupe. Je devais me concentrer sur le remplacement ! me suis-je dit avant de m'endormir.