Chapitre 12
J'avais fait un drôle de rêve, Drago m'avait agressé et était venu me sauver et me consoler et je m'étais endormie dans ses bras. Quel drôle de rêve !
Je me sentis étouffée tout à coup, ce qui me réveilla. Je ne pouvais plus bouger et il faisait noir. Quelque chose remua contre mon dos. Je pris conscience d'un bras sur moi et d'un main qui bougeait vaguemet sur... mon sein nu.
Attend, quoi ? Pourquoi ?
Ce que j'avais pris pour un rêve en fait ne l'était pas ! Donc, cette main qui malaxait mon sein, comme un chat le ferait avec un coussin, c'était... !
OH PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !
Avant que je ne fasse quoi que soit, il m'attira à lui en grognant. Il était plus fort que je ne pensais ! Je sentis une autre partie de son anatomie, bien dure contre mes fesses.
Oh divinités ! Non pas que ça me plaisait pas au fond de moi, ce n'était absolument pas le moment d'y penser ! Ca craignait un max ! Je ne savais pas quoi faire. Le réveiller ? Rester là ? Essayer de sortir du lit ? Il devait à peine faire jour mais j'étais bel et bien réveillée. J'essayais de m'extirper du lit et réussis finalement en lui donnant mon oreiller à serrer en remplacement.
Oh il était tellement mignon ! Stop ! Lilith, ma grande, tu as bien d'autres choses à faire !
Je pris mes affaires et filait à la douche. En sortant, il dormait toujours. Je souris malgré moi puis allait préparer mon sac dans le salon. Lorsque je regardais l'horloge, je vis en effet qu'il était de très bonne heure. Qu'importe ! Je mis ma cape et sortis vers la tour des chouettes, poster ma lettre à mes parents. se débrouillera sans moi.
Je fus l'une des premières arrivées à la grande salle. Je fis le point sur mes cours, les devoirs en cours et ce que je devais faire en potions. De quoi bien m'occuper l'esprit et ne pas penser à "hier", ni à ce "matin".
Lorsqu'elle me vit, Hermione se jeta sur moi.
- Lilith ! Comment vas-tu ?
- Eh bien, en pleine forme. J'avais juste...besoin de dormir.
- Oh comme je suis contente ! Mais... Tu travailles ?!
- Ben oui. 'faut bien que je rattrape ! Et puis ça m'occupe l'esprit...
- J'ai appris pour toi et Drago... J'espère que ça ira pour toi.
- Comme c'est moi qui ai rompu, eh bien, il ne va pas fort...Soit gentille avec lui, tu veux bien ?
Elle ne répondit pas et s'attaqua à son petit-déjeuner. Pour ma part, je n'avais quasiment rien avalé. Harry et Ron se joignirent à nous un peu plus tars, puis je pris congé.
Alors que je sortais, je fus interpellé par Harry.
- Lilith, je peux te parler franchement ?
- Accouche Harry j'ai pas la journée...
- Pourquoi tu as rompu avec Drago ?
- Ca ne te regarde pas ! Je ne veux pas en parler.
Je m'apprêtais à reprendre ma route quand il déclara :
- Il était bizarre ces derniers temps n'est-ce pas ?
- Co... Comment tu le sais ?
- Je l'observe depuis la rentrée. Je t'ai dit qu'il était louche. Il t'a dit quelque chose ?
- Non. Il n'a jamais voulu. Mais ça donnait l'impression qu'il devait choisir entre la peste et le choléra. Il... Il est presque devenu fou quand je lui ai annoncé que je le quittais...
- Je continuerai à le surveiller. Je sais qu'il mijote quelque chose.
Puis il me laissa. Quand j'arrivais aux cachots, n'était pas encore là. Je regardais vaguement son cahier pour savoir le cours du jour des septièmes années avant de tout mettre en place. Une demie-heure plus tard, la cloche sonna et le cours commença mais pas de traces du prof'. Je tapais dans mes mains et leur dit :
- Bien. Commençons le cours, peut-être que cela fera venir le professeur Rogue !
Celui-ci arriva avec fracas quelques minutes après avec une tête de dix pieds de long, et de très mauvaise humeur. Il repris le cours sans même me dire bonjour ou merci et m'envoya surveiller les paillasses.
Okay, il était de retour ! Ce bon vieux grincheux de Rogue !
Il fila comme le vent au cours de défense des troisièmes années et lâcha juste au passage :
- Je n'ai pas besoin de vous au cours suivant. Rangez-moi ce bazar, corrigez les parchemins des premières années et on se revoit cet après-midi. Dumbledore m'a demandé de vous ménager.
Ainsi mon temps d'assisstance fut réduit.
J'avais botanique en troisième heure et plus rien après et ayant déjà fini les tâches de , je proposais mon aide à Mme Chourave. Elle accepta volontiers et me présenta à Neville Londubat, qui l'aidait de temps en temps. Elle nous demanda de nous occuper de tailler certaines plantes de la serre numéro deux. Neville était un grand garçon déguingandé, parfois maladroit mais tellement passionné par la botanique. Nous sympathisâmes rapidement et il éclaira ma journée.
Je retrouvais au déjeuner mes anciennes camarades de chambre avec qui je papotais des derniers ragots dont ma rupture.
- Mais pourquoi l'as-tu quitté ? Me demanda Céleste, scandalisée.
- Je me suis rendue compte que j'étais pas amoureuse.
Et en quoi ça te regarde ? Pensai-je
- Juste pour ça ? Je sors avec des tas de garçons dont je ne suis pas amoureuse !
- Céleste ! S'écria Médusa
- Quoi ? Tu vas pas me dire que je suis la seule à m'envoyer en l'air dans cette école ?
- C'est pas le propos Céleste... Fis remarquer Emily
- Roh ça va ! Fais pas ta mijaurée !
La blonde se rapprocha de moi et me souffla :
- D'ailleurs, toi et Drago... C'était chaud ou pas ? Il paraît qu'il est très doué... Tu confirmes ?
Je faillis m'étouffer.
- Céleste, écoute... Tu fais ce que tu veux bien sûr... Mais ça ne te regarde pas. J'ai pas envie d'en parler. Passons à autre chose, tu veux bien ?
Mais elle avait décidé autrement.
- Je dirais que c'est un bon coup. Après tout j'ai entendu Pansy se vanter d'avoir passé la nuit avec lui hier... Ma pauvre Lilith, il devait pas tant tenir à toi...
Quoi ? Lui qui me déclarait son amour inconditionnel au point de m'agresser, il s'est tapé une autre fille juste après ? Même moi j'ai jamais fait ça !
Je partis en courant, je voulais être seule. Je me sentais trahie, salie même si au fond c'est moi qui ai décidé de rompre. Il avait le droit de faire ce qu'il voulait. Je finis par me cacher dans les toilettes pour pleurer le reste de la pause déjeuner.
Lorsque je sortis et me regardai dans un des miroirs, je ne me reconnus pas. J'ai une tête à faire peur, les traits tirés et des yeux de lapin albinos. Voilà pourquoi avant, je ne sortais avec personne, que je ne m'attachais pas et que je bossais comme une dingue ! Un soir, un mec et au revoir le lendemain ! Pas de sentiments, juste du physique et jusque là ça m'allait ! Alors... Pourquoi, par tous les diables, ça faisait si mal ?
