Bonjour ou bonsoir à tous et toutes !

Désolée pour l'attente, problème de PC... TMTC

On commence enfin à avancer !

J'espère que vous aimez la tournure que prend ce récit, j'y met tout mon coeur de fan !

Chapitre 14

J'avais la tête ailleurs et j'étais frustrée. Cela faisait plusieurs jours que j'essayais de lui parler de ce qui c'était passé dans la serre mais nous n'étions jamais seuls assez longtemps et en plus, m'avait assigné à la décoration du château en vu de la fête d'Halloween qui avait lieu ce soir. Mais rien n'y faisait, j'étais obsédée par ce baiser surprise. Après tout s'il l'avait fait, c'est que je lui plaisait non ? M'évitait-il car il était trop gêné ? Enfin ! Il n'avait plus douze ans ! Ou c'était seulement de la pitié car j'étais déprimée ? Drôle de façon de consoler une élève ! Mais il m'a dit que j'étais son amie... Ce satané prof' me faisait tourner en bourrique ! Que cela ne tienne, je l'avais filé et je connaissais son emploi du temps par coeur.

Il ne voulait pas venir à moi ? Eh bien je l'obligerais à me parler !

Je donnais un coup de couteau rageur dans ma citrouille en grommelant des insanités en français.

- Quelque chose ne va pas Lilith ? Me demanda Hermione en enlevant un bout de chair de son livre.

- Oui, beaucoup, mais pour l'instant c'est cette putain de citrouille qui prend !

Elle ferma son livre avant qu'il ne soit victime d'un nouveau bout de pulpe et se rapprocha de moi.

- Tu peux te confier à moi si tu veux... Je serais une tombe.

Je reposai mon onstrument de torture et soupirai. J'hésitais à me confier à elle mais... Elle était la seule fille que je pouvais considérer comme mon amie.

- On est amie Hermione hein ?

Elle hocha la tête.

- Je... En fait, je suis amoureuse de... quelqu'un de plus vieux que moi. Je ne te dirais pas qui c'est, par respect pour lui. Et... euh... Il m'a embrassée... Mais il s'est enfui juste après et depuis, pas moyen de me retrouver seule avec lui. Du coup, je me pose des questions...

Elle réfléchit quelques instants puis soupira.

- Hum... Tu sais, je ne suis pas la mieux placée pour ça. Mais je pense qu'il s'est senti coupable de t'avoir imposé ce baiser. Il doit s'en vouloir et avoir honte. Essaye quand même de trouver un moment où il te sera possible de lui parler.

Elle fit une pause et reprit :

- Tu veux vraiment pas me dire qui c'est ?

- Non, désolée.

Si elle savait ! Je crois qu'elle ferait une syncope !

Bon en tout cas, mon idée de le coincer pour lui parler était logique. Mais le pourquoi demeurait.

C'est ainsi que quelques heures plus tard, alors que le banquet battait son plein, les élèves se goinfrant de sucreries en guise de dessert, quitta la table des enseignants comme à son habitude le premier. Profitant de l'ambiance survoltée, je m'éclipsai à mon tour. Je pris un autre chemin pour ensuite lui couper la route. Je l'attendis, adossée au mur et les bras croisés. Lorsqu'il me vit, il voulut faire demi-tour mais je le retint par le bras d'un main ferme, le poussant contre le mur. Je me plantai devant lui, bien remontée contre lui.

- Vous n'irez nulle part monsieur. Ca se fait pas de faire mariner aussi longtemps une demoiselle à qui on a donné un baiser.

Il jeta un regard circulaire et répondit :

- Vous êtes folle de parler de ça ici !

Mais je ne bougeais pas. Il soupira et reprit :

- Allons dans un endroit plus calme, voulez-vous bien ?

Je le suivis jusqu'à une salle de classe vide dont il ferma bien la porte et insonorisa la pièce.

- Je ne sais pas de quoi vous voulez disculer, il n'y a rien à dire Miss Bran.

Je faillis m'étouffer d'indignation.

- Il n'y a rien à dire ? Vous vous foutez de ma gueule ?!

Ma voix était montée crescendo dans les aigus.

- Vous croyez que j'ai pas assez souffert ces derniers temps ? Qu'est-ce que je dois en penser hein ? Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?

Il croisa les bras sur sa poitrine et soupira.

- Mais putain Severus, dites quelque chose !

- Nous n'avons qu'à oublier tout ça.

J'empoignai le devant de sa robe de sorcier et lui crachai au visage :

- JE VEUX JUSTE UNE EXPLICATION PUTAIN !

Mais il semblait ne rien vouloir me dire. Je le lachai de dépit et continuai :

- Je croyais que j'étais votre "amie". Ce n'est pas ainsi que l'on traite ses amis, si vous le saviez pas. Je vous apprécie aussi. Enfin, je peux toujours envoyer un hibou au ministère pour me plaindre d'harcèlement sexuel...

Il me regarda avec des yeux ronds, paniquant soudain.

Ah ! Enfin une émotion sur ce visage de marbre.

- Nous ne sommes pas obligés d'aller jusque là, nous pourrions juste oublier cet incident...

- C'était si désagréable pour vous au point de vouloir l'oublier ?

- Quoi ? Je...

Je vis qu'il rougissait. Bordel, pourquoi il n'était pas honnête avec moi ?

- Vous rougissez Severus, j'en déduis que vous avez aimé ce baiser.

La rougeur de ses joues s'accentua et il bafouilla un charabia incompréhensible. Devant sa déconvenue, j'éclatais de rire. Il se reprit et arbora de nouveau son masque d'indifférence avant de se racler la gorge.

- Vous êtes impitoyable avec moi Miss Bran.

- Oui, je sais. Ecoutez, je veux juste savoir si... je peux espèrer quelque chose avec vous ou bien... oublier comme vous l'avez suggéré.

Il me regarda droit dans les yeux comme s'il sondait mon âme. A force d'être fixée, je rougis et détourna la tête.

Il se rapprocha de moi et effleura ma joue. Je plongeai de nouveau mon regard dans le sien. Il semblait confus.

- J'aurais... aimé construire quelque chose avec toi, Lilith, si j'avais eu vingt ans de moins, déclara-t-il d'une voix profonde. Mais, c'est impossible. Je... J'ai des obligations, des chaînes qui me retiennent et je veux pas t'entraîne dans ce bourbier qu'est ma vie...

Oh saintes divinités ! Il m'aimait aussi ! Mon petit coeur fit un sacré looping mais il s'écrasa quand il m'annonça que rien ne pourra se faire entre nous.

- Pourquoi ? Chuchotai-je, c'est parce que je suis élève et toi prof' ? J'ai dix-sept ans dans quelques mois... Je m'en fous de la différence d'âge, ça n'a pas d'importance pour moi ! Tu es le premier que j'aime réellement Severus...

- Il n'y a pas que ça malheureusement. J'ai une partie très sombre de ma vie, je serais un criminel si je t'y impliquais... Je...

Il laissa tomber sa main et ferma les yeux. Je pris son visage entre mes mains, le forçant à me regarder de nouveau.

- Si je te dis que je suis prête à accepter ta noirceur ?

- Non c'est beaucoup trop dangereux... Je préfère te savoir en sécurité qu'en danger permanent...

- Mais...

Je ne comprenais pas un mot de ce qu'il tentait de me dire.

- Je tiens trop à toi. Tu...es la première femme que j'aime depuis... très longtemps. J'ai mis du temps à le réaliser. J'ai essayé de réprimer cet amour... Mais je ne peux pas être avec toi.

Il se déroba à mon étreinte et se dirigea vers la porte.

- Non ! M'écrai-je en un sanglot. Et si moi, je refuse que tu t'en aille ? Ne baisse pas les bras Severus s'il te plaît... Tu ne veux même pas essayer avant d'abandonner ? Quand tu m'as embrassé, je n'ais jamais ressenti ça pour personne !

Les larmes s'étaient mises à couler toutes seules.

- Tu as le droit au bonheur autant que les autres ! Je veux être celle qui te l'apportera !

Il se crispa, main sur la poignée. Il se retourna vers moi, le visage en proie à un dilemme inextricable.

Je ne sais pas pourquoi mais il fit demi-tour et fondit sur moi en me prenant dans ses bras et murmura pour lui-même :

- Oh et puis merde !

Avant de m'embrasser fougueusement.