Chapitre 23
Je n'avais pas vraiment dormi, si bien que je suis allée prendre mon petit-déjeuner de très bonne heure et j'étais seule. Je m'assis à la table des serpentards par habitude, me servis en toasts et oeufs brouillés. Je commençai à manger quand Dumbledore apparut par la porte du fond, celle réservée aux profs. Il s'assit à sa place, plongé dans ses pensées. J'avalais vite ma bouchée et je me dirigeai vers lui. C'était l'occasion de lui demander directement.
- Bonjour monsieur le directeur.
Il posa sa tasse de thé et me répondit :
- Belle journée Miss Bran. Vous êtes matinale.
- J'ai surtout peu dormi. Et vous ? Les directeurs de Poudlard ne font pas la grasse matinée ?
- Hélas, non. Quelque chose vous tracasse ?
Il me lança un regard perçant, comme s'il savait déjà ce que j'allais lui demander.
- A vrai dire, oui. Est-ce que je peux vous demander un entretien privé ? Quand votre emploi du temps vous le permettera bien sûr.
Il recula sur son fauteuil et joignit ses mains.
- Bien entendu. Que diriez-vous de faire une balade autour du lac cet après-midi ? Le temps est encore doux, il faut en profier tant que cela dure, vous ne croyez pas ?
Je fus surprise de sa réactivité.
- C'est parfait. Merci monsieur.
J'allais retourner à ma place quand il me dit :
- Auriez-vous la gentillesse de me tenir compagnie ?
Il fit un geste englobant la salle vide.
- Merci, c'est un honneur.
Il claqua des doigts et mon repas se matérialisa à sa gauche. Je m'assis et remis ma serviette sur mes genoux.
- C'est moi qui vous remercie Miss Bran, de tenir compagnie au vieil homme que je suis.
- Comment refuser à un grand sorcier ? Rétorquai-je
Il balaya ma remarque de la main. Je remarquai que son petit doigt était d'un gris sombre.
Un maléfice?
- Je suis flatté mais vieux. Je n'ai plus autant de puissance que quand j'étais jeune. D'ailleurs, vous même êtes très douée, si je me fie à l'opinion de Severus.
- Oh, le professeur Rogue a dit ça ?
- Il ne tarit pas d'éloges sur vous. J'ai bien fait de faire de vous son assistante. Je suis content qu'il s'ouvre un peu plus aux autres...
Tiens, soupçonnait-il quelque chose ?
- Je ne pense pas que mes états d'âme intéresse Miss Bran, Dumbledore. Nous interrompit mon compagnon.
- Bonjour Severus. Répondit le directeur avec un grand sourire. Je ne fais que répéter ce que vous m'avez dit.
- Bonjour professeur. Glissai-je à mon tour.
Il grogna en réponse, bien dans la peau du prof' peu enclin à se mêler à ses élèves. Les deux adultes se mirent à discuter tranquillement, j'en profitai pour observer mon petit-ami. Il avait les sourcils froncés et une moue sur les lèvres. Il était si absorbé par sa discussion, il était à croquer !
- Miss Bran ? M'appela le directeur, m'arrachant à ma comtemplation.
- Euh oui ?
- Avez-vous passé votre permis de transplanage ?
- Hélas non, j'étais trop jeune.
- Les cours ici commencent dans quelques semaines, vous pourrez vous y inscrire. Vous avez dix-sept ans cette année, non ?
- Oui. Merci, j'ai hâte de commencer.
Je les saluai lorsque je partis, rejoignant mon appartement. Je me décidai à ranger le salon devenu un véritable capharnaüm.
En milieu de matinée, j'entendis un grattement suivi d'une joyeuse trille. A la fenêtre se trouvait la chouette effraie de ma famille, Artémis. Elle portait d'ailleurs un lourd fardeau. Je lui ouvris, heureuse de la voir et lui pris le colis. Elle sauta sur mon bras et vint frotter sa tête contre mon menton en pépiant gaiement.
- Bonjour ma belle. Moi aussi je suis contente de te revoir... Tu dois être fatiguée après ce long voyage...
Je lui grattai le menton, déclanchant à nouveau des trilles.
- Tu dois avoir faim... Je t'emmène à la grande salle. Le petit-déjeuner ne doit pas être fini.
Elle battit des ailes pour donner son accord. Elle se déplaça ensuite sur mon épaule pour être plus à l'aise pendant le trajet. Même si voir des oiseaux était fréquent ici, beaucoup me dévisageaient en chemin. En entrant dans la grande salle, je vis mes amis gryffondor. Je m'assis à côté d'eux et pris une assiette de saucisses et d'oeufs pour Artémis.
- Quelle belle chouette tu as ! S'écria Ron. Nous, on a juste un vieux hibou qui se prend les fenêtres la plupart du temps...
- Merci Ron. Elle s'appelle Artémis. Elle m'a sans doute apporté les livres que j'avais demandé à mes parents.
- D'ailleurs, en parlant de ça... Fit Hermione en sortant des parchemins de son sac. Tu peux y jeter un oeil ?
Je lus rapidement avant de lui répondre :
- C'est bien, mais là il faudrait faire...
Je commençai à discuter avec Hermione, qui avait sorti sa plume et son encre pour faire des annotations. Notre débat attira des élèves car Hermione et moi n'étions pas d'accord sur certains points. Même Harry y mit son grain de sel. Finalement d'autres groupes de travail gryffondor et des poufsouffles vinrent me demander conseil. Il y eut aussi des élèves plus jeunes, attirés par Artémis qui me demandèrent quelques explications avec de grands yeux candides. Ils étaient tellement chou. La matinée passa vite, jusqu'à ce que ma chouette montra des signes d'impatience, elle était fatiguée et voulait se reposer. Je promis de rapporter les livres à Hermione puis partis.
Une fois Artémis bien installée dans un nid douillet, je passai vite fait chez moi et redescendis vers la grande salle.
- Miss Bran ! M'appela-t-on dans mon dos.
Je vis le professeur Slughorn finir sa course plié en deux, essayant de reprendre son souffle.
- Oui monsieur ?
Il se releva, les joues rougies par l'effort.
- Je vous ai vu ce matin avec les élèves. Vous êtes très pédagogue.
- Merci.
- Dites-moi, il paraît que vous assisster moins le professeur Rogue ?
- Euh oui en effet.
Où voulait-il en venir ?
- Eh bien, travaillez avec moi ! J'en ai bien besoin ! Je suis vieux et la fougue de la jeunesse me fatigue...
- Euh oui, d'accord.
- A la bonne heure ! J'en informe Albus tout de suite pour que votre planning soit à jour !
J'allais poursuivre quand il me lança :
- Au fait ! J'aime bien faire des petites soirées avec des élèves prometteurs... Vous pourrez me faire une liste des six et septièmes années ? Je vous invite d'office bien entendu ! On se voit lundi !
Il s'en alla gaiement.
Drôle de personnage...!
Le déjeuner venait d'être servi quand j'arrivai. Je m'installai entre Hermion et Neville.
- Tiens Hermione. Oh bonjour Neville !
- Bon..bonjour Lilith. Tes explications tout à l'heure m'ont beaucoup aidé. Merci.
- De rien. tu me passes le plat de purée s'il te plaît ?
Le déjeuner continua dans la bonne humeur générale.
Je reçus une missive en fin de repas de la part de Dumbledore. Il m'invita à le rejoindre près de l'embarcadère vers quinze heures. Très bien, ça me laissait le temps de faire une sieste. J'avais sommeil.
Les garçons sortirent dehors alors qu'Hermione alla potasser dans un coin. Moi, je me rendis chez moi, Severus sur les talons. Une fois assurés que nous étions seuls, il me demanda :
- Pourquoi vois-tu le directeur tout à l'heure ?
- C'est un secret.
Il grogna.
- Allons, allons... Ne commence pas à faire la tête. Tu le sauras bien assez tôt.
- Humpf. Slughorn crie sur tous les toits que tu vas devenir son assistante aussi...
- Oui, il me l'a demandé. Jaloux ?
Il me plaqua subitement contre le mur et m'emprisonna de ses bras.
- Tu es à moi, dit-il d'une voix sourde avant de m'embrasser. Il continua dans mon cou et il reprit :
- Faut-il que je te marque l'autre côté ?
Je gémis. Mon brasier s'était réveillé.
- Cesse de me dire ce genre de choses Severus ou je vais finir par te lancer un sort de stupéfixion et abuser de toi... Toi seul me rend aussi folle... Le vieux Slughorn peut aller se faire voir, tu es beaucoup plus sexy que lui...
Je passais mes bras autour de son cou et l'embrassai de nouveau avec passion. J'avais tellement envie de passer mes mains sur ses côtes nues, sentir sa peau, ses muscles sous mes doigts. Palper, embrasser le moindre recoin de son corps. Je lui pris la main et le guidai jusqu'à chez moi.
- J'espère que tu n'as rien de prévu, je refuse de te laisser t'en sortir comme ça... Grommelais-je.
- Mais Lilith...
- T'inquiète... On peut faire beaucoup de choses sans le faire, je vais te montrer...
Une fois la porte ouverte, je le poussai sur le canapé. Je refermai la porte du pied, me déchaussant au passage. Les sorts habituels lancés, je me jetai littéralement sur lui en me mettant à califourchon. Le petit coquin, il bandait déjà.
- Vas-tu résister longtemps à mes tendres tortures Severus ?
J'ôtai mon pull, retirai ma cravate et ouvrit mon chemisier. Il m'observa la bouche bée avant de fermer les yeux.
- Non, Lilith... Ce n'est pas...
- Rien du tout. Tu la fermes et tu profites du spectacle. Ordonnai-je avant de l'embrasser à nouveau. Pendant ce temps, je commençai à déboutonner sa veste noire, jusqu'à la fin cette fois-ci. Il portait une chemise blanche en-dessous et je fis le même manège.
- Tu peux pas te contenter d'un pull et d'un T-shirt ? Marmonnai-je, trouvant que ça n'allait pas assez vite.
J'écartai les pans du vêtement et pus l'admirer enfin. Il avait bien sûr la peau pâle, presque diaphane, qui contrastait aves les poils sombres qui étaient là en guise de décoration, car il n'en avait pas beaucoup. Je pouvais deviner des abdos sous la fine couche de gras qu'il avait et cette ligne de poils qui partait de son nombril pour se perdre dans son pantalon... Ah, elle m'invitait à découvrir ce qui se cachait dessous...
- Arrête de me fixer Lilith, c'est gênant, déclara-t-il, les joues rouges.
- Tu es beau Severus... Je peux pas m'en empêcher...
- Non, je ne suis pas beau.
- Si, à mes yeux. Les autres, on s'en tamponne le coquillard ! Ne te dénigre pas mon amour...
Je lui pris la main et la posai sur mon coeur.
- Sens comment il bat vite. C'est pour toi.
Je déplaçai sa main sur la pointe de mon sein, encore enveloppé de tissu.
- Sens comment il se dresse. C'est pour toi.
Je fis glisser sa main vers mon intimité.
- Sens à quel point je suis mouillée. C'est encore pour toi.
Il caressa doucement ma joue.
- Tout mon corps te réclame Severus... Ca n'a jamais été aussi violent avec personne. Je t'aime.
Je me penchai et l'embrassai tendrement. Il passa sa main dans mes cheveux, me pressant contre lui.
- Je n'ai jamais eu autant de considération... C'est la plus belle déclaration que j'ai jamais entendu... Je t'aime, murmura-t-il.
Mes baisers parcourèrent sa mâchoire, son cou. Je pus enfin goûter sa clavicule. J'aspirai sa peau entre mes lèvres, la faisant rouler sur ma langue, me délectant de son goût. J'entendis Severus gémir pendant que je le mordillais. Je lachai à contre-coeur sa peau, regardant fièrement le suçon que je venais de lui faire.
- On est quitte maintenant.
Il leva les yeux au ciel.
Je repris ma découverte de son torse, le parsemant de bisous, touchant, palpant la moindre parcelle visible.
Je pensais qu'il m'aurait repoussé mais il semblait apprécier ces petites attentions. Mon désir était son comble. Je fis valser mon chemisier et mon soutien-gorge. Severus me dévorait littéralement des yeux. Je pouvais voir son désir au fond de ses prunelles. Il avança doucement une main tremblante avant de la stopper à quelques centimètres de ma poitrine. Je ne lui laissais pas le choix, pressant sa paume contre mon renflement.
Il ne bougea plus, ne respira plus. Il ne faisait que regarder sa main qui tenait mon sein comme s'il allait se faire foudroyer par un quelconque dieu pour avoir fait une bêtise.
- Respire Severus. Tout va bien se passer. Grave bien ces mots dans ta caboche : je me donne à toi de mon plein gré, sans contrainte aucune.
- Mais je...
- Chut... laisse-moi faire... lui chuchotai-je
Il ferma les yeux et hocha la tête. Sa deuxième main vint rejoindre sa soeur et il commença à masser douchement. Ses pouces frottèrent délicatement mes tétons dressés m'arrachant quelques sons. Je me mis à bouger mon bassin, me frottant contre son érection. Front contre front, nos souffles s'emmêlèrent, ponctués par mes gémissements.
- Ah... Severus... Je peux ? Balbutai-je
Je lui pris sa main droite et la posai sur mon intimité humide. Il commença à dessiner des ronds sur mon clitoris à travers le tissu de ma culotte. Je me mis à respirer plus vite et plus fort.
- Tu es si belle... Murmura-t-il au creux de mon oreille avant de parsemer ma joue et mon cou de baisers.
Je cambrai mon dos, fesses en arrière, collant le haut de mon corps contre sa peau nue.
- Oh Severus... Oui... Oui ! Continue !
Il acceléra ses mouvements, me faisant gémir de plus en plus fort jusqu'à ce que je sois submergée par l'orgasme.
Je me laissais aller contre lui, baignée par mes endorphines. Je tournai la tête vers lui, enfonçant mon nez dans son cou.
- A toi maintenant, dis-je d'humeur encore coquine.
- Hum quoi ?
- Tu pensais à quoi ?
- J'ai vraiment trop de chance de t'avoir...
Ma main se déplaça vers son pantalon que j'ouvris d'un geste. Il me stoppa vant que j'aille plus loin.
Au loin, la grande horloge sonna.
- Si tu ne pars pas maintenant, tu vas être en retard.
Je soupirai et me levai en grognant. Je me rhabillai vite fait puis embrassai Severus sur le front.
- J'en ai pas fini avec toi... Lui murmurai-je d'une voix pleine de promesses.
Je posai ma cape sur les épaules et partis.
Je fis une dizaine de mètres avant de me rendre compte que j'avais oublié mon écharpe. Je fis demi-tour et ouvrit la porte de mon appartement. Ce que j'y vis me laissa interdite. Severus était toujours là sur mon canapé, encore à demi nu, en train de... se masturber. Il n'avait pas remarqué ma présence sans doute trop concentré. Après quelques secondes à graver la scène dans ma mémoire, et en profiter pour me rinçer l'oeil au passage, je pris mon écharpe et fila dans les couloirs, les joues rougies par ce que je venais de voir. C'était sans conteste la scène la plus érotique que j'avais vu de toute ma vie...
