Chapitre 28

- Que me vaut cet honneur ? Le taquinai-je

- J'en ai envie. J'ai décidé d'écouter un peu plus mon cœur et moins mon cerveau quand il s'agit de nous.

- Ah très bonne initiative ! Je reviens, je vais dans la salle de bain.

Lorsque j'en sortie, rafraîchie, peignée et vêtue d'une nuisette un peu plus courte que d'habitude, je me figeai sur le seuil. Entre temps, Severus avait échangé son éternelle robe noire contre un élégant pyjama de soie d'un vert forêt très profond. J'avais juste envie de le lui arracher pour me jeter sur lui.

- Je savais que le vert t'irait bien, commentai-je, tout sourire.

Il rosit légèrement, grogna et s'allongea dans le lit. Je vins me blottir contre lui, posant ma tête sur son torse, écoutant attentivement les battements de son cœur.

- C'est…agréable. Constat-il

- Que je sois dans tes bras ? Tu n'avais jamais fait ça avec quelqu'un ?

- Disons que… Je ne restais pas euh… une fois qu'on avait fini.

- Tu verras, tu auras du mal à t'en passer ! Plaisantai-je

Il ne poursuivit pas la conversation, profitant juste de l'instant présent.

- Tu… Commença-t-il, tu as eu beaucoup de partenaires ?

Ah ! LA question à un million de livres ! Il avait dû prendre sur lui pour me la poser.

- Tu veux vraiment savoir ? Tu ne vas pas le regretter ? Le passé, c'est le passé. Il n'y a que toi qui compte pour moi.

- Je… Je ne demande pas de détails mais, oui, je veux savoir.

Je réfléchis un peu. Personne ne me l'avait demandé jusqu'à présent. Severus vit me vit compter avec les doigts et ses yeux s'écarquillèrent légèrement.

- Euh, bon disons entre quinze et vingt, hommes et femmes confondus.

- Femme ?!

- J'ai eu mon lot d'expériences…

Il eut un rire nerveux.

- Tu as peur ? Demandai-je

- Oui. Il y a un sacré fossé entre nous…

- Et alors ?

- Et alors, j'ai peur que tu me quittes. Tu as quand même bien plus d'expérience que moi et…

Il laissa sa phrase en suspens.

- Vas-y, continue.

Il soupira et reprit :

- Je suis proche de la quarantaine, moche et aussi aimable qu'un cactus. Quand à ma vie sexuelle, elle est quasi inexistante. Toi, en revanche, tu es jeune, vive, sociable… et ton expérience sexuelle ferait pâlir n'importe qui… C'est à se demander ce que tu fais avec un vieux grincheux comme moi…

Je me relevai sur un coude et le fusillai du regard.

- Écoute-moi bien, espèce de scrout à pétard débilus, je t'aime pour ce que tu es ! Je prends tout ! Je te l'ai déjà dit ! Certes, tu ne rentres pas dans les critères de beauté dit standards, mais je m'en fous. Je t'aime pour ton intelligence, ton sarcasme, ta maîtrise des potions. J'ai toujours choisi des personnes très différentes de ce que la société pouvait attendre de moi… Dès que je t'ai vu, je t'ai trouvé séduisant ! Tu es la parfaite alliance du sexy et l'esprit ! Tu es parfait à mes yeux Severus…

Je fis une pause. Il voulut dire quelque chose mais je repris :

- Quant à mon C.V sexuel… Je n'ai pas eu que des bons coups, il m'est arrivé des expériences que je souhaite à personne ! Et puis… Ça m'en fera plus à t'apprendre… Ajoutai-je, mutine.

Le silence se fit puis Severus me demanda, amusé :

- Scrout à pétard débilus ? Sérieusement ?

- Tu aurais préféré abrutie de véracrasse ?

Nous nous regardâmes avant d'éclater de rire. Je crois que je ne l'avais jamais vu rire.

- Tu ES beau Severus, déclarai-je en lu caressant la joue. Celles qui n'ont pas pu voir ce que tu caches sous tes grandes robes noires ne sont que des idiotes !

Il vira au rouge.

- M-Merci Lilith. Tu es sûre que tu ne vas pas me briser le cœur là tout de suite hein ?

- Même Voldemort ne pourrait pas me séparer de toi. Oui, je le tuerai s'il le faut...Répondis-je avant de l'embrasser.

Il répondit à mon baiser, gonflant mon coeur d'amour et de passion pour lui.

Oui, s'il le fallait, je serais prête à couper des montagnes deux.

Ma main glissa sur la soie pour se caler sur sa hanche laissée nue de tissu. A cet endroit, sa peau était si douce sous mes doigts ! Ils voulurent continuer sous l'élastique de son pantalon mais il m'attrapa la main.

- Pas ici. Pas tant que tu n'auras pas tes dix-sept ans jeune fille...

- Et ici ? J'ai le droit ? Demandai-je en déplaçant ma main sur son torse.

Il hocha du chef. Je l'embrassai encore une fois avant de me mettre à califourchon sur lui. Décidément j'aimais cette position avec lui. Mon bassin contre le sien, je sentis son envie grandissante. Je ne commentai pas cette fois-ci, préférant me redresser pour l'observer. Il avait encore les joues rougies et ce regard ! Divinités ! Je pourrais me perdre dans ses deux lacs sombres ! Ma main lui caressa le visage, dessina la ligne de sa mâchoire pour ensuite continuer le long de son cou. Puis elle déboutonna lentement la chemise en soie. Severus ne dit rien. J'entendais juste sa respiration qui devenait moins posée et régulière. Ma main se posa sur son torse désormais nu, au niveau de son coeur. Je sentais sans aucun problème son rythme cadiaque légèrement rapide. Je me penchais vers lui, mon bassin frotta contre le sien et il laissa échapper un gémissement.

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je m'en occupe ? Susurai-je au creux de son oreille.

Il tressaillit et répondit :

- Dans mes rêves j'adorais. Mais pas aujourd'hui. Embrasse-moi plutôt.

Severus posa sa grande main sur ma nuque et me força à me pencher encore plus, mes lèvres finissant écrasées contre les siennes. Nos souffles, nos langues se mélangèrent dans un balai effréné. Il finit par me lâcher et nous reprîmes notre respiration. Mais je ne lui laissais pas le temps de le reprendre. Ma bouche embrassa son cou, sa clavicule. Je descendis vers sa poitrine. J'entendais ses battements de coeur s'accélérer. Je retrouvais sa ligne de poils qui disparaissait sous son pantalon et m'appelait à découvrir ce qui se cachait en dessous. Je n'en pouvais plus. Je voulais savoir. Ma main caressa vaguement son torse puis sa hanche avant de se poser sur la belle bosse qu'il avait.

Severus lâcha un hoquet de surprise.

- Lilith ! Je... On est pas obligés...Tu n'es pas obligée...

- J'en ai envie Severus, tellement envie et depuis si longtemps... Je n'ai pas envie que tu le fasses tout seul une fois que j'aurais le dos tourné...

Oh ma grande, c'est pas fair-play !

- Que... Qu'est-ce que tu...? Bafouilla-t-il, rouge de honte. Tu... tu m'as vu ?!

- Oui, ce fameux dimanche... J'ai oublié mon écharpe et quand je suis revenue, eh bien, j'ai eu droit à un beau spectacle. Mais j'ai envie de participer cette fois...

Il jura puis il se tut.

- Tu n'as pas à en avoir honte. On le fait tous !

Je reculais, m'asseyant à côté de lui.

- Bon, si tu ne veux pas que j'y touche... Montre-moi comment tu t'y prends, je serais attentive cette fois-ci... Lui suggerai-je

Il fut tellement surpris qu'il resta la bouche ouverte.

- Tu... Tu veux que je fasse ça devant toi ?!

- Respire mon chéri, ça va bien se passer... Je ne t'impose rien mais... Il va bien falloir s'en occuper...

Severus semblait nager en plein confusion.

- Ce que je veux moi, ça n'a pas d'importance, rajoutai-je. C'est ce que tu désires qui compte.

- Je... Commença-t-il, toujours perplexe. A vrai dire, mon instinct animal me dit de te faire l'amour, mon cerveau me hurle de tout arrêter et mon coeur veut juste passer du temps avec toi...

Je pouffai de rire puis me repris.

- Quel choix cornélien ! Lequel vas-tu choisir ?

Je n'osais pas lui dire que c'était la première fois qu'il parlait de me faire l'amour concrètement. Ca m'excitait beaucoup !

Il grogna d'insatisfaction et me dit :

- Ne te moque pas !

- Oh loin de moi cette idée mon cher ! Et si... on le faisait à deux ?

Je me penchai vers lui, repris mes embrassades. Ma main se balada à nouveau sur sa poitrine et se reposa sur son entrejambe. Severus me prit la main, tentant de m'arrêter.

- Laisse-la où elle est, lui susurai-je. Ressens-la...

Son érection, qui était un peu retombée, reprit de plus belle. Je levais le nez pour voir son visage. Il avait les yeux fermés et avait cet air si concentré qu'il avait parfois quand il fabriquait une potion. Sa main retomba contre son flan, signe de son consentement. Ma main commença des petites pressions à travers le fin tissu. Je la sentai vraiment très bien dans ma main.

- Severus, tu es... nu sous ton pyjama ?!

- Oui, toujours... Haleta-t-il

- Tu apprécies ce que je te fais ?

Ma bouche était toujours collée à son oreille. Je mordillai légèrement son lobe et il gémit de nouveau.

Oh quel doux son ! Cela ne faisait qu'augmenter mon propre désir. Je glissai ma main dans le bas de son pyjama, empoignant sa verge avec délicatesse.

Oh quelle divine sensation ! Elle était chaude et douce. Je commençai des va et viens. Pas besoin de lubrifiant, son pénis avait déjà sécrété ce qu'il fallait. Severus ramena ma tête vers sa bouche pour m'embrasser encore. Avec avidité, passion. Sa langue s'insinuant sans vergogne dans ma bouche me laissant à peine le temps de souffler. Il libéra lui-même sa bite de sa prison de tissu et je pus la voir. Enfin. Elle m'avait échapper, ce qui me semblait, une éternité. Et elle était... parfaite. Ni trop grande, ni trop petite, elle était bien proportionnée, juste un peu courbée. Je me déplaçais vers elle et la reprit dans ma main, recommencant les mouvement de haut en bas plus librement. Je sentais Severus se tendre et un autre gémissement franchit ses lèvres. Je voulais la goûter, ce que je fis sans me faire prier. Mon amant lâcha une autre hoquet de surprise et me regarda, incrédule.

- Nom d'un cerbère Lilith ! Je...aaahhh...Arrête...Tu... n'as pas...aaahh... Gémit-il sans finir sa phrase.

Sa bite emplissait toute ma bouche et c'était agréable. Entendre Severus gémir aussi. Je recommençai mes va et viens avec ma bouche, faisant jouer ma langue sur son gland. Il posa sa grande main sur ma tête et ses hanches s'harmonisèrent avec mes mouvements.

- Lilith... Murmura-t-il, plus vite...

Sa voix, devenue grave, était tombée de quelques octaves, grondait presque. Il n'y avait pas que lui qui était au bord du gouffre...

Je fis ce qu'il demandait. Ma main reprit ses mouvements verticaux et ma bouche se contenta de titiller son gland. A son souffle érratique et ses mouvements désordonnés, je sus qu'il était proche de jouir. J'accelérai encore un peu la cadence et il se libéra en prononçant mon prénom.

Je me relevai en m'essuyant le coin de la bouche et je le regardai avec passion. Echelevé, les yeux dans le vague, le corps transpirant et le souffle coupé. Il était mon apollon.

- Putain Lilith, ne me refait plus jamais ça... Tu vas me tuer.

Mais je ne l'écoutai pas. Mon propre désir était sur la corde raide. J'ôtai d'un geste ma nuisette, me mettant complètement nue devant lui. Je vis un oh se dessiner sur sa bouche avant qu'il ne ferme les yeux.

- Lilith ! Rhabille-toi ! Sinon...

- Sinon quoi professeur... ? Regarde-moi Severus ! Ordonnai-je

Lorsqu'il ouvrit les yeux, mes mains s'occupaient déjà de titiller mes tétons, me faisant gémir. Je pouvais sentir ma cyprine couler le long de mes cuisses. Jamais je n'avais eu envie d'un homme aussi profondément.

- Severus, le supplai-je, viens, viens me faire jouir...

A cet instant, plus rien ne comptait plus que ma libido en feu. Je voulais qu'il me touche, qu'il me caresse, m'embrasse.

- Et merde, jura-t-il avant de me prendre dans ses bras et de me dévorer les lèvres.

Je gémis contre sa bouche, frottant mon entrejambe contre sa cuisse. Il m'arrêta et il se mit à caresser mon clitoris. Je gémis plus fort. Severus eut à peine le temps d'enfoncer un doigt dans ma moiteur que je jouis, cramponnée à sa chemise ouverte. Ce fut encore plus fort que d'habitude, ce qui me laissa sur le carreau quelques minutes. Tout était blanc, plus aucune pensée n'emanait de mon cerveau. Je me croyais morte.

Alors c'est ça qu'on appelle la "petite mort" ?

Puis la voix de Severus me parvint, me ramenant à la réalité.

- Lilith ? Lilith ! Reste avec moi !

- Oui ? Croassai-je, je suis au paradis ?

- Hélas, non. Tu as eu une absence... J'ai eu peur !

- J'ai atteins le 8ème ciel, le nirvana peut aller se rhabiller !

Il m'allongea sur le lit. Je me sentais si légère, euphorique ! Si je m'étais vue, j'aurais pensé que j'avais pris du L.S.D... Plus inquiet, Severus posa sa main sur mon front.

- Je ne suis pas malade ! J'ai pris mon pied à 1000% !

Il s'assit à côté de moi, perplexe.

- Ah, euh, tant que ça ?

- Oh oui !

Je me redressai et posai un léger baiser sur ses lèvres.

- Et toi ? Est-ce que c'était la meilleure pipe de ta vie ?

Il vira au rouge cramoisi. Ah le coquin !

- O-oui. Enfin, je suppose. Si on considère le fait que... c'était la seule et unique.

- Hein ? Aucune de tes conquêtes ?

Il secoua la tête, gêné.

Je m'affalais de nouveau sur le matelas entraînant mon amant dans ma chute. Je me blottis contre lui en ronronnant de bonheur. Il me caressa les cheveux puis en un rien de temps, je m'endormis au rythme de ses caresses.