NDA : Coucou ! Oui je sais, un mois d'attente pour un chapitre si peu qualitatif ça devrait être interdit ahah Pour ma défense, la rentrée est vraiment compliquée (et très fatigante ahah)

Sur ce, enjoy ce nouveau chapitre ! (Désolée pour les fautes, mes yeux n'étaient pas très coopératifs pendant la relecture x))


Chapitre 3 :

Tom sourit légèrement en étendant une alarme raisonner dans le ministère. La baguette toujours à la main, il s'avança tranquillement pour sortir de la pièce presque entièrement détruite alors que la voix du ministère raisonnait dans tout le bâtiment.

« - Le ministère est bouclé. Ceci est un état d'urgence, plus aucun sorcier ou sorcière n'est autorisé à entrer ou sortir. Merci de bien vouloir laisser les couloirs libres pour les aurors. »

Entendant des bruits arriver vers lui, Tom se lança plusieurs sort de désillusion, se fondant presque totalement dans le couloir.

Un petit groupe d'aurors apparut en face de lui, courant vers la cellule qui venait d'être détruite, passant devant Tom sans même s'en apercevoir.

L'ancien Serpentard considéra l'idée de retourner sur ses pas avant d'estimer qu'il n'était pas sage de s'épuiser avant de tomber sur toutes les forces armées du ministère. Riddle avait en effet eu la mauvaise surprise de voir qu'une fois sortie de sa cellule, la possibilité de transplanner avait totalement disparue.

Ce qui signifiait donc qu'il devait sortir par la sortie principale.

Devant lui se trouvait une porte menant à un vieux escalier de service, sans réfléchir Tom s'y engouffra alors que les aurors derrière lui arrivaient de nouveau. À peine eut-il le temps de monter un étage que la porte derrière lui s'ouvrait.

« - Il est là ! » hurla l'un des aurors.

Aussitôt, des sorts fusèrent vers Tom, qui se débrouilla pour les rendre au fur et à mesure, en essayant de continuer d'avancer à la même vitesse.

Puis des cris se firent entendre, venant cette fois de plus haut.

Tom se maudit, son cerveau réfléchissant à toute vitesse. Il était coincé comme un animal blessé dans une foutue cage d'escalier.

S'arrêtant soudainement, Tom conjura un puissant bouclier autour de lui, censé le protéger quelques secondes de la dizaine d'aurors qui arrivait.

Pendant ce temps, le brun se concentra sur des mouvements de baguette bien précis, regrettant de ne pas pouvoir utiliser la sienne. Il était certain qu'il serait déjà loin s'il l'avait avec lui.

Petit à petit, un nuage de fumée noire s'étendit autour de lui, l'effort faisant de plus en plus grimacer Tom.

Il n'entendit pas les aurors s'arrêter, craignant de s'enfoncer dans l'épaisse fumée, mais continua tout de même à étendre son maléfice. Finalement les membres du ministères n'eurent pas le choix de devoir se plonger dans les ténèbres, la fumée remplissant maintenant l'entièreté de la cage d'escalier.

Un sourire mauvais étira les lèvres de Tom alors qu'il immobilisa sa baguette parallèle au sol en attendant quelques secondes.

Puis des cris de pure terreur commencèrent à émerger de toute part, agrandissant le sourire de Tom, de sorte à ce qu'on puisse apercevoir ses canines.

Il conserva son bouclier encore quelques secondes, ne voulant pas être victime de son propre sortilège. Cependant, il s'approcha de la limite du dôme transparent, observant ce qu'il se passait avec le malsain d'un docteur fou regardant comment son expérience se déroulait.

Le Somnum exterreri tenebris.

Un sortilège que Tom connaissait pour une raison encore inconnue, semblant visiblement faire parti des sortilèges qu'il n'avait —de mémoire— jamais appris mais qui semblaient comme intégrés en lui.

Comme son nom l'indiquait, la fumée noir amenait avec elle un véritable cauchemar. À la même manière d'un épouventard, le Somnum exterreri tenebris sondait ses victimes pour faire apparaître leur pire cauchemar, dans un version bien plus violente et réel.

À quelques mètres de lui, Tom eut le loisir d'apercevoir l'un des aurors essayer de se battre contre une créature, un mélange entre un loup-garou et une sorte de détraqueur, avant de finir par se faire purement et simplement démembrer.

Tom essuya avec dégoût le sang qui avait giclé sur sa joue, ne semblant pas remarquer celui imbibant sa chemise et recouvrant ses mains.

Une fois que les cris cessèrent de se faire entendre, Tom fit évaporer son maléfice d'un simple coup de baguette, révélant le carnage qu'il avait laissé derrière lui. Tom grimaça à la vue du sang et des autres fluides corporelles qui avaient repeint l'endroit. En soit, tout ça ne le dérangeait pas vraiment, mais Tom savait que cette odeur immonde allait le poursuivre pendant quelques jours.

Soupirant, le sorcier continua son ascension vers les étages supérieures. Selon lui, il ne devrait pas croiser de nouveau aurors dans les prochaines minutes. Il était plus logique qu'ils se soient tous concentrés à la sortie principal, afin d'être sûr que personne n'en sorte.

Finalement, l'escalier ne s'arrêtait qu'au niveau deux, laissant encore deux étages complets à traverser.

En sortant de la cage d'escalier, Tom se jeta avec un certain dégoût un sortilège nettoyant sur lui-même. Visant surtout ses chaussures qui étaient maculés de sang, d'entrailles et d'autre joyeusetés —qui pourraint le faire suivre à la trace dans les couloirs.

La porte donnait donc sur un couloir vide, les portes sur les côtés étant toutes fermées, sûrement un moyen pour les fonctionnaires du ministère de se cacher du danger.

Tom secoua légèrement la tête, la partie rationnelle de son cerveau essayait de le convaincre que d'attaquer d'autres sorciers seraient contre productif. D'un autre côté, la colère qui l'habitait depuis son réveil essayait de le pousser à expier sa frustration sur n'importe quelle personne qu'il pourrait trouver.

Son instinct de survie étant finalement plus fort —Tom n'était pas un Serpentard pour rien après tout—, il continua son chemin, prêt à lancer un sort à la première personne qu'il croiserait.

L'alarme qui avait sonné plus tôt dans le ministère s'était définitivement tut, laissant Tom marcher dans un silence pesant.

Étrangement, la mort sanglante des aurors un peu plus tôt ne le dérangeait pas, comme s'il avait vécu cette situation maintes et maintes fois.

L'image de Myrtle Warren et de sa propre famille se superposa à ce qu'il voyait autour de lui.

Tom se rappelait très clairement des yeux de son moldu de géniteur, vitreux et fixant le plafond sans aucune trace de vie.

Le Serpentard avait longtemps pensé que la mort de Tom Riddle Senior et de ses parents allait l'apaiser. Mais la réalité avait été toute autre, cela n'avait absolument pas effacé les années d'horreur qu'il avait vécu et au contraire ne laissait plus personne à blâmer.

Sa colère était donc automatiquement retombée sur les moldus, tous autant qu'ils étaient. Et contre le monde sorcier qui avait laisser tout cela arriver.

Ils étaient responsables de ce qui était arrivé.

Revenant à la réalité, Tom sentit la magie qui affluait dans ses mains, répondant mécaniquement à la colère qui l'habitait.

Plus déterminé que jamais, Tom continua son chemin vers le niveau principal, qu'à moitié conscient de l'aura meurtrier qu'il dégageait.

Assez étrangement, personne Tom ne croisa personne jusqu'à arriver au rez-de-chaussée, s'arrêtant enfin pour lancer quelques sortilèges autour de lui.

Sans grande surprise, le Hominum Revelio revint positif. Selon l'estimation de Tom, plusieurs dizaines d'auror empêchaient l'accès à la sortie. De nombreux sortilèges protégeaient également le hall, des sorts que Tom aurait déclenché s'il avait avancé ne serait-est-ce que quelques mètres de plus.

Il se questionna quelques instants sur la raison qui avait poussé le ministre à ne pas mettre le ministère en dessous afin de retrouver Tom.

Puis une évidence le frappa.

Les aurors semblaient le connaitre. Mais ça ne devait être le cas seulement d'une partie du ministère, et si Kingsley ne prévenait pas les autres de sa fuite, la seule raison devait être qu'ils ne savaient pas que Tom était enfermé ici.

Lors de ses semaines d'isolements, Tom s'était longuement interrogé sur le caractère illégal de sa détention. Et sa seule conclusion était que son état devait certainement être une honte pour le ministre et ses subordonnés, qui avaient visiblement des choses à cacher.

Vérifiant une dernière fois son sortilège de désillusion — assez rudimentaire mais efficace—, Tom s'avança prudemment afin de déclencher enfin le périmètre de sécurité.

« - Il est là ! » entendit Tom alors qu'il se préparait à la venue des aurors.

Profitant de se trouver dans une pièce fermée, Tom attendit patiemment que le premier sorcier passe la porte avant de rapidement jeter des protections qui — l'espérait-il— pourraient lui donner quelques secondes pour agir et qui les cacheraient à la vue de tous.

« - Stupefix ! »

Tom bloqua le sortilége de l'auror avec une mine ennuyée, avant de refaire le même léger geste de la main pour écarter le nouveau sort informulé qui se dirigeait vers lui.

Deux ou trois sortilèges bloqués plus tard, Tom avait enfin ficelé son plan d'évasion, lançant finalement un simple Avada Kedavra sur sa victime.

« - Commutationem, » chuchota Tom, faisant échanger ses vêtements avec ceux du corps allongé sans vie sur le sol.

Un frisson de dégoût s'empara de lui devant le geste qu'il venait de faire, avant de rapidement passer à autre chose.

Si la scène n'avait pas durée plus d'une quinzaine de seconde, Tom était bien conscient qu'à quelques centimètres de lui, les aurors avaient détruit la grande majorité des protections qu'il avait rapidement placé sur la porte.

Un dernier petit sort d'illusionnisme —un tour de passe-passe datant de son époque Poudlarienne— vint parfaire son schéma en donnant à son visage l'apparence de celui de l'auror qui était au sol.

Ce n'était bien sûr pas de la métamorphose très poussée, et n'importe qui le regardant attentivement se rendrait compte de la supercherie. Mais Tom comptait sur le fait que personne n'aurait justement le temps de l'observer précisément, les aurors étaient bien trop occupées pour y songer.

Alors que les barrières le séparant des aurors explosèrent, Tom eut tout juste le temps de faire disparaitre l'homme qu'il venait de tuer.

Se retournant lentement vers ses nouveaux collèges qui affluaient dans la pièce, Tom se força à prendre un air légèrement paniqué.

« - Il a disparu, » dit-il simplement avant de voir les aurors jurer et repartir rejoindre les autres dans le hall. Aucun ne put donc voir le sourire tordu qu'arborait maintenant la réplique de feu l'auror Griffiths.

Pressant le pas pour ne pas trop se séparer du groupe, Tom arriva rapidement dans le hall principal, où étaient regroupés bien plus de sorciers que ce qu'il avait pu penser au départ.

Frissonnant légèrement, le Serpentard continua d'avancer jusqu'à rejoindre les aurors les plus proches de la sortie. Il s'arrêta à leurs côtés, bénissant un instant Merlin que tous soient assez occupés pour ne pas lui prêter attention alors qu'il observait les alentours.

Visiblement, en plus des aurors, les langues-de-plombs et des sorciers que Riddle ne reconnaissait pas étaient présents. Près d'un mur d'enceinte, le ministère parlaient avec quelques hommes en robes de sorcières de hautes manufacture : sûrement des chefs de départements quelconques.

« - Il a dû se réfugier dans les bureaux ! » entendit Tom un auror crier.

Kingsley se retourna vers les aurors, lançant un regard à celui qui venait de parler.

« - Il est de toute façon impossible qu'il ait pu transplanner, il est forcément quelque part. »

Tom baissa imperceptiblement la tête, essayant de se concentrer une dernière fois en effleurant sa baguette des doigts.

Lentement, une petite dose de magie s'écoula le long de la baguette, pour venir ramper le long du sol, presque invisible. Tom mit toute son énergie pour donner assez de puissance à son sortilège, jusqu'à ce qu'il atteigne les portes. Puis d'un léger mouvement Tom la fit purement exploser, emportant avec lui une partie des portes d'entrée.

Sans surprise, la plupart des aurors se ruèrent vers la source de l'explosion, certain que l'évadé en était responsable. Tom suivit simplement le mouvement de foule, jusqu'à se retrouver sur la devanture du ministère dans l'une des ruelles sorcières de Londres.

Au moment même où un auror s'écria 'Il est parmi nous !', en regardant autour de lui avec des yeux effarés, Tom disparu simplement.

Son transplannage laissa derrière lui des larges volutes de fumée noires, rendant chaque sorcier présent plus que conscient de leur échec.

Et ce ne fut que quelques dizaines de minutes plus tard, quand le confinement du ministère fut levé, que Kingsley et l'Ordre se redirent compte du véritable étendu des dégâts.

Quand un cri déchirant se fit entendre en provenance d'une cage d'escalier désaffectée, Kingsley su que Voldemort était de retour.

oOoOoOo

« - Tu viens ? » proposa Hermione, quelque pas devant Harry.

Les deux sorciers venaient de sortir du léger débriefing qui avait eu lieu avec les langues-de-plombs après que Harry ait réémergé des souvenirs de Tom.

Ce dernier avait été rapidement pris en charge par les aurors, appréciant manifestement peu que quelqu'un ait violé sa mémoire.

Étrangement, Harry n'avait pas réussi à se résoudre à parler de ce qu'il avait réellement vu. Il s'était simplement contenter de dire qu'il s'était retrouvé à Poudlard, dans un quelconque cours durant l'une des premières années de Riddle.

Vu son état, les personnes qui le connaissaient bien auraient pu se douter que Harry leur cachait quelque chose, il semblait bien trop fuyant pour que tout se soit passé dans les meilleurs des mondes.

Mais au lieu de douter de lui, Kingsley et les autres avaient simplement admis qu'il était normal que Harry soit bouleversé. Après tout, ne venait-il pas de rentrer dans l'esprit de l'assassin de ses parents et de certains de ses amis ?

« - Je pensais rentrer chez moi, » répondît finalement Harry, en toute sincérité.

Hermione, s'approcha de lui sans un mot, un sourire plaqué sur le visage.

« - Ça fait des semaines que tu n'es pas vraiment sorti ! » protesta-t-elle en lui prenant le bras, « Et les réunions du ministère ne compte pas, » ajouta Hermione en voyant Harry sur le point de la contredire. « Tu ne me laisserais pas aller boire une Bièraubeurre toute seule, si ? »

Harry ne put rien faire d'autre que de rigoler devant l'air faussement affligé de son amie. Il pensa une fraction de seconde à parler du fait que Hermione n'aimait même pas la Bièraubeurre, mais le Gryffondor savait que c'était peine perdu.

Plusieurs minutes plus tard, Harry se retrouva donc dans le Chaudron Baveur, pour la première fois depuis… plusieurs mois au moins.

Harry ne pouvait nier que voir du monde lui manquait, mais depuis la fin de la guerre, tous ces chuchotements ou discussions à son propos dès qu'il entrait quelque part le rendait malade.

À peine était-il entré que la totalité de l'auberge se tut. Avant de reprendre leurs bavardages incessants, profitant d'un tout nouveau sujet de conversation : le sauveur.

Hermione ignora la grimace de Harry pour aller directement s'asseoir sur un table dans un coin, remerciant Merlin qu'elle soit encore disponible.

Harry s'assit donc en face d'elle, essayant de faire abstraction des regards qui le suivaient.

« - Bon, ça aurait pu être pire ! » fit joyeusement Hermione, la voix légèrement teintée d'ironie.

« - À qui le dis-tu ! » fit exagérément Harry —ses talents de drama queen n'étaient plus à prouver.

Par chance, Hermione et Harry étaient un peu isolés, l'idéal pour pouvoir parler de sujets sensibles sans se faire remarquer plus que nécessaire.

« Du coup… » repris Hermione d'une voix une peu plus basse, « comment c'était ? »

Harry n'eut pas le culot de demander de quoi elle parlait, bien évidemment qu'il s'agissait de ce qu'il avait vu dans la pensine.

Harry considéra un instant le fait de simplement répété ce qu'il avait dit en présence du reste de l'ordre. Puis en levant les yeux vers Hermione, il se rappela de tous les moments où elle avait été là pour lui, que ce soit à Poudlard ou même depuis la fin de guerre.

Il lui devait la vérité.

« - Je… En fait, j'ai toujours pensé que Voldemort était naturellement mauvais. Et après avec vu ça, je ne sais juste plus quoi penser. » avoue finalement Harry, la voix de plus en plus basse, comme perdu dans ses pensées.

Hermione le fixait maintenant avec des yeux inquisiteurs,

« - C'est à dire ? Qu'as-tu vu Harry ? »

« - L'orphelinat. Je n'arrive pas à croire que Dumbledore ait pu ne rien voir. Après que le sortilège de Voldemort ait disparu, je me suis retrouvé dans cette chambre puis un homme est rentré, Riddle avait dû faire de la magie instinctive… »

Harry s'arrêta un instant.

« - Disons que finalement, j'ai eu de la chance que les Dursley ne lèvent jamais la main sur moi. » finit-il avec un ton sarcastique.

Bizarrement, si Hermione grimaça en entendant Harry, elle n'eut pas l'air profondément choquée. Comme si elle s'était attendu à ce que ce genre de choses soient arrivées.

Harry se fit la réflexion qu'il était peut-être trop naïf, qu'il cherchait peut-être des excuses à l'indéfendable. Il eut presque envie de rire devant l'ironie de son surnom dans la gazette du sorcier : le sauveur. Il fallait croire que les journalistes n'avaient pas tellement eu tort après tout.

« - À vrai dire, » commença doucement Hermione, « je ne suis pas vraiment surprise. Je doute que les orphelinats des années trente n'aient été les endroits les plus respectueux du bien être des enfants… »

« - Je le sais. » coupa Harry, « mais pourquoi le ministère laissait les enfants sorciers là-bas ? Ils savaient forcément qu'ils seraient plus exposés car ils étaient différents. »

Le sorcier baissa légèrement le ton de sa voix au fil de sa phrase en s'apercevant que plusieurs des personnes qui le regardaient — l'espionnaient — avaient froncé les sourcils devant son léger coup d'éclat.

« - Honnêtement Harry, je ne sais pas. Peut-être qu'il y avait une raison que l'on ignore… »

Harry savait que Hermione était d'accord avec lui. Et tout deux savent que si le ministère n'avait jamais rien fait, c'était simplement parce que la politique de répression des né-moldus n'était pas née avec Voldemort.

Elle avait toujours été là, une des valeurs sous-jacente sur laquelle le ministère avait été créé bien des siècles auparavant et qui ne s'en était jamais vraiment séparé.

« - Même à Poudlard, » reprit Harry, « Dumbledore n'a jamais rien fait pour que Tom ne soit pas persécuté par ses propres camarades. Qui laisserait un enfant, reconnu comme né-moldu, aller à Serpentard sans aucune surveillance ? »

Hermione fronça les sourcils,

« - À Poudlard ? » demanda-t-elle, ne comprenant pas de quoi parlait son ami.

« - Après la scène de l'orphelinat, j'ai été transporté dans un souvenir de Poudlard, au début de sa première année je dirais. »

Hermione hocha la tête en réfléchissant.

« - Tu sais comment ça a fonctionné, comment as-tu pu te retrouver là? » Puis devant l'air de Harry, elle ajouta : « le choix des souvenirs je veux dire. J'ai du mal à croire que ce soit Riddle qui ait choisi de te montrer des choses si… personnelles. »

À un certain moment dans la discussion, Hermione avait jeter un léger Assurdiato, de sorte à ce que personne ne soient en mesure de savoir de quoi parlaient les deux sorciers.

« - Je pense qu'il a totalement perdu le contrôle du cours de ses pensées, que même lui ne savait pas vraiment ce que nous allions voir. J'ai senti que quelque chose n'allait pas dès le moment où son sortilège de protection du subconscient à arrêter de faire effet. » fit Harry, en se replongeant dans l'étrange sensation de familiarité qui avait directement suivit la souffrance causée par la protection.

« - J'ai déjà quelques hypothèses à ce propos d'ailleurs. Mais la plus probable reste que quelque part, l'horcruxe dont tu as été l'hôte pendant presque dix-sept ans, t'as assez affecté pour que l'inconscient de Riddle ne te considère plus comme une menace à part entière. »

Si le fait qu'il soit quelque part relié à Voldemort ne l'enchantait pas le moins du monde, Harry ne pouvait pas nié qu'il avait été heureux de ne pas mourrir quelques heures apparemment.

Il secoua la tête tout en réfléchissant, et avant que d'avoir pu répondre, le serveur du Chaudron Baveur arriva.

« - Bonjour, que puis-je vous servir ? » fit timidement un jeune sorcier que Harry n'avait jamais vu ici.

« - Un thé pour moi, » répondit Hermione en souriant.

« - Et une bièraubeurre, » ajouta Harry.

Le serveur hocha la tête mais resta quelques secondes debout, n'osant visiblement pas regarder Harry.

« - Excusez-moi monsieur Potter, je voulais juste vous remerciez pour ce que vous avez fait pour nous ces dernières années. » finit-il par dire, légèrement embarrassé. »

Harry fut totalement pris de court, il balbutia un rapide "tout le monde l'aurait fait" puis remercia silencieusement le garçon d'être parti sans demander son reste, leur évitant quelques secondes gênantes.

Quand Harry retourna sa tête vers Hermione avec un air tout simplement désespéré, cette dernière ne put s'empêcher de lâcher un rire étouffé.

« - Et sinon, » reprit Hermione, « Tu as vu l'invitation du ministère ? Pour le gala de la chute officielle de Voldemort ? »

Harry gémit, ne comprenant décidément pas ce qu'il avait fait pour que le monde s'acharne sur lui comme il le faisait en ce moment.

« - Non pas encore, c'est prévu pour quand ? »

« - Dans une semaine, Kingsley m'a demandé de te convaincre de faire un discours. » avoua Hermione.

« - Je suppose que je n'aurais pas vraiment le choix. Il t'as dit ce que le ministère avait décidé de révéler au grand public ? »

Harry vit Hermione serrer de dents,

« - Que Voldemort est mort. Le sujet des horcruxes doit également rester strictement confidentiel à l'ordre. »

Harry savait très bien que Hermione n'adhérait pas avec cette politique, ce en quoi Harry était plutôt d'accord : un gouvernement ne devrait pas avoir à mentir si délibérément.

Et pourtant…

Harry ne pouvait pas s'empêcher de penser que Kingsley avait tout de même raison. La population sorcière d'Angleterre avait enfin trouvé la paix, même si de nombreuses familles étaient encore en deuil. Ce n'était pas pour leur détruire tout espoir en leu apprenant que Voldemort avait encore survécu.

Les mouvements de foules que ça engendrerait seraient bien trop risqué, sans parler que des mangemorts étaient encore un fuite.

« - Tu as vu Ron récemment ? » demanda innocemment Hermione, tout en remerciant le serveur qui venait d'arriver avec son plateau, n'osant pas regarder Harry.

« - Pas depuis quelques jours, pourquoi ? » questionna Harry, sachant pertinemment que la suite allait très probablement lui déplaire.

« - Molly voudrait que tu passes quelques jours au Terrier. » annonça simplement la Gryffondor.

« - Hors de question. »

Peut-être —sûrement — que Harry avait été trop catégorique mais le fait était qu'il ne pouvait tout simplement pas. Il ne voulait et ne pouvait supporter les regards remplis de pitié de Mollie alors qu'elle était celle qui avait perdu un enfant.

Sans compter Ginny. Ils ne s'étaient pas séparés en mauvais termes bien sûr, mais Harry ne voulait surtout pas qu'elle reste s'accroché à un espoir quelconque, qu'il l'empêche d'aller de l'avant.

Hermione fronça des sourcils, lui demandant directement ce qu'il se passait. Pour la première fois depuis le début de la guerre, Harry osa admettre qu'il se sentant presque de trop, incapable d'arriver à s'adapter.

Harry se sentait, presque triste de ne plus avoir aucun but —même si ce dernier impliquait combattre un mage noir—, sa vie avait tellement tourné autour de ça.

Il ne savait tout simplement pu quoi faire maintenant.

Hermione, de façon très peu surprenante, le comprenait. Mais encore une fois, Harry détestait voir cet air de pitié ou de tristesse qu'elle arborait en lui répondant. Il n'était pas celui qui avait le plus perdu lors de cet guerre. Il n'était pas celui à plaindre.

Pour la première fois, Harry et Hermione évoquèrent vraiment ce que la fin de la guerre leur avait laissé, quelles étaient leurs possibilités maintenant.

Ce fût une heure plus tard, quand Hermione venait d'annoncer, les larmes aux yeux, que ses parents étaient prisonniers de son propre sortilège de mémoire, que les cris commencèrent.

Plusieurs sorciers venant de la rue marchande s'étaient empressés d'entrer dans la taverne, criant qu'une attaque avaient eu lieu.

Les deux Gryffondors s'étaient aussitôt levés, essayant de comprendre ce qui se passait. Très vite, ils apprirent que c'était au ministère que quelque chose d'anormal se passait.

D'un regard, Hermione et Harry transplanèrent, arrivant directement devant le ministère.

Aussitôt, ils aperçurent le chaos dans la rue. Heureusement, cette dernière n'était pas fréquentée par les moldus, les sortilèges anti-moldus étant bien trop puissants.

Les portes d'entrées du bâtiment avaient volé en éclat, repeignant le sol de plusieurs milliers de morceaux de verre, aussi tranchants que des rasoirs.

Au milieu, se trouvait des aurors accompagnés de langues-de-plombs. Plusieurs semblaient légèrement blessés, mais ce qui inquiétait Harry était l'air que Kingsley avait.

L'homme se tenait au centre de tous les sorciers qui courraient et lançaient des sorts, essayant de trouver quelque chose. La gravité qui se lisait sur son visage figea Harry.

« - Non, » chuchota-t-il en cherchant ensuite Hermione du regard.

Sans parler, les deux sorciers avaient très bien compris de quoi il devait être question, ou plutôt de qui.

D'un espoir naïf, Harry s'avança plus près du ministère, allant voir le ministre.

En s'approchant, il aperçut tous les fonctionnaires qui observaient les aurors au milieu de l'atrium, se demandant ce qui avait causé une telle pagaille.

Finalement, le ministre aperçut Harry et marcha également dans sa direction, et à peine se rencontrèrent-ils que Kingsley brisa tous les espoirs de Harry.

« -Il s'est enfui. »

Une simple phrase, trois mots.

Et soudainement Harry repensa à sa discussion avec Hermione un peu plus tôt. Comment avait-il pu penser une seule seconde qu'il pourrait passer à autre chose ? Le destin voulait visiblement le bloquer dans une boucle infernale, avec Voldemort comme second protagoniste.

« - Comment ? » demanda Hermione qui se trouvait à quelque pas derrière Harry.

« - Il… Il a réussi à utiliser de la magie. Il s'est échappé de sa cellule et a tué un auror pour s'emparer de sa baguette. » fit Kingsley à voix basse, comme anéanti.

« - Et il a disparu comme ça ? »

« - Riddle a également réussi à tous nous avoir. Il a profité de notre désorganisation pour se faire passer pour l'un des nôtres, avant de sortir du ministère et de tout simplement transplanner. » finit le ministre, un profond ressentiment suintant de chacun de ses mots.

Harry grimaça, son cerveau fonctionnant à toute vitesse.

D'ordinaire, la destination transplannage pouvait être connue si les bons sortilèges étaient jetés quelques instants après que la personne en question ait disparu. Mais Harry se doutait que si les aurors étaient toujours là, c'était que Riddle avait très bien réussit à couvrir ses traces.

Ce qui ne leur laissait aucune option. Ils étaient simplement coincés ici, obligé d'attendre de voir quel serait le prochain mouvement de Riddle.

oOoOoOo

Hannah suivait un de ses collègue d'un pas peu assuré. La jeune femme avait eu la peur de sa vie en entendant l'explosion quelques minutes plus tôt.

Quand l'alarme de confinement avait commencé à raisonner dans tout le ministère, elle s'était barricadée avec plusieurs autres sorciers dans sa salle de travail. Personne n'avait su ce qui se passait, puis l'alarme avait cessé et l'explosion avait retentit.

Entendant enfin le ministre annoncer la fin du confinement, tout le monde s'était regroupé dans l'atrium, là où les aurors étaient déjà tous.

Hannah observait autour d'elle, elle avait presque l'impression d'être revenue à Poudlard quelques semaines auparavant. La sorcière ne travaillait ici que depuis quelques jours, depuis que le ministère avait réouvert ses portes aux sorciers en quête d'un travail.

La Poufsouffle ne s'était jamais vraiment prédestinée à une carrière au ministère, et ne prévoyait d'ailleurs pas de rester ici toute sa vie. Mais Hannah voulait aider à la reconstruction du monde sorcier, et il lui avait semblé qu'aider le ministère serait une bonne idée.

« - Ça va ? » lui demanda gentiment un de ses supérieurs.

Hannah fronça d'abord les sourcils avant de remarquer que l'homme jetait des légers coups d'oeil vers ses mains, qui tremblaient affreusement.

Hannah rougit légèrement avant de répondre et d'enfuir ses mains dans les poches de sa robe.

L'homme haussa des épaules avant de lui lancer un petit sourire contrit et de se détourner d'elle.

« - Bonjour à tous ! » s'élevât la voix de Kingsley dans l'atrium, « comme vous avez pu le constater, un incident mineur a eu lieu dans le département des aurors, rien de grave cependant. Je vous demande donc de retourner à vos occupations ! » Finit-il avec un air enjoué qui n'avait rien de naturel.

Son incident mineure était très contradictoire avec son visage grave ou encore les expressions horrifiées des aurors mais soit. Après tout ce n'était pas Hannah qui allait contredire le ministre sur quelque chose qu'il avait tout à fait l'air de pouvoir maitriser.

Le mouvement de foule qui se pressait auparavant vers la sortie changea soudainement de sens, venant pousser Hannah vers les couloirs. Après être sortie indemne du flot humain qui s'était précipité dans le couloir principal, Hannah avisa rapidement l'attente pour emprunter les ascenseurs. Il fallait croire que les architectes n'avaient jamais pensé que tant de personnes en auraient un jour besoin en même temps, ce qui avait résulté en des sortilèges d'extensions très sommaires.

À sa droite, Hannah vit une porte donnant sur un vieil escalier de service, et s'en approcha, priant pour que l'entrée ne soit pas condamnée.

Hannah devait avouer que si elle pouvait se passer de prendre les ascenseurs bondés… elle ne le vivrait que mieux.

Un soupir de soulagement passa ses lèvres quand la poignée se tourna vers le bas, puis elle poussa doucement la porte.

La cage d'escalier était étrangement sombre, elle s'avança d'un pas, ne se souciant pas de l'étrange bruit que fit sa chaussure contre le sol, puis lança un sortilège d'éclairage.

Presque aussitôt, un cri d'effroi sortit de la bouche de Hannah, alertant plusieurs sorciers alors que la porte ouverte de l'escalier donnait toujours sur le couloir.

Rouge. C'était la seule couleur que Hannah était capable de voir, sur le mur, le sol, les rambardes… partout.

Quand elle recula d'un pas, sous le choc, elle se rendit enfin compte sur quoi elle marchait : une flaque de sang. Et à quelques mètres de ses pieds, juste avant les premières marches, un membre humain était négligemment posé par terre, sans attache à un quelconque corps.

Des sorciers accoururent à la porte pour voir l'origine du cri, puis un mouvement de panique s'empara de la foule au fur et à mesure que la vision cauchemardesque se rependait dans le couloir.

Hannah avait essayé de sortir, de partir de là — tout ce sang —, mais les personnes qui se pressait contre la porte pour voir ce qu'il y avait l'en empêchèrent.

Avant que tout le monde ne s'écarte subitement.

Et Hannah se retrouva devant Kingsley et Harry Potter.

Elle marque un temps d'arrêt. D'une façon très étrange, Hannah pouvait dire que le Gryffondor qu'elle avait connu n'était plus là.

Elle l'avait pourtant connu lors de l'AD, où croisé à Poudlard avant la Bataille, donc dans des moments où il portait déjà le poids du monde sorcier sur ses épaules. Et pourtant elle ne l'avait jamais vu dans un tel état de tristesse.

Rien de bien probant bien-sûr, seulement des traits tirés par la fatigue, et des yeux verts qui avaient perdu tout éclat. Ce dernier détail fut la seule confirmation dont Hannah eut besoin pour affirmer que l'incident qui avait eu lieu n'était pas mineur.

Reprenant ses esprits, Hannah répondit au signe de tête pressé de Harry et du ministre avant de les laisser passer pour voir l'étendu des dégâts.

Avant que Harry ne tourne le dos à la foule — des murmures sur la présence du sauveur commençaient déjà à circuler parmi les sorciers —, Hannah pu voir le regard résigné que Harry avait.

La sorcière fut étrangement bien plus concernée par la réaction de Harry que par l'horreur qui venait de se dérouler sous ses yeux.

Puis Hannah cria de nouveau alors que Harry vacillait en arrière, sa tête se heurtant contre le sol.

oOoOoOo

Harry ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, les voix autour de lui s'étaient tout simplement tut, puis il s'était senti tomber…

Puis quelque chose d'étrange se passa. Sans savoir comment, il se retrouva à l'entrée du Grand Hall de Poudlard, entouré d'enfants dont il ne connaissait pas l'existence avant ce moment même.

Puis Harry se rendit compte qu'il n'avait aucun contrôle sur son propre corps, rapidement son cerveau fit le parallèle avec les plusieurs fois où il avait eut la même sensation. Comme les quelques rêves qu'il avait fait les années précédentes en tant que Voldemort, sauf que cette fois ses pensées aussi se trouvaient occultés par une présence étrangère.

Harry comprit qu'il se trouvait dans un souvenir, ou peut-être un rêve, son temps de réaction était légèrement plus lent que la moyenne compte tenu des pensées de son hôte qui se mélangeaient avec les siennes. Et au vue de ce qu'il voyait autour de lui, du stress et de la curiosité qu'il ressentait malgré lui, il devait s'agir d'une répartition à Poudlard.

Comme pour lui donner raison, les portes du Hall s'ouvrirent devant les élèves, laissant apparaitre nul autre que Dumbledore. Visiblement, il avait déjà prononcé son discours alors qu'il annonça simplement :

« - Suivez-moi, » au petit groupe de nouveaux élèves.

Puis à partir de ce moment, Harry ne fut plus qu'un simple spectateur, les pensées de son hôte —qu'il identifia logiquement comme Tom Riddle — étaient devenues bien trop invasives pour que Harry puisse vraiment penser par lui même sans en être affecté.

Harry ressentit pour la seconde fois de sa vie l'émerveillement de découvrir la pièce maîtresse de Poudlard. Il remarqua plus tard que contrairement à sa propre répartition, Tom n'avait pas ressentit la moindre appréhension…

Comme s'il se savait destiné à être là.

Sans étonnement, Harry parvint même à discerner une pointe d'envie — de jalousie — quand Tom tourna discrètement le regard vers les élèves assis autour de lui.

Harry réussit à reconnaitre au passage plusieurs sorciers qu'il connaissait, mais sans pouvoir en être certain tellement il n'avait aucun contrôle sur ce qu'il voyait.

Cette sensation était plus qu'étrange d'ailleurs, Harry était limité à la vision de Tom, aux mouvements que l'enfant décidait de faire.

Sans grande surprise, la répartition commença sans plus attendre. À l'instar de Mcgonagall, ce fut le sous directeur qui se chargea du Choixpeau. Alors que Dumbledore était en train d'appeler un par un les premières années, Dippet était resté sur sa chaise, observant les enfants défilants devant lui.

Harry se fit la réflexion que Tom devait avoir eu quelques précisions sur les maisons car aucun once de questionnement ne se fit ressentir, seule une incroyable détermination remplissait actuellement ses pensées.

« - Tom Riddle ! » annonça Dumbledore d'une voix forte.

Tom s'avança, sortant du groupe pour monter les trois marches menant à l'estrade. Harry se sentit faire un léger signe de tête en direction de Dumbledore avant de sentir la curiosité de Tom redoubler, quoique teinté d'une légère animosité.

Tom s'assit sur le tabouret et sentit Dumbledore poser le Choixpeau sur sa tête.

« Il n'y a aucun doute… » entendit Harry.

« - SERPENTARD ! » cria finalement le Choixpeau.

Sans grande surprise pour Harry, Tom avait été réparti sans l'once d'une hésitation.

Tom se releva, et balaya du regard sa nouvelle table. Un élan de déception s'empara tout de même de lui quand il vit certain de ses nouveaux camarades murmurer entre eux en le regardant.

Un profond sentiment de mépris s'infiltra ensuite dans les sens de Harry, à un tel point qu'il n'arrivait plus à penser.

Tom s'avança tout de même vers la table, ne sentant pas le regard légèrement intrigué de Dumbledore qui pesait sur sa nuque.

Sans prendre la peine de demander à quiconque, Tom s'assit simplement au bout de la table des Serpentard où il restait encore de la place. Il fit tout de même un léger signe de tête à la personne qui croisa son regard —un sorcier un peu plus vieux que lui avec les cheveux noirs. Le garçon ne lui répondît pas.

Une nouvelle vague de haine envahi l'esprit du garçon, et plus le temps passait, plus Harry se sentait étouffé par ces émotions d'une intensité peu commune…

Une pensée qui n'était même pas la sienne se fit ressentir.

« Ce n'est pas vraiment différent de l'orphelinat finalement. »

Sans savoir pourquoi, cette simple phrase déchira le coeur de Harry.

L'instant d'après Harry se sentait doucement revenir à lui, le décorum de Poudlard se flouttant pour laisser place au visage de Kingsley qui était penché sur lui.

oOoOoOo

Tom cria de rage alors que le flashback venait de prendre fin. Quelle ironie, pour quelqu'un qui ne se souvenait pas d'une majeure partie de sa vie, de devoir revivre certains de ses pires moments.

Quand la vision l'avait assailli, Tom était entré dans une sorte de transe, bloqué à l'intérieur de son propre esprit.

La seule chose qui le rassurait était qu'il avait eu le temps de se mettre en sécurité avant d'être devenu totalement vulnérable. Tom agita tout de même sa baguette en lançant un Hominum Revelio, qui revint vierge de toute présence au alentour.

Bien.

Tom allait enfin pouvoir se pencher sur ce qu'il lui était réellement arrivé… et se venger de ces imbéciles du ministère.

En regardant autour de lui dans le vieux manoir délabré des Riddle, une étrange impression de déjà vu s'infiltra dans son esprit. Une phrase raisonna également dans son esprit, une phrase qu'il avait lui-même prononcé d'après la voix.

« - Je suis Voldemort. »

Voldemort… Ce mot était à la fois connu et étranger à Tom. Il n'avait pas l'impression de le connaître et pourtant sa signification…

Il était certain que ce nom avait une grande responsabilité dans sa vie.

Et pourtant, alors que Tom avait passé le reste de sa journée à être sur que personne ne pourrait entrer dans le manoir, des bribes de souvenirs lui revinrent. Plus le temps passait, plus les choses faisaient sens, même si la quantité de chose qu'il avait oublié l'effrayait.

Rester ici ne l'enchantait pas vraiment, Tom détestait cet endroit. Mais il était certain que le manoir pourrait lui convenir pour les prochaines heures, le temps de retrouver le château de l'illustre Serpentard.


NDA : Argh... J'espère que c'était pas si pire... J'ai espoir (vraiment) pouvoir publier la suite pendant les vacances, donc à éventuellement dans moins de deux semaines !

PS: Le château de Serpentard c'est juste pour avoir un QG badass, j'assume totalement ce choix de fangirl ahah

PPS: Merci à ceux qui revieweront *-* !