Petit Blabla de Roudoudou :
Et voilà le nouveau chapitre ! Je n'ai pas grand chose de spécial à dire, c'est pourquoi je vais passer aux réponses aux reviews !
Tout d'abord, Cassie : merci beaucoup pour ta review ! Ca m'a vraiment fait plaisir ! Et ne t'inquiète pas, Peter n'en a pas finit de souffrir et d'avoir peur. Ca ne fait que commencer ! Mouhahahahahahahahahahaha !
J'espère que ce nouveau chapitre va te plaire ! ;)
Ensuite, il y a Myrrha ! Merci beaucoup pour tous ces compliments. Ca me touche beaucoup. Et voilà le nouveau chapitre. Espérons qu'il arrive au niveau de tes espérances. ;)
C'est bizarre, j'ai comme l'impression de ne pas être bien originales. LOL
Passons maintenant à Damien ! Merci de trouver mon histoire originale ! Mais je crois que c'était un peu le but ! ;) Et ne t'inquiète pas, je n'avais pas du tout l'intention de garder le même emploi du temps pour Croûtard de « manger, dormir, manger, dormir, manger, dormir, manger, dormir... ». LOL. C'est d'ailleurs pour ça que Sirius s'évade et que Pattenrond ne devrait pas trop tarder à arriver, mais ce n'est pas encore pour ce chapitre. ;)
Et pour finir, Steamboat Willie ! Et bien me voilà en pleine rédaction de ce nouveau chapitre, et j'espère ne pas trop galérer. Merci pour tous tes encouragements. Ca me fait vraiment plaisir !
Bon et bien maintenant, place au chapitre. Petite précision, ce sont des flash-back. Bonne lecture ! ;)
Ah et puis, j'allais oublier le disclaimer. Les personnages ne m'appartiennent pas. Tout est à JK Rowling et je ne gagne pas d'argent sur cette histoire.
Chapitre 1 : Se souvenir du passé...
C'était à cause de cette semaine que tout avait commencé à mal tourner pour Pettigrow. Le petit Harry était né quelques mois plus tôt. James était très fier de sa famille. Il était fou amoureux de sa femme et totalement attendri par son fils. Mais la guerre contre le Seigneur des Ténèbres faisait rage. Et les Potter étaient une cible du mage noir.
C'est pourquoi le baptême de Harry se ferait en toute intimité, dans un lieu tenu secret. C'est Dumbledore qui se chargerait de baptiser le bébé. Il n'y aurait que James et Lily, bien sur, le reste des maraudeurs et la meilleure amie de Lily. Sirius serait le parrain.
Peter venait de mettre sa robe de cérémonie. Dans une heure, il devrait être chez les Potter. Il n'était pas spécialement nerveux. Après tout, ce n'était qu'un baptême et il n'aurait qu'un rôle de spectateur. Il réajusta sa robe et se dirigea vers la porte d'entrée. Avant d'ouvrir la porte, il se retourna et cria à travers le couloir :
« Je vais faire un tour M'man ! Je ne rentrerais pas tard.»
Puis il sorti. Ce n'était que le début du mois d'octobre, mais le temps n'était pas terrible. Le vent soufflait et les feuilles volaient dans l'air comme pour faire un ballet avant de se poser sur la chaussée. Le ciel était presque noir. Il y aurait de l'orage ce soir.
Pettigrow resserra sa cape au niveau du coup. Il ne faisait pas bien chaud ce soir. Sa baguette était bien cachée dans sa poche, et il la tenait fermement. De nos jours, on ne peut plus vraiment sortir en sécurité.
Il devait prendre un portoloin. Ce serait plus discret que transplaner ou utiliser le réseau de cheminée. Après avoir parcouru plusieurs rues, il arriva à destination. Il regarda sa montre.
« Encore cinq minutes. » se murmura-t-il pour lui-même.
Peter mis ses mains dans ses poches et resserra sa baguette. Il sentait une présence, sans pour autant pouvoir déterminer si elle était proche ou lointaine. Il regardait tout autour de lui. « Allez mon vieux, plus que deux minutes à tenir. »
Le vent soufflait toujours plus fort et le balai des feuilles s'accélérait. Le ciel était de plus en plus gris, et le brouillard commençait à tomber.
« C'est bien ma veine tiens. » se dit Croûtard pour lui-même.
Heureusement pour lui, il était l'heure. Il prit donc la veille canette de bière qui se trouvait à ses pied et au moment où le portoloin s'enclenchait, il cru apercevoir une silhouette au loin. Mais voilà que déjà il senti un tourbillon au niveau de son nombril et arriva dans une petite pièce faiblement éclairée. Il fût accueillit par un Sirius de très bonne humeur. Visiblement, ce jour était important pour lui, et il n'allait pas laisser la guerre lui gâcher son privilège de devenir officiellement le parrain du petit Harry.
« Ah enfin ! Tu es là Croûtard. Nous n'attendions plus que toi. La cérémonie va pouvoir commencer. »
Ils s'étreignirent rapidement, puis Sirius le poussa vers une porte. A l'intérieur, il y avait déjà Remus qui s'entretenait avec Lily. A côté, Dumbledore parlait avec Helen Norkwoods, la meilleure amie de Lily. James, quand à lui, se trouvait assis sur une chaise, son fils dans ses bras. Ils étaient tellement mignon tout le deux. James tenait une petite balle dorée qui ressemblait plus ou moins à un vif d'or. Visiblement, James s'attendait à ce que, plus tard, son fils ait les mêmes talents que lui au quidditch. Peter sourit devant cette image. Lily n'aurait pas finit de s'arracher les cheveux le jour où Harry aurait son premier balai. Il était à prévoir que des combats d'attrapeurs commenceraient très tôt à Godric' s Hollow.
« Ah ! Monsieur Pettigrow est arrivé : nous pouvons commencer. » Dit la voix du vieil Albus Dumbledore.
Tout le monde se leva. James donna Harry à Lily et se tint à leur côté. Sirius se mit de l'autre côté. Ils faisaient face à Albus.
Helen, Remus et Peter s'installèrent derrière eux. La cérémonie pouvait commencer...
Une heure plus tard, la joyeuse bande se retrouva dans la demeure des Potter. Il y avait de l'ambiance. Ils n'avaient pas tellement eu l'occasion de fêter la naissance du 1er enfant des maraudeurs. Il fallait bien se rattraper. Sirius essayait plus ou moins de draguer Helen, mais sans succès. Remus était sorti de table pour aller voir le petit Harry et le faire jouer avec son balai miniature. Lily les observait, totalement attendrie. De son côté, James, parlait avec le professeur Dumbledore. Sûrement d'une des nombreuses missions de l'ordre. James avait perdu toute trace de comportement enfantin à leur sortie de Poudlard. Il lui arrivait encore de plaisanter avec les maraudeurs, mais le fait d'être devenu mari et père lui avait fait réaliser qu'il n'avait plus beaucoup de temps pour continuer de se comporter comme un enfant. Il était presque devenu plus sage que Remus. Et ce n'était pas peu dire. Et la guerre contre le Seigneur des Ténèbres n'arrangeait rien.
Sirius, lui, n'avait pas changé. Il était toujours le même, à faire le fou, draguer à tout va, mais il était toujours aussi fidèle à James.
Peter observait la scène qui se déroulait devant ses yeux, et il était heureux. Heureux de tous ces visages rieurs, de cette joie de vivre qui régnait dans la pièce, heureux de voir tous ses amis aussi épanouis.
Cependant, quelque chose, en lui, lui disait que ça ne durerait pas. Que quelque chose avait changé. Et qu'il y avait peu de chance que tout redevienne comme avant. Mais autant profiter de cette soirée et se préoccuper après.
Il reprit son sourire et alla rejoindre Remus et Harry.
C'est fou ce qu'il pouvait ressembler à son père. Le peu de cheveux qu'il avait déjà étaient noir de jais et indomptables. Cependant, il avait bel et bien les yeux de Lily, verts émeraude, miroir de son âme. Et ils reflétaient l'amour que lui portaient ses deux parents. Tous trois avaient été comblés par la vie, il n'y avait pas de doutes là-dessus.
La soirée passa vraiment à une vitesse folle. Et Peter avait promis à a sa mère de ne pas rentrer trop tard. De plus, il devrait se lever tôt pour aller travailler. Son patron était indulgent, certes, mais jusqu'à un certain point.
Il prit donc congé de ses amis à contre cœur. Le professeur Dumbledore lui prépara un portoloin et il arriva au même endroit qu'un peu plus tôt dans l'après midi.
Le vent soufflait toujours autant, mais il était plus frais. Même plutôt glacial. L'hiver approchait à grands pas...
Il pressa donc le pas afin de ne pas trop traîner dehors. Une fois arrivé chez lui, il quitta sa cape et son écharpe et monta directement dans sa chambre pour se coucher.
Il tomba dans un sommeil profond avant même que sa tête ne touche l'oreiller. Le calme paisible de la nuit ne fût déranger que par ses ronflements bruyants.
Lorsque son réveil sonna le lendemain matin, ce fût difficilement qu'il sorti du lit. C'était définitif, Peter n'était absolument pas du matin. Il descendit en traînant les pieds pour prendre son petit déjeuné. Et puis se lever pour aller faire un travail que l'on aime pas n'est pas vraiment motivant. A sa sortie de Poudlard, Peter n'avait pas fait d'étude. Il était immédiatement rentré dans la vie active. Ce qui n'est pas vraiment une bonne chose si l'on souhaite faire un métier qui nous plait. Mais il avait été rapidement engagé dans une boutique de vente d'équipement de quidditch afin de compter la marchandise. Il passait donc ses journées à compter les nouveaux arrivages de balais, souaffles, battes et autres équipements de quidditch. C'était aussi passionnant que compter les moutons avant de s'endormir. Il s'était d'ailleurs endormi plus d'une fois déjà et avait reçu eux avertissements.
Ce n'était pas bien payé, mais ça lui permettait d'aider sa mère à payer le loyer. Les Pettigrow n'étaient pas bien riches, et à sa mort, Mr Pettigrow n'avait laissé derrière lui que des dettes. Cela faisait déjà maintenant 10 ans.
Mrs Pettigrow travaillait comme serveuse au chaudron baveur. Elle aidait le vieux Tom et elle était aimée de tous.
C'était une femme très sympathique, mais rongée par tous les malheurs qui l'avaient frappée tout au long de sa vie.
Elle était d'ailleurs déjà dans la cuisine devant les fourneaux à préparer le petit déjeuné quand Peter pénétra dans la pièce.
« Bonjour Peter ! Bien dormi ? »
« Bonjour maman. » Lui répondit Peter entre deux bâillements. Il s'approcha d'elle pour l'embrasser et alla s'asseoir à la table.
« Tu es rentré tard hier soir. »
« Moui. J'étais avec James, Sirius et Remus. Et je n'ai pas vu l'heure passer. Excuse-moi. »
« D'accord. Tiens mon chéri. Des œufs comme tu les aimes. »
Elle posa devant lui une assiette d'œufs brouillés et deux toasts.
« Bon appétit ! »
« Merci maman. »
Il se frotta les yeux et commença à manger.
Une demi-heure plus tard, il sortait de la maison et se rendait dans la boutique en transplanant. Il était déjà en retard.
« Vous êtes en retard Pettigrow ! » Lui lança Mr Edwards, son patron, une lueur de colère dans les yeux.
« Je sais. J'en suis désolé. »
Il lui lança un regard désolé et se dirigea rapidement vers la remise. Il accrocha sa cape au portemanteau et se mit au travail. Mais c'était sans compter sur la fatigue qui refit surface. Il s'endormi donc sur le stock de battes qui venait d'arriver, après 3h de travail.
Bien sur, Mr Edwards, arriva à ce moment là, pour voir comment avançait le travail. ET il n'était pas vraiment d'humeur ce jour là.
Après maintes et maintes excuses de la part de Peter, Mr Edwards trancha. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
« Vous êtes viré Pettigrow ! »
Peter le regarda, complètement déboussolé. Mais il ne dit rien. Il retourna pour aller chercher sa cape et son écharpe, enfila le tout et sorti de la boutique, le visage las, les épaules courbées.
Il erra dans les rues du chemin de Traverse pendant plusieurs minutes avant de rentrer dans une taverne aux allures minables. Il s'installa au bar et commanda un whisky pur feu à l'aubergiste.
Ce dernier déposa son verre devant lui quelques minutes plus tard.
A une table, un peu plus loin, une jeune femme aux cheveux noirs et aux yeux gris l'observait en silence.
« Ca n'a pas l'air d'aller mon garçon. » Lui dit l'aubergiste.
Il ne manquait plus que ça. Non seulement il passait une mauvaise journée, mais en plus un aubergiste lui tapait la conversation sur LE sujet qu'il voulait absolument éviter. Mais qu'avait-il fait à Merlin pour mériter ça ?
Peter ne leva même pas la tête et grogna entre deux gorgées de whisky. L'aubergiste n'insista pas.
Cependant, la jeune femme s'approcha.
« Que diriez vous de venir vous joindre à moi Peter ? »
Peter. Il regarda la jeune femme mais ne sembla pas la reconnaître. Elle lui semblait pourtant familière. Comme si ses traits du visage lui rappelaient quelqu'un.
Il hocha la tête et la suivit. Il allait s'asseoir à la table où elle se trouvait un instant au paravent, mais elle l'arrêta.
« Pas ici. Nous serons mieux à côté pour discuter... »
Ils s'installèrent dans une petite pièce, peu éclairée. Un feu brûlait dans la cheminée. Peter était assis dans un gros fauteuil et vu sa petite taille, cela lui donnait encore plus l'air d'une petite personne.
Plusieurs minutes s'écoulèrent durant lesquelles personnes ne dit un seul mot. Peter baissait les yeux, mais jetait parfois de rapides coups d'oeils vers la jeune femme. Qui était-elle ? Pourquoi lui rappelait-elle quelqu'un ? Et dans ce cas, qui lui rappelait-elle ?
Les questions fusaient dans son esprit. Et l'ambiance devenait pesante. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi avait-il accepté de suivre cette inconnue ? Il allait se décider à quitter la pièce quand elle parla.
« Tu te pose de nombreuses questions, n'est-ce pas Peter ? »
« Qui êtes-vous ? »
« Je me présente. Bellatrix Lestrange pour te servir ! »
Elle lui tendait la main et lui offrait son plus beau sourire. Il tendit également la main.
Bellatrix... Ce nom lui rappelait quelque chose... Mais oui ! Bellatrix Black ! La cousine de Sirius !
« Peter, est-ce que tu connais le Seigneur des Ténèbres ? »
C'est ce jour là que sa vie bascula. Le courage n'avait jamais été une véritable vertu chez Peter. Et il n'avait pas eu le courage de fuir. Il était resté là, à écouter le discours de Bellatrix. Et elle était plutôt convaincante. Après tout, c'était vrai. Dans le monde, où était le bien, om était le mal ? Il n'y avait que le pouvoir.
Et Peter venait de choisir son camp. Bien sur, il ne devait rien révéler à ses amis. De toute façon, ils n'auraient pas compris. C'était son choix !
Les mois passaient et Peter espionnait toujours pour le compte du Seigneur des Ténèbres. Officiellement, il était toujours membre de l'ordre du phénix. Mais officieusement...
Il y avait eu cette réunion, la semaine dernière où Dumbledore avait tenu à parler aux Maraudeurs à la fin de la séance. Il avait l'air plus vieux et plus las qu'à l'habitude. Le vieux directeur regardait ses quatre anciens élèves comme quatre adolescents qu'il aurait voulu préserver. Cependant, son regard triste montrait qu'il n'avait pas le choix. Il inspira un bon coup et se lança.
« Je sais que c'est difficile à apprendre, mais je n'ai d'autre choix que de vous prévenir, James. »
Le vieux directeur regardait désormais James d'un air grave. Peter eu soudain peur. Il savait. Il devrait être plus prudent.
« Nos recherches démontrent que l'un de vos trois amis est un traître et qu'il vous espionne pour le compte de Voldemort. »
James eu beaucoup de difficultés à avaler le coup. Ca se voyait sur son visage. Lui qui avait tout pour être heureux, une femme aimante, un fils et des amis merveilleux... C'est d'ailleurs ça qui énervait Peter. James avait tout de la vie parfaite. Mais lui... Il ne roulait pas sur l'or, vivait encore avec sa mère, était au chômage... Dumbledore venait de le ramener James à la triste réalité.
Peter pris son air le plus surpris possible, pour ne pas être tout de suite démasqué.
Après quelques minutes d'un silence lourd, James se décida à prendre la parole.
« Vous vous trompez ! » Lança-t-il au professeur Dumbledore.
« Si tu savais comme j'aimerais me tromper ce soir, James... Mais les faits sont là. L'un de tes proches espionne ta famille et fait des comptes rendus réguliers à Voldemort. »
Ce devait être la première fois que le vieil homme tutoyait James. Et on sentit le cœur de James se fendre. Ce n'était pas pour rien que Dumbledore venait d'utiliser la deuxième personne du singulier.
Les mois passèrent. Peter se montrait toujours très prudent dans son espionnage. Il avait parfois des doutes et regrettait son choix. Mais le Seigneur des Ténèbres ne le laisserait jamais retourner sa veste. A moins de lui donner sa vie. Et ce n'état pas franchement le genre d'issue que Peter imaginait.
Les maraudeurs ne se retrouvaient jamais tous ensemble. Seulement en petit groupe de deux. Parfois trois, mais c'était un maximum. James ne voulait pas refuser la visite de ses amis, mais il craignait pour sa femme et pour son fils. Il se méfiait donc beaucoup de Remus et Peter. Comme par hasard. Jamais il ne remettrait en cause la parole de Sirius, la parole de son frère...
Peter était jaloux. Certes, il s'entendait très bien avec chacun des maraudeurs, mais jamais il n'y avait eu la même infinité entre lui et un autre qu'entre James et Sirius. Ces deux-là étaient inséparables. Il y avait juste eu le départ qui fût un peu difficile. C'était impensable qu'un Potter puisse un jour faire confiance à un Black... Et pourtant.
N'empêche, c'était injuste. Pourquoi lui n'avait pas le droit d'avoir un ami aussi proche qu'un frère, tout comme James et Sirius ? Il ne le méritait pas ? Il y avait bien Remus qui l'avait toujours aidé, mais il n'y avait jamais eu la même complicité entre eux que pour Patmol et Cornedrue.
Et ça, ça avait toujours fait mal à Peter. Il les admirait tant, mais jamais il n'avait eu les finalités qu'il aurait désirées.
Aujourd'hui, Peter doutait vraiment de son choix. Etait-il toujours un maraudeur alors qu'il les trahissait tous ? Mais dans un monde aussi impitoyable, il voulait survivre, et avoir sa place. Or, on lui avait proposé une place... et le pouvoir. Et pour cela, il devait sacrifier son amitié envers les maraudeurs. Et puis, ce n'était pas comme s'il ne profitait jamais d'eux. Ils se voyaient toujours. Plus tous ensemble, mais ils se voyaient quand même.
Et puis le grand jour arriva. James avait donné rendez-vous à Peter dans un lieu secret. Il devait lui parler. Peut-être qu'il savait. Ils avaient découvert que c'était lui qui donnait des renseignements à Voldemort depuis presque un an. Et il voulait s'expliquer avec lui.
Il n'osait partir. Il savait que James serait dans une colère noire. Et peut-être même qu'il voudrait le tuer. Il ne comprendrait jamais son choix. Lui-même le comprenait-il ?
Il était anxieux. Peut-être même plus que quand il devait aller LE voir. Après tout, il connaissait James depuis 10 ans. Il était plus facile de subir la colère d'un sorcier que l'on aime pas que la colère de l'un de ses meilleurs amis. Mais il devait assumer. Bon sang ! Où était donc passé le peu de son courage gryffondorien ?
Il respira un grand coup, se transforma en rat, appuya sur le nœud de la racine du saule cogneur et pénétra dans le labyrinthe conduisant au saule cogneur. La traversée semble durer une éternité. Il avait repris sa forme humaine. Son cœur battait horriblement vite, et des perles des sueurs perlaient sur son front. Il était vraiment trop nerveux. Il fallait vraiment qu'il se calme.
Enfin, il arriva devant la porte. Ou peut-être déjà arrivait-il devant la porte ? Il ne savait pas. Il avait hâte que cela se termine. Mais voulait-il vraiment que ça commence ?
Il posa sa main sur la poignée et l'abaissa pour ouvrir la porte. Il pénétra dans la cabane hurlante. Le parquet grinçait. La poussière et les toiles d'araignées avaient élu domicile dans la vieille cabane. Il éternua. Il avait toujours été allergique à la poussière.
Il pénétra dans ce qui aurait pu correspondre au salon. Il y avait deux vieux fauteuils qui avaient été lacérés à grand coup de griffe par Lunard, durant ses transformations mensuelles. Le canapé d'à côté se trouvait exactement dans le même état.
James état assis sur l'un des fauteuils. Sirius, lui était allongé sur la canapé.
Si en plus Sirius était là, il était sur de ne jamais sortir vivant d'ici. Il dégluti difficilement mais tenta néanmoins un petit sourire.
« Salut les gars ! Ca va bien ? »
Ses deux... amis ? Répondirent à son sourire et se levèrent.
« Hey ! Queudver ! » S'écria Sirius avant de l'étreindre.
James lui souriait à pleine dent.
« Ca va très bien Pete ! Et toi, le voyage n'a pas été trop difficile ? » Lui demanda ce dernier.
Ils s'installèrent tous les trois sur le canapé et commencèrent à discuter de tout et de rien. Peter était désormais détendu. Mais quelque chose continuait de le perturber. Pourquoi James lui avait demandé de venir alors ?
« Au fait Queudver, tu dois te demander pourquoi on t'as fait venir. » Commença James.
« Et bien c'est très simple. Tu te souviens quand Dumbledore nous a contacté pour nous dire qu'il soupçonnait l'un des maraudeurs de m'espionner ? Et bien voilà. Avec Sirius, nous pensons que l'espion, c'est... Remus. »
James avait prononcé ce nom d'un ton las. Comme s'il avait du mal à l'admettre et qu'il ne voulait pas y croire.
« Bien sur, nous pensons également que nous pouvons nous tromper, mais que dans ce cas précis, aucun maraudeur n'a trahis les siens. »
Il y eu un lourd silence dans la salle. Quelque part, Peter s'en voulait énormément que James et Sirius puissent soupçonner Remus. Après tout, c'était celui le plus... le moins... celui qui n'aurait jamais trahis les maraudeurs. Celui qui avait toujours eu peur de perdre cette amitié qui les liait.
Mais d'un autre côté, il voyait que James et Sirius avaient confiance en lui. Et ça, ça le touchait profondément.
« Peter... » Commença James. « J'ai vu le professeur Dumbledore hier. Et il pense qu'il vaut mieux que Lily, Harry et moi, nous nous cachions. Nous sommes vraiment trop exposés et Lily et Harry pourraient être des cibles trop faciles pour Voldemort. C'est pourquoi il m'a proposé de faire un sortilège de « fidelitas ». Et pour cela, il me faut un gardien des secrets. »
« Oh. Et je suppose que tu as choisit Sirius. C'est un bon choix James ! » Lui assura Peter.
« Et bien justement, non. Sirius a eu une autre idée. »
« Ah... Et laquelle ? » Demanda Peter.
« Je pensais qu'il faudrait faire un coup de bluff. » Répondit Sirius.
« Qu'est-ce que tu entends par un coup de bluff ? » S'étonna Peter.
« Et bien... Vois-tu, si Voldemort apprenait que James avait un gardien des secrets, il penserait forcément à moi. Et bon, même si je mourrais pour James, je ne veux pas prendre le risque de subir le sortilège d'»imperium » et entraîner la mort de mon meilleur ami, sa femme et son fils. Alors j'ai proposé à James de te choisir toi. »
Peter n'en revenait pas. Ils lui proposaient de devenir le gardien des secrets des Potter ?
C'est la tête pleine d'émotions qu'il rentra chez lui. Il avait accepté et le sortilège avait été jeté. Il était le gardien des secrets de James, Lily et Harry. Lui seul pouvait révéler où ils se trouvaient. Mais à quel prix ? Même s'il le voulait, jamais il ne pourrait cacher au Seigneur des Ténèbres comment trouver les Potter. Mais voulait-il vraiment protéger ses anciens amis ? Parce qu'aujourd'hui, il en était sur. Ils n'étaient plus amis comme avant. Il ne ressentait plus la même joie lorsqu'il se trouvait en leur compagnie. Pourtant, pouvait-il vraiment tirer un trait sur ces sept années d'amitié ? Ils avaient été tout pour lui pendant sa scolarité à Poudlard. Ils l'avaient protégé des Serpentards. Ils l'avaient aidé à s'améliorer en cours. Ils… ils lui avaient offert leur amitié. Cette amitié comptait-elle toujours aujourd'hui ?
C'est l'esprit torturé qu'il s'endormit pour un sommeil agité.
Le lendemain soir, il reçut la visite de la personne qu'il détestait le plus au monde, mais à qui il avait juré fidélité. Et pour le Seigneur des Ténèbres, on sert ou on meurt. Peter devait donc servir, car il n'avait franchement aucunement l'intention de mourir. Ca pouvait paraître égoïste, mais c'était comme ça. Il était prêt à sacrifier la vie des autres pour préserver la sienne. Même si ces vies sacrifiées étaient celles de ses amis. A cet instant, il ne s'aimait pas beaucoup. Il se rendait compte à quel point il pouvait être lâche. Mais face à son Maître, pouvait-il en être autrement ?
Il poussa un profond soupir, puis se dirigea vers l'entrée afin de mettre sa cape et son écharpe. Avant d'ouvrir la porte, il dit :
« Ils sont à Godric's Hollow. »
Il venait de marquer la fin des Maraudeurs. Il le savait. Et peut-être ne pourrait-il jamais plus se regarder dans un miroir. Maintenant il était trop tard.
La suite, tout le monde la connaît. Le Seigneur des Ténèbre s'est rendu chez les Potter, a tué James, puis Lily s'est sacrifié afin de sauver son fils et le sort de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom s'est retourné contre lui. Il a disparu.
Le lendemain, Peter savait que Sirius partirait à sa recherche. Il avait tout prévu. S'il voulait rester en vie, il n'avait pas de choix. Il n'était pas retourné chez lui. Il savait que Sirius l'y attendrait sûrement après avoir pleuré pendant un bon moment la mort de son meilleur ami. Le plan de du Seigneur des Ténèbres n'avait pas fonctionné comme prévu. Il n'avait pas survécu. Et Peter ne pourrait pas continuer à vivre normalement avec Sirius... Il le savait. Alors il n'avait pas le choix.
Il alla en plein milieu d'une rue londonienne. Sirius suivait sa trace et il le savait. Il l'aperçut, là-bas, au coin de la rue. Il couru à sa rencontre et cria :
« Lily et James, Sirius ! Comment as-tu pu ? »
Il ne jouait pas si mal la comédie. Tout le monde le fixait. La surprise se lisait sur le visage de Sirius. Il ne s'attendait pas à ça. Le grand, le beau, le fort Sirius Black n'aurait jamais imaginé que le pauvre petit Peter Pettigrow aurait pu les trahir. Alors c'était le moment ou jamais d'agir, de profiter de cet effet de surprise.
Il continuait d'hurler à quel point Sirius pouvait être lâche et traître. Il avait sa main derrière le dos, sorti son couteau d'une main et pointa sa baguette de l'autre, récita une formule, se coupa un doigt et se transforma. Et sous la forme d'un rat, il s'enfuit...
Tout se passa très vite. Douze moldus furent tués. Sirius fut arrêté et enfermé à Azkaban à vie. Il n'avait même pas été jugé. Tout le monde le croyait mort. Il avait même été décoré de l'Ordre de Merlin. A titre posthume, bien évidemment. Le jour de sa décoration fût la dernière fois qu'il vit sa mère. Après cela, il erra un temps dans les égouts. Il se rendit compte qu'il ne pouvait rester éloigner du monde sorcier, de son monde. Par il ne savait pas encore quel miracle, il parvint à se faire adopter par une famille de sorcier dans laquelle il vécut des jours paisibles. Il s'agissait de la famille Weasley.
