Petit blabla de Roudoudou:

J'ai été longue, hein? Je sais. Mais quand on n'a pas d'inspiration, ben on n'a pas d'inspiration. Alors on attend le retour de Miss Inspiration-Qui-Part-Et-Qui-Revient-Quand-L'envie-Lui-En-Dit. Donc je ne vais pas monopoliser la parole très longtemps. Je tiens juste à dire merci, merci, merci et encore merci à mes fidèles lecteurs-éclaireurs: Cassie, Myrrha et Damien!

Bonne lecture!

--Douze longues années--

Il avait perdu toute notion du temps. Douze ans. Douze longues années depuis lesquelles il se maudissait pour sa stupidité. Il était sans doute devenu fou. Quoiqu'il l'était peut-être déjà avant son emprisonnement. Porter le nom des Black apportait déjà de la folie. Et lui, Sirius Black, n'avait, hélas, pas échappé à la règle. Le canard boiteux de la noble famille de sang pur des Black avait aussi hérité de leur folie.

Quel jour était-il? Lundi? Mardi? Peut-être mercredi. De quel mois? Il n'en avait aucune idée. Alors quand à savoir l'heure… A Azkaban, le jour était comme la nuit. L'été comme l'hiver. Le soleil dégageait autant de chaleur que la lune. Même les repas ne permettaient pas de se repérer. Ils étaient tous identiques. Un peu d'eau avec du pain sec.

Sur les murs de sa cellule, de nombreux petits bâtons étaient gravés sur la pierre. Chaque jour, un nouveau trait venait s'ajouter. Mais il n'était plus capable de les compter. Et puis, lorsqu'il s'évanouissait, il ne savait jamais combien de temps il était resté inconscient. Peut-être seulement quelques heures, plusieurs jours, ou peut-être même une ou deux semaines. En tout cas, il avait perdu le compte il y a déjà plusieurs années. Tout ce qu'il savait, C'est qu'il pourrissait sa vie ici, et que c'était ici qu'il la finirait. Avec la joie d'être accompagné de plusieurs détraqueurs.

Il frissonna. Oh non! Il n'aimait vraiment pas cet endroit. De toute façon, personne ne pourrait jamais aimer cet endroit. Et puis, les gens qui venaient ici n'étaient pas là pour passer des vacances au soleil. Bien au contraire. Tous devenaient fous. Mais pas lui. En tout cas, pas tellement plus qu'il ne l'était en arrivant ici douze ans plus tôt. C'était bizarre. Cette sensation de lucidité toujours présente, alors que tant d'autres hurlaient, pleuraient et suppliaient de leur ôter la vie une bonne fois pour toute. Lui non. Bien sur, il ne supportait pas la présence des détraqueurs. De trop mauvais souvenirs lui revenait en mémoire à chaque fois. Son enfance au square Grimmaurd, sa culpabilité d'avoir dit à Rogue comment passer le Saule Cogneur et d'avoir mis en danger la vie de Remus, et celle de James par la même occasion, d'autres souvenirs tout aussi horrible. Mais le pire resterait sans doute celui de cette nuit-là. Ce trente et un octobre 1981. Lorsqu'il avait compris que le traître n'était pas Remus, mais Peter. Lorsqu'il était arrivé trop tard et avait trouvé la maison en ruine. Le corps froid et sans vie de son meilleur ami. Les beaux yeux verts de Lily vide de toute expression.

Mais il tenait, et ne cédait pas à la folie. Il se savait innocent. Sa seule raison de vivre était désormais la vengeance. Il ne savait pas comment, mais un jour, il tuerait Peter Pettigrow, pour les avoir trahi et avoir entraîné la mort de ses meilleurs amis. Il se l'était juré après avoir compris qu'il avait tout perdu, et qu'il finirait ses jours à Azkaban.

Un détraqueur se posta devant sa cellule. Puis un deuxième. Peut-être même un troisième. Le froid l'envahit de nouveau. Il se senti fléchir. Des voix résonnaient dans sa tête. Des cris. Puis une forme apparue devant lui. Une femme. Pas très grande. Les cheveux noirs. Un poing sur la hanche. Un bras tendu vers lui. Non! Pas elle! Pas aujourd'hui!

Dans un effort surhumain, il se transforma en un gros chien noir. Ses mauvais souvenirs s'estompèrent, et il se coucha en boule dans un coin de la cellule. Il tremblait, mais sa respiration se calmait peu à peu. Les détraqueurs semblèrent s'éloigner. Mais des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir. Il n'eut donc d'autres choix que de reprendre forme humaine.

Sa transformation lui fit perdre un peu d'énergie. Il s'allongea donc sur la vieille banquette qui lui servait de lit. Les pas se rapprochèrent. Il lui sembla même entendre des voix. A moins que ça ne soit des restes de ses souvenirs.

«… Bien sur Monsieur le Ministre. Les Détraqueurs ont leurs effets sur lui. Vous pensez bien! Depuis douze ans qu'il est là…» Disait une voix.

«Serait-il possible de le voir un moment, Monsieur Dantes?» Demanda une autre voix qui semblait familière à Sirius.

«Bien entendu Monsieur le Ministre. Voilà. Nous arrivons devant sa cellule.» Répondit monsieur Dantes.

Il y eu un bruit de clé, puis un déclic et la porte s'ouvra. Un faible rayon de lumière pénétra dans la pièce et deux silhouettes se dessinèrent dans l'encadrement de la porte. Sirius dû se mettre la main devant les yeux pour se cacher de cette source de lumière, aussi faible soit-elle. Ses yeux n'étaient que trop habitués à l'obscurité.

La silhouette, qui semblait être celle de Cornélius Fudge, le ministre de la magie, s'approcha.

«Bonjour Black.»

«Monsieur le Ministre.» Répondit Sirius. Sa voix était rauque. Il était rare qu'il ait eu à parler durant toutes ces années passées à Azkaban.

«Monsieur Dantes, veuillez nous laisser je vous pris.» Demanda Fudge en se tournant vers le gardien.

«Mais Monsieur le Monsieur le Ministre, c'est contre nos règles. Nous ne nous permettons pas de laisser des visiteurs, encore plus lorsqu'ils sont de votre grade, seuls avec des prisonniers.» Répliqua Dantes, peu rassurer de voir le ministre rester seul dans une cellule avec le plus grand criminel et soit disant plus grand partisan de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Sirius sourit devant tant d'inquiétude de la part du gardien.

Le regard du ministre le dissuada de toute discussion. Mais avant de quitter la pièce, il ajouta:

«Je serais dans le couloir, si jamais il y a un problème…»

«…Je vous appellerais. Bien entendu Monsieur Dantes.» Rajouta Fudge, un regard bienveillant.

La porte se referma, et Fudge s'installa sur une vieille chaise qui se trouvait devant la petite table de la cellule, sur laquelle il y déposa sa lampe, ainsi qu'un exemplaire de La Gazette des Sorciers.

Sirius se leva et pris place sur le tabouret pour se retrouver face au ministre.

«Que me vaut cette visite Monsieur le Ministre?» Demanda Sirius.

«Oh! Rien en particulier. Ma visite mensuelle des prisonniers d'Azkaban. Et comme cela faisait déjà un petit moment que je n'étais pas venu vous voir, je me suis dit qu'un petit détour jusqu'à votre cellule ne serait pas mal.» Lui répondit le Ministre.

«Ah!» Ce fut tout ce que Sirius trouva à répondre. En fait, son regard ne cessait d'aller jusqu'à l'exemplaire de la Gazette. Il se demandait quelles étaient les nouvelles du monde sorcier.

«Vous m'avez l'air plutôt en forme.» Commença le ministre.

Pour toute réponse, Sirius haussa les épaules. Que pouvait-il répondre de toute manière? Oui, ça va très bien. Je ne fais pas de cauchemar. Je coule des jours très heureux dans ma cellule et je ne rêve pas de me venger de mon emprisonnement alors que je suis innocent. Non, ça n'était pas vraiment le genre de réponse approprié. Et de toute façon, il voulait économiser le peu de salive qu'il avait. Sa gorge était plus que sèche, et prononcer le moindre mot lui faisait un mal de chien au niveau des cordes vocales. Autant parler pour des choses intelligentes.

«Je peux?» Demanda-t-il en montrant du doigt l'exemplaire de la Gazette. «C'est pour les mots croisés.»

«Bien sur. Je vous le laisse.» Lui répondit Fudge.

«Merci.» Il le prit et le déposa sur le coin de la table. Il le lirait lorsque Fudge aura terminé sa visite de courtoisie. «Comment se porte le monde magique?Les détraqueurs ne parlent pas beaucoup.»

Le ministre frissonna à l'évocation des gardiens d'Azkaban. Mais il répondit cependant à la question de Sirius.

«Très bien. La vie est paisible. Il n'y a aucun problème à noter. En fait, je pourrais même dire que la communauté magique se porte à merveille.»

«Bien. C'est une bonne chose.» Déclara Sirius.

«Black, j'ai été très heureux de vous rendre visite, mais je vais devoir vous quitter. Je dois encore aller voir deux ou trois prisonniers avant de me rendre à une réunion.»

Sirius se leva, par pure politesse et salua le ministre qui appelait monsieur antes pour que ce dernier vienne lui ouvrir.

«Au plaisir Black!» Lança Fudge, avant de remettre son chapeau melon.

«Bonne fin de journée Monsieur le Ministre.»

La porte se referma, et l'obscurité regagna la cellule de Sirius. Il lui fallu donc attendre quelques minutes pour que ses yeux s'habituent avant de commencer sa lecture de la Gazette des Sorciers.

Cinq minutes plus tard, il prit le journal pour commencer sa lecture. Il passa la première page. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire de savoir qui avait gagné la cagnotte du tirage au sort de la Gazette de cette année? Absolument rien!

Il tourna la page et lu les articles qui suivaient. Rien de bien passionnant. Un mois de juillet plutôt calme, aucunes catastrophes à l'horizon. Le Ministre avait raison. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Il se lança donc dans la résolution du mot croisé de la dernière page. Il y passe près de deux heures. Il n'avait jamais été stupide, mais ces douze dernières années, il s'était ramolli le cerveau. Il n'avait réussi à trouver que la moitié des mots, et avait l'impression que son cerveau tournait à la vitesse d'un escargot. Il détestait cette sensation. Il avait l'impression de devenir un vrai légume. Lui qui avait dans les meilleures notes à Poudlard, il était descendu bien bas.

Il passa une main de ses cheveux gras et broussailleux et murmura un «Pire que les cheveux de Snivellus!». Sirius n'était pas du genre à se laisser aller dans son apparence. Même s'il n'avait jamais été en accord avec les idéaux de sa famille, il avait toujours eu un minimum d'éducation, et être présentable était pour lui indispensable. Bien sur, il pouvait se débarbouiller le visage de temps à autres, mais pas question de se laver les cheveux, ni de les couper, et encore moins de se raser la barbe.

A ce moment là, un plateau glissa sous sa porte. Ah! Le repas! Perdu dans les mots croisés et ses réflexions, il en avait oublié sa faim croissante. Il se jeta dessus. Il attrapa le pichet d'eau et bu une gorgée, puis avala un morceau de pain. Non, vraiment! Ce repas était très loin de ceux qu'il avait à Poudlard, le dimanche midi chez James et la cuisine de Lily. Ces souvenirs lui donnèrent le cafard et il abandonna sa miche de pain. Il termina juste son pichet d'eau et retourna sur sa banquette pour dormir un peu.

Son sommeil ne fût pas de tout repos. Dans ses rêves, James et Lily vinrent lui rendre visite pour lui reprocher d'avoir tirer des conclusions trop hâtives sur le traître des Maraudeurs. Puis ce fût au tour de Remus de lui dire qu'il n'était qu'un raté et qu'il ne valait pas mieux que tous les autres Black. Vint ensuite Harry. Enfin, une vague image de ce que devait être son filleul aujourd'hui. Il lui reprocha d'être responsable du meurtre de ses parents et de sa mauvaise vie chez son oncle et sa tante, car il était évident que jamais Harry n'aurait pu vivre heureux chez la maudite sœur de Lily. Et pour finir, il eu droit à une image de Peter le montrant du doigt en rigolant et mettant en avant son tatouage de Mangemort sur son avant bras.

Sur cette dernière image, Sirius se réveilla en sursaut et se précipita sur la première page de la Gazette. Il observa longuement la photo dans les moindres détails, et c'est là qu'IL le vit! Sur l'épaule d'un des garçons roux. Un gros rat, auquel il manquait un doigt.

Sirius lu l'article et devint horrifié. Le jeune garçon sur lequel se tenait Queudever était à Poudlard. Il avait l'âge d'Harry et appartenait à la maison de Gryffondor. Sûrement comme Harry.

Il poussa un cri de rage et jeta le journal par terre. Il se transforma en Patmol et se laissa aller dans sa cellule pour se défouler. Toutes pensées l'abandonnèrent et seule sa colère persistait sous sa forme animagus. Il tourna en rond, courra, sauta sur la table, puis sur la banquette, s'élança contre le mur et se mordit même la patte dans l'espoir de se soulager. Mais rien n'y fit. Il s'allongea sur la banquette en reprenant forme humaine avant de sombrer dans un sommeil agité, ponctué par des «Il est à Poudlard! Il est à Poudlard!».

A son réveil, il avait une mine encore plus affreuse qu'il n'avait déjà. Si c'était possible. En plus de la terreur qui avait creusé son visage, vieillit prématurément par douze ans dans cet endroit maudit, de nouvelles cernes avaient pris place au bas de se yeux. Il était vraiment loin de ressembler à ce qu'il aurait dût être à trente-cinq ans.

Une bassine avait été déposée sur sa table pendant son sommeil. Il s'en approcha pour se passer un peu d'eau sur le visage et se débarbouiller le corps.

Il tenta de reprendre les mots croisés en prenant bien soin de ne pas regarder la première page, mais sans succès. Il voyait des rats de partout.

En parlant de rat, il y en avait justement un qui venait de pénétrer dans sa cellule. Il se transforma aussitôt et chien et se jeta dessus. Il en fit bien vite de la bouillie. Il pensait se soulager dans ce geste, mais son état fût encore pire après cela. Il se sentait terriblement coupable et ne pensait qu'à sorti d'ici au plus vite pour protéger Harry et se venger de Pettigrow. Mais comment? Personne n'avait jamais réussit à s'évader d'Azkaban. C'était impossible. Il y avait des détraqueurs de partout. Et après, il fallait réussir à rejoindre le rivage. Il n'avait pas assez d'énergie. Serait-il suicidaire au point d'affronter une armée de détraqueurs, puis de nager plusieurs milles? Non. Vu son état, il ne tiendrait jamais.

C'est à ce moment qu'il songea à faire appel à… Patmol! Sous sa forme canine, les effets des détraqueurs étaient plus faibles sur lui. Et vu sa maigreur, il passerait facilement lorsque les créatures viendraient reprendre la bassine et son plateau. Il devrait agir vite.

Tout son plan se mettait en place dans son esprit. Une nouvelle étincelle était apparue dans ses iris. Une volonté qu'il pensait depuis longtemps perdue. Son esprit de vengeance était de retour!

Il mangea toute la miche de pain et n'en laissa pas une miette. Il fit de même avec l'eau. Il regarda même par trois fois s'il ne restait pas une goutte d'eau au fond du pichet. Il était inutile de gaspiller tout ce qui pourrait lui apporter de l'énergie.

Il tenta de se reposer, mais sans succès. Tant pis. Il n'arriverait pas à fermer l'œil tant qu'il ne serait pas en dehors de ces murs.

Les heures passèrent lentement, très lentement, durant lesquels Sirius avait son esprit fixé sur sa future vengeance. Il était rentré dans un état d'euphorie incontrôlable.

En fin de journée, semblait-il à Sirius, un frisson le parcoura. L'un d'eux approchait. C'était le moment où jamais. Dans un pop, il se transforma en chien et alla se poster à côté de la porte.

Le cœur de Patmol battait la chamade. Il était à la fois anxieux et excité à l'idée de pouvoir être libre. L'arrivée du détraqueur lui sembla durer à la fois une éternité et une lapse de temps extrêmement court.

Il y eu un déclic dans la serrure.

Patmol respira un bon coup.

La poignée de la porte se baissa.

C'était maintenant ou jamais!

La porte s'ouvra pour laisser place à un détraqueur. Le gros chien noir se précipita hors de la cellule le plus discrètement possible et parti à la recherche de la sortie. Il se fit le plus discret possible pour ne pas attirer les détraqueurs. Mais ceux-ci étaient trop occuper à aspirer les souvenirs joyeux des autres prisonniers.

Il passa près d'une heure à parcourir la forteresse d'Azkaban avant d'enfin apercevoir la sortie. Il se cacha dans un coin pour vérifier que la voie était libre. Il huma l'air à plusieurs reprises. Il inspira et expira à plusieurs reprises, puis…

Il couru jusqu'à la porte et se retrouva hors de la forteresse qui lui avait servit d'habitation pendant douze très longues années. Ça y est! Il était libre!

La nuit était tombée, comme il l'espérait. Il passa donc inaperçu au milieu des rochers avant de plonger dans l'eau. Elle était douce. Il nagea pendant de nombreuses minutes avant de gagner le rivage. Même les vagues ne l'empêchaient d'avancer. Il arriva enfin sur le bord et resta un moment allongé sur la côte pour reprendre son souffle et savourer ces premiers instants de liberté.

Dès que son rythme cardiaque retrouva une vitesse plutôt normale, il se releva et s'éloigna le plus possible de cet endroit. Son seul but désormais était de mettre le plus de distance entre cette île maudite et lui.

Plusieurs jours passèrent. Il ne s'arrêtait que la nuit pour se reposer quelques heures avant de reprendre la route. Il voulait perdre le moins de temps possible. Sa disparition avait déjà fait la une de tous les journaux sorciers et même moldus. Il était tombé sur la une de la Gazette des Sorciers et d'un journal moldu: le Sun. Ces deux journaux annonçaient, pour l'un, l'évasion du sorcier le plus dangereux de la communauté magique: le bras droit de Voldemort: Sirius Black. Le Sun, lui, annonçait qu'un dangereux criminel s'était évadé et qu'il était armé d'un… heu… pistolet. Faisait-il peur à ce point à la Communauté magique pour que le ministère ait averti les moldus? En tout cas, il ne prendrait pas le risque d'être renvoyé là-bas. Pas tant que Peter sera toujours en vie et près d'Harry.

Harry. Il se rendait d'ailleurs à Little Whining dans l'espoir de l'apercevoir avant de diriger vers le nord pour rejoindre Poudlard. Il y serait dans la soirée.

La nuit était tombée sur la petite ville du sud de l'Angleterre. Tout était calme. Enfin presque. Il semblait y avoir un peu d'agitation au numéro quatre du quartier de Privet Drive. Des cris résonnaient et soudain la porte s'ouvrit violemment pour faire place à un adolescent plutôt maigrichon, qui tirait derrière lui une énorme valise et une cage pour oiseau vide.

Le jeune garçon marchait vite. Enfin, le plus vite possible que lui permettait sa valise qu'il tirait et la cage qu'il portait sous son bras libre.

Patmol le suivit à distance. Soudain, l'adolescent s'arrêta sur le bord du trottoir. C'était lui. Harry. Il en était sur. Le portrait craché de son père. Patmol s'approcha un peu plus et Harry releva la tête. Ses yeux! D'un vert émeraude, profond. Les mêmes que ceux de Lily!

Soudain, il leva sa baguette et Sirius s'éloigna. Il ne voulait pas se faire repérer. Que se passerait-il si on le retrouvait avec le dernier des Potter? On l'accuserait de vouloir terminer ce que son soit disant Maître avait commencé. Une boule d'amertume se forma au fond de sa gorge. Lui, le meilleur ami de James. Accusé de l'avoir trahit, de l'avoir vendu lui et Lily à Voldemort. Tout ça pourquoi? Parce qu'il était un Black. Fils d'une famille réputée d'être favorable aux idées de Voldemort et frère d'un mangemort. Bref, le coupable parfait. Après tout, qui aurait pu croire que le gentil petit Peter aurait pu faire le coup? Personne. Et c'est lui qui avait tout pris.

Il s'arrêta près d'un arbre. C'est fout ce qu'il pouvait ressembler à son père. Mais avec les magnifiques yeux de Lily. Et lui, tout ce qu'il avait réussi à faire, c'est lui faire peur. Quel parrain il faisait. Mais maintenant qu'il était libre, il ferait ce qu'il aurait dû faire il y a 12 ans: le protéger! Et Peter n'avait pas intérêt à tenter quoique ce soit! Parce qu'il serait là! Prêt à tout pour venger James et Lily et se faire pardonner de n'avoir pas su les protéger comme il aurait dû.

Il était déterminé. Il se leva et s'éloigna de Little Whining. Il n'avait plus aucune raison de rester. Il quitta donc la ville et se dirigea vers le Nord. Il marcherait sans relâche jusqu'à ce qu'il atteigne Poudlard et une fois là-bas, il attendrait le moment propice pour retrouver Queudver. Oui. Après douze longues années de folie, il pourrait enfin mettre sa vengeance à exécution!

… à suivre…