Hello (~ ̄▽ ̄)~
Je suis de retour pour ce chapitre ^^ J'espère que l'attente n'a pas été trop longue *esquive une tomate*. Je lis tous vos commentaires avec amour (´▽`) et vous remercie pour ces messages.
Enjoy~
« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Depuis quand j'ai besoin de ton avis pour faire ce qui doit être fait ? Mori a besoin de cette pêche. Tu sais très bien que l'affaire ne va pas très bien en ce moment.
- Je persiste à te dire que ce n'est pas l'unique solution ! Il suffit de rester près des côtes pendant quelques temps ! Ce n'est pas la première fois que...
- Bonjour les garçons ! De quoi parlez-vous ? »
Le duo se tourna vers l'intruse d'un même mouvement. Les iris saphirs lançaient encore des éclairs tandis que les prunelles châtaignes la saluèrent avec douceur. Le brun regarda lourdement le rouquin qui grinça des dents avant de détourner la tête. Dazai fit un grand sourire pendant que Chuuya s'éloignait en grommelant.
« Bonjour Uraraka ! Nous parlions de l'économie de la pêche locale à Yokohama.
- Ça avait l'air d'être un débat passionnant! Bonjour Dazai ! Bonjour Nakahara ! Les salua Iida.
- Bonjour Dazai... Commença Midoriya qui contourna l'aura noire autour de Chuuya qui était assis à sa place. Vous êtes arrivés tôt aujourd'hui.
- Bonjour ! Oui, c'est une habitude que nous avons prise avec Chuuya, il vaut mieux être préparé. »
Le délégué hocha de la tête avec ferveur, commentant allègrement que ce genre de comportement les aiderait pour avoir leur diplôme de héros et que cette discipline était témoin de leur excellente hygiène de vie. Dazai, un faux sourire accroché à ses lèvres acquiesça distraitement, continuant de penser à l'accord qui allait avoir lieu entre une entreprise louche et la mafia. Lui-même n'aimait pas cette idée, ayant rencontré personnellement le chef de l'entreprise. Il ne lui confierait même pas la boîte de pâtisseries qu'il avait apporté lors de la rencontre. Mais Mori avait décidé qu'un accord devait être fait pour renflouer la mafia, et c'était la seule entreprise qui avait accepté le pari alors que la mafia portuaire était encore fragile.
Chuuya, pour sa part, boudait. Il aurait mit à terre toute personne qui l'approchait ou l'aurait appelé pour discuter quand il était dans cet état. Mais il était en classe, avec des camarades qui arrivaient et étaient amicaux. Il n'aurait jamais cru qu'il irait un jour à l'école. Il avait eu des professeurs particuliers, tout comme Dazai, mais c'étaient le vieux Hirotsu et Ane-san qui leurs avaient enseigné tout ce qu'ils avaient à savoir. Même Mori y était passé à un moment. Ça avait été un véritable cauchemar.
C'est pourquoi Chuuya serra les poings quand Pikachu lui sauta presque dessus pour le saluer. Il supporta les dents serrées les bêtises de son « camarade » qui lui demandait comment il allait, s'il s'acclimatait à sa vie tokyote, quel était son alter et autres niaiseries. Chuuya perdait lentement le contrôle de ses nerfs, le blond ne le laissait même pas répondre. La fille alien et le garçon sparadrap les rejoignirent avec joie et supportèrent leur ami en ajoutant des questions à la liste déjà longue.
« Hé les losers ! Laissez-le respirer bordel ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait : le trio s'écarta d'un coup de Nakahara qui pût reprendre le contrôle de ses émotions. Il croisa le regard rouge de Bakugou et le remercia d'un signe de tête. Il claqua de la langue et se dirigea vers sa place. Kirishima, qui le suivait, lui fit un signe de la main en souriant brillamment. Le trio les rejoignirent et commencèrent à discuter avec plus d'enthousiasme.
Le professeur entra en classe en trainant des pieds. Il ne montrait clairement aucune volonté face à la classe. C'était pour le moins étonnant pour les deux mafiosi. Ils s'attendaient à quelque chose de dynamique de la part d'un héros mais il semblait si apathique que cela désarçonnait les adolescents. Rapidement, le cours commença et les jumeaux de l'ombre, rapidement, commencèrent à somnoler sans que cela ne soit évident.
Si le professeur Aizawa l'avait remarqué, il l'avait bien caché. Cependant, à la fin du cours, il tapa sur la table, attirant l'attention de tout le monde. Ses yeux cernés jugeaient ses élèves.
« Un peu d'attention je vous prie. Nous entrerons bientôt dans la période d'examen de la fin du trimestre. Révisez attentivement vos cours pour la partie théorique, quant à la pratique... vous verrez de vous-même comment cela va se passer. Le cours est terminé, Dazai et Nakahara, vous viendrez me voir. Yaoyozoru...
- Oui ! S'exclama la jeune fille en se levant. Debout ! Inclinez-vous !
- Merci pour le cours ! S'exclamèrent en coeur les élèves. »
Les deux mafiosi avaient suivi la tradition tant bien que mal ; ils avaient encore des lacunes en ce qui concernait les compétences sociales des étudiants.
Ils rejoignirent le professeur à son bureau et le suivirent sans un mot. Ils traversèrent les couloirs de l'établissement et se retrouvèrent dans le bureau du directeur.
Le principal Nezu, animal à l'intelligence humaine pointue, les attendait en buvant une tasse de thé. Il ne semblait ni heureux ni nerveux. La situation était obscure pour les deux mouchards : qu'est-ce que les héros leur voulaient ?
« Dazai, Nakahara, merci d'être venu. Asseyez-vous je vous prie. Ils obtempérèrent. Du thé ? Il les servit avant qu'ils ne puissent répondre. Je voulais vous parler des examens. Vous ne serez, bien sûr, pas noté pour les épreuves écrites et vous n'êtes pas obligé d'assister aux examens. Cependant...
- Nous devons faire l'épreuve pratique ? Demanda le brun.
- En effet, vous n'aurez pas le même barème que les élèves puisque vous êtes des... étudiants d'échanges, mais il faut que nous puissions voir comment vous combattez. Et les élèves sont curieux par nature, si vous ne montrez pas vos alter rapidement, ils peuvent essayer de l'apprendre par eux-mêmes.
- Et nous ne voulons pas ça.
- Nous ne voulons pas ça. Confirma le principal. Aizawa vous expliquera le principe de l'examen mais ne dira pas qui sera l'examinateur. Vous êtes sûr de vouloir garder vos... costumes actuels ?
- Certain. Répondit Chuuya.
- Dans ce cas, je ne vais pas vous garder plus longtemps, les examens commencent dans une semaine. »
Les deux adolescents, dont les yeux s'étaient aiguisés au fur et à mesure de la conversation, se levèrent d'un même ensemble et inclinèrent la tête. Ils saluèrent aussi Aizawa qui était resté dans un coin de la pièce, Chuuya ouvrit la porte, laissant passer Osamu et la referma sans bruit. Ils n'avaient pas touché au thé servi.
À peine sorti du bâtiment alors qu'ils marchaient en silence, ils se firent accoster :
« Hey Salamèche ! »
Le duo s'arrêta et Dazai, un sourire malfaisant aux lèvres, se tourna vers le rouquin.
« Je crois qu'on t'appelle Chuuya~. »
Ce dernier grommela et se tourna vers Bakugou qui s'approchait. Pour une fois, il était seul. Arrivé à leur niveau, il s'arrêta et les toisa.
« A propos de tout à l'heure...
- Ah ! Tu veux dire quand le nain...
- La ferme la momie j'te causais pas ! J'te sens pas, retourne avec Deku et les perdants !
- Chuuya ! Commença à geindre Dazai en s'accrochant à sa veste. Il est méchant avec moi~!
- Tu l'as amplement mérité. Ne fais pas attention à lui, de quoi voulais-tu me parler ?
- Tout à l'heure, quand les losers se sont accrochés à toi, ils sont idiots mais pas méchant, ils vont pas se vexer si tu leur dit que tu veux pas parler. Ils sont parfois collants alors hésite pas à leur en retourner une, ils ne le prendront pas mal. »
C'était pour le moins inhabituel que l'élève considéré comme le plus tapageur et antisocial se retrouve à être... gentil. Si Chuuya ne savait pas comment réagir, Osamu fut le premier à se remettre de sa surprise.
« Pardonne-moi de douter de tes compétences sociales, commença Dazai en se penchant sur Chuuya qui ne bougea pas, mais tu ne m'as pas l'air d'être le type de personne amicale.
- Tch! C'est la faute de cet idiot de Kirishima, il veut que « tout le monde soit ami »... et comme j'étais le dernier à rester aussi tard au lycée, je suis devenu le porte parole de ces idiots.
- Je vois... Hé bien je te remercie pour ce conseil et...
- Aww c'est trop mignon ! Le coupa Dazai en s'appuyant fortement sur sa tête, l'obligeant à la baisser. Mais dis-moi hérisson, tu chercherais pas à me voler mon partenaire ?
- Bâtard... Jura Bakugou alors que des étincelles se produisaient de ses doigts. »
Les deux forces de la nature se toisèrent : un chat joueur face à un chien enragé. Normalement, ce serait Chuuya qui se retrouvait dans l'un des rôles, mais celui-ci a été volé par Bakugou. Il se tenait, tendu comme ressort, entre les deux sans pouvoir faire quoi que ce soit : Dazai s'ennuyait visiblement et avait décidé d'écouler sa frustration sur quelqu'un qui avait le fusible visiblement plus court que celui de son partenaire de danse habituel. Or, ce n'était qu'une danse pour lui, rien de plus : les pas étaient calculés sur un rythme qu'il connaissait par cœur et il pouvait se permettre une folie tant que le temps était bon. Mais ce n'était pas le cas pour le futur héros : il ne connaissait ni l'existence de la danse, ni le style et encore moins la musique. Chuuya devait agir avant qu'un accident ne se produise, et pourtant, avec deux ânes têtus et obstinés en face de lui, il ne savait pas par quoi commencer. Déjà par se relever, les muscles de son dos commençaient à fourmiller et c'était inconfortable.
« Hey ! Bakubro ! »
Putain, merci les dieux...
Kirishima Eijirou, dans toute sa splendide nonchalance, posa son bras sur l'épaule de la bombe humaine qui détourna son attention du suicidaire.
« Connard ! Qu'est-ce que tu fous là ! Si j'avais su, tu serais allé voir Salamèche par toi même !
- Désolé ! S'excusa le nouveau venu qui n'était même pas désarçonné par l'explosion. J'ai été retenu par Present Mic, ça s'est éternisé. Il ignora le grognement de son ami. Oh ! Nakahara, Dazai ! Je sais pas si vous le savez, mais cet après-midi nous n'avons pas cours : c'est pour que les élèves continuent de faire des activités extra-scolaires. La plupart vont s'entraîner dans la salle de sport vers le bâtiment C, même si je crois que notre déléguée va faire du cheval... dans tout les cas, si vous n'avez rien à faire, vous êtes invités à nous rejoindre ! On se rejoint en général vers 14h et on y reste jusqu'au dîner. Rejoignez-nous quand vous voulez ! Il y a souvent un prof qui passe à un moment pour nous donner des conseils et vérifier qu'il n'y a pas de blessé.
- Merci Kirishima, nous y penserons. Répondit Chuuya en se relevant et en commençant à traîner un Dazai boudeur derrière lui. Si on se revoit pas cet après-midi, je te dis à demain !
- Ouais ! À demain les gars ! »
Le rouquin traîna sans mal le brun pendant quelques mètres. Quand il fut sûr que personne ne l'entendrait, il s'arrêta et se tourna, furibond, vers son partenaire.
« Tu es vraiment un idiot ! Je ne te demande pas de les apprécier mais sois au moins civil avec eux ! Ce ne sont pas tes subordonnés !
- Voyons mon nain préféré, pas la peine de t'énerver, tout est bien qui finit bien. Tu veux vraiment t'attacher à la personne qui sera responsable de ton arrestation dans quelques années ? Tu peux aller t'entraîner avec eux si tu le veux tant, mais tu n'auras que tes yeux pour pleurer à la fin. »
Le rouquin se tut. Un long silence plana entre les deux. Osamu avait consciemment pointé quelque chose qui trottait dans la tête de Chuuya depuis leurs arrivée. Finalement, Nakahara soupira et Dazai hocha de la tête, comme si une conversation entière avait eu lieu entre les deux. Ils n'avaient pas abandonné leurs positions, chacun persuadés d'avoir raison.
« Allons. »
Le plus jeune capitaine de la mafia reprit la route, vite suivi par son partenaire qui le talonnait à sa droite.
« Nous allons devoir faire des courses. Marmonna Chuuya dans une tentative de paix.
- Tu paries combien que notre frigo est déjà rempli et qu'une nouvelle pile de travail nous attends sur le bureau ?
- Je ne parie pas avec toi. Tu ne m'auras pas deux fois. »
Dazai fredonna, l'œil rieur. Il avait probablement raison de toute façon. Mori avait précisé avant qu'ils ne partent qu'il s'occupait de tout et qu'ils n'avaient qu'à se concentrer sur les études. D'une certaine manière, il honorait sa part du marché.
La tension avait disparue, les laissant tout les deux silencieux. Ils ne savaient pas communiquer autrement que par les cris et discussions de toute façon. Mais cela leur convenait.
Soudain, Dazai s'arrêta. Chuuya, sans y réfléchir à deux fois, s'arrêta aussi, sur ses gardes. Cela pouvait être n'importe quoi : une nouvelle lubie du brun, un article intéressant dans une vitrine de magasin, un espion ou un ennemi proche de leur position. Le combattant à mains nues regarda ses alentours: il n'y avait pas de boutiques et le quartier était calme. Il pouvait seulement entendre une agitation lointaine.
« Chuuya. »
Ni une, ni deux, le rouquin attrapa Dazai par le col et recula d'un bond, l'emmenant avec lui. Juste à temps : une forme floue s'écrasa dans le sol juste devant eux.
Du cratère s'éleva une fumée dense et blanchâtre. Au centre, une silhouette humaine se relevait tant bien que mal. Elle ne semblait pas les avoir remarqués.
« Un vilain ? Demanda Chuuya entre ses dents.
- Il semblerait. Répondit Dazai. N'oublie pas, en tant qu'étudiants nous ne pouvons pas utiliser nos alters. »
Le rouquin serra les lèvres et s'avança d'un pas. S'il y avait confrontation, il était le plus apte à arrêter l'opposant. Avec une expérience qui témoignait de son temps passé à l'entraînement, il se mit en garde, prêt à tout.
Cependant, il n'eut pas à faire grand chose. Quelqu'un, visiblement un héros d'après les vêtements bariolés, les rejoignirent. Il ne laissa même pas le temps au vilain de se retourner vers lui : d'un revers, il l'envoya au sol. Il s'assura que son ennemi était bien vivant mais inconscient avant de se tourner vers eux. D'un pas conquérant, il se rapprocha d'eux, un grand sourire aux lèvres.
Dazai se rapprocha, posant une main sur l'épaule de son partenaire, il lui signala silencieusement qu'il prenait les choses en main.
« Salut les jeunes ! Vous n'êtes pas blessés ?
- Non et c'est bien grâce à vous monsieur le héros ! Répondit Dazai avec son meilleur sourire de poker. Nous vous remercions.
- Vous êtes des élèves de Yuei ? C'est dommage que vous n'ayez pas le droit de vous défendre avant que vous n'ayez votre diplôme. Sachant que vous allez nous rejoindre dans quelques années, ça vous donnerait un peu plus d'expérience. Mais bon, je ne fais pas les lois. »
Pendant qu'ils discutaient, une foule de journalistes et de fans commençaient à s'amasser autour du trio. Chuuya s'agita, détestant les foules. Dazai, remarquant l'arrivée de la police et que les journalistes semblaient s'intéresser à eux un peu trop à son goût, fit travailler ses meilleures compétences sociales et s'excusa avec élégance. Le héros, bien trop ébloui par les caméras, ses fans qui demandaient des photos et des autographes et son acte héroïque, ne remarqua la tension qui habitait les étudiants quand ils s'enfuirent.
Les deux mafiosi rejoignirent rapidement leur appartement, ne traînant pas sur la route et ne parlant pas. Ce n'est que dans la sécurité de leur appartement qu'ils se permirent de se détendre.
« Tu sais... commença Dazai, la voix étonnamment incertaine. Le vilain qui a été arrêté... il venait des bidonvilles aux abords de la ville. Il était connu des services de police comme un voleur d'étalages. Son alter lui permettait de courir vite. Il ne faisait que voler de la nourriture pour nourrir sa famille. Il a été considéré comme un vilain le jour où il a blessé un employé en service. Les héros se sont alors intéressé à son cas avec profondeur, ils devaient même connaître le nom de ce voleur. Il avait disparu de la circulation pendant quelques jours. Je suppose qu'il devait aller faire des provisions aujourd'hui. »
Osamu s'éloigna, abandonnant son sac de cours dans l'entrée et commençant à se débarrasser de sa veste et à desserrer sa cravate. Chuuya resta au pas de la porte, silencieux. Il ne savait pas comment Dazai avait eu toutes ces informations, mais il savait qu'elles étaient vraies. Son partenaire ne lui mentirait pas pour prouver un point, il savait que si le rouquin avait le moindre doute, il ferait des recherches. Il savait pourquoi le brun lui avait parlé de l'histoire de cet inconnu. Pour lui montrer une vérité que Chuuya avait refusé de voir jusqu'à maintenant.
Il se rappela le visage ensanglanté, les membres fins, presque squelettiques et le regard de pure terreur qui avait traversé les yeux du vilain. Les héros étaient cruels, sous le couvert de la justice, ils n'avaient aucune pitié et ne prenaient pas en considération les opinions et l'historique du parti opposé. La foule était de leur côté, car ils représentaient ce qu'elle aspirait : la sécurité.
Les héros qu'étaient leurs professeurs et leurs camarades n'auraient aucune pitié envers eux s'ils découvraient ce qu'ils venaient vraiment faire à Tokyo.
