To far to reach
Disclaimer : malheureusement le bô Yuki Eiri n'est pas à moi et le craquant Shindou Shuichi-kun non plus.
Auteur : Suzu-chan
Traducteur : Melahel
Rating : M
ItaliquePenser…. Gras : Parler
Chapitre 2
Je dois y aller, déclara Shuichi en se levant.
Sakano et K attrapèrent chacun une épaule et le forcèrent à se rasseoir. Tu ne partiras pas tant que tu n'auras pas écrit une chanson !
Shuichi se débattit. Yuki a besoin d'aide ! J'ai un mauvais pressentiment !
Rien ne va lui arriver ! Le rembarra Suguru. Maintenant, écris cette foutue chanson !
Mais, je…
Et si il commence à l'écrire, intervient Hiro, alors on le laissera partir ?
K laissa Shuichi aller. Excellente idée ! Maintenant, au boulot !
Shuichi eut un sourire de remerciement pour Hiro avant de s'emparer du stylo. Arrivé à ce point là, ils ne soucieraient guère de ce qu'il écrirait, tant qu'il écrivait quelque chose.
Yuki, j'arrive, pensa-t-il alors qu'il commençait à écrire. J'espère que tout va bien, mais j'arrive quand même !
La femme tremblait de rage. Qui je suis ? Tu sais très bien qui je suis !
Yuki la regarda, sans comprendre.
C'est moi ! Mayumi ! Je suis sortie avec toi il y a quatre ans de cela, enfoiré !
Yuki réfléchit un instant avant qu'elle ne lui revienne en mémoire. Ah, ouais. Je ne suis sortie avec toi que parce que tu étais douée au lit. Toujours aussi laide, sinon.
Mayumi le frappa de son poing dans le visage. Cela lui coupa l'intérieure de la joue et du sang emplit sa bouche.
Je ne vois pas pourquoi tu es autant en colère, poursuivit Yuki, crachant son sang. Il tomba sur le sol et Yuki se maudit pour cela. Tu n'es sortie avec moi que pour avoir un rôle dans un soap opera.
Deux ans et demi, maugréa Mayumi en se levant. Elle commença à aller et venir dans la pièce. J'ai tout donné pour ce rôle. Je n'étais pas la plus belle des femmes, mais j'étais une bien meilleure actrice que ces putes blondes avec des meilleurs rôles que le mien. Deux ans et demi ! J'ai mis toute ma vie dedans ! Et tu sais ce qui s'est passé !
Je m'en fous, dit Yuki et il le regretta tout de suite.
Mayumi prit une chose qui était près d'elle et la leva. C'était un club de golf, et Yuki ne douta pas un seul instant qu'il fut l'objet qu'elle utilisa pour l'assommer. Elle le brandit de toutes ses forces et l'en frappa dans la poitrine. Yuki ne put empêcher une grimace quand trois de ses côtes se brisèrent.
J'ai été virée ! Mon rôle, une mère célibataire, a été ôté du script ! Mon personnage a été tué pour faire de la place à une autre pute blonde avec de gros seins mais sans cerveau !
Yuki cracha du sang, luttant pour respirer. Il savait qu'il ne devait pas la provoquer, mais les mots sortirent de sa bouche. Et qu'est-ce que j'ai avoir avec ça ?
Mayumi le frappa à nouveau dans les côtes. Ils l'ont vue ! Cette interview que tu as faite six mois plutôt ! Lorsque tu as dit que je n'étais pas une bonne actrice ! C'est ton influence qui m'a faite renvoyée !
Yuki ne put retenir un gémissement de douleur. Il ne savait pas pourquoi mais il continua à parler. Il savait bien intérieurement qu'il s'agissant d'un mécanisme d'autodéfense pour ne pas montrer sa peur. J'en doute. Arrête de perdre ton temps avec moi et va te venger d'eux si tu le souhaites. Je ne leur ai pas dit de te virer, alors ce n'est pas ma faute.
Mayumi leva le club de golf à nouveau. Ta gueule ! Tu l'avais prévu alors n'essaie pas de te défiler !
Yuki grimaça quand un autre coup lui fut asséné.
Fini ! Cria Shuichi, levant le bout de papier dans les airs.
Ok, tu peux partir, lui dit K.
Merci ! Salut tout le monde ! Et Shuichi partit.
Sakano attrapa le papier qui volait dans les airs. Il commença à lire, puis se mit à gémir. C'est juste des ratures ! Il n'a rien écrit !
Suguru se passa la main dans les cheveux. J'en ai vraiment marre…
K sortit un fusil armé. C'est la saison de la chasse !
Hiro secoua la tête. Il savait que Shuichi s'inquiétait pour Yuki. Cela n'arrivait pas souvent qu'il écrive n'importe quoi et le fasse passer pour une chanson.
Je pense que quelque chose ne va pas, pensa-t-il. Enfin, quoique ce soit, Shuichi tentera d'y remédier, même si Yuki va probablement tenter de l'en empêcher.
Shuichi courut aussi vite qu'il le put vers l'appartement de Yuki. Tiens bon, Yuki ! J'arrive !
Je ne peux même pas avoir un autre rôle ! S'énerva Mayumi. J'ai passé castings sur castings mais ils m'ont dit qu'ils n'avaient rien pour moi !
Yuki essaya de la foudroyer du regard malgré son œil poché. Ce n'est pas ma faute. L'opinion d'un écrivain n'a guère d'influence sur la télévision et les films. Tu hallucines complètement.
Arrête d'agir avec arrogance et hauteur, enfoiré ! Elle leva le club à nouveau. Je suis sûre de ce que je dis ! Ma carrière est finie, et ce n'est certainement pas ma faute ! Elle la baissa brutalement et en frappa Yuki à la tête avec violence. Yuki tomba sur le sol, mais elle n'en avait pas fini. Elle continua à le frapper à la tête encore et encore. Tu m'as détruite ! Alors je vais m'assurer de ce que tu ne puisses plus jamais écrire ! Et elle continua à le frapper sur la tête.
Yuki resta allongé là, noyé dans sa douleur. Celle-ci était devenue insupportable. Il savait qu'il allait mourir, mais il se sentait étrangement calme. Une fois de plus, cela arrivait rarement qu'il soit paniqué.
Il savait qu'il n'aurait qu'un regret, cependant. A cause de sa propre arrogance, il n'avait jamais pu avouer à son idiot ce qu'il ressentait pour lui. A présent, il ne pourrait jamais le lui dire.
Elle arrêta de frapper sa tête, mais la douleur était toujours là. Avant qu'il ne s'évanouisse, il ne parvint à murmurer un seul nom.
Shu…ichi…
Shuichi s'arrêta net. Un horrible froid s'était emparé de son corps.
Quelque chose était arrivée, réalisa-t-il. Une chose de pire que ce que je croyais !
Il commença à courir plus vite, plus vite qu'il n'avait jamais couru. Il pouvait sentir que Yuki avait besoin d'aide.
Tiens bon, Yuki ! Laissa-t-il échapper entre ses dents serrées. Je suis presque arrivé !
Après avoir couru pendant près de cinq minutes, il vit enfin l'appartement de Yuki, mais il ne s'arrêta pas. Il devait voir Yuki. Il devait s'assurer que tout allait bien…
Alors qu'il parvenait à la porte d'entrée de l'immeuble, il entra en collision avec quelqu'un. La force de l'impact les fit tomber tous les deux.
Je… Je suis désolé ! Souffla Shuichi, sautant sur ses pieds et aidant la jeune femme à se relever. Je ne regardais pas où j'allais.
La femme se força à sourire. Elle avait des cheveux noirs et paraissait jolie, mais son visage était trop épais. Ce n'est pas un problème. J'étais assez pressée moi-même.
Shuichi acquiesça et recommença à courir. Bon, je dois y aller !
Il était tellement préoccupé qu'il ne vit pas le sourire moqueur qui se dessina sur le visage de la femme avant qu'elle ne parte.
L'ascenseur prenait trop de temps alors il se précipita vers les escaliers en courant. La peur l'étreignait, il approchait la panique. Après cinq minutes, il atteignit enfin l'étage où se situait l'appartement de Yuki. Il était hors d'haleine et près de s'évanouir, mais il ne pouvait s'arrêter. Il se précipita sur la porte d'entrée et tourna la poignée. Il fut surpris de la trouver ouverte.
Il poussa la porte et bondit à l'intérieur. Yuki ?
Une odeur cuivrée envahit ses sens et la terreur l'envahit. Il savait que c'était l'odeur du sang, mais il ne voyait rien. L'appartement était plongé dans le noir total.
Yuki ? Appela-t-il à nouveau, cherchant de ses mains l'interrupteur. Elles le trouvèrent et il l'alluma. La lumière envahit la pièce, l'aveuglant presque. Ses yeux scannèrent la pièce. Ce qu'il découvrit le fit hurler.
Yuki était allongé sur le sol, sans bouger. Ses mains étaient attachées derrière son dis. Du sang recouvrait son visage, maculant ses cheveux. Une mare de sang restait près de son visage.
Shuichi se précipita à ses côtés, des larmes roulant sur son visage. Il avait presque peur de le toucher. Mais ses mains se dirigèrent vers son cou, tentant de sentir son pouls. Il était faible, mais présent.
Tiens bon, Yuki ! Réussit-t-il à dire. Il déchira son T-shirt, appliquant les morceaux sur ses blessures à la tête. Son autre main chercha son portable et il appela les urgences. Allo ? Envoyez une ambulance ici et tout de suite ! Je suis rentrée chez moi et ai trouvé mon a… J'ai trouvé mon colocataire sur le sol ! Il est blessé à la tête et est inconscient !
Calmez-vous ! Lui dit l'opératrice. Restez à ses côtés. Donnez moi votre adresse et une ambulance arrivera rapidement.
Shuichi donna l'adresse à l'opératrice et raccrocha. Il continua à pressurer sur les blessures de Yuki.
Tiens bon, lui dit-il, des larmes roulant sur ses joues. Les secours arrivent.
L'ambulance arriva quelques minutes plus tard. Shuichi les regarda déposer Yuki sur un brancard. Jamais dans sa vie ne s'était-il senti aussi inutile.
Etes-vous un parent ? demanda l'un des ambulanciers.
Je suis son colocataire, répondit Shuichi. Il ne savait pas pourquoi il ne leur disait pas qu'il était l'amant de Yuki.
Connaissez-vous des membres de sa famille que nous pourrions contacter ?
Je… je vais les appeler maintenant, dit Shuichi, sortant son téléphone. Il suivit les ambulanciers alors qu'ils quittaient l'appartement. Il ne connaissait ni le numéro de Toma, ni celui de Mika. Il ne connaissait le numéro que d'un seul membre de la famille de Yuki et il était heureux que ce dernier soit présent à Tokyo.
Tatsuha-san, tu ne vas pas croire ce qui vient d'arriver !
A suivre…
