To far to reach
Disclaimer : malheureusement le bô Yuki Eiri n'est pas à moi et le craquant Shindou Shuichi-kun non plus.
Auteur : Suzu-chan
Traducteur : Melahel
Rating : M
ItaliquePenser…. Gras : Parler
Chapitre 3
Shuichi put enfin s'asseoir. Pendant la dernière demi-heure, la police l'avait interrogé. Il savait qu'il était suspect, mais ses amis pouvaient assurer qu'il était au studio au moment où Yuki avait été attaqué.
Il s'assit dans la salle d'attente, à côté de Tatsuha. Une fois que Tatsuha avait été informé de ce qui était arrivé à Yuki, il avait prévenu Toma et Mika. A présent, ils étaient tous réunis, attendant de voir si Yuki s'en sortirait vivant.
Le regard que Toma lui avait jeté quand il est arrivé en compagnie de Mika était gravé dans son esprit. Il paraissait si en colère, et il l'avait été encore plus en voyant le sang de Yuki sur ses mains.
Shuichi se nettoya les mains avec le chiffon que lui avait donné une infirmière. Le sang avait séché sur ses mains, rendant encore plus difficile sa tâche.
C'est de ta faute.
Hé ? Shuichi releva la tête brusquement et il regarda Toma, choqué. Ma faute ?
Toma le foudroyait du regard, malgré ses yeux bouffis. Shuichi comprit qu'il avait pleuré. Ainsi que Tatsuha. Mika avait réussi à se contenir.
C'est ta faute, répéta Toma. Si tu n'avais pas été en retard, tu aurais pu voir la personne qui a fait cela.
Ces mots déchirèrent le cœur de Shuichi. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sortit.
Tatsuha bondit de son siège. Ce n'est pas la faute de Shuichi ! Il n'est pas le gardien de Yuki ! Et alors, même s'il était en retard ! Il se tue à la tâche dans ta maison de production ! Comment peux-tu t'asseoir ici et le blâmer pour ce qui est arrivé !
C'est facile, répondit Toma. L'assaillant de Eiri-san était sans doute quelqu'un qui n'approuvait pas leur relation. Alors, c'est la faute de Shindou-san.
S'il vous plait, arrêtez, demanda Mika. Ce n'est pas le moment de jeter le blâme sur quelqu'un ! Nous devrions être reconnaissants à Shindou-kun de lui avoir sauvé la vie !
Elle a raison ! Ajouta fortement Tatsuha.
Toma soupira. Je ne fais qu'établir les faits.
Shuichi était sur le point de parler quand un docteur vint à leur rencontre. La famille de Uesugi Eiri ?
Tout le monde se leva. Mika était sur le point de parler, mais Toma la coupa. Je suis son beau-frère. Voici sa sœur, et son frère.
Le médecin regarda Shuichi. Etes-vous un membre de la famille ? Sinon, vous devrez quitter la pièce.
Avant que Toma ne puisse intervenir, Tatsuha se leva. C'est notre cousin !
Très bien, pardonnez ma froideur, s'excusa le médecin auprès de Shuichi. Toma foudroya Tatsuha du regard derrière le médecin.
Comment va Eiri ? S'enquit Mika. Il va se remettre, n'est ce pas ?
Le médecin s'éclaircit la gorge. Son état s'est stabilisé. Il a des côtes cassées, ainsi que la mâchoire, mais rien de sérieux. Ses plus graves blessures sont celles qui ont été portées à sa tête. Sa boite crânienne est fêlée et il y a une distorsion dans l'encéphalogramme. Ce n'est pas aussi grave que nous le pensions, mais cela reste sérieux. Et…
Et quoi ? Demanda Mika.
Il est dans un coma léger. Il devrait en sortir dans une semaine ou deux.
Shuichi ne pouvait pas en entendre davantage. Apprendre le détail de ses blessures était éprouvant. Mais savoir qu'il était dans le coma, son esprit était figé par le choc.
Coma… coma. Des blessures à la tête pouvaient entraîner un coma. Souvent, les personnes ne se réveillaient pas et les familles devaient alors couper la respiration artificielle. Parfois, ils se réveillaient mais cela restait des cas rares.
Shuichi retourna s'asseoir. Pourquoi cela devait-il arriver à Yuki ? Il était certainement le plus grand imbécile que Shuichi ait jamais connu, mais Yuki n'avait rien fait pour mériter cela.
On tira légèrement sur son bras, et Shuichi leva les yeux. Tatsuha se tenait debout devant lui. De nouvelles larmes roulaient sur ses joues. Ils nous autorisent à visiter Aniki (ndlA : grand frère).
Shuichi laissa Tatsuha le mettre debout, ne sachant pas combien de temps s'était écoulé. Ils suivirent tous deux Toma et Mika dans les couloirs de l'hôpital. Une part de Shuichi ne voulait pas voir Yuki, mais la meilleure moitié savait qu'il irait mieux après l'avoir vu.
Ils s'arrêtèrent devant la fenêtre. Vous pourrez entrer dans la pièce dans les prochains jours, les informa le médecin. Pour l'instant, c'est le seul moyen que vous ayez de le voir.
Shuichi regarda au travers la vitre, les yeux fixés sur la forme immobile sur le lit. Yuki…
Il y avait un épais bandage drapé autour de la tête de Yuki et qui couvrait également son menton. Il paraissait si vulnérable, Shuichi ne pouvait que souhaiter outrepasser la réalité et le tirer de ce coma. Mais il savait qu'il ne pouvait pas.
Mika toucha la vitre de ses doigts. Je n'aurais jamais cru pouvoir voir un jour Eiri dans un aussi terrible état.
Nous ne pouvons qu'espérer qu'il se rétablisse, dit Toma, une larme roulant sur sa joue. Pendant ce temps, je vais prévenir votre père. Je sais qu'il n'est pas vraiment en très bon terme avec Eiri-san, mais je pense qu'il a le droit de savoir ce qui est arrivé à son fils.
Je l'appellerai dès que nous rentrerons.
Tatsuha avala difficilement. Aniki va s'en sortir. Je sais qu'il le fera. Il est trop têtu pour mourir de cette façon.
Shuichi posa son front contre la vitre, de nouvelles larmes aux yeux.
Seigneur, je ne prie pas souvent mais j'ai besoin de votre aide. S'il vous plaît, veillez sur Yuki. Préservez sa vie, ne le laissez pas nous quitter. Il n'est pas vraiment le meilleur homme en ce monde, mais je l'aime. S'il vous plaît, aidez-le…
Tu es sérieux ! S'enquit Hiro.
Shuichi acquiesça. Je ne peux pas rentrer à la maison parce que la police est encore à la recherche d'indices. Je peux rester avec toi ?
Ouais, bien sûr. Hiro s'assit en tailleur sur le sol. Merde, j'suis désolé.
Shuichi s'assit à son tour. Ne le sois pas, tu n'as rien fait.
Mais tu as senti que quelque chose n'allait pas avec Yuki. On aurait du t'écouter. Si nous l'…
Alors je serais à l'hôpital également. Hiro, je ne sais pas me battre. Même si j'avais découvert son assaillant, il m'aurait sûrement réservé le même sort. Il soupira lourdement. Seguchi-san me rend responsable.
Quoi !
Ouais. Il m'a dit que j'aurais du rentrer à la maison à l'heure.
Hiro attrapa Shuichi par les épaules. Je ne vais pas botter le derrière de Seguchi-san mais tu ne devrais pas tenir compte de ces propos. Quand Yuki a eu cet ulcère, qui Seguchi-san a-t-il blâmé ? Toi. Quand Yuki s'est enfuit à New York, qui Seguchi-san a-t-il blâmé ? Toi. Il te rend responsable de tout ce qui arrive à Yuki parce que tu te rends toi-même responsable. Il est peut-être notre boss, mais il n'est pas Dieu. Ne le laisse pas te diriger.
Shuichi soupira. Je ne vois pas pourquoi il m'en rend responsable. J'ai trouvé Yuki comme cela et j'ai essayé d'arrêter le sang qui coulait de sa tête.
Hiro le laissa aller et se leva. Tu as eu une longue journée. Va dormir, nous avons une journée chargée demain.
Mais je ne peux pas aller travailler ! Pas avec Yuki à l'hôpital !
Shuichi, Yuki va s'en sortir. Quand il se réveillera, crois-tu qu'il veuille te voir te morfondre sans rien faire ?
…
Je pense aussi. Allez, va te coucher. Même si Yuki est à l'hôpital, ce n'est pas ça qui empêchera K de te faire ta fête…
…
ECRIS MOI UNE CHANSON OU JE TE FAIS SAUTER LA TETE ! Déclara K, pointant son M16 droit sur le visage de Shuichi.
AAH ! Shuichi se cacha derrière Hiro.
Sakano s'avança. Je sais que c'est dur pour toi, Shuichi. Nous avons appris ce qui s'est passé, mais le meilleur moyen de détourner ton attention de cela c'est de travailler.
En d'autres termes, intervient Suguru. Ecris la chanson qui doit bientôt être rendue.
Shuichi soupira lourdement, s'asseyant derrière le bureau d'écolier placé au centre du studio d'enregistrement. Je vais essayer. J'ai besoin d'un stylo et de papier.
Les deux lui furent remis. Pendant les cinq heures qui suivirent, il essaya d'écrire une chanson mais rien ne lui vint à l'esprit. Il avait écrit quelques lignes d'intro pour la chanson, mais rien d'autre ne venait.
Shuichi soupira pour la centième fois, relisant la première ligne qu'il avait écrite.
Ki zukani furi wo shite
(Prétendant ne pas remarquer).
C'est trop dur, pensa-t-il en lui-même, jetant la feuille sur le bureau. J'essaye de ne pas y penser, mais écrire une chanson me rappelle Yuki.
Hiro prit la feuille de papier. Hmmm, au moins ça c'est meilleure que ce que tu nous a pondu hier.
Suguru prit le papier. Une seule ligne en cinq heures !
K regarda par-dessus son épaule. Et bien, c'est déjà mieux, mais ce n'est pas suffisant pour appeler cela une chanson !
Donnez moi quelque jours, promit Shuichi. J'en ferai plus à partir de cette ligne.
Tu dois te dépêcher, la date limite approche.
Pendant les jours suivants, Shuichi occupa son temps à la rédaction de sa chanson. Il parvint à trouver les bons mots, mais il ne parvient qu'à écrire deux lignes.
Ki zukani furi wo shite
(Prétendant ne pas remarquer).
Chiisana mado kara tooku wo mitsumeteta
(Je regardais au loin par une petite fenêtre)
Sora ni hirogaru tenshi no koe
(La voix d'un ange emplit le ciel)
Nickel, pour l'instant, dit Hiro, lisant les paroles. Tu n'as toujours pas trouvé de mélodie.
Non, répondit Shuichi en récupérant les paroles. Je pense que je l'aurais bientôt cependant.
Alors, tu veux sortir ce soir ?
Je ne peux pas, je vais voir Yuki. Seguchi-san et Mika-san ne me l'ont pas dit, mais Tatsuha m'a dit qu'on pouvait lui rendre visite dans sa chambre.
Très bien. Fais attention à toi, ok ?
Bien sûr.
Shuichi ! Tu es venu ! S'exclama Tatsuha.
Ouaip, répondit Shuichi, allant à la rencontre de Tatsuha. Quelque chose ne va pas ?
Onee-san (ndlA : grande sœur) et Toma-san sont en chemin. Essaye d'être prudent.
Shuichi acquiesça rapidement. Je ne vais pas m'attarder.
Il semble aller mieux. Les marques sur son visage ont disparu.
Je suis plus inquiet de sa blessure à la tête.
Moi aussi. Mais le docteur m'a dit de ne pas m'en faire.
Ils s'arrêtèrent devant la porte de la chambre de Yuki. Tatsuha toussota légèrement. Je vais aller me chercher un coca. Tu veux quelque chose ?
Non, merci. Je veux juste le voir.
D'accord. Je reviens dans quelques minutes ! Et il le laissa seul.
Shuichi prit une profonde inspiration et entra dans la chambre. Il fut salué par les beep venant des machines reliées à Yuki.
Il se dirigea directement vers le lit de Yuki et se tint debout à ses côtés. Il se pencha et déposa un rapide baiser sur ses lèvres. Salut, Yuki. Je suis désolé mais je n'ai pas pu venir avant aujourd'hui, j'ai été très occupé.
Yuki ne lui répondit pas.
Tu n'as pas t'inquiéter de tes blessures. Tu vas te remettre, puis tu pourras à nouveau écrire, retrouver ton quotidien et … moi.
Il ne répondit toujours pas.
Je t'aime Yuki. Même si tu ne te réveilles pas et que tu meures, mes sentiments ne changeront pas. Mais j'espère que tu ne vas pas mourir, parce que je ne sais pas si je pourrais vivre sans toi.
Les doigts de Yuki remuèrent mais Shuichi ne s'en rendit pas compte.
Tout le monde t'aime, Yuki. Même si tu nous traites durement, nous ne souhaitons que le meilleur pour toi. Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi. Alors pour une fois fais ce que je te demande. Réveille-toi. Cela me fait mal de te voir ainsi, si vulnérable. Je veux te retrouver, fort.
Ses doigts bougèrent à nouveau, mais Shuichi ne le vit toujours pas.
Des larmes échappèrent de ses yeux. S'il te plait réveille-toi, Yuki. Ne me laisse pas ainsi. Je sais que je suis égoïste et pleurnichard, mais je m'en fous. Je veux que tu te réveilles ! Je te veux à mes côtés pour le reste de nos jours. S'il te plait, réveille toi ! Shuichi attrapa la chemise de Yuki qu'il froissa dans ses poings. S'il te plait… Il cacha son visage dans la poitrine de Yuki.
Yuki gémit. La tête de Shuichi se releva brusquement. Yuki !
Etait-il réellement sorti du coma ! Même après deux semaines !
Yuki fronça ses sourcils alors qu'il commençait à se réveiller. Shuichi pouvait à peine contenir la joie qui naissait en lui.
Il entendit la porte s'ouvrir. Shu…
Il se réveille !! S'exclama Shuichi.
Quoi ! S'écria Mika, s'approchant rapidement du lit.
Yuki tourna légèrement la tête, un léger soupir échappant de ses lèvres. Tous se rassemblèrent autour de son lit, attendant qu'il se réveille.
Shuichi put à peine retenir le cri de joie quand une paire d'yeux couleur ambre s'ouvrit. Confusion et somnolence assombrissait son regard tandis que Yuki prenait conscience de son entourage.
Yuki, soupira Shuichi, s'emparant de sa main. Tu es réveillé.
Yuki le regarda droit dans les yeux, son visage illisible. Il soupira à nouveau puis posa sa question doucement. Ce fuit une question qui se ficha profondément dans le cœur de Shuichi.
Qui êtes-vous ?
A suivre…
Je sais que je suis cruelle mais je veux vous donner un avant-goût de l'histoire et du drame qui va se jouer derrière l'amnésie de Yuki… Car vous n'avez encore rien vu et le pov' Shu-kun va être soumis à bien des tortures !
Aussi, j'attends vos reviews pour édite la suite…. J'aimais vraiment savoir si ca vous intéresse alors j'compte sur vous.
See ya…
