Disclaimer: les personnages et le cadre intervenant dans ce chapitre ne m'appartenant pas tous (la plupart étant la propriété de JKR), je ne gagne strictement rien en le publiant

Remerciements: grâce à toi Loufoca, je reste cohérente et mes lecteurs comprennent tout ce que je dis!

Résumé: Julia a maintenant des infos sur l'Ordre, mais la nuit de Pleine Lune est arrivée...

RAR:

sandawn08: la véritable source du mal de Julia ne sera pas révélée avant le dernier chap, dslée! mais c'est vrai qu'elle rigole pas tous les jours! merci pour le compliment, c'est trop...

Seconde Chance

Chapitre 4 La Découverte

Julia se réveilla en sursaut, empêtrée dans des draps trempés de sueur. Tout en peinant pour se libérer, elle réfléchit à ce qui avait bien pu l'amener là. Ce « là » en question qu'elle n'avait d'ailleurs pas encore identifié. Il faisait fort sombre, et ses yeux mirent un certain temps pour s'adapter à cette pénombre. Elle remarqua alors un paravent qui encadrait son lit. Plus de doute, elle était de retour à l'infirmerie. Estimant qu'elle y avait largement assez passé de temps, elle fit mine de se lever. Mais son pied était encore coincé dans les draps solidement ( peut-être même magiquement ) attachés au matelas, et la jeune femme s'effondra sur le sol dans un grand fracas en faisant basculer le paravent avec elle.

"- Oh, misère…," se lamenta-t-elle en contemplant le désastre dont elle était la cause.

Le bruit n'avait pas manqué d'attirer Mme Pomfresh.

"- Mais qu'est-ce que vous faites ?" s'exclama celle-ci. "Vous devriez vous reposer…"

Tandis que l'infirmière séchait les draps d'un coup de baguette magique, Julia, s'étant relevée, se demandait comment elle avait atterri à l'infirmerie. Puis, ne trouvant pas de réponse dans sa mémoire, elle décida d'essayer de piéger la maîtresse des lieux.

"- Je voulais rejoindre mon dortoir. Le professeur Rogue me l'a demandé…"

"- Le professeur Rogue ? Sûrement pas ! Vous divaguez. Quand il vous a amenée ici, il m'a fait jurer que personne ne vous voie dans votre état, et que vous ne rejoigniez votre dortoir qu'au lever du jour. Or nous sommes encore en pleine nuit. Recouchez-vous, cela vaut mieux, vous êtes encore fiévreuse."

"- Très bien," capitula Julia en se remettant dans le lit.

Une fois Mme Pomfresh repartie, la jeune femme afficha une mine mortifiée. Ainsi, Rogue l'avait vue pendant une de ses crises. Son directeur de maison n'avait déjà pas beaucoup d'estime pour elle, qu'allait-il en être à présent ? Elle s'était attendue à ce que ce fût Dumbledore qui l'eût suivie, mais apparemment, elle avait attiré Rogue par ses cris de douleur, car elle était sûre de ne pas avoir quitté la classe du professeur de Défense contre les Forces du Mal consciemment. Harassée de fatigue, Julia succomba au sommeil, sans avoir pu pousser plus loin la réflexion.

Deux semaines plus tard, Julia se réveilla en sursaut le samedi matin. Après avoir tiré les tentures de son lit, elle consulta la petite horloge sur sa table de chevet. Cinq heures. La jeune femme secoua la tête en signe d'impuissance. Sachant pertinemment qu'elle ne parviendrait pas à se rendormir, elle se leva, s'habilla et partit en direction de la bibliothèque. Quitte à être debout, autant utiliser intelligemment son temps. Les révisions de la journée avec les autres en seraient d'ailleurs simplifiées.

Tandis qu'elle longeait les couloirs, un hibou surgit au détour de l'un d'eux, faisant sursauter Julia. Quand elle fut remise de sa surprise, elle tendit son bras, offrant un perchoir improvisé à l'oiseau qui s'y posa. Il leva la patte à laquelle était attachée une enveloppe. La jeune femme la détacha et le hibou s'en fut. C'était une lettre de Remus, la lettre hebdomadaire qu'il lui envoyait. Cependant, le hibou de la semaine précédente n'avait pas été pressé au point de la lui remettre à une heure si matinale. S'attendant au pire, Julia ouvrit l'enveloppe avec hâte et déplia le morceau de parchemin qu'elle contenait.

« Rejoins-moi ce soir aux alentours de minuit. R.L. »

Il agissait curieusement. Pas un mot d'explication, pas la moindre parcelle d'information. Et que faisait-il de sa présence obligatoire pour l'Ordre ? Julia se morigéna intérieurement. Elle était certes déçue de l'annulation de leurs séances, mais elle ne devait pas lui en vouloir pour autant. D'ailleurs, il prenait la peine d'en organiser une à l'improviste. Mais était-ce vraiment ça qu'il comptait faire ? Lui donner quelques leçons de Défense contre les Forces du Mal ? Il n'en laissait rien entendre dans sa lettre, enfin, dans sa phrase…

Après cela, Julia eut une peine infinie à se concentrer sur ce qu'elle faisait à la bibliothèque. Quand elle réussit enfin à sortir le bout de parchemin de sa tête, son estomac commença à réclamer de la nourriture. Elle renonça à travailler et quitta la bibliothèque pour rejoindre la Grande Salle. Arrivée à destination, elle se rendit compte que très peu de temps s'était écoulé depuis son réveil. Les tables des quatre maisons ne comportaient que quelques élèves chacune. Tandis qu'elle se dirigeait lentement vers celle des Serpentard, Julia remarqua du coin de l'œil que quelqu'un l'observait depuis la table des Gryffondor. Désireuse de ne pas s'attirer d'ennuis, en particulier aujourd'hui, elle décida d'ignorer l'observateur indiscret et s'assit de façon à ne plus le voir. Cependant, après qu'elle eut commencé à beurrer un toast, elle sentit une personne dans son dos.

"- Que me voulez-vous ?" demanda-t-elle sans prendre la peine de se retourner.

"- Discuter."

C'était une voix féminine. Julia, sans mouvement brusque, se mit dans une position qui lui permettait de faire face à son interlocutrice tout en surveillant l'entrée de la Grande Salle.

"- À quel propos ?"

"- À propos de vous…"

Cette fille était vraiment mystérieuse. Julia apprécia ( son côté Gryffondor ne cesserait jamais de l'étonner ) et hocha la tête.

"- Très bien, mais pas ici. Si on nous voit ensemble, nous risquons toutes deux quelques ennuis dans nos maisons respectives."

La Gryffondor acquiesça, l'air songeur.

"- Tout à fait d'accord, mais où pourrions-nous aller ?"

"- Je connais un endroit sûr."

"- Alors, allons-y."

Julia sortit de la Grande Salle, suivie de la Gryffondor. Elles marchèrent sans échanger un mot. Après avoir parcouru quelques couloirs, la Serpentard ouvrit une porte.

"- Nous y sommes," déclara-t-elle.

"- Incroyable !" s'exclama son interlocutrice.

Julia lui fit signe d'entrer, puis elle referma la porte.

"- Je dirais plutôt fascinant," répliqua Julia.

"- Quand vous avez agrippé le vide, une poignée et la porte qui va avec sont apparues ! Et maintenant, il n'y a de nouveau plus rien !"

Julia sourit. L'étonnement de la Gryffondor était palpable.

"- Mais j'oublie les convenances," reprit celle-ci. "Je me présente, Hermione Granger, élève de cinquième année à Gryffondor."

"- Je suis Julia McGregor, en septième année à Serpentard, et je pense que nous pourrions nous tutoyer, cela simplifierai les choses."

"- Je suis d'accord… Julia. Mais comment l'as-tu découverte ? Elle n'est pas indiquée sur la carte…"

Julia comprit qu'elle parlait de la Carte du Maraudeur, mais elle savait que Hermione ne pouvait se douter que Julia en connût l'existence. La Serpentard répondit de manière à ne pas révéler cette information.

"- Elle ne peut s'indiquer sur aucune carte. C'est moi qui l'ai créée, il n'y a que moi qui la voit, et qui peut l'ouvrir."

"- C'est pratique."

"- En effet. Tu es une proche de Harry Potter, c'est bien cela ?"

"- Oui. D'ailleurs, je parle en son nom."

"- Je t'écoute."

Hermione prit une grande inspiration.

"- Je t'ai beaucoup observée ces derniers temps, et je me suis dit que je pourrais te faire confiance. Tu as un comportement différent de celui des autres Serpentard."

"- Je suis née de parents Moldus."

"- Et le Choixpeau t'a envoyée à Serpentard ?"

"- Non, ce n'est pas lui qui a choisi."

"- Comment ça se fait ?" dit Hermione avec un regard effaré.

"- Il n'a pas su trouver ce qui prédominait en moi."

"- Alors c'est toi qui as choisi ?"

"- Non, c'est le professeur Dumbledore."

"- Oh, je vois. Mais pourquoi Serpentard alors ? Tu dois sûrement être la seule fille de Moldus à y être envoyée."

"- Oui, je pense. Mais je n'ai plus de problème maintenant. Je pense que c'est ma sournoiserie qui a décidé Dumbledore. Je suis très douée pour manipuler les autres, même si je n'en fais que très rarement l'usage."

"- Ça nous ferait un atout en plus. Sais-tu garder un secret ?"

Julia esquissa un sourire. « Si elle savait… »

"- Parfaitement."

"- Souhaites-tu avoir des cours pratiques de Défense contre les Forces du Mal ?"

"- Donnés par qui ?"

"- Harry."

Julia fronça les sourcils.

"- Je crois savoir qu'il est très doué pour ça, mais comme je veux faire de la recherche dans cette branche…"

"- Je sais, mais tu aurais au moins l'occasion de pratiquer régulièrement, et tu pourrais aider ceux qui ont plus de mal…"

Hermione semblait chercher des prétextes pour que Julia participât, sans lui donner la vraie raison de cette invitation. Mais la Serpentard était de beaucoup plus entraînée à la dissimulation, et elle n'avait pas envie de faire dans la dentelle.

"- Écoute, Hermione, dis-moi directement ce que tu attends de moi."

La Gryffondor baissa les yeux, ennuyée d'avoir été démasquée.

"- Et bien," dit-elle d'un ton hésitant, "j'avais pensé que tu pourrais nous aider d'une manière un peu spéciale…"

"- C'est-à-dire ?"

"- Vis-à-vis de ta maison. Il faudrait qu'il n'y ait aucun soupçon à Serpentard sur nos agissements, car je suis sûre que Malefoy se ferait une joie de mettre Ombrage au courant."

Julia fixa sa nouvelle connaissance droit dans les yeux. Sachant pertinemment que sa taille était loin d'être imposante, elle se demandait d'où venait le malaise qui se reflétait dans le regard de la jeune fille en face d'elle.

"- Pourquoi pourrais-tu me faire confiance ?" demanda Julia. "Comment peux-tu être sûre que moi-même je ne vais pas tout raconter ?"

"- Tu ne m'aurais jamais adressé la parole si tu avais eu foi en les idéaux de ta maison."

"- Un point."

"- Et tu n'aurais pas cherché à t'isoler avec moi pour écouter ce que j'avais à dire."

"- Un autre point."

"- Enfin, j'ai suivi mon instinct, et j'ai pris un risque."

"- Voilà la meilleure raison que tu pouvais me donner."

"- Alors, tu viendras à la Tête de Sanglier lors de la sortie à Pré-au-Lard ?"

"- Non, mais je vais réfléchir sérieusement à ta proposition. Je te ferai savoir ma réponse, d'une manière ou d'une autre. Ne t'inquiète pas, je resterai discrète."

"- Bon, de mon côté, je te tiendrai au courant de l'évolution des choses."

"- Très bien," dit finalement Julia. "Maintenant, je propose qu'on retourne à la Grande Salle, mais par des chemins différents. On se verraplus tard."

Elles sortirent après avoir décidé de leur itinéraire, à un intervalle de temps de cinq minutes, Hermione la première. Pendant qu'elle marchait dans les couloirs, Julia se dit que jamais elle n'aurait imaginé que de telles choses se produiraient.

La matinée s'écoula lentement pour la jeune femme. Les révisions ne la passionnaient pas cette fois, et elle consultait l'heure aussi souvent qu'elle le pouvait.

"- Tu peux m'expliquer quelque chose, Julia ?" demanda Lucy pendant le déjeuner.

"- Bien sûr, qu'y a-t-il ?"

"- Pourquoi tant d'erreurs dans tes explications ? Tu es malade ?"

"- Non, mais j'ai des mauvais jours comme tout le monde," répondit Julia d'un ton docte.

"- Moi je dirais que tu attends quelque chose impatiemment," dit Kimberley, les yeux dans le vague.

"- La soirée d'Halloween, comme tous les élèves, bécasse !" lança Victoria.

Julia, qui n'était pas encore habituée à toutes ces amabilités, fronça les sourcils en entendant le mot « bécasse », mais se ravisa rapidement. Kimberley était souvent sujette à ce genre d'appellation, et elle ne s'en offusquait pas. Julia fit mine de se concentrer sur sa pomme de terre. L'intervention de Victoria lui avait sauvé la mise. Comment expliquer que minuit serait l'heure la plus intéressante de la journée, à part peut-être la rencontre avec Hermione Granger ? Le repas se termina et une après-midi calme commença. Les demoiselles avaient convenu d'un commun accord de s'octroyer une petite pause. Julia, comme presque toujours à ses moments perdus depuis sa conversation avec Dumbledore, se rendit à la bibliothèque et continua ses recherches minutieuses. Mais la patience n'était plus tout à fait son fort depuis quelques temps, et elle se décida enfin à aller voir Mme Pince.

"- C'est pour quoi ?" demanda la bibliothécaire revêche.

"- Je souhaiterais consulter la liste des livres de la Réserve, s'il y en a une."

"- Bien sûr qu'il y en a une ! Qu'est-ce que vous croyez, je ne chôme pas ici !"

"- Je n'ai jamais prétendu une telle chose," répliqua Julia d'un ton neutre. "Pourriez-vous me la prêter quelques instants ?"

"- Ne traînez pas avec," reprit Mme Pince en tendant ladite liste, "je vais en avoir besoin…"

Julia prit doucement le petit livre liste ( il y avait vraiment beaucoup de livres dans la Réserve ), et s'éloigna pour s'attabler dans un coin de la bibliothèque. Mme Pince avait vraiment fait du bon travail, car les livres étaient classés par thème. La jeune femme fit glisser son doigt sur la liste de thèmes qui se trouvaient sous la lettre « L ». Bientôt, elle trouva ce qu'elle cherchait depuis six semaines. Le mot « lycanthropie » apparaissait en gras en tout dernier, juste avant les « M ». Julia se morigéna. Si elle s'était décidée plus tôt, elle aurait pu occuper son temps libre à autre chose. Elle tourna les pages jusqu'à atteindre la liste de titres correspondant à ce thème. Celui qui lui sauta aux yeux en premier ( il était aussi en gras ), fut celui qu'elle décida d'emporter après avoir parcouru les autres titres. Elle se dirigea doucement vers la bibliothécaire, lui rendit son livre liste et demanda :

"- Je voudrais emprunter le livre « La lycanthropie et ses dérivés », s'il vous plaît."

"- Vous n'avez pas d'autorisation ?"

"- Ah, oui, voici ma carte d'autorisation permanente pour les livres concernant la Défense contre les Forces du Mal."

"- C'est bon," marmonna Mme Pince. "Je suis désolée, mais quelqu'un l'a déjà pris. Si vous aviez lu la légende, vous l'auriez su, les titres en gras sont manquants."

"- Ah," fit Julia, déçue. "Personne d'autre n'a demandé à l'avoir ?"

"- Non."

"- En ce cas, pourriez-vous me mettre sur la liste d'attente, et me dire quand il sera de retour ici ?"

"- Je peux vous mettre sur la liste, mais je ne vous garantis rien, c'est le Professeur Dumbledore qui l'a, et il dispose d'un temps illimité pour garder les livres."

"- Oh, je vois. Très bien, je vous remercie pour votre aide."

Et elle quitta la bibliothèque d'un pas décidé.

Julia se hâtait dans les couloirs du château, tentant désespérément de calmer les émotions conflictuelles qui l'assaillaient. L'excitation de la découverte se mélangeait maladroitement à la frustration due à l'inaccessibilité de cette découverte. Arrivée à sa destination, la jeune femme prit une profonde inspiration, puis lança :

"- Chocogrenouille !"

La gargouille qui lui faisait face s'écarta et Julia se plaça dans l'escalier en colimaçon qui se mit en mouvement. Lorsqu'elle se trouva face à la porte du bureau, elle eut un moment d'hésitation. Puis, alors qu'elle allait signaler se présence, la porte s'ouvrit d'elle-même. Habituée aux fantaisies de son directeur, Julia entra. Dumbledore cajolait un superbe oiseau que la jeune femme identifia comme étant un phénix. Son esprit fit automatiquement le lien avec l'information que Remus lui avait délivrée, et elle en déduisit que c'état son directeur qui avait fondé l'Ordre. Reconnaissant le privilège du professeur de la faire patienter, elle se tint debout au milieu de la pièce, silencieuse, tout en observant ce qui l'entourait. Dans les nombreux tableaux sur les murs, tous les anciens directeurs et directrices de Poudlard sommeillaient. Tous, sauf un, mais celui-là n'avait été que directeur de Serpentard. Ce qui expliquait pourquoi il lui faisait des clins d'œil et serrait le poing en dirigeant son pouce vers le haut, en signe d'encouragement. Julia haussa les épaules et l'ignora.

"- Asseyez-vous, Miss McGregor," proposa Dumbledore.

"- Merci, mais je préfère rester debout," répondit la jeune femme.

"- Comme vous voudrez," répliqua le directeur, les yeux pétillant derrière ses lunettes en demi-lune.

Il s'était assis derrière son bureau et y avait croisé les mains.

"- Alors, je vous écoute," reprit-il d'un ton amical.

"- J'ai d'abord une question d'ordre tout à fait général."

Le directeur hocha la tête, l'encourageant à continuer.

"- Selon quelle fréquence changez-vous le mot de passe de votre bureau, si ce n'est pas trop indiscret ?"

"- Je comptais laisser celui-ci jusqu'à ce que vous soyez revenue, ce qui est fait. Sinon, cela dépend vraiment du moment et des circonstances."

"- Ah, donc, vous m'attendiez…"

"- Précisément."

"- Cela signifie que vous aviez déjà le livre que vous m'avez envoyée chercher à la bibliothèque, pour que je vienne vous le réclamer."

"- C'est presque ça."

Il y eut une pause, durant laquelle Julia réfléchit pour reformuler sa conclusion.

"- En fait, vous vouliez être sûr que je souhaitais consulter ce livre avant de me le laisser."

Dumbledore hocha la tête d'un air approbateur. La jeune femme attendit avant de se rendre compte que le directeur attendait aussi.

"- Puis-je avoir le livre sur « La lycanthropie et ses dérivés » ?"

"- Bien sûr !" répondit Dumbledore d'un ton enjoué.

Il se leva, disparut dans une pièce annexe, et revint avec dans les mains un ouvrage d'épaisseur moyenne.

"- Voilà, Julia, faites-en bon usage."

L'interpellée prit l'ouvrage que lui tendait Dumbledore. Tandis qu'elle le contemplait avec une certaine appréhension, le directeur, qui s'était rassis, s'éclaircit la gorge, ce qui eut pour effet de faire relever la tête de la demoiselle.

"- J'allais oublier," dit-il, "le livre restera mentionné à la bibliothèque comme étant toujours en ma possession, ce qui vous permettra de le garder autant de temps que vous le souhaiterez."

"- Je vous remercie, Professeur. Bonne fin de journée."

"- À vous aussi, Julia, à vous aussi."

Et il afficha un sourire des plus énigmatiques. La jeune femme quitta le bureau et prit la direction des sous-sols de Serpentard, serrant le précieux livre contre elle. La dernière phrase de Dumbledore semblait sous-entendre qu'il était au courant du rendez-vous nocturne que Remus avait donné à Julia, et qu'il s'attendait à ce que quelque chose se passât. Mais ce que le directeur savait ou pas n'intéressait pas la Serpentard, du moins, pas pour le moment. Elle avait enfin le livre qu'elle cherchait depuis deux semaines, qu'elle cherchait en fait depuis près de sept ans. Elle savait pertinemment que ce livre ne contenait peut-être pas la réponse à son problème, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devait exister un lien, si faible fût-il. Et il ne fallait rien négliger…