Tout n'est pas toujours simple
Auteur : Sahad
Note : Réponses aux reviews.
Yami ni hikari: bientôt pour la suite!
Gabrielle: Contente que le passage de la giffle t'ait plu dans le chapitre précédent! Lol, je me suis bien marrée à l'écrire. Voilà, kissous! J'espère que la suite te plaira!
Menaline: Lol, désolée si je mets autant de temps: les études supérieures c'est plus prenant que je ne l'aurais cru... Gomen, ne...
Andomeda Lilith: Lol, ça c'est de la review de cinglée! Je t'adore! Lol. C'est vrai que ça aurait pu partir en live comme ça... Bah, on verra bien pour la suite, ne.
Ishiapacha: Heu... Tape pas trop fort... Pauvre livre. Je blague! Z'inquiétez pas les bishos, les idées sont gardées bien au chaud et vont servir! Muahaha. 'plus!
kamara62: Kôkô a ses petits moments de bonheur et de malheur (surtout avec moi). Pareil pour les autres... Y a pas à dire, c'est le pied d'être fanfiqueuse!
Seilin: Merci pour cette review très constructive.
Bonne lecture !
Chapitre 8 :
Zenon attendait patiemment que Homura arrive : il l'avait appelé sur son portable, il ne devait plus tarder... Il lança un regard en coin à Sanzô, le blond était assis sur les marche d'un immeuble en apparence désert, fixant le portable qu'il tenait dans les mains, le portable de Kôgaiji. Il lâcha un bref soupir, ne sachant trop que dire.
« Ne dis rien si tu ne sais pas quoi dire... » le devança l'intéressé.
« Tu lis dans mes pensées maintenant ? » ironisa Zenon.
« Non, mais c'est aussi facile de lire en toi que de lire en Gokû. » répliqua Sanzô. « Et Dieu sait si ce n'est pas bien profond. »
/Bon, s'il me balance ça, c'est qu'il ne va pas si mal.../ grogna intérieurement son interlocuteur.
Mais il se doutait également que le blond n'allait pas si bien qu'il voulait bien le montrer, il ne faisait que fixer ce portable comme si celui-ci allait se mettre à sonner et lui dire où se trouvait le rouquin qu'ils cherchaient. Un bruit attira leur attention : Homura faisait hurler les pneus de leur voiture en dérapant à l'angle de la rue, il s'arrêta finalement devant eux :
« Oi ! » lâcha-t-il.
« Une voiture ? » demanda suspicieusement Zenon.
« On me l'a prêtée. » répliqua le conducteur.
« Sanzô ! » s'écria Gokû en sortant de la voiture. « Je sais ! »
« Tu sais quoi ? » articula le blond en se levant.
« Je sais où on peut savoir pour Kô ! » répondit le petit brun.
La réaction ne se fit pas attendre : Sanzô attrapa le benjamin du groupe par le col et l'adossa à la voiture d'un geste presque brutal :
« Où ça ? »
« Calme-toi... ! » lança Zenon en posant sa main sur l'épaule du blond. « Tu n'es pas le seul à t'en faire pour lui. »
Sanzô expira longuement pour se calmer et approuva, il relâcha Gokû qui n'avait pas l'air surpris ou mal à l'aise pour un sou. Le petit brun réajusta ses vêtements et planta son regard dans celui du blond :
« Je reviens d'une usine, celle que tu m'as dit d'aller voir. J'ai entendu un gars parler, il disait qu'il avait coincé un mouchard. Avec un peu de chance, il s'agit de Kô. »
Le blond acquiesça d'un signe de tête et prit la place de Homura au volant de la voiture ; le message était clair : les autres montèrent illico presto dans la voiture. Sanzô démarra en trombe, tous crispèrent les doigts là où ils pouvaient se tenir pour ne pas finir écrasés dans les sièges. Ils arrivèrent en deux fois moins de temps que Gokû et Homura avaient mis pour venir en se pressant ; là, le petit brun sortit en chancelant de la voiture :
« J'vais vomir... ! »
« Sanzô, où as-tu appris à conduire ? »gémit à son tour Zenon.
« Vous vous plaindrez plus tard. » fut la seule réponse que leur lança le blond.
Ils se rendirent dans l'entreprise où Gokû avait fait sa petite excursion. Les employés les regardèrent avec de grands yeux, peu habitués à voir des étrangers sur leur lieu de travail ; Sanzô ouvrait la marche, ils se rendirent à l'étage, au bureau du patron de l'endroit. Des vigiles les regardèrent d'un mauvais œil avant de leur barrer la route.
« On passe pas. » lâcha l'un d'entre eux.
« Tu paries ? »grinça Sanzô, son regard crépusculaire se plantant dans celui de l'homme sa main s'approchant lentement de l'arrière de sa ceinture.
« Oh, on se calme. » lança Homura.
« Homura à la rescousse ! » sourit Gokû.
« Ho-Homura ? » souffla alors l'un des vigiles, comme stupéfié.
« Lui-même... » soupira l'intéressé. « On veut voir le patron. »
« Il n'est pas là. » répondit l'un des deux hommes.
« Tu es sûr ? » le questionna Homura en le scrutant d'un air mauvais.
« Tu veux passer avant peut-être? » renchérit Sanzô qui était décidément d'une humeur massacrante.
L'homme déglutit, regarda son collègue et s'écart finalement. Le petit groupe avança, Sanzô et Homura en tête, Gokû suivait tranquillement, les bras croisés derrière la tête ; et Zenon fermait la marche. Le petit brun lança un coup d'œil à son coéquipier et son sourire disparut aussitôt : Homura affichait un air sombre, le même qu'autrefois... Non, un peu différent, comme s'il respirait la tristesse à plein nez. Peut-être le pensait-il parce qu'il connaissait bien le jeune homme et ses habitudes... Il tourna son regard vers Zenon, lui posant la question muettement, ce dernier considéra un moment leur ami puis finit par hausser les épaules. Gokû n'eût guère le temps d'émettre une question à haute voix, ils débouchèrent devant une porte de bureau et Sanzô prit la liberté d'entrer sans frapper.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? » s'offusqua aussitôt le directeur, surpris d'un tel culot.
« ''ça'', c'est le gentil policier que voilà qui va te coller une balle pour te faire office de cervelle si tu réponds pas comme il faut, pigé ? » siffla Sanzô, s'asseyant sur le bureau et plaquant son flingue et sa carte de flic sur le visage de l'homme.
Ce dernier écarquilla les yeux et se renfonça dans son siège, soupirant, comme s'il s'agissait d'un contretemps de plus dans sa journée ; il dévisagea les quatre jeunes hommes et demanda :
« Je peux savoir de quoi il s'agit ? »
« Un garçon, la vingtaine, rouquin, dans les 1m75-80, mince, peau mat. » énuméra le blond. « Ça te dit rien ? »
« Ma foi, non. Je n'ai jamais vu personne qui corresponde à votre description... » murmura l'homme.
« T'es sûr ? » Sanzô pressa davantage le canon contre la tempe de son interlocuteur.
« Sûr et certain. » répliqua le directeur, apparemment très sûr de lui.
« Gokû... » appela Homura.
« Hai ? » répondit l'intéressé, content qu'on lui demande un service.
« Trouve-moi la liste des appels qu'il a passé aujourd'hui. » ordonna son vis-à-vis. Je veux tout, numéro appelé, correspondant, localisation, etc... Je veux tout savoir et ce jusqu'à la moindre mouche qui a pété près du combiné, compris ? »
« Chef ! Oui, chef ! » s'exclama le jeune hacker, prenant son portable et sortant de la pièce.
Homura jeta un coup d'œil en direction de Sanzô, lui intimant de se calmer. Visiblement, il lui en demandait beaucoup mais le jeune homme acquiesça et s'écarta légèrement le l'homme, le laissant se réinstaller dans son fauteuil ; Sanzô avait envie de le frapper jusqu'à ce qu'il parle mais il se retint : pas de bavure supplémentaire, il y en avait eu assez dans la journée. L'homme demeura presque de marbre, visiblement la présence d'Homura le gênait, il ne cessait de lui jeter des petits coups d'œil ; Zenon, quant à lui, s'approcha d'une armoire et en ouvrit les portes, ce qui sembla réveiller le directeur des lieux :
« Non mais qu'est-ce que vous faites ? »
« ça se voit, non ? » répliqua l'intéressé sans même se retourner. « Je fais un peu de ménage dans votre paperasse. »
Prononçant ces mots, le blond attrapa une boîte dans l'armoire et la sortie d'un geste vif, la laissant tomber au sol où se répandit une multitude de papiers. Le petit homme dans son fauteuil manqua de s'étrangler, son visage virant au rouge :
« Mais ! Vous n'avez pas le droit de faire une chose pareille ! Je vous ordonne de sortir immédiatement de mon bureau ! »
Avant qu'il n'ait pu en ajouter davantage, Zenon tendit le bras vers lui, le canon de son fusil à pompe s'immobilisant à quelques centimètres à peine de la tête du directeur. Un sourire étira ses lèvres :
« Ecoute, toi... Je vais te dire ce qu'il en est vraiment. Tu sais aussi bien que moi que les flics n'ont rien à glander ici, alors mon droit, c'est de te buter et ce sans même me soucier qu'un keuf vienne m'arrêter. C'est clair ? »
L'homme ne broncha pas, se contentant d'acquiescer d'un hochement de tête, son visage tout à coup couvert de sueur et Homura comprenait pourquoi : les deux blonds dégageaient une aura meurtrière impressionnante. Sanzô semblait s'être calmé, mais c'était une grave erreur, il avait les nerfs à fleur de peau et son envie de sortir son arme et tirer était presque aussi palpable que sa colère ; Zenon souriait mais il était clair que c'était probablement le pire des deux. Heureusement, Gokû ne tarda pas à revenir et se déplaça sans peine dans cette atmosphère pesante :
« Homura, c'est bon. » il lui tendit des feuilles de papiers.
« Si vite ? » s'étonna son vis-à-vis.
« Mais oui, ça va vite l'informatique quand on sait s'en servir. » répondit le petit brun en souriant.
Homura hocha la tête et porta son regard sur la feuille, il surprit à quelques endroits l'écriture du jeune hacker, marquant une adresse, entourant un numéro, toujours le même. Il leva un regard interrogateur vers son petit protégé qui hocha la tête comme pour répondre à une question muette :
« C'est le numéro qui revient le plus souvent vers la fin de la liste... » expliqua-t-il.
« Donc... » souffla Sanzô.
« Donc c'est là qu'on aura le plus de chance de le trouver ! » approuva Gokû.
« On y va ! »
Le policier au regard crépusculaire devança ses compagnons et s'apprêtait à sortir lorsque la voix du jeune brun le retint :
« Et lui ? On en fait quoi ? Si on le laisse là, il va prévenir les autres... »
Sanzô tourna un regard noir vers le directeur de l'entreprise qui frissonna : ce regard semblait capable de le transpercer aussi efficacement qu'une balle. Zenon esquissa un sourire :
« Tu veux que je m'occupe de lui ? »
« Pas de tuerie pour l'instant... » lui rappela Homura. « Seulement si on a pas le choix. »
« Qui t'a dit que j'allais le tuer ? » demanda son interlocuteur, son sourire s'agrandissant sur son visage. « On est à l'étage, à cette hauteur, poussé avec une bonne force, je peux le calmer... Sans le tuer. »
A ces quelques mots, l'homme s'écrasa dans son fauteuil, comme s'il voulait y disparaître. Ce mouvement de recul amusa Gokû qui ricana :
« A mon avis, tu ferais bien de te tenir tranquille. C'est un conseil d'ami. »
« T'es sûr de toi, Homura ? » insista Zenon. « On le laisse ? »
« On le laisse. » acquiesça l'intéressé.
Le blond soupira, se détournant et sortant à son tour. Homura s'approcha du directeur de l'entreprise et, d'un geste vif, il attrapa la tête de l'homme et la lui frappa contre son bureau, l'envoyant au pays des rêves.
« Toujours aussi efficace. » sourit Gokû.
Son vis-à-vis le considéra quelques instants puis, avançant vers la porte, il se pencha et déposa un chaste baiser sur les lèvres de l'adolescent qui attendait patiemment, souriant, fermant les yeux. Gokû suivit son compagnon sans attendre, fermant la porte à clé derrière lui, le téléphone traînant devant la porte.
OoOoO
POV Kôgaiji :
J'ai mal... La tête qui tourne... Pourtant je ne vois rien... Les bruits autour de moi sont indistincts... Je sens une douleur me brûler les côtes. C'est bizarre, cette impression de ne plus sentir mon corps tout en sentant qu'on me frappe... Le goût ferreux de mon sang me donne envie de vomir... Putain, qu'est-ce qu'ils veulent de moi... ?
J'essaye vaguement de rassembler mes esprits... Tss, je me demande même pourquoi... ça serait préférable que je perde complètement conscience... J'ai mal... Sanzô... J'aimerai que tu soies ici... Vraiment... ! J'ai tellement mal...
J'entends du bruit... Beaucoup de bruit mais je ne sais pas d'où il vient... Il y a des cris... C'est bizarre... J'entends ses bruits comme s'ils étaient étouffés par quelques choses... Je sens qu'on me détache et la lumière soudaine me brûle les yeux... ! J'essaye de dire que ça me fait mal mais je n'arrive pas à parler. Quelqu'un passe une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière... Je vois trouble... Il y a... Quelqu'un... Il est... Blond...
« San...Zô... » je souffle.
Il me parle... Mais je ne comprend pas... Mais je me sens bien... Je peux... Enfin... Dormir...
FIN POV
« Kôgaiji ! »
Le blond serra le jeune rouquin contre lui : à bout de force, son coéquipier s'était évanoui dans ses bras après avoir articulé son nom. Gokû observait en silence, jetant un coup d'œil à Homura qui conservait un air pensif, tout comme Zenon qui reposait son fusil à pompe sur son épaule, aucune balle n'avait été tirée mais il pouvait très bien faire office de massue. Il jeta un coup d'œil autour de lui et s'avança jusqu'à un ordinateur :
« Gokû. »
L'interpelé tourna la tête vers son ami et le rejoignit, lui posant une question muette du regard ; Zenon, en guise de réponse, lui désigna l'appareil. Le jeune brun inspira un grand coup et s'y installa, laissant ses doigts courir sur le clavier. Homura s'approcha de Sanzô :
« Conserve-le contre toi, ça lui tiendra chaud le temps que j'appelle les secours. »
L'intéressé hocha la tête, serrant son jeune coéquipier dans ses bras. Homura se rendit à l'extérieur et prit son portable, il raconta à Hakkaï ce qui s'était passé et lui demanda d'envoyer les urgences, il raccrochait lorsque Zenon s'approcha de lui :
« Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Le gamin est dans un sale état... » répondit-il.
« Homura, je ne parles pas de ça. » soupira son vis-à-vis. « T'as très bien compris d'où je veux en venir, pas vrai ? »
« Hm... » se contenta de dire son ami.
« On s'est déjà frotté à des types de la même trempe que les loups par le passé, pas vrai... ? » lui rappela Zenon. « Et ces trucs-là... Ne leur ressemblent pas... »
« C'est ce que tu penses aussi ? » demanda Homura.
« Ouais... Je parierais même mon fusil qu'il y a quelque chose qui cloche là-dedans... » soupira son ami.
« Eh ben... Tel que je te connais, pour parier ton fusil, faut que tu sois vraiment sûr de ce que tu avances. »
Le blond lui adressa un sourire avant de retourner à l'intérieur. Il prévint leurs deux coéquipiers que les secours ne devraient plus tarder ; il jeta un regard compatissant à leur lieutenant, qui gardait son compagnon contre lui, et s'approcha de Gokû :
« Alors, le môme ? Tu trouves quelque chose ? »
« Rien... » soupira le petit brun sans relever le sobriquet. « On trouverait plus facilement un type clean dans ce quartier... »
Zenon esquissa un sourire et releva la tête, une sirène s'élevait au loin et se rapprochait rapidement : une ambulance arrivait enfin...
OoOoO
La lumière qui pénétrait dans la pièce était vive... Douloureuse. Le jeune homme grogna et essaya de bouger mais son corps n'était que douleur ; il ne parvint qu'à se redresser légèrement, poussant un grognement de douleur. Une perfusion se trouvait à la droite de son lit, non loin de la fenêtre, le regard du blessé se posa sur la perfusion puis scruta l'extérieur : il était visiblement dans un hôpital... Ce fut une voix e provenance de l porte qui attira son attention :
« Tu e devrais pas faire d'effort... »
« Hakkaï... ! » souffla le jeune rouquin. « Content de te voir. »
« Pas autant que moi de te voir... » sourit le brun. « Comment te sens-tu ? »
« J'ai mal partout et j'ai une sainte horreur des piqûres alors savoir que j'en ai une dans le bras... Mais à part ça, ça va... » répondit le jeune homme.
« As-tu faim ? » demanda son supérieur en lui désignant un plateau-repas.
Kôgaiji ne se fit pas prier pour engloutir son repas, le brun le considérant calmement et en silence, ce qui titilla la curiosité de son vis-à-vis :
« Hakkaï ? » demanda-t-il.
L'intéressé rehaussa ses lunettes, son regard ne quittant pas le jeune homme. Face au regard insistant de ce dernier, il soupira :
« Kôgaiji, sais-tu depuis combien de temps tu es là ? »
« Heu... Non... » nia le jeune homme, quelque peu perdu.
« Ça va faire trois jours. » répondit le brun.
« Et l'enquête ? » s'enquit aussitôt son interlocuteur, revenant soudainement à la réalité.
« Elle en est au même point où tu l'as laissée... » murmura son supérieur.
« Ah bon... » souffla le jeune homme, soulagé. « Je n'aurais donc pas manqué grand-chose... »
« Kôgaiji... » commença Hakkaï.
« Quoi ? » voulu savoir ce dernier, inquiet par l'air sérieux de son vis-à-vis.
« Eh bien... » hésita-t-il. « Hm... Sanzô... »
« Quoi ? » le pressa le rouquin. « Qu'est-ce qui est arrivé à Sanzô ? Il est blessé ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Dis-moi ! »
« Sanzô t'a retiré de l'affaire. Je suis désolé. » annonça le brun.
Un lourd silence s'installa, Kôgaiji fixant un point dans le vide. Son supérieur le laissa. Le rouquin demeura immobile un long moment avant de balancer rageusement son plateau repas contre le mur, le récipient servant d'assiette rebondissant contre le sol. Comment... ? Comment pouvait-il le retiré de l'affaire ? Comment pouvait-il douté de lui ainsi ? Oui, il s'était fait attrapé mais ce n'était pas une raison pour le retirer ainsi de l'enquête ! Gokû était plus jeune que lui et risquait tout autant ! Il s'enfonça dans son oreiller en soupirant bruyamment avant de saisir le téléphone.
OoOoO
« Ano... Sanzô ? » appela une voix à la limite de la panique.
« Quoi ? » le blond releva le nez du dossier de l'enquête en se massant la base du nez.
« Je crois qu'on est mal : Kôgaiji est parti de l'hôpital. » murmura le petit brun.
« Quoi ? » s'écria son vis-à-vis.
« Il a appelé... Il s'est barré en foutant un pain à un infirmier... » annonça le jeune hacker.
« C'est pas vrai ! » s'exclama le blond. « Je file à l'appart ! Toi, tu restes là avec Homura et Zenon et vous bossez sur l'affaire ! »
« Bien chef. » répondit Gokû en le regardant partir, il se tourna vers Homura. « Qu'est-ce qu'il va se prendre... »
« Je ne te le fais pas dire... » soupira son coéquipier. « Dans un sens, je le comprend... »
Le petit brun grimaça et considéra un moment la porte par laquelle était sortit leur ami et ajouta d'un ton maussade :
« Moi, je plains Kôgaiji... A sa place, même si c'était toi qui me l'avais fait, je ne t'aurais pas pardonné de si tôt... Je crois qu'il n'y a rien de pire que d'être mis à l'écart... »
Homura acquiesça vaguement, il comprenait lui aussi et espérait que le blond parviendrait à discuter avec le jeune rouquin. Il ne pouvait rien espérer d'autre pour l'instant ; d'un signe, il invita Gokû à se remettre au travail, ce qui eût pour effet de faire grimacer le jeune singe qui le suivit néanmoins.
De son côté, Sanzô fonçait à toute allure vers son appartement, ce fut d'ailleurs l'une des rare fois où il n'eût aucun feu rouge, ni aucun piéton ; il arrêta la voiture devant chez eux et sortit. Il arriva le cœur battant et s'arrêta net dans le salon : il reconnaissait ses affaires... Et c'était bien là le problème : il n'y avait que les siennes. Il se rendit dans la salle de bain, là aussi, il n'y avait plus que ses affaires ; il courut jusqu'aux chambres et trouva le rouquin assit sur son lit, un adre dans la main et scrutant la fenêtre.
« Kô... » appela-t-il d'une voix désapprobatrice. « Tu devrais être à l'hôpital. »
« Je ne me souvenais pas qu'il y avait une telle vue depuis ta chambre... » murmura le jeune homme.
« Kôgaiji, tu peux m'expliquer ce qui t'a prit ? » grogna le blond.
Jetant un petit coup d'œil au pied de son vis-à-vis, il découvrit un sac de voyage. Son cœur manqua un battement, il se ressaisit et allait ajouter quelque chose lorsque le rouquin le devança :
« J'ai débarrassé les lieux de ma présence. »
« Où vas-tu ? » demanda le blond, parvenant tant bien que mal à se contrôler.
« Ça te regarde ? »
Sur ces quelques mots, Kôgaiji prit son sac, reposant le cadre sur la table de nuit, face cachée, et se dirigea vers la porte. Sanzô l'attrapa durement par le bras :
« Arrête tes conneries. »
« Que j'arrête ? » siffla le rouquin en se libérant de la poigne de son vis-à-vis d'un geste brusque. « Non mais tu crois quoi ? Que je vais rester ici bien sagement à attendre que tu rentres ici tous les soirs ? A me faire un sang d'encre pendant les jours où tu seras en mission ? Désolé mais cette vie ne m'intéresse pas. »
Prononçant ces mots, il se rendit dans le salon, suivit de près par Sanzô qui commençait lui aussi à s'énerver :
« Putain, tu devrais être à l'hôpital ! Tu te rends compte de ton état ? Et après tu t'étonnes qu'on te traite comme un môme ? »
« Ben, sois heureux, je vais me tenir tranquille pendant un bon moment, alors bosse bien. Je viendrais si tu m'appelles au secours. »
« Kôgaiji, c'est pour ton bien. » soupira le blond.
Le rouquin s'arrêta sur le pas de la porte, tournant le dos à son vis-à-vis ; sa tête pivota légèrement et, d'un ton monocorde, il lâcha :
« Sanzô... Tu es la dernière personne de qui je veux entendre ça. »
Et sur ce, le rouquin disparut. Sanzô soupira et se laissa aller dans un fauteuil, s'écrasant lourdement dedans : il avait tout gagné. Il s'alluma une cigarette et se massa les tempes, au moins, Kôgaiji était sauf et se mettait lui-même à l'écart de l'enquête. Ce n'était peut-être pas si mal, même si cette situation lui déplaisait au plus haut point.
OoOoO
« Tu peux m'expliquer pourquoi tu es venu ici ? »
« Parce que c'est le dernier endroit où je risque de rencontrer Sanzô... » répliqua le rouquin.
Son vis-à-vis soupira et esquissa un sourire : le comportement de l'adolescent lui rappelait le sien à bien des égards... Il grogna :
« Et aussi parce que tu sais que tu n'auras pas de loyer à payer ici, hein ? » il devina au sourire en coin du gamin qu'il avait vu juste. « Bon, fais comme chez toi. »
« Merci, Gojô... »
« Pas de quoi. »
A SUIVRE...
Sahad : J'espère que votre satisfaction sera à la hauteur de votre attente. Voici un petit chapitre que j'ai imaginé X fois sous X angles différents...Arf ! Voilà, voilà... A la prochaine !
