Coucou tous le monde !

Je vous envoie cette première partie (il y en auras une deuxième !) du chapitre 5 : « Trouvailles ». Comme son nom l'indique : il y a du nouveau ! C'est une partie délicate de l'histoire, j'espère que j'ai réussi à la rendre intéressante !

…………………………………………………………………………………...

Harry Potter et le secret de la Licorne

Chapitre5 : Trouvailles (1ère partie)

Quelques jours après leur visite chez Hagrid, alors que Harry et Ron déjeunaient tranquillement, Hermione arriva à la table des Griffondores, essoufflée, un parchemin à la main.

-J'ai trouvé, chuchota-t-elle en cachant mal son excitation. J'ai trouvé !

-Et qu'est ce que tu as trouvé ?demanda Ron.

Hermione regarda autour d'elle et, voyant que tous les regards la fixaient, elle grimaça en faisant comprendre à Harry qu'il valait mieux aller discuter ailleurs. Ron et lui s'empressèrent donc de manger et rejoignirent Hermione dans le couloir. Comme on était samedi et qu'ils n'avaient pas cours, ils s'installèrent dans le parc. Une fois à l'écart des yeux et des oreilles indiscrètes, Hermione s'expliqua enfin.

-J'ai presque trouvé pourquoi le professeur Licorne a quitté l'Ordre, il y a à peu près seize ans.

-Presque ?ricana Ron.

Mais Harry, beaucoup moins préoccupé par le presque que son ami, saisit le bout de parchemin que lui tendait Hermione. Il s'agissait d'une page déchirée de journal intime.

15 juin 1991

Ca y est ! J'ai quitté l'Ordre. Je suis un peu déboussolée mais Dumbledore dit que c'est la meilleure chose à faire. Pour tout le monde. Je n'ai pas dit au revoir aux autres. Je sais pourtant que certains vont mourir et que je ne l'ai reverrais jamais. Moi aussi peut-être. Les mangemorts seront bientôt au courant de mon départ. Vont-ils obtenir l'ordre de me tuer ? Tom sait-il que

L'écriture fine s'arrêtait là, la page étant déchirée à cet endroit précis. Harry retourna le bout de parchemin. De la même écriture fine mais avec une encre de couleur différente, il était écrit :

Sous l'aile dorée du dragon

Harry tendit le morceau de parchemin à Ron. Ils attendirent en silence qu'il ait fini de lire.

-Où l'as-tu trouvé, Hermione ?demanda enfin Harry.

Hermione ne se fit pas prier et s'empressa de tout expliquer :

-J'ai demandé au professeur Licorne l'autorisation de faire des recherches dans la réserve de la bibliothèque, pour soi-disant un « travail de recherche complémentaire sur la magie bleue ». Et oui ! Elle m'a donné elle-même les clés de son passé ! J'ai toutes les raisons de croire qu'il s'agit bien de son journal intime. J'ai trouvé ce morceau déchiré dans un livre sur la magie bleue. Je pense que « Sous l'aile dorée du dragon » est une indication pour trouver le journal en entier. Il doit être caché dans la réserve. Je vais m'activer à le chercher et j'espère que vous m'aiderez !

-Tu crois que Tom, c'est Tom Jedusor ?demanda Ron.

-Ca parait plutôt logique, murmura Hermione en pleines réflexions.

-C'est bizarre, remarqua Harry en relisant la page déchirée, on dirait qu'elle a plus peur des mangemorts que de Voldemort lui-même. Regardez ! « Vont-ils obtenir l'ordre de me tuer ? ».

-C'est vrai, approuva Ron, c'est l'impression que cela donne.

-Vous croyez qu'elle est dangereuse ?demanda d'un coup Hermione, sortant de ses rêveries.

Personne ne répondit. Comment savoir ?songea Harry. Si elle n'avait pas été un si bon professeur, il était prêt à parier qu'il aurait était plus méfiant. Mais voilà, elle enseignait la défense contre les forces du Mal avec un réel talent, lui donnait des cours particuliers de Potion (qu'il appréciait en plus !) afin qu'il puisse devenir Aurore et enfin, Dumbledore avait confiance en elle. Comment savoir qui elle était vraiment ?

Harry, Ron et Hermione ne purent se rendre à la réserve avant les vacances de Noël. Ils avaient décidé d'un commun accord de rester à Poudlard pour les vacances, afin de rechercher activement le journal.

Les deux premiers jours, ils les passèrent à la réserve, Hermione et Ron cherchant dans les livres sur les dragons et Harry dans ceux qui s'intéressaient à la magie bleue.

En vain.

Ils s'accordèrent le troisième jour comme jour de repos (où ils firent leur innombrables devoirs de vacances !) et ne retournèrent à la bibliothèque que le quatrième matin.

Après plusieurs heures de recherches infructueuses, Harry s'énerva et ferma d'un coup sec le livre qu'il lisait (La naissance de la magie bleue, de Enairva Lemonde). Un nuage de poussière s'éleva alors, ce qui le fit enrager encore plus.

-Arrête toi deux secondes, proposa Hermione en le regardant d'un air inquiet (pour le livre ou pour ses nerfs ?).

N'en pouvant plus, Harry s'allongea sur le sol froid, et ferma les yeux.

Lorsqu'il les rouvrit, il vit un magnifique dragon or et rouge. Il cligna des yeux, croyant à une hallucination, mais, rien à faire, le dragon l'observait toujours de ses yeux flamboyants. Comprenant enfin qu'il venait d'élucider la clé du mystère, il sursauta, se releva et fixa le plafond en criant :

-J'ai trouvé !

Ses deux amis levèrent les yeux vers le plafond pour voir ce qu'il avait trouvé. Ils virent alors un somptueux dragon peint, les ailes déployées et la gueule ouverte vers un ciel étoilé. Une de ses ailes était entièrement recouverte d'or, l'autre d'argent. Le reste du dragon, sa tête imposante et son corps massif, était un mélange de pourpre, d'or et d'argent.

Le spectacle était presque aveuglant.

-Comment ne pas l'avoir remarqué plus tôt !s'exclama Hermione.

Mais Harry ne l'écoutait plus. Déjà, il se précipitait vers l'aile dorée du dragon. Lorsqu'il se retrouva dessous, il chercha autour de lui une cachette où dissimuler un journal intime. Hermione, qui courait le rejoindre, lui cria de chercher au sol. Harry s'accroupit et observa les dalles. L'une d'elles était cassée. Il la souleva. Un petit cahier relié de cuire était caché dessous.

-On l'a trouvé, murmura-t-il. On la trouvé…

Vu sa terrible impatience, Ron et Hermione décidèrent de laisser à Harry le journal intime afin qu'il puisse le lire en premier.

-Je n'ai qu'à vous le lire à haute voix, proposa-t-il.

-Mauvaise idée, répondit Hermione, on pourrait nous surprendre. On aurait pu s'installer dans le parc mais il neige, alors, lis le premier…Mais dépêche toi et raconte nous ce que tu as lu au fur et à mesure !

Harry accepta et alla s'installer confortablement sur son lit pour commencer à lire. Il ouvrit précautionneusement la première page…

Journal intime de Lucifène Licorne Jedusor

11 mai 1991

Je me fais rire toute seule. J'ai vingt-cinq ans et j'ai décidé d'écrire un journal intime, moi qui n'ai jamais pu le faire à douze ans. Mais peut-être qu'à douze ans je n'avais rien à dire, peut-être qu'à treize, si on m'avait tendu un cahier semblable à celui-ci, j'aurais écris un livre. Peut-être pas.

Jusqu'à mes treize ans, il ne s'est jamais rien passé de très spécial dans ma vie et j'aurais préféré qu'il en soit toujours ainsi. Toujours. Ma mère était une sorcière douée et mon père un moldu sans importance, parti peu après ma naissance. J'ai donc vécu seule avec ma mère pendant treize ans.

Quand elle est morte, on m'a placé dans un orphelinat moldu. Il n'existait pas d'orphelinat sorcier alors.

C'est là que j'ai rencontré Tom.

Tom était la terreur de l'orphelinat. Il faisait peur à tout le monde.

Sauf à moi.

Je veux dire, il me faisait peur (malgré ses trois ans de moins) mais je m'efforçais de lui cacher. Il détestait ça. Cela blessait son orgueil.

J'ai toujours été ainsi. Ma mère disait que j'exploitais les faiblesses des autres. Le point faible de Tom était son orgueil, et sa peur de la mort, mais cela je ne l'ai compris que plus tard.

Un jour, Tom a reçu une lettre de Poudlard. Quand j'ai vu le sceau de l'école, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Une telle lettre ne pouvait signifier qu'une seule chose : Tom était un sorcier. Un sorcier ! Je suis tombé malade. On était à deux semaines de la rentrée et je restais dans mon lit, je ne mangeais plus. J'avais peur. Il me semblait que c'était la pire chose qu'il soit arrivé au monde. A cette époque, si j'avais raconté à quelqu'un mes craintes, il m'aurait ri au nez. Et maintenant…Maintenant, il s'en mordrait les dents.

Je me rappelle qu'il est venu me voir dans ma chambre. Il m'avait semblé l'avoir fermé à clé, mais après tout, il était sorcier.

Il s'est assit sur le bord de mon lit et il m'a dit :

-Pourquoi tu ne manges plus ?

Je n'ai pas répondu. Je l'ai regardé dans les yeux et j'ai pratiqué quelque chose dont je ne connaissais pas encore le nom, mais où je me montrais particulièrement douée pour une enfant de treize ans : la légilimencie.

J'ai sondé ses pensés. On aurait dit qu'il avait peur. Peur… pour moi ?de moi ?

Il a posé sa main sur mon front et il a dit :

-Tu as de la fièvre.

J'ai fermé les yeux. Je l'ai entendu fouillé dans ma chambre. Ensuite, il a dût trouver ma baguette et mes affaires de sorcellerie car il m'a demandé :

-Tu es une sorcière ?

Comme je ne répondais pas, il a continué :

-Je le savais ! Avec un nom comme le tien, on ne peut être qu'une sorcière. Lucifène Licorne…Plutôt bizarre comme nom, non ? Au fait ! Moi aussi, je suis un sorcier !

-Je sais…J'ai vu la lettre.

J'aurais employé le même ton pour annoncer la fin du monde. Cela ne passa pas inaperçu.

-C'est…C'est pour ça que tu es malade ? Quoi ? Tu as peur de ne plus être l'unique sorcière de l'orphelinat ?

L'unicité, une idée bien à lui. Je n'ai jamais voulu être unique. Jamais.

-Non. J'ai peur que tu utilises tes pouvoirs magiques contre les autres enfants de l'orphelinat.

Il ne parla pas pendant plusieurs minutes, semblant peser le pour et le contre de la décision qu'il allait prendre.

-Je te promets que non, je ne les utiliserais jamais contre eux.

Il a tenu sa promesse. J'ai même entendu parler d'une moldu, attaquée par des mangemorts puis, finalement, épargnée. Elle s'appelait Nina Smith. Elle était à l'orphelinat avec nous.

11 mai 1991

Il est presque minuit et j'observe encore le ciel étoilé depuis la fenêtre de ma chambre. Je connais le nom des étoiles par cœur. Elles ont toutes un rôle important dans l'Ancienne magie. L'autre jour, le ministère a décrété que l'Ancienne magie s'appellerait la magie bleue. Les idiots ! Ils ne sont même pas capables d'arrêter Lord Voldemort et ils se permettent de changer le nom d'une force qui existe depuis la nuit des temps, bien avant la création de la terre, des étoiles et de tout ce qui compose ce monde !

Enfin ! Si j'utilisais ce cahier pour marquer tout ce que le ministère fait de stupide et d'incohérent, j'ai bien peur que les pages noirciraient plus vite que prévu…

Je viens de relire ce que j'ai écrit hier. Ce n'était pas mon but de raconter ma vie de A à Z, mais, après tout, pourquoi pas ? Je ne sais pas à quoi cela pourra me servir…Sauf, peut-être, à mieux comprendre ma propre vie.

Tom est entré à Serpentard alors que moi, j'étais à Serdaigle. Il fut vite très entouré, les gens l'adoraient, l'admiraient et le craignaient. Les professeurs aussi, et il était constamment couvert d'éloges, alors que j'était considéré comme une élève sans la moindre importance, malgré de bons résultats. Seul Dumbledore, alors professeur de métamorphoses, s'intéressait à moi et me donna, par la suite, des information très importantes sur l'Ancienne magie.

Parfois, Tom venait me voir. Nos rapports froids et distants de l'orphelinat changèrent du tout au tout. Il se montrait plutôt gentil et attentif avec moi et se considérait, malgré ses trois ans de moins, comme mon 'grand frère' adoptif. Je me souviens d'une fois où un professeur m'avait enlevé dix points parce que 'j'avais parlé à ma voisine', alors que je n'avais même pas ouvert la bouche. Je ne suis pas du genre à me laisser faire mais le professeur ne voulut rien entendre. Je sortit de la pièce en pleurant et me heurtais à quelqu'un. C'était Tom. Le lendemain, le professeur me restitua mes dix points… avec des excuses ! Je n'ose pas penser à ce que Tom lui a dit ou lui a fait !

A la fin de ma scolarité, j'ai découvert l'Ancienne magie. J'ai développé une véritable passion, lisant tous les livres de Poudlard sur ce sujet et parlant des heures avec le professeur Dumbledore. Et puis je suis parti à la recherche de plus grandes connaissances. En Australie, en Indes, en Chine, Au Japon…pendant cinq ans.

Ces cinq années, il me semble que c'était une autre vie. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression que le monde s'était arrêté de tourner pendant mon absence.

Malheureusement, il n'en avait tourné que plus vite et quand je suis rentrée, l'Angleterre vivait déjà sous la terreur. Cette terreur avait un nom que personne ne voulait prononcer, si bien qu'il me fallut plusieurs semaines pour l'entendre, juste ces deux mots : Lord Voldemort.

Il voulait régner sur un empire dont les fondements seraient la magie noire et donc la mort et le cahot. Partout, lui et ses partisans, les mangemorts, semaient le désordre. Ils voulaient « nettoyer » le monde des moldus et des sangs « impures ». Il fallait l'arrêter et je croyais sincèrement pouvoir le faire.

Il y a juste une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Une chose qui m'est tombée dessus comme une gifle.

Il m'a fallut quatre mois pour trouver le repère de Voldemort. Un vrai jeu d'enfant, trop simple pour être vrai. Je présentais qu'il savait que j'étais là et qu'il m'attendait. Cela ne m'a pas empêché de poursuivre.

Il vivait sous la ville de Londres, qu'il avait aménagé telle un véritable palais. Celui-ci débouchaient un peu partout dans la ville et leur permettaient de se déplacer sans être vu et de disparaître de la même manière après un crime.

Une fois dans le sanctuaire du seigneur des ténèbres, il me restais à me trouver devant lui, de préférence seule. Pendant une semaine, j'espionnai le moindre de ses gestes. Je réussis enfin l'exploit de le trouver seulement avec un vampire, un matin, dans une grande salle où il se trouvait souvent, lui et ses mangemorts. Bien sûr, je n'étais jamais rentré dans la salle et, bien que je la devinais grande, je fus époustouflé par sa taille. Etant sous le sol, il n'y avait aucune fenêtre mais l'immense lustre qui l'ornait diffusait une lumière si intense qu'il me fallut quelques secondes pour que mes yeux s'y habituent. A part le lustre, tout était de pierre et la salle ne contenait qu'une petite table, ce qui renforçait cette impression d'immensité.

Harry ne put s'empêcher de lever les yeux du petit cahier, remplit d'excitation. La salle que décrivait Licorne était celle qu'il avait vue dans son rêve, il en était sûr. Il respira afin d'apaiser le rythme de son cœur, puis il reprit sa lecture.

Comme prévu, il y avait deux hommes dans la salle. Un vampire, assit à la table, et un autre homme, qui devait être Voldemort, mais dont je ne regardai pas le visage. En me voyant entrer, le présumé Voldemort lança d'une voix glaciale au vampire de partir. Celui-ci se dirigea lentement vers une porte à ma droite, menant certainement dans une petite pièce adjacente. Je sentis les yeux de Voldemort me fixer intensément. Sans attendre plus, je formais dans ma tête le sortilège qui, je l'espérais, provoquerait sa mort. Une voix incroyablement douce me sortit de ma concentration.

-Regarde moi.

Sa voix m'aimantait et, inexorablement, mes yeux remontaient le long de son corps, jusqu'à son visage.

C'était Tom Jedusor.

Tom, la terreur de l'orphelinat.

Jedusor, la star de Poudlard.

Le pauvre orphelin qui m'aimait bien.

Le descendant de Salazard Serpentard, aussi ambitieux et avide de pouvoir que son ancêtre.

Je me suis vite ressaisit. Je ne crois même pas avoir montré un quelconque signe de surprise.

-Bonjour Lucifène, dit-il n'étant pas sûr d'être reconnut.

-Bonjour Tom, répondis-je pour lui faire comprendre que je l'avais reconnut mais que cela ne changeait absolument rien.

Bien sûr, pour moi, cela changeait absolument tout.

-Que me vaut l'honneur de ta visite ?

-Je suis venu te tuer.

-Me tuer ? Et pourquoi cela ?demanda-t-il le sourire aux lèvres.

-Pour sauver le monde de ton emprise dont il ne résultera que le cahot et la destruction.

-Pour sauver le monde, donc ?

-Et te sauver toi-même, répondis-je.

-C'est très gentil de ta part, ricana-t-il, mais je ne crois pas que tu le feras.

-Pourquoi ?

-Parce- que tu me ressembles trop.

Moi ? Lui ressembler ? Devant mon étonnement plus qu'évident, il se justifia.

-Bien sûr ! Ta mère, une sorcière très douée, ton père, un moldu stupide et prétentieux qui part avant même ta naissance, bonne élève, très belle, passionnée par une autre magie que la magie blanche…

-Ne confond pas l'Ancienne magie et la magie noire !

-…Tu parcours le monde à la recherche de ta destiné, continua-t-il sans faire attention à la coupure, et tu finis là, dans le sous-sol de Londres !

-Je n'ai jamais rien entendu d'aussi stupide de ta part !

-Et pourtant, dans deux secondes, tu vas entendre quelque chose qui va te paraître encore plus stupide, même si c'est la pure vérité. Je t'aime.

Nerveusement, j'ai ricané et je l'ai regardé au plus profond de ses yeux. Ce que j'ai vu m'a fait peur, une peur incontrôlable qui me prenait la gorge et m'étouffait.

Il ne mentait pas.

Lui, le mage noir ayant voué sa vie à la haine et au Mal, il m'aimait et moi, GÔENL°UNE croyant en la supériorité de l'amour et du Bien, je le haïssais. La peur se transforma en picotements qui parcoururent mon corps en partant de la gorge et en se dirigeant lentement vers mes pieds. Puis, les images qui allaient de mes yeux à mon cerveau se brouillèrent, les couleurs fondirent comme une glace au soleil et le néant m'enveloppa et m'engloutit, comme un lion affamé. C'était la première fois de ma vie que je m'évanouissais, et c'est l'impression que cela me donna, une sensation de vide.

Je me suis réveillée dans un grand lit à baldaquin. Rien que le fait d'être en vie me révolta. Pourquoi ne m'avait-il pas tué ? Cherchait-il à m'humilier ? Les deux derniers mots qu'il avait prononcés me revinrent violemment en mémoire.

« Je t'aime »

Je décidais de laisser tout cela de côté pour me concentrer uniquement sur des questions de survie comme : où étais-je ? Comment sortir ? Que faire ? D'un geste brusque, j'écartais les draps et bondit sur mes pieds. J'observais la pièce qui m'entourait. C'était une petite pièce carrée, aux murs de pierres. Sur un des murs se tenait un tapis représentant un serpent enlaçant un rubis. C'était une pièce douillette et chaude. Il y avait même une robe neuve sur une chaise ! La goutte d'eau qui fait déborder le vase, cela m'a rendu hystérique. Pour qui se prenait-il ? Je l'ai jeté rageusement par terre. Je fixais un instant la porte, la croyant fermée et cherchant le meilleur moyen de l'ouvrir. Curieusement, elle s'ouvrit sans la moindre résistance. Je n'étais pas enfermée.

-S'il na t'as pas enfermé c'est que tu n'as aucune chance de sortir vivante de ce labyrinthe, grommelai-je pour moi-même.

Par réflexe, ma main chercha anxieusement ma baguette. Et si il me l'avait enlevée ? Un soupir de soulagement m'échappa alors que ma main se serrait sur le précieux objet. J'hésitais tout de même un instant avant de sortir, mais que pouvais-je faire d'autre ? Attendre sagement ? Certainement pas !

La chambre donnait sur un long et étroit couloir de pierre que j'empruntais d'un pas vif et décidé. La magie me guidant, il ne me fallut pas plus de quelques minutes pour me retrouver dans la grande salle de la veille (Par Merlin ! Pourquoi ? Pourquoi ne suis-je pas parti sans demander mon reste ?). Tom s'y trouvait aussi, ainsi que le vampire de la veille. Ils parlaient, ou plutôt Tom parlait d'une voix glaciale et l'autre, tremblant, écoutait en tentant vainement de placer une phrase, certainement pour se justifier d'une quelconque erreur. Dès mon premier pas dans la vaste pièce, le silence se fit et les deux « hommes» (les vampires et les tueurs sont-ils des Hommes ?) se tournèrent vers moi. Tom souriait. Par la barbe de merlin Tom ME souriait!

A cette instant, toute mon assurance s'est évanouit, me laissant seule et tremblante (dans la tête et le cœur seulement ! Je ne laisse jamais mes faiblesses à découvert !). D'un geste de la main, Tom chassa le vampire. Ses yeux ne me quittaient pas…

Pourquoi moi ? POURQUOI ?

-Bien dormi ?demanda-t-il, toujours avec cette espèce de sourire au coin des lèvres.

Pendant un instant, je cru qu'il parlait à quelqu'un d'autre. Malheureusement, il me fallut très vite accepter l'évidence. Il n'y avait que nous deux dans la pièce, il ME parlait ! A MOI !

C'était un tyran. Il tuait les hommes, les femmes et les enfant, moldus ou sorciers. Je venais pour le tuer. Et lui, qu'est ce qu'il faisait ? Il me disait « Je t'aime », me souriait et me demandait si j'avais bien dormi. COMME SI ON ETAIT DANS UN HÔTEL 4 ETOILES !

(A suivre…)

…………………………………………………………………………………...

Questions, remarques, suggestions…REVIEWS !

Encore Bonne Année !

Biz !

Licorne