Harry Potter et le secret de la Licorne

Chapitre7 : colère et guerre

…………………………………………………………………………………………………

Petit rappel : « Harry, abasourdi, fixa les sept mots qui avaient fait manquer un ou deux battements à son cœur : « provoque la mort », « peut marcher sur Tom ». Elle savait comment tuer Lord Voldemort ! La colère monta en lui… »

…………………………………………………………………………………………………...

La colère était tellement intense, dans la moindre parcelle de son corps, que Harry prit peur. Tous les sentiments désagréables de la création s'entassaient les uns sur les autres dans son cœur : d'abord la surprise puis l'incompréhension, l'indignation, la colère et enfin, la rage, véritable et sans limites. Le carnet contenant les confessions de Lucifène Jedusor traversa le dortoir pour s'écraser brutalement contre le mur opposé et retomber lourdement sur le sol. Harry ne se rendit même pas compte que quelques pages s'étaient détachées du journal. Pas plus qu'il ne se rendit compte du regard courroucé de la grosse dame lorsqu'il ouvrit de force le tableau afin de sortir de la salle commune des Gryffondors ou des cris de trois petites Serdaigles qu'il avait bousculé en voulant se frayer un chemin jusqu'au parc, où se trouvaient Ron et Hermione.

Lorsque enfin il les trouva, assis sous un magnifique chêne près du lac, son cœur avait reprit un rythme normal et il put former des phrases assez intelligibles pour que ses deux amis le comprennent.

-Comment ça « elle sait comment le tuer » ?demanda tout de même Hermione qui n'était pas sûre d'avoir tout saisi.

Harry respira un bon coup avant de repartir sur des explications un peu moins confuses.

-Lucifène Licorne Jedusor, notre professeur de défense contre les Forces du Mal et accessoirement la femme de Lord Voldemort, connaît une sorte de sortilège de magie bleue assez puissant pour tuer Voldemort, le mage noir ayant tué mes parent et responsable de la mort de Cédric, Sirius et…

Sa voix se brisa et les larmes commencèrent à couler le long de son visage. L'évocation du nom de son parrain fut la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Tout à coup, il se sentit fatigué, comme vidé de toute énergie. Il n'y avait plus aucune colère en lui, juste une infinie tristesse. Cette guerre…Quelle connerie ! Harry n'était même pas sûr que Voldemort croie encore en la supériorité des « sangs purs ». Tout cela semblait n'être qu'un jeu pour lui ! Un jour, il avait affirmé que seuls les sangs purs méritaient de vivre et le lendemain il s'était employé activement à massacrer joyeusement tout ceux qui n'était pas d'accord ! Tout cela le dépassait…

La voix douce de Hermione le ramena à lui :

-Elle doit avoir de bonnes raisons pour ne rien faire…

La colère de Harry reprit vie en même temps que sa voix :

-De bonnes raisons ? Tu pourrais me citer une bonne raison de laisser un meurtrier dans la nature alors qu'on a les moyens de l'arrêter ? Tu pourrais ? HERMIONE REPONDS MOI !

-Non, répondit celle-ci un peu honteuse.

-De toute façon, je croyais que la prophétie disait que c'était toi qui devais le tuer ?intervint Ron.

-Si elle m'apprenait…commença Harry.

-NON !implora Hermione. On s'en fiche de la prophétie ! Si elle, elle connaît le sort alors elle le tue elle-même ! Pour une fois tu ne seras peut-être pas le héros mais tu seras vivant !

-Mais…

-STOP !hurla Ron afin de calmer ses deux meilleurs amis. Selon moi, la meilleure solution est d'aller voir le professeur Licorne afin de lui demander des explications !

Harry et Hermione approuvèrent en silence et le trio se dirigea lentement vers le château…

Marchant lentement, il leur fallut presque un quart d'heure pour atteindre le bureau de leur professeur. Une fois devant la porte, Harry hésita quelques secondes. Devait-il frapper avant d'entrer ? Hermione ne se posa pas de questions et poussa doucement Harry sur le côté afin d'ouvrir la porte…sans frapper.

(Petit cour de politesse)

En principe, lorsqu'une porte est fermé : trois solutions.

-Une, il n'y a personne et donc vous ne dérangerez personne (NdA : sauf si il s'agit de la porte de chambre de votre grande sœur et dans ce cas vous dérangez même s'il n'y a personne car c'est une pièce PRIVEE ! lol ;).

-Deux, il y a quelqu'un mais cela ne dérange absolument pas la personne en question que vous entriez.

-Trois, il y a quelqu'un et cette personne est occupée et ne veux pas que vous la dérangiez.

Dans les trois cas, il vaut mieux frapper ! Cela évite de nombreux…problèmes !

(Fin de la digression)

Le trio, donc, était entré sans frapper dans le bureau plus que familier (n'oublions pas que Harry y vient chaque semaine pour un cour de potion) de leur professeur de défense contre les Forces du Mal. Quelle ne fut pas leur surprise d'y trouver…

-Malfoy ! (NdA : c'est Licorne qui dit Malfoy.)

…en grande discussion avec le professeur Licorne !

-Je ne mens pas !disait celui-ci, ne s'étant pas aperçu de l'arrivé de ses trois pires ennemis.

-Je n'en suis pas si sûre !répondit le professeur qui, apparemment, ne s'était pas non plus rendu compte de la présence de trois élèves dans son bureau.

-Mais puisque je vous le dis ! J'avoue, c'est moi qui est fouillé vos affaire au mois de septembre mais je n'ai rien trouvé d'intéressant et je n'ai plus jamais remis les pieds dans votre bureau depuis votre…euh !...avertissement.

-Le cahier n'était pas dans mon bureau ! Je l'avais caché après votre visite !s'énerva-t-elle.

-J'y suis pour rien si vous ne vous souvenez plus où vous l'avez mis, moi ! Et puis vous me saoulez avec vos histoires ! Mon père m'avait bien dit que…

-Vous devriez écouter un peu moins ce que dit votre père, Drago.

-Qu'est ce que vous insinuez ?demanda celui-ci, soudainement menaçant.

-Qu'il serait vraiment dommage que vous suiviez la même route que lui.

-Cela ne vous regarde pas !cria le blond.

Il se retourna pour se retrouver, surpris, en face des trois Gryffondors. Le professeur intervint la première.

-Mr Potter? Miss Granger? Mr Weasley? Puis-je connaître la raison de votre venu dans mon bureau ?

-Euh…C'est-à-dire que…

-Vous auriez pu frapper !s'en mêla Drago.

-On n'était pas vraiment d'humeur à frapper ! répliqua Hermione tout en fixant la grande femme brune responsable de leur colère.

Celle-ci perçut une note de reproche dans le ton de Hermione et la fixa à son tour. Le regard océan de Licorne et celui noisette de Hermione semblèrent se défier. Toutes les deux étaient très concentrées. Hermione baissa les yeux la première devant le sourire mi-triste, mi-victorieux de son professeur.

-Drago !dit soudainement Licorne. Vous pouvez y aller. Je m'excuse de vous avoir accusé à tord…

Malfoy fronça les sourcils, semblant comprendre quelque chose.

-Vous voulez dire que c'est eux qui vous ont volé votre cahier ? Ah ! Génial ! Et c'est moi qu'ils appellent la fouine !

-Mr Malfoy, le ton du professeur était calme mais sans réplique, veuillez sortir. Tout de suite.

Celui-ci sembla hésiter un instant à parler mais il se contenta de lancer un regard menaçant et victorieux au trio Gryffondor. La porte se referma lentement sur lui, laissant les trois amis et leur professeur seuls, dans le grand et élégant bureau réservé aux professeurs de Défense contre les Forces du Mal. Tout dans cette pièce semblait avoir été conçu pour que les professeurs reste le plus longtemps possible à Poudlard. Pourtant, ceux-ci ne restaient jamais plus d'un an à leur poste. Le professeur Licorne échapperait-elle à la règle ?

-Si vous m'expliquiez ce qui vous a motivé à fouiller dans ma vie privée ?

Son ton exprimait une colère retenue mais perceptible. Harry douta un instant de ce qu'il fallait répondre mais l'image de ses parents, de Cédric et de son parrain, décédés, lui redonna les mots justes.

-Si vous nous expliquiez, vous, ce que vous faites ici, en ce moment, alors que certaines personnes, certainement plus courageuses que vous, agissent pour essayer de sauver le monde des sorciers ?

La jeune femme ne semblait pas s'attendre à ce renversement de situation. Elle fixa son meilleur élève dans les yeux, tentant d'y trouver une réponse à ces questions. Il continua sur un ton tinté d'ironie méchante :

-Décidément, j'adore la magie bleue ! Pas vous ? C'est incroyable tout ce que l'on peut faire avec elle. Tenez ! L'autre jour je lisais un recueil de formules de magie bleue –passionnant ! Je vous le recommande !- et figurez vous que j'y ai trouvé une formule très intéressante et surtout qui pourrait être très utile de nos jours! Ah oui ! Parce que je ne sais pas si vous avez remarquez –cela ne se voit pas trop quand on reste à Poudlard- mais nous sommes en guerre ! Oui ! En guerre !

-Taisez vous Potter…sa voix faible trahissait à quelle point les mots de Harry la blessait, il l'ignora.

-Contre un certain Voldemort. Ca vous dit quelque chose ? Non ? C'est un assassin. En faite, son vrai nom c'est Tom Jedusor -mais il trouve que ça fait moins classe !- alors peut être que vous le connaissez mieux sous ce nom ? Vu votre tête, ça à l'air de vous dire quelque chose ! Enfin bref ! Revenons à cet ouvrage de magie bleue et à sa formule très intéressante ! Elle s'appelle « le secret de la Licorne », bizarre comme nom, vous trouvez pas Mrs Licorne ? Cette formule, il paraît, pourrait tuer Voldemort. Enfin cela reste à prouver ! Je ne sais pas si quelqu'un l'utilisera un jour. Voyez-vous, la seule personne que je sache assez puissante pour l'essayer est trop lâche pour le faire. Pitoyable, vous ne trouvez pas ?

Le flot de paroles cessa enfin. Harry fixait son professeur qui, son visage dénudé de toute expression, fixait Ron, comme si celui-ci pouvait la sauver des mots assassins de Harry. Ron, quand à lui, fixait Hermione qui, elle, fixait ses mains, les torturant afin d'apaiser le stress qui était monté en elle alors que Harry…criait sur un professeur !

Le lourd silence fut brisé par le professeur Licorne.

-Oui, pitoyable…Pitoyable d'avoir cru un instant qu'il est facile de tuer, Mr Potter ! Je connais la formule, la belle affaire ! Vous aussi vous la connaissez maintenant, qu'attendez-vous ? Ce ne sont que des mots sur du papier ! De la théorie ! En pratique croyez-vous vraiment qu'il soit facile de tuer ? D'ôter la vie à un être vivant ? Car une vie reste une vie et une âme reste une âme !

-Mais il s'agit de Voldemort !s'indigna Harry.

-Et alors ?

-C'est un assassin ! Un mage noir ! Un dictateur ! Un fou dangereux !...

-C'est un homme !répliqua Licorne.

-Non !

-Si, et vous ne pourrez rien y changer.

-Alors vous ne voulez pas qu'il meurt ? Vous voulez qu'il gagne ! Qu'il remporte la bataille !

-Non, je veux comme vous que tout cela cesse : la guerre, les morts…Je lutte contre tout cela à ma manière. Je ne veux pas qu'il vive mais je ne veux pas le tuer, moi.

-Et qui va le faire ?

Licorne fut incapable de répondre à cette question. Une question qu'elle s'était posée elle-même…

-Alors ?reprit le jeune homme. Si vous êtes trop lâche pour le faire, moi je veux bien ! Comme vous le dites, la mort est horrible. Ce n'est jamais quelque chose de banal d'enlever une vie. Je n'ai jamais dit le contraire. Mais croyez-vous franchement que Voldemort ait tant d'états d'âme ? Croyez-vous qu'il hésitera, même une seconde, à tuer si il estime que c'est nécessaire ?

-Non, pas même une seconde.

Harry nota une pointe de tristesse amère dans la voix de son professeur.

-Mais c'est ce qui est censé différencier le Bien et le Mal, non ?continua-t-elle.

Harry sentit qu'il s'agissait d'une vraie question. Licorne ne posait pas cette question en tant que professeur qui attend une certaine réponse de la part d'un de ses élèves. Non. Licorne s'interrogeait, peut-être depuis longtemps, et posait sa question à quelqu'un qui, le pensait-elle, connaissait la réponse. En l'occurrence, Harry Potter.

-Oui, répondit-il d'une voix plus douce. Mais je pense que l'on a assez attendu, assez hésité. Maintenant, il faut agir.

Un court silence s'installa, comme pour permettre à tout le monde de réfléchir à ses dernières paroles. Curieusement, c'est Hermione qui parla la première.

-Harry à raison…Je…Si on a toute les armes nécessaires, en l'occurrence votre sortilège, et que l'on est prêt à agir, et nous trois nous le sommes, alors pourquoi attendre de nouveaux massacres ?

-C'est vrai !approuva Ron dont les paroles de Hermione avaient redonné un peu de courage.

-Je dois reconnaître que vous avez raison. Sauf sur un point. Je ne crois pas qu'il me soit possible de tuer moi-même…Voldemort. Même si j'y mettais toute la volonté et la concentration dont je suis capable, je n'en aurais pas la force…C'est un sortilège extrêmement compliqué. Je ne suis plus toute jeune.

Harry voulut répliquer mais l'évidence lui apparut brutalement : Lucifène n'était plus jeune du tout, et cela malgré les apparences. Car, certes, elle paraissait jeune avec ses beaux yeux bleus, ses cheveux noirs comme l'ébène, ses joues roses et sa taille de guêpe mais un rapide calcul pourrait facilement démontrer le contraire.

-Bien sûr !s'écria Hermione en calculant rapidement. Voldemort avait seize ans lorsque la chambre des secrets a été ouverte, il y a maintenant cinquante quatre ans. Il a donc soixante-dix ans. Harry m'a dit que vous aviez trois ans de plus ce qui nous fait… soixante-treize ans !

Abasourdis, les trois adolescents fixèrent Licorne. Harry lui donna vingt-cinq ans ou, à la limite, trente. Mais pas soixante-treize !

Licorne parut amusée de l'étonnement de ses trois élèves.

-Oui ! Sans me vanter, je ne les fais pas ! Mais ce n'est qu'en apparence…une invention de Nicolas. Nicolas Flamel. C'est un ami qui est aussi…

-Le plus grand des alchimistes, termina Hermione.

-Oui ! C'est une potion qui me rend mes vingt ans enfin…vingt-cinq !

-Mais…Pourquoi ?demanda Ron dont l'expression montrait clairement qu'il trouvait cela bizarre.

-Pour que personne ne puisse soupçonner qui je suis.

-Hagrid le sait !affirma Harry.

-Oui, il le sait. A vrai dire ce n'est pas de lui que je me cache…

-De qui ?demanda Hermione.

-Des mangemorts, répondit Harry précipitamment, comme si s'était l'évidence même. Mais cela n'a pas d'importance ! Si vous ne pouvez pas utiliser cette formule, apprenez moi à m'en servir!

-Ce n'est pas si facile que ça !répliqua Licorne. Je ne suis pas sûre que nous obtenions l'autorisation du Directeur et…

« toc, toc, toc »

Et la porte s'ouvrit sur…Dumbledore !

-Quelque chose me dit que vous avez besoin de moi, dit celui-ci un sourire malicieux sur les lèvres. Alors ?

Harry sourit intérieurement. Décidément, Dumbledore l'étonnerait toujours ! Mais il se ressaisit vite, l'heure n'étant pas aux folies de son directeur mais à cette satanée formule. Personne encore n'avait répondu à l'interrogation du directeur. Harry ignorait s'il fallait qu'il réponde en premier. Heureusement, Licorne parla la première. Pendant ce temps, Harry fixait le vieil homme, observant ses réactions.

-Ils sont au courant pour le journal et…la formule, déclara-t-elle.

Le sourire de Dumbledore disparut sous sa barbe argentée. Il ne paraissait pas fâché mais son expression était grave et cela accentua encore la tension qui s'accumulait rapidement dans la pièce. Le directeur se tourna ensuite doucement vers Harry et l'observa un moment.

-Et maintenant, lui dit-il, je suppose que tu veux apprendre ce sortilège pour tuer Voldemort, n'est-ce pas ?

Déterminé, Harry confirma les doutes du vieux sage en répondant par un « Oui » grave et sûr de lui. Car c'était vraiment ce qu'il souhaitait : mettre fin à cette guerre.

-Bien, répondit Dumbledore en se retournant vers le professeur Licorne, je n'y vois aucune objection. Je vous autorise, et même je vous ordonne, d'apprendre à Harry ce sortilège, ou du moins à essayer. Je voudrais que vous me fassiez part, après chacune de vos leçons, du moindre de ses progrès. Quand à toi Harry, et il le fixa par-dessus ses lunettes en demi-lune, je veux te voir à 21h, demain dans mon bureau. Maintenant, je vous recommande à tous, vu l'heure tardive, de rejoindre vos lits. Sur ce, bonne nuit !

Une fois Dumbledore sortit, le trio se dirigea, lui aussi, vers la porte. Mais avant que Harry ait pu franchir la porte, Licorne le retint. Il regarda ses deux amis s'éloigner et se retourna vers son professeur, l'interrogeant du regard.

-Mr Potter, lui dit celle-ci, je vous apprendrais ce sortilège d'Ancienne magie et je vous promets que vous y arriverez, un jour ou l'autre. Je voudrais que les erreurs que j'ai commises dans le passé vous servent dans votre combat avec Voldemort mais en aucun cas qu'elles vous apportent un jugement trop rapide sur moi. Je ne suis pas parfaite mais ne croyez pas que la guerre m'indiffère ou que je cautionne les infamies commises par Voldemort et ses partisans. Car c'est faux. Croyez bien que je lutte, moi aussi, contre tout cela. L'arme que je possède est trop lourde pour moi mais vous êtes jeune et décidé. Je vous apprendrais. Samedi, 1h dans mon bureau. Prévoyez votre après-midi de libre.

Harry voulut protester que, samedi, il y avait entraînement de quiddich mais il se retint à temps. La guerre était prioritaire sur le quiddich tout de même! Il se contenta donc de dire qu'il sera présent, incapable de répondre aux premiers points évoqués par Licorne.

Lentement, ressassant les derniers événements dans sa tête, le Gryffondor rejoignit ses amis dans la salle commune pour ensuite s'écrouler sur son lit et s'endormir à points fermés.

Le lendemain passa à une vitesse déconcertante car…c'était Noël ! Aussi absurde que cela puisse paraître… Harry ne s'en souvenait plus ! Il avait été tellement occupé avec cette histoire de journal et d'Ancienne magie qu'il n'avait plus pensé à Noël depuis plusieurs jours. Heureusement, il avait déjà acheté des cadeaux pour ses deux meilleurs amis (un livre pour Hermione et un mini balai capable de faire toutes sortes de tours !) parce que sinon… (NdA : aïe, aïe, aïe…accident diplomatique !) Ce fut Ron qui le tira du lit à huit heures parce que lui…il n'avait pas oublié Noël ! Harry n'avoua pas son trouble en voyant les nombreux cadeaux qui s'entassaient sous le sapin, qui avait fini par faire parti du décor quotidien de Poudlard. Il les ouvrit avec d'autant plus de plaisir qu'il ne s'y attendait pas. Ron lui avait offert une énorme boîte de bonbons sorciers, avec un petit message : « Il est bien entendu que tu ne pourra pas manger tout ça tout seul…Promis, je t'aiderais ! ». Il le remercia vivement tout en s'empressent d'ouvrir le paquet afin de commencer à déguster les succulentes friandises. Le cadeau de Hermione était tout aussi en rapport avec sa propre personnalité : un livre ! Néanmoins, un livre magnifique, intitulé : « Les héros à travers les âges...tous fan de quiddich ! ». Harry remercia chaleureusement Hermione tout en priant intérieurement pour que son nom ne figure sur aucune des pages. La mère de Ron, elle, lui offrit le célèbre et traditionnel pull-over avec, comme inscription, un « Harry Potter » flamboyant. Dobby, quand à lui, lui avait tricoté des chaussettes… On ne change pas les bonnes vieilles habitudes !

C'est dans la bonne humeur que se déroula la journée, chacun profitant de ses cadeaux et de cette magnifique neige qui tombait au dehors. L'heure du dîner arriva à une vitesse incroyable et Harry du bientôt quitter se amis pour rejoindre à grand pas le bureau de Dumbledore.

Trouver le mot de passe pour entrer dans le bureau fut beaucoup plus compliqué ! Harry cita tous les noms de bonbons qu'il connaissait, en vain. C'est alors qu'il se rappela de la nouvelle marque de friandise au citron dont Ron lui avait tant parlé ces derniers jours. Mais quand à trouver le nom exact!

-Citro-joie ?essaya-t-il. Citro-cool ? Ci…Citronool ? Citrool !finit-il par trouver.

La statue pivota alors, laissant entrevoir l'escalier menant au bureau du directeur de Poudlard. Il les gravit rapidement, conscient du retard qu'il avait pris en essayant de trouver le mot de passe. Une fois arrivé en haut, légèrement essoufflé, il frappa à la porte du bureau dans lequel il n'était pas retourné depuis…depuis la fin de l'année dernière. Depuis la mort de son parrain. Depuis la prophétie. Depuis le début « officiel » de la guerre.

-Entrez !fit la voix chaude et calme de Dumbledore.

Harry s'empressa d'obéir, refermant délicatement la porte derrière lui. Le directeur était assis derrière son bureau et pria Harry d'en faire autant, d'un geste nonchalant de la main. Harry, qui ne savait pas trop pourquoi Dumbledore l'avait fait venir, s'assit et observa Dumbledore. Celui-ci semblait concentré, comme s'il cherchait comment exprimer ce qu'il voulait dire.

-Harry, commença-t-il enfin, tu as toujours voulu agir, être au cœur de l'action pour protéger tes convictions, tes amis…ou le monde des sorciers. Et pour cela, et pour tes incalculables autres qualités, j'ai une grande estime pour toi. Je voudrais savoir si tu es conscient de l'importance…de l'importance de ce qui va ce passer si tu apprend le sortilège du professeur Licorne. Car bien sûr, une fois que tu le maîtriseras, et je ne doute pas une seconde que t'y arrivera, tu ne pourra faire comme si rien n'était arriver, n'est ce pas ? Tu agiras, comme d'habitude…et je ne t'en voudrais pas…Tu voudra tuer Voldemort et bien que cela ne m'enchante guère, tu le feras, car c'est ton droit… et ton devoir. Tu iras tuer Voldemort et je ne pourrais pas t'aider. Seuls mon cœur et tout mon espoir t'accompagneront. En as-tu conscience ? Que je ne pourrais pas t'aider ? Que le combat que tu t'apprêtes à mener sera pire que les périlleuses aventures de tes premières années à Poudlard ? Que ce sera…

Dumbledore, ému, ne semblait pas trouver les mots pour définir le combat de Harry. Mais celui-ci avait comprit le sens des paroles de son directeur et il les mesurait pleinement. Dumbledore avait raison. Il le savait.

-J'en ai conscience. Vraiment.

Dumbledore observa encore un moment Harry puis se leva, ramenant son protégé à la porte.

-Quand a lieu votre premier rendez-vous, avec le professeur Licorne ?questionna-t-il.

-Samedi…heu, et bien…demain !répondit Harry.

-Bien ! Va vite te coucher !le congédia Dumbledore, le regardant s'éloigner.

Son protégé avait grandit. Et maintenant il réclamait sa place dans la bataille. Comment s'en sortira-t-il ? Dumbledore avait tellement mis d'espoir dans Harry. Mais maintenant que l'heure était proche…il avait peur. Peur pour Harry. Peur pour lui. Peur pour le monde des sorciers. Foutu guerre !

……………………………………………………………………………………

Voilà le septième chapitre !

Je ne reçois plus de reviews (sourire triste)

Mais comme beaucoup de personnes lisent mon histoire et qu'elle est presque finie :

Je continue !

En espérant que ce chapitre vous ai plu,

Une petite review ?

Licorne