Auteur : aèle

Base : gundam wing

Disclaimer : les persos ne sont pas à moi. dommage. Par contre, Li est copyright.

Note : figurez vous que j'avais même pas remarqué que je n'avais strictement rien mis comme indications le chapitre précédent. Alors c'est une fic a plusieurs chapitres, je ne compte pas maltraiter beaucoup les G-Boys, et j'espère que ça vous plaira.

Bonne lecture ! !

Ils traversèrent la ville. Le chien était légèrement devant elle, s'arrêtant quand il fallait, repartant. Li suivait. Elle avait pris le bras de Heero. Il mit un moment à comprendre le comportement étrange de Li et du chien.

« - Tu es … aveugle ! ! !

- Tu n'avais pas remarqué ?

- Il y avait quelque chose d'étrange, mais je ne trouvais pas quoi. Pourtant, tout me le montrait. Tes lunettes de soleil, le harnais du chien.

- Il s'appelle Lazare.

- Depuis quand …?

- Je suis aveugle ? Depuis … un accident. Parle moi de toi.

- Il n'y a rien à dire. Tu changes de sujet.

- Il y a toujours à dire sur une vie. D'où viens-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Comment sont tes compagnons ?

- Il n'y a rien à dire.

- S'il te plait.

- Je suis né sur L1. Je… je ne connais pas mes parents. J'ai été recueilli par un homme, Odin Lowe. Il m'a apprit … beaucoup de choses. A sa mort, j'ai été recueilli par le docteur J … »

Et il lui raconta tout. Son entraînement, les gundams, la guerre, les pilotes.

« - Quand la guerre a été finie, je suis parti. J'aurais pu rester chez Quatre, je suis sûr qu'il m'aurait accueilli. Mais ça n'aurait servi à rien de rester.

- Pourquoi ? Ils semblent s'inquiéter pour toi.

- Je n'avais pas mes réponses.

- Et maintenant ?

- J'entrevois, mais ce n'est pas tout à fait clair.

- C'est un bon début. Ah, on est arrivé. »

Lazare s'était arrêté devant une maison simple, entourée d'un grand jardin. A l'intérieur, des couleurs chaudes et un ameublement confortable incitaient les gens à s'asseoir et à se détendre. Un endroit hospitalier.

« - Il n'y a personne, c'est dommage. J'aurais bien aimé te présenter à ma famille. Je leur ai parlé de toi.

- Qu'as-tu dis ?

- Ne sois pas méfiant. Je leur ais dit que j'avais rencontré un jeune garçon et que nous parlions assez souvent. Je n'ai pas pu te décrire, mais je pense que tu dois faire dans les 1m 70. Tu es étranger, tu n'aimes pas parler, mais tu n'es pas méchant. Tu es comme un enfant sauvage.

- Tu as déjà dit ça. La première fois.

- Ah oui ? Ben ce doit être vrai.

- Pourquoi un enfant sauvage ?

- Je te l'ai jamais expliqué ?

- Iie.

- Tu es méfiant comme un chat sauvage et naïf comme un enfant. Je croyais te l'avoir déjà dit.

- Je ne comprends pas cette phrase.

- Tu te méfies de tout le monde, comme un chat sauvage. Et tu es comme un enfant qui découvre la vie.

- Je ne suis pas un enfant.

- Ah oui ? Approche un peu. »

Intrigué, Heero s'approcha. Li lui prit la main, et soudainement, lui ébouriffa les cheveux. Elle riait comme une enfant, un rire clair et vrai, un de ceux qu'on veut qu'ils ne s'arrêtent jamais. Li s'effondra finalement sur un canapé, les épaules secouées par des hoquets de rire. C'était la première fois qu'il la voyait comme ça.

« - Un vrai petit garçon. C'est chou. »

Un grognement indiquant qu'elle l'avait décoiffé, qu'il était grand lui répondit.

« - Et les petits garçons, quand il fait froid, il boivent quoi ?

- De quoi tu parles ?

- Ils boivent ….. un chocolat chaud !

- un quoi ? ! ? ! ? !

- un chocolat chaud. Cinq syllabes, quinze lettres. T'aimes pas ?

- Jamais goûté.

- C'est vrai ? Alors il faut absolument que tu essayes. Tu peux venir m'aider pour les quantités? Je n'aimerai pas en renverser partout, et je suis pas encore tout à fait à l'aise avec les liquides. »

Il l'accompagna et suivi ses directives. Ils se retrouvèrent rapidement assis sur les canapés, un chocolat chaud dans les mains. Le silence calme régnait dans la maison.

Environs une heure après leur arrivée, un adolescent arriva bruyamment, claquant gaiement la porte d'entrée, annonçant à la cantonade un « on est rentrés ! ! ! » d'une intensité à faire pâlir d'envie une trompette et marchant lourdement sur le sol.

« - Je suis dans le salon. On a de la visite, répondit Li. »

Un visage passe la tête pas la porte du salon, détaillant sans vergogne le nouveau venu.

« - Pas mal. Salut, étranger, c'est quoi ton nom ? Comment tu t'es laissé emporter par ma sœur ? Je parie qu'elle ne t'a même pas parlé de son merveilleux frère, moi en l'occurrence. J'suis Stéphane mais tout le monde m'appelle Tép. Bon, ben on se reverra avant que tu partes. »

Sur ce, la tête s'effaça de l'encadrement de la porte. La maison parut tout de suite plus animée. Les portes du placard, des pas qui déambulaient dans la maison, de la musique qui s'élevait. Et la porte qui s'ouvrit, laissant passer deux adultes, cette fois. Heero nota l'âge moyen des deux personnes, leur air accueillant, la tristesse au fond de leurs yeux et l'air de famille indéniable avec Li.

« - Papa, Maman, voici Heero. Je vous en avais parlé. Heero, mes parents, présenta Li.

- Enchanté jeune homme. Tu restera bien pour dîner ?

- C'est à dire que … je vais vous déranger.

- T'inquiète pas pour ça, l'interrompit Li, et même si tu parles pas beaucoup, c'est ta présence qui est appréciable. De toute façon, Tép parle pour cinq. »

Bruits de pas dans l'escalier.

« - Li, tu parles de moi ? C'est en bien, j'espère.

- Comme toujours. Je lui disais qu'il n'avait pas besoin de parler, tes compétences dans ce domaines prédominaient sur tout le monde, plaisanta Li

- C'est méchant, ça. Ma chère sœur, ton manque de confiance en moi me consterne. Je sais me taire quand il faut.

- A ma connaissance, tu l'as fait une fois. Peut être la plus importante, murmura Li.

- Non, je t'interdis d'y penser. Li, ce soir est la soirée de la bonne humeur. Et pour commencer …. »

Il partit fouiller dans un rangement et en ressortit tenant victorieusement sa proie.

« - … Il faut commencer par se créer des souvenirs ! » met la caméra en route. « Heero, Li, faites un beau sourire. »

Heero regardait dubitatif l'objectif, Li riait aux éclats en tirant la langue.

« - Tép, passe de notre côté de la caméra. Viens faire le fou avec nous. Tu paries que Heero va faire un simili de sourire ? »

Li avança lentement de lui, et chercha sa main. D'un geste instinctif, il lui tendit de lui-même. Elle l'attrapa et s'approcha encore plus. Soudain, elle lui prit la joue entre deux doigts, un grand sourire aux lèvres.

« - Ooooh, le bon petit garçon.

- Hein ?

- Mais oui le petit garçon il est gentil. Si il continue, il aura une image. Et un bonbon.

- Tu …qu'est ce … qu'est ce que tu fais ?

- Tu bouges pas, ok ?

- Mais …

- Panique pas, je te dis. Fais moi confiance. D'accord ?

- Je … Ha … Hai. »

Li leva la main au niveau de la bouche d'Heero et commença à modeler son visage, doucement. Elle commença par étirer les coins de sa bouche le plus possible. Elle essaya de lâcher, mais elle senti les coins retomber.

« - Manque d'habitude, soupira t-elle. Tous les jours, il faudra le faire, si tu veux apprendre à sourire.

- Mais … je … qu'est ce que c'est que ça ? C'est complètement … idiot .

- Mais non, c'est pas idiot. C'est une question d'entraînement. Comme pour l'entraînement physique. Tu essayera ? Et en plus, tu ne peux pas paraître plus idiot que Tép.

- Li, j't'ai entendu ! s'indigna Tép

- Ça me donne l'air idiot, renchérit Heero

- Tu n'es pas obligé de le faire devant quelqu'un, sourit gentiment Li.

- Je … non. Pas pour le moment.

- Bon … si tu veux. Mais tu devrais essayer.

- Li ! Tu t'en tireras pas avec des belles paroles ! Moi, j'ai l'air idiot ?

- Les enfants, à table !

- On arrive, m'man. Dépêchez vous, tous les deux, j'ai faim !

- Ne t'inquiètes pas, Tép est toujours comme ça. En tout cas, tu as fais ton simili de sourire. Tu viens ? »

A la fin du repas, la conversation porta sur la maison de Heero. Lorsque celui-ci dit qu'il habitait dans un hôtel, toute la famille se récria et lui ordonna d'amener ses affaires en lui disant qu'il pouvait prendre la chambre d'amis. Il protesta, argua qu'il les dérangerait, que ce n'était pas grave, ils ne voulurent rien savoir. Pour être sûrs qu'il revienne, Li l'accompagna. La caméra tournait toujours dans les mains de Tép, leur "créant des souvenirs", comme il disait.

« - Tu vas voir, disait Li, on va t'apprendre à vivre. Après tout, tu l'as mérité.»

C'est ainsi que Heero emménagea chez Les Johnson.

--------------------- fin du chapitre ---------------------