Auteur : aèle
Base : gundam wing
Disclaimer : … non … je leur ai demandé, mais ils ont pas voulu devenir ma propriété. C'est triste, hein ?
chapitre 10
Une jeune fille qui attend, assise sur un banc du parc municipal. Son chien est couché à ses pieds. Elle semble attendre quelqu'un.
Un bruit de cavalcade attira son attention. Penchant légèrement la tête, elle écouta les pas s'approcher et s'arrêter à sa hauteur.
«- Bonjour Duo.
Salut Li. J'suis même pas en retard !
Tu fais un tour avec moi ?
Pas de problèmes ! »
La prenant par le bras, il l'emmena déambuler dans les allées du parc, tout en échangeant des nouvelles. Au bout d'un moment Duo n'y tint plus et posa la question qui lui brûlait les lèvres.
«- Pourquoi tu as voulu me voir ?
Ce n'est pas plutôt le contraire ?
C'est toi qui a proposé …
Je n'ai fais qu'anticiper. Et puis, tu voulais me voir, ce n'était qu'une question de temps. Tu m'aurais proposé un rendez-vous, ce que les autres auraient su et tu n'aurais pas pu me dire ce que tu as sur le cœur.
Je n'ai rien sur le cœur.
Dit le mec qui s'est empressé d'accepter le rendez vous en me faisant jurer de n'en parler à personne … Mais ça tombe bien, moi aussi je voulais te parler.
De quoi ?
De la même chose que toi. D'Heero.
Mais j'en ai marre que tu saches tout ! T'es médium ou quoi ?
Non. Ecoute, on va faire un marché. Tu parles en premier, tu poses toutes tes questions, je te réponds et je te dis ce que moi j'ai à dire. Et aucun ne part tant que tout ça n'est pas réglé. Ça marche ?
Mouais.
Alors vas-y. Qu'est ce qui se passe ?
Ben en fait, ça m'énerve. C'est vrai ça, vous connaissez Heero depuis seulement quelques mois, et vous le connaissez mieux que nous. On a fait la guerre ensemble et c'est à peine s'il nous parle. Tu trouves ça juste, toi ? Je voulais … je voulais qu'il revienne avec nous parce que je me disais qu'on aurait le temps de se connaître vraiment, pas entre deux missions. Et au moment où on peut … il refuse parce qu'il veut rester chez toi. Je t'aime bien, Li, et ta famille aussi, mais je trouve la pilule dure à avaler, tu comprends ? Quand je vois comment vous vous entendez, je me dis que j'ai raté un truc, que finalement, ce n'était qu'une collaboration qui ne devait pas aller plus loin, qu'il ne nous jugeait pas vraiment du même bord. Bref. Au fait, tous mes vœux de bonheur.
Bah pourquoi ?
Pour ton mariage avec Heero.
Mais … on va pas se marrier !
C'est ce que Tép a dit. Un Apollon et une Diane qui allaient se marier.
Tép délire. On va pas se marier. Il n'y a aucune chance pour ça.
Bon.
Pourquoi ? Tu serais intéressé par la place ?
Mais non, qu'est ce que tu vas imaginer ! A toi de parler. Je t'écoute.
Tép m'a raconté comment Heero t'avait parlé, quand tu lui as proposé de vivre avec vous. Tu n'as rien dis, mais Tép m'a dit que tu étais très déçu. Tu ne va peut-être pas me croire, mais je suis triste qu'il t'aie répondu comme ça. Mais je voulais te dire … tu sais, je n'y suis pour rien, et ma famille non plus, s'il veut rester chez nous. On lui a déjà proposé de lui prendre un appart' ou de renouer le contact avec vous, mais il nous regardait avec des yeux tellement perdus et tristes qu'on a jamais insisté. Pour l'appart', c'est parce qu'il pense qu'il sera perdu et qu'on l'oublierait, s'il s'éloignait. Et tout ce qu'on a pu lui dire ne l'a pas fait changer d'avis. Pour vous, c'est plus compliqué. C'est pas qu'il voulait pas vous voir, mais … Non, je t'explique mal. Tu sais que Heero n'est pas à l'aise avec les sentiments ? Quand je l'ai rencontré, il ne comprenait pas qu'on puisse s'inquiéter pour quelqu'un. La première fois qu'on a parlé d'amitié, il ne comprenait pas le sens de ce mot. Depuis, il cherche. Il cherche à définir vraiment pour lui les sentiments. Il cherche tous les jours, pose des questions, réfléchit. Il a fait beaucoup de progrès, tu sais ? Quand vous êtes arrivés … il ne s'y attendait pas. Je pense qu'il était trop surpris de vous voir, alors quand tu lui as parlé, il a réagit comme pendant la guerre, par réflexe. Il n'a pas eu le temps de prendre en compte ce qu'il avait compris. C'est pour ça qu'il ne faut pas lui en vouloir. Ni à nous. Car tu as pensé que c'était de notre faute, n'est ce pas ? Que nous le retenions ? Ecoute, si Heero veut un jour partir de chez nous, nous le laisserons faire, parce que nous n'avons pas le droit de diriger sa vie. Nous le conseillerons s'il nous demande un avis, mais c'est tout. Il a gagné le droit de décider par lui-même. Tu comprends ?
… Tu es en train de me dire qu'un jour Heero sera aussi à l'aise avec nous qu'avec vous. Qu'il faut lui laisser le temps. Tu y crois vraiment ?
Il ne se serait pas intéressé à votre sort, s'il ne s'inquiétait pas pour vous. Oh, mais … quelle heure est-il ?
Presque 15h00.
Tu me raccompagnes à la maison ? J'ai un rendez-vous avec le docteur Sally Po.
Tu connais Sally ?
Médecin de confiance selon Heero pour mes yeux. C'était la première fois que je le voyais s'indigner, lorsqu'il a appris que personne ne soignait mes yeux "correctement". »
Ils quittèrent le bord de la fontaine où ils s'étaient arrêtés et retournèrent chez Li. Heero attendait devant la porte, regardant nerveusement sa montre, en jetant des regards vers le parc. Lorsqu'il les vit, son soupir fut audible même pour les deux promeneurs.
«- Tu es presque en retard.
Il ne doit pas être 15h15, alors ça va.
Duo.
'lut Hee-chan !
Li, on y va. Duo, on te dépose ?
Faut que j'aille chez les Preventers. J'ai pris une heure, mais elle est bientôt finie. Je veux bien !»
Tous trois montèrent dans la voiture qu'Heero avait acheté pour se déplacer plus rapidement. Le trajet se passa agréablement, Duo et Li tenant une conversation animée. Heero répondait parfois à une répartie, et le débat reprenait de plus belle. Heero se gara devant le siège des Preventers, sortit de la voiture et en faisait sortir Lazare lorsque Duo lui demanda :
«- Hee-chan, tu as peur que je me perde ? C'est pour ça que tu descends ?
Baka. Sally donne des consultations au Siège.
Ah d'accord. Ben vous passerez me voir après, alors ? Li, je ferai du ménage pour toi. C'est Wuffy qui sera content.»
Il partit en courant. Li et Heero prirent le même chemin, mais plus lentement.
Li entendait les pas des gens qui couraient presque, tellement ils étaient pressés. Dans le hall, Li s'arrêta un instant, happée et étourdie par le bruit de fond permanent qui y régnait. Une chaleur l'agressa, des gens la bousculaient presque. Elle trouva le bras de Heero et le serra, comme si elle avait peur de le perdre. Il répondit en lui serrant le bras en signe d'encouragement. Li ne pouvait pas le voir, mais la foule se fendait devant eux. Heero les mena à l'accueil, où on leur remit immédiatement un pass. Ils se dirigèrent vers l'ascenseur. Ils étaient seuls – le regard noir d'Heero ayant dissuadé toute personne, et pourtant il y en avait beaucoup – et Li profita de ce bref répit pour s'appuyer contre une paroi.
«- Ouf. Il y a trop de monde. Ils étaient tous si … stressés, pressés.
Il y aura moins de monde à l'étage. Dans le hall, il y a des familles qui viennent chercher des détenus, des gens qui cherchent des renseignements. La plupart restent des jours entiers pour avoir ce qu'ils veulent. Ils nous ont lancés des regards noirs en voyant qu'on passait tout de suite. »
L'ascenseur s'arrêta, et Heero la laissa aux mains de Sally. Il s'assit dans la salle d'attente mais se releva aussitôt en entendant Sally l'appeler. La première chose qu'il vit en entrant, ce fut Li, évanouie, par terre. Il aida Sally à la mettre sur la table d'auscultation. Après que cette dernière l'ai rassuré en lui promettant de l'appeler dès qu'elle irait mieux, il ressortit.
Sally s'affaira et Li s'éveilla quelques minutes plus tard.
«- Ah ! Te voilà réveillée.
Qui êtes vous ? Qui est là ?
Je suis le docteur Sally Po. Vous vous êtes évanouie alors que vous alliez vous asseoir.
Oui … je me souviens … pour mes yeux.
Exact. Mais pour l'instant, c'est de votre évanouissement qu'on va parler.
Ce n'est rien. Et tutoyez moi, s'il vous plait.
Seulement si tu le fais aussi envers moi.
D'accord.
Alors ? Cet évanouissement ?
…
Explique moi. Tu n'aurais pas du tomber dans les pommes, ton dossier indique que tu es presque entièrement guérie.
Eh bien …
fin chapitre 10
