Et les choses changent…..
Chapitre 2 : 1ère année Ron
1 janvier :
A peine Ron eut il franchi le seuil de son appartement qu'il s'effondra sur le sol avec un grognement de douleur. Pourquoi fallait-il que les opposants au gouvernement choisissent toujours les nuits où il était de garde pour se montrer ? Fixant sa blessure à l'épaule d'un mauvais œil il se releva difficilement et se dirigea vers la salle de bain. Il n'irait pas sainte Mangouste, il se soignerait tout seul. Si jamais sa sœur le voyait dans cet état, elle lui ferait encore des remontrances, et pire que tout, elle le questionnerait sans relâche. Et pour rien au monde il ne voulait de cela maintenant. Après un léger sort et un bandage, il opta pour une douche chaude.
Alors qu'il se délaissait sous le jet, il bénissait ses vacances qui arrivaient à grands pas, il en avait grandement besoin. Le savon parcourait son corps et souvent rencontrait de légère trace plus clair sur la peau du roux, signe de ses différentes batailles. Il sourit en en voyant une sur son avant bras. Elle remontait à sa 5ème année à Poudlard, au ministère. Quel idiot il avait pu être ce jour là. Il se souvint aussi du jour où il avait expliqué cela à son formateur aux quartiers des aurors, il avait eut droit à une belle sérénade dans les graves.
Regagnant son lit, il retint un juron, quand par inadvertance il s'appuya sur son bras endoloris. Se couchant finalement sur le dos, il trouva facilement le sommeil, un sommeil sans rêves.
10 février :
Ron quitta le petit appartement sombre en silence, il ne fallait pas qu'il la réveille. Il détestait faire ça, partir comme un voleur, il se sentait un peu plus misérable à chaque fois, il se détestait.
Marchant dans les rues sombres de Moscou, il resserra son écharpe autour de son cou, tout en repensant à la nuit qu'il venait d'avoir, avec une jeune russe. Annya, de son jolie nom, une danseuse moldu…. Ils s'étaient rencontrés dans un petit café, et avaient discuté, et le soir venu, ils avaient fait l'amour.
Une parmi tant d'autres….
Ron soupira une nouvelle fois, et s'enfonça encore plus dans les bas fonds de la ville, imaginant comment allait réagir la jeune femme, quand elle se réveillerait et verrait qu'il n'était pas là, qu' il avait disparut, sûrement comme toutes les autres, il ne savait pas trop comment en réalité.
Il se réprimait encore, il n'en voulait qu'une, et pourtant, il ne pouvait s'y résoudre, Harry lui disait toujours, d'une façon moqueuse, qu'il avait une conquête par continent, sans ce douter du mal être qui, à chaque fois, habitait alors le roux. Certain aurait pu se vanter, mais lui non….
Il se promis de faire attention, de ne plus jouer de la sorte avec le sexe opposée…. De la retrouver, elle…. Et de l'aimer, comme elle en avait le droit…..
25 mars :
Ron, grâce à ses relations au ministère, et son poste, avait pu avoir des renseignements quand au voyage de Hermione. Le Tibet, il était donc parti lui aussi pour la retrouver. Et il l'avait retrouvé…..
Et maintenant, alors qu'il venait de coucher ensemble, il ne pouvait se résoudre à mettre en application toutes ses bonnes résolutions, Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas l'aimer simplement, normalement ?
« Et maintenant Ron ? » Demanda la brune, d'une voix résignée.
Le roux n'osa croiser le regard de son amie, sachant qu'il n'y verrait que de la tristesse. Hermione se leva alors, quittant le lit, le rejetant. Ron la regarda, dans la lumière froide qui perçait par la petite lucarne de la cellule. Observant sa mine refermée, ses gestes rapides et décidés, ses cheveux emmêlés, et il ne pouvait s'empêcher de la désirer, encore et encore, comme un adolescent. Comme avant….
« Hermione, je….. »
« Tais toi ! Le coupa la jeune femme, les larmes aux yeux. Tu as toujours été comme ça, pourquoi ? Pourquoi tu joues avec moi de la sorte, tu n'as pas le droit, je ne suis pas une pute que tu peux sauter quand cela te chante ! »
Ron gifla la jeune femme, seul moyen qu'il avait trouvé pour la faire taire, il ne supportait pas qu'elle dise ça, qu'elle mette la vérité de ses actes juste sous ses yeux. Hermione se taisait maintenant, la tête basse. Le jeune homme réalisa alors son geste, et la prit dans ses bras.
« Pardonne moi, je suis désolé, je t'en pris…… je ne voulais pas…. » Dit-il d'une voix enrouée et contenue de larmes.
Hermione se laissa aller contre lui, alors qu'elle pleurait encore. Elle aurait du s'éloigner, le gifler, lui hurler de ne plus jamais la toucher, mais elle n'en fit rien. Ron doucement caressa ses cheveux, ses joues, son cou, embrassant chaque partie de son visage. Et doucement il la reconduisit vers le lit, lui faisant l'amour, encore et encore….. comme avant….
30 avril :
Ginny se tenait en face de Ron le regard désolé, et ce que le roux pouvait détester ce regard, plein de pitié, de compassion…. Il ne voulait pas de ce regard dans les yeux de sa sœur.
« Est-ce que tu te rends au moins compte Ron ? » L'interrogea t elle d'une voix beaucoup trop doucereuse.
« Arrête Gin, ne me parle pas comme ça….. »
Ginny soupira, alors que le jeune homme aspirait presque frénétiquement une bouffée de ca cigarette.
« Tu devrais avoir honte de te comporter ainsi ! »
Ron se releva subitement, et fit voler la table basse du salon avec rage. Ginny ne cilla pas. Ron sentait monter en lui, ce sentiment assez particulier, celui de la colère…. Il ne le connaissait que trop bien…. il devait se calmer. Il croisa le regard sur et déterminé de sa jeune sœur, cela ne fit que monter encore un peu plus son sentiment de dégout pour lui-même. Quel grand frère pitoyable il faisait ! Ça devrait être lui de soutenir sa sœur, et pas l'inverse, mais encore une fois, elle était là pour lui, acceptant sa rage, ne faisait rien pour le calmer, le laissant extérioriser tout ce qu'il avait de ressentiment et de douleur en lui.
« Tu peux détruire tous les meubles que tu veux Ron, ça ne changera rien ! » Reprit-elle, d'une voix neutre, fixant toujours le grand roux.
Il ne répondit rien, respirant frénétiquement, ce n'était certes pas une solution, mais il avait l'impression d'exister à travers la destruction, comme si le fait de voir tout ces décombres autour de lui, lui démontrait qu'il n'était pas le seul à être faible, que tout était insignifiant, comme lui…. Et puis après tout, on l'avais formé à ça, la destruction, méthodique et froide, quoi que pouvait dire le ministère, la formation d'auror n'était pas, comme l'avait cru au début le roux, une vocation noble et belle, il avait appris à ces dépends qu'il n'était pas vraiment différent de ceux contre qui il se battait durant la guerre, il tuait !
Voyant que son frère ne se calmait pas, Ginny se leva et se plaça devant lui, elle resta un instant immobile, et lui assigna un coup de poing dans la mâchoire. Ron ne répondit pas, il ne frapperait jamais sa sœur.
« Et bien Ron, où est passé ta rage, vas-y frappe moi ! Si ça peut t'aider, frappe moi ! Allez, qu'est ce que tu attends ! FRAPPE ! » Lui hurla t elle de toute ses forces.
Ron se détourna, la tête basse, alors que Ginny soupirait.
« Ca ne sert à rien de s'énerver contre des meubles Ronald, si tu n'es pas capable de tourner ta colère contre les personnes qui la mérite. Tant que tu n'auras pas régler tes problèmes avec les personnes concernées, tu ne pourras pas avancer ! Et je te jure Ron qu'un jour tu me frapperas ! Et pour te dire la vérité, je préfère être frappé, ou même tué par toi, plutôt que par quelqu'un qui ignore ce que je suis ! » Lui dit-elle plus calmement, rassemblant ses affaires.
Ron entendit vaguement la porte de son appartement se refermer sur sa sœur, il ferma les yeux, elle avait raison, il le savait, mais il ne pouvait pas…. C'était trop dur, elle ne pouvait pas comprendre….
7 juin :
Ron entendait les paroles de son frère plus qu'il ne les écoutait réellement. Il avait décroché quand ce dernier c'était mis à lui parler de la situation économique et social en Colombie. Après tout qu'est ce que Percy pouvait savoir de la Colombie, il n'y avait jamais mis les pieds, lui par contre si. Au cours d'une mission, il y a de ça un peu plus d'un an. Il s'en souviendrait peut être toujours.
La misère, celle de tous ces moldus livrés à eux-mêmes, ces gamins vivant dans la rues, qui savait volés avant de savoir parlé, et qui savait se servir d'une arme à feu avant de savoir marcher. Jamais il n'avait vu quelque chose de semblable avant, pas même pendant la guerre contre Voldemort. En fait c'était une sorte d'horreur, plus crues, plus violente, chez les moldus.
Ron s'était souvent surpris à penser que la guerre des sorciers avait quelque chose de propre ; dans le sens où s'il existait des sorts impardonnables, meurtriers, douloureux, jamais cela occasionnait une explosion de la boite crânienne, par exemple. Chez les moldus par contre, c'est comme si tout devait devenir spectacle. Le sang qui gicle, qui se répand, comme s'ils prenaient plaisir dans l'horrible et le gore, comme pour satisfaire un quelconque fantasme.
« Tu en penses quoi toi ? » Demanda alors Percy, sortant son plus jeune frère de sa rêverie.
Ron détestait ça, qu'on le prenne à parti de la sorte, alors qu'il n'avait rien demandé, bon en l'occurrence le fait était qu'il n'avait pas écouté, mais cela revenait sensiblement au même pour le roux. Il préféra haussé les épaules, et ne rien dire. Cette réaction occasionna un soupir chez l'autre roux, qui jugea bon de ne pas insister sur le sujet.
« Maman voudrait te voir et papa aussi je crois. » Repris Percy, en buvant un gorgée de son thé.
Et moi je ne veux pas….
« Pour l'instant je n'ai pas beaucoup de temps, mais à l'occasion…. Bon je dois y aller là…. »
Ron se leva, coupant court à cette discussion, et après avoir salué son frère, il s'éloigna.
18 juillet :
Ron tournait comme un lion en cage, il était minuit passé et il n'était pas chez lui. Mais que pouvait-il bien faire ? Alors qu'il allait entamer son centième tour dans le salon, il entendit un clef tournée dans la serrure, et quelques secondes après, il faisait son apparition dans le hall. Il haussa un sourcil en voyant le roux dans son salon.
« Tu n'as donc aucun respect pour la vie privée des gens ? » Questionna t il, plus amusé que vexé.
« Parce que le prof que tu es, et qui passe la trois quart de son temps enfermé dans une école, en a une peut être ? » Répondit sur le même ton le roux.
Le professeur en question qui n'était autre que Harry, se contenta de sourire à cette remarque tout en rejoignant son ami dans le salon.
« Je peux te proposer quelque chose à boire ? » Demanda t il.
« Tu dois bien avoir du Whisky pur feu quelque part ? »
« Tu sais bien que je bois pas d'alcool, je dois avoir du coca ou du jus de citrouille quelque part. »
Ron grogna, mais accepta tout de même un verre de jus de citrouille, cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas bu. Ils s'installèrent tout deux dans le salon, mais ne prononcèrent pas un mot pendant plusieurs longues minutes. Le silence pesant s'installait alors entre eux, ce silence révélateur des choses du passé, des choses que tout deux auraient voulu oublier, mais qu'il ne pouvaient.
« J'étais chez Hermione, elle a rencontré quelqu'un…. » Dit Harry pour rompre le mutisme, et testé le roux.
« Tant mieux pour elle. » Se contenta de répondre Ron d'un ton bourru.
« Tu n'en pense pas un mot, n'est ce pas ? » Ajouta le brun, plus comme une affirmation pour lui-même qu'autre chose.
L'auror ne répondit pas. C'était l'avantage avec les amis, on avait pas à se perdre dans d'interminable explications, ils savaient déjà tout. Mais était ce vraiment un avantage ? Parfois Ron se le demandait.
Harry se leva alors, et passa une main dans ses cheveux toujours indomptables.
« C'est pas que ça ne me fait pas plaisir de te voir Ron, mais il est au moins 2 heures du matin, et je suis fatigué…. Tu veux camper sur le canapé ? »
« Ouais, merci… »
Et tout deux partirent se coucher. Le lendemain Ron partit avant le réveil de son ami, lui laissant simplement un mot sur la table de la cuisine. De toute façon, Harry avait l'habitude de ces manières, et il ne s'en formaliserait pas.
2 août :
Ron en était à son sixième ver de whisky pur feu quand le gérant, Ed, vint le voir. Lui signifiant de son regard, et de sa démarche, qu'il ne lui en servirait pas d'autre, et cela le roux le devina avant même d'avoir prononcer un mot. Ron soupira et se leva.
« Ca va, c'est bon, pas le peine de te fatiguer Ed, je pars… » Dit-il d'une voix lasse.
Le Ed en question, un homme d'une cinquantaine d'année, le visage carré, mais les yeux souriant, secoua la tête et retourna vers son comptoir, alors que son client passait déjà la porte.
Ron, n'avait pas envie de rentrer chez lui, il devait s'occuper l'esprit, il savait tout le monde réuni chez ses parents, mais n'avait pas eu le courage d'y aller lui.
Je n'aurais fait que gâcher la fête après tout….
Il déambula encore deux bonnes heures dans les rues désertes, avant de rentrer chez lui, la tête pleine de question sans réponse, il ne savait pas quoi faire, il voulait changer, il devait changer de comportement. Qu'était devenu ce jeune garçon insouciant, joyeux ? Il se souvenait vaguement avoir été comme cela à une époque, naïf. Et maintenant…. Il était à moitié fou, rongé par ces démons intérieurs, rongé par la guerre, par ce qu'il avait vu, ce qu'il avait vécu.
La trahison, c'était sûrement ce qui lui avait fait le plus de mal, celle de son meilleur ami, celle de sa sœur. La seule personne qui ne l'avait jamais trahi était Hermione, et maintenant c'était avec elle qu'il était le plus odieux. Pourquoi ? Harry lui avait menti, Ginny l'avait blessé, et Hermione l'avait aimé…. Alors pourquoi ?
Peut être que Ginny avait raison, peut être que tant qu'il ne les aurait pas affronter, il ne pourrait avancer, mais c'était tellement dur. Faire face à nouveau à tout ceci, comme un bond dans un passé que tous voulait oublier.
12 septembre :
Ron respira un grand coup avant de passer la porte. La cuisine était vide, peut n'étaient-ils pas là, mais sans compter le fait que son père avait maintenant du mal à se déplacer.
« Y'à quelqu'un ? » Cria t il d'une voix qu'il espérait chaleureuse.
Sa mère fit alors son apparition dans les escalier, elle resta immobile un instant en découvrant son plus jeune fils, mais se reprit bien vite et se précipita vers lui, le serrant dans ses bras.
« Oh mon dieu Ronni, je suis tellement contente de te voir ! Comment vas-tu ? Tu es plus maigre qu'avant, non ? Tu te nourris bien au moins ? Je suis sur que c'est à cause de ton travail ! Il faut que tu fasse attention Ronni, sinon tu vas finir par tu tuer…. Mais dis moi plutôt ce que tu fais là….. » Mrs Weasley ne se rendait sûrement pas compte du nombre de question qu'elle était capable de poser minute.
« Ca va, Man, t'en fait pas…. Et toi ? Et papa ? » Répondit le roux en se forçant à sourire.
« Je vais bien, et ton père, il fait la sieste, tu sais il très fatigué…. » Répondit elle, alors qu'elle consentait enfin à lâcher son fils, pour lui préparer un thé.
Ron s'assit à la table, et vit arriver devant lui, une assiette rempli de cookies et de brioches. Sa mère n'avait pas changé, toujours la même, et pourtant, elle savait…. Elle avait tout compris. Personne n'avait eu besoin de ne rien dire, elle avait su lire dans leur regard d'adolescent, interpréter leur silence, mais elle ne s'en formalisait pas…. Elle était leur mère à tous….
Ron n'ajouta rien pendant plusieurs minutes, regardant la femme assise en face de lui, qui lui souriait imperceptiblement. Il baissa les yeux, cette femme, cette mère, elles acceptaient tous, lui y compris, sans rien leur demander, mais pourtant lui, il n'était pas pur, il avait fait des choses que même une mère pouvait être en droit de réfuter, de désapprouver, mais pas elle.
Ron décida de partir avant le réveil de son père, s'il était capable d'affronter sa mère, son père il en était autrement, et puis le voir affaibli, morose, dépressif cela ne lui plaisait guère, il n'était pas de taille tout simplement.
21 octobre :
Ron frappait violement sur le punching-ball, il avait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose, pas qu'il soit spécialement énervé aujourd'hui, mais il en avait besoin tout de même. Besoin d'extérioriser ce qu'il avait en lui de violence et de hargne. Cette rage qui depuis quelques années était son seul moteur.
Alors qu'il frappait une dernière fois, il savait que ce n'était pas ça qui allait le vider. Il manquait quelque chose, la sensation. Sur un punching-ball il n'y en avait aucune. Aussi effrayant soit – il, il aimait le sensation de la chair qui s'abattait sur la chair, le bruit sourd qui en ressortait, l'impression de force qui prenait alors naissance en lui.
C'est ça qui l'avait éloigné de ceux qu'il aimait, cette nécessité de violence. Parfois il haïssait Harry, Harry le sage, le droit, le juste. Celui que tout le monde voyait, et pourtant. Si le roux n'était que colère et force, le brun était discrétion et désir de vengeance. Harry n'était pas si différent que lui, mais il le cachait. La bestialité l'effrayait, Ron le savait, mais il ne pouvait lui pardonner…. Pas encore.
Le roux se remit alors à frapper, plus fort encore, un jour se serait le visage du survivant et maintenant vainqueur qu'il pourrait frapper à sa guise….
Je te dois bien ça Gin…..
4 novembre :
J'ai froid…..
Ron ouvrit péniblement les yeux, mais la lumière, l'agressant, le força à les fermer de nouveaux. Ils avait ce que cela signifiait, et le douleur qui habitait sa jambe, et qui semblait se reprendre dans son corps, n'était pas pour le détromper de son idée. Il était à Sainte mangouste. Pourquoi ? il n'arrivait pas vraiment à se souvenir, juste des souvenirs un peu floues d'une mission, qui avait mal se passer, sinon il ne serait pas là.
« Tiens, notre blessé se réveil enfin…. » Dit une voix, que le roux savait proche, et qu'il connaissait.
Il posait son regard sur le jeune fille, Ginny, en habit de travail, pas de doute possible, il était bien à l'hôpital pour sorcier.
« Bien, Ron, et si tu me disais ce qui c'est passé ? » lui ordonna t elle presque.
Le jeune homme se contenta de grogner, si elle voulait qu'il parle elle allait d'abord devoir lui donner quelque chose contre la douleur. Ginny sembla comprendre le silence de son frère, mais se refusa à faire quoi que se soit pour l'instant. Elle attendit alors patiemment.
« Gin, ça fait un mal de chien, Bordel ! » Réussit il à souffler, entrecouper par une respiration qui semblait elle aussi douloureuse.
« Non, Ron, d'abord tu vas me dire ce que tu foutais à Grentock, alors que tu n'avais absolument rien à y faire d'après tes supérieurs, et ensuite on verra si je consens à te soigner ! » Répondit elle d'une vois froide et impérieuse.
Grentock…..
Il se souvenait, il avait voulu des infos, il était aller voir un des ses indics, il fallait qu'il sache, mais tout aurait du très bien se passer normalement, si ce n'est le léger détail qu'il connaissait pourtant, autant dire : rien ne se passe jamais bien à Grentock….
« Putain Gin, merde, fille moi quelque chose ! » La voix du roux était dur et agressive.
Ginny soupira, mais en regardant la plaie, béante, de son frère, elle consentit à le soigner. Elle sortit sa baguette, et fit en sorte que la plaie se referme. Ron soupira de soulagement en fermant les yeux, comme pour apprécier la sensation d'une douleur qui se dissout lentement mais sûrement.
Quelques minutes passèrent dans le plus grand mutisme, et Ron, dont le visage avait repris la couleur d'un vivant, se leva brusquement. Mais, s'il avait voulu partir, il avait sûrement du oublier que sa sœur, toujours présente, aller le retenir. Et ce qu'elle fit, cruellement, en lui assenant un cou de pied dans la cuisse. Le roux retint un juron et un cri, retombant sur le lit.
« Je t'ai posé une question, il me semble ! » Ajouta t elle à son coup.
« Garce….. »
« Sûrement, oui ! Donc, ma réponse… »
Ron grogna, de toute façon il n'avait pas vraiment le choix, il n'était pas en position de force, l'avait il jamais été, quand il s'agissait de sœur ?
« Je voulais savoir, Gin, essayer de comprendre, alors je suis allé là-bas, un de mes indics y est. Il t'as connu sûrement, mais tu sais comme ils sont, ils se protègent mutuellement, alors ça s'est mal passé…. Tu t'en doutes…. »
Ginny soupira, mais n'ajouta rien. Ron savait qu'il n'avait rien à dire de plus, elle avait compris, et puis elle connaissait mieux que lui à coup sur. Il se leva alors, et quitta la pièce sans un dernier regard pour sa jeune sœur, boitant, et sans voir les larmes qui roulait sur les joues de la rousse.
25 décembre :
Ron regarda la brune s'éloigner de lui, elle le rejetait. Il ferma les yeux, cela faisait longtemps qu'elle aurait du le faire, vu son attitude. Et même s'il pouvait comprendre, il n'arrivait pas accepter. Au fond de lui, il se disait qu'elle n'avait pas le droit de le repousser, pas elle. Les autres, il s'en foutait, mais elle….
Si tu savais Mione….
Alors Ron partit à sa suite, sachant pertinemment où la trouver. Dans sa chambre… il frappa mais n'obtint pas de réponse. Alors il entra, elle était couchée sur le lit, sûrement en train de pleurer, elle pleurait souvent à cause de lui.
« Mione…. »
« Non, Ron j'ai quelqu'un… je ne veux pas…. Je l'aime et…. » Elle ne put finir sa phrase, Ron avait posé un doigt sur ses lèvres.
« Je sais » Lui dit il.
« Mais alors quoi….. Qu'est ce que tu veux… »
« J'ai besoin de toi, Mione, de ton amour…. Même si ce n'est que quelques heures….. » Lui dit il d'une voix fatiguée.
Hermione détourna le visage, avant de prendre sa baguette et d'insonoriser la pièce.
« Je suis désolée Ron, mais je ne peux pas t'aimer comme tu le voudrais… » Répondit elle d'une voix calme.
« Mais tu m'aimes n'est ce pas… » Il y avait dans la vois du roux, cette espérance, comme celle d'un enfant, et qu'on a toujours du mal à trahir…
« Je t'ai aimé Ron…. Mais…. »
Ron se releva, ne voulant pas entendre la suite, une suite qu'il redoutait, si la jeune femme ne l'aimait plus, il n'avait plus aucune raison de rester ici ou ailleurs….
« Ron je t'en pris écoute moi…. » Lui dit-elle.
« NON ! Je ne veux pas entendre ! » Cria t il, comme pour se défendre.
L'animal blessé qu'il était, ne trouvait pour se défendre que la morsure, croquer à vif l'adversaire. Le faire saigner autant que lui pouvait saigner.
« Ron, je t'aurais suivit n'importe où ! J'aurais n'importe quoi si tu me l'avais seulement demandé ! Mais tu es parti ! Tu m'as ABANDONNE ! » Hurla la jeune femme, pour l'obliger à entendre.
Ron savait qu'elle disait la vérité, mais les choses étaient tellement compliqué à l'époque, tout ce qu'il avait découvert, appris, et qu'il aurait voulu ignorer, sa sœur, Harry, cette guerre…. Il était parti pour la protéger, ou du moins il se plaisait à le croire, elle ne devait pas savoir, elle n'aurait pas compris, elle aurait été blessé, ils ne lui ont jamais rien dit à elle, elle ne savait pas….
« Je serais même morte pour toi, Ron, si tu me l'avais demandé, je me serais tué….. pour toi… pour nous…. Mais tu n'as rien dit…. Jamais….. » Murmura t elle, alors que de nouvelles larmes jaillissaient de ses yeux.
Mais enfin de compte, elle aurait eu autant le droit que lui de savoir, de connaître cette vérité, qui depuis des années le rongeait. Elle aurait pu le soutenir… peut être… sûrement ! Mais il avait tout gâché, à vouloir jouer les forts, les chevaliers… mais enfin de compte, il était plus faible qu'elle, c'était lui qui avait besoin d'elle, pas le contraire…..
« Si tu savais comme je m'en veux, Mione….. » Lui dit il, sans la regarder, alors qu'il se dirigeait vers la porte.
Il abandonnait le combat, il avait perdu, contre elle… il l'avait perdu….
Mais elle le retint, se serrant contre lui, elle si petite et fragile. Pleurant dans son dos.
« Non…. pas encore, ne m'abandonne pas encore…. Je….. s'il te plait…. » L'implora t elle.
Pourquoi elle le retenait ? Pourquoi, Ron ne le savait pas, mais cela ne l'importait guère, elle voulait qu'il reste, et il resterait.
Pour toi Mione…. N'import quand et n'importe où……
Bon, et si le chapitre précédent m'avais parut difficile à écrire, je retire tout ce que j'ai pu dire, c'était rien en comparaison de celui là…. bon vous me direz aussi, c'est parce que, à côté de Ron, Hermione à une vie plutôt simple, ou presque du moins…. En fait disons que c'est lui qui est à moitié fou….. Alors encore plein de questions soulevées dans ce chapitre, et qui ne trouvent pas de réponse, il va falloir attendre encore un peu….
Donc comme dis plus haut, un chapitre très dur à écrire, et dont je ne suis pas sure, alors dites moi ce que vous en pensez, s'il vous plait….
Au fait, j'ai remarqué que j'avais oubliée le jolie mois de Mai pour cette année, j'en suis désolée, et je vous promet, que pour la prochaine année ce petit défaut sera réglé….. voilà voilà….
Merci et bisous à tous !
Réponse aux reviews :
Selphie451 : Ouais deux reviews pour le prix d'une, lol ! et bien écoute merci, et voilà la suite , biz' !
ILivinParis : merci, merci, comment Ron et Hermione en sont arrivés là…. et bien euh.. ; en fait c'est assez compliqué, et je ne peux expliquer ici, sans trahir toute une partie de mon intrigue, alors bon, il faudra attendre un peu…. Dans ce chapitre tu as un tout petit bout de la réponse, mais un petit….. mais l'explication viendra tout entière au fil des chapitres…. Bisous !
Magystra : et bien que dire à part un grand merci ! Je suis très touchée, et j'espère que ce chapitre sera lui aussi la hauteur…. Dis moi….. merci encore et biz' !
Anaoz : merci ! Oui je sais, le sytème d'écriture avec une date par mois et spéciales, et je peux comprendre que se soit frustrant, désolée, je vais essayer d'y remédier le plus possible, et oui encore une fois, Hermione est brillante, amis bon, je la voix pas trop larbine de je ne sais qui, mais je peux me tromper lol… enfin bref, merci merci, et biz' !
Vava Cracra ; si tu avais trouvé Ron détestable dans le précédent chapitre, que vas-tu penser de lui maintenant… ? lol…. Dis moi quand même je suis curieuse !Biz'
Itsuki ; et bien merci, mais en ce qui concerne le Vincent, s'il ne fait pas le poids face à Ron, c'est assez vite dit, disons qu'il est complètement différent, comme tu auras pu le voir avec ce chapitre…. Je te laisse juger, lol ! merci et biz'
Faeris, et bien merci, et oui tu as bien compris le principe d'écriture, et pour la prochaine fois se sera Harry… voili voilou, biz' !
Servane : merci miss ! et bien voilà la suite, je compte sur toi pour me dire franchement, mais je sais que tu le feras …. Et je suis content au passage de voir que tu as publier…. Celui qui a inventé le manque d'inspiration et bien idiot… oui on va dire que quelqu'un l'a inventé, c'est moins culpabilisant, lol ! bisous !
Emma Et Danaé ; et bien merci, et voilà une suite qui j'espère ne sait pas fait trop attendre, bisous !
Emmi : merci merci, et voilà la suite, biz' !
SanDawn08 ; et bien voilà une suite, une, servie pour mademoiselle ! merci et bisous !
