Titre : Kasumi no Kokoro

Auteur : Kendra07

Genre : Drama, angst, tragedy, humour noir… Tout dépend du point de vue de chacun…

Disclaimer : Les Dirus n'appartiennent qu'à eux-mêmes (et heureusement pour eux, d'ailleurs…)

Prélude by Kendra et Mi-chan :

Mi-chan : Voilà le chapitre 2, mis en ligne aujourd'hui spécialement pour l'anniversaire de Kyô-sama (vi vi, c'est aujourd'hui : )) !Bon, ce n'est pas particulièrement joyeux, mais je tenais quand même à le mettre… Voilà ! Nice reading, I see you soon !


« Ecoute, mon Ange, avant que cet homme qui nous fait tant de mal ne revienne, je vais te raconter une histoire… Enfin… TON histoire… Viens dans mes bras, pour qu'enfin tu puisses découvrir la vérité… »

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- Ma mère était une femme très douce, mais également relativement jeune et fragile… Son père est mort lorsqu'elle avait douze ans et, sous les menaces, sa mère a été forcée d'épouser le patron de l'entreprise où elle travaillait… Quelques mois plus tard, ma grand-mère mourrait dans d'étranges circonstances, et ma mère, qui avait alors deux petits frères, la remplaça dans la maison… C'est alors que son beau-père, déjà très violent, commença à changer…

Die marqua une pause, frissonnant dans les bras de Shinya, qui resserra de nouveau son étreinte, analysant chaque parole du guitariste. A mi-voix, ce dernier poursuivit son histoire :

- Il ne la considéra plus comme une simple adolescente ou comme la fille ainée de sa défunte épouse, mais plutôt comme dû, un dédommagement de la part de sa femme qui avait osé disparaitre… Il commença alors à… à abuser ma mère…

Sur le coup de la surprise, Shinya écarta brusquement Die de lui et le dévisagea franchement, espérant y voir quelque chose qui montrerait que le guitariste n'était pas sérieux. Mais il voyait bien que ce dernier l'était… Les larmes aux yeux, Die enfouit sa tête dans le cou du batteur, continuant difficilement son histoire d'une voix encore plus basse :

- Ma mère savait bien qu'elle ne pourrait jamais y couper, et les agissements de son beau-père se faisait de plus en plus réguliers, de plus en plus violents… Malgré cela, elle gardait toujours le sourire, même face à ses amis et ses professeurs qui n'en savaient rien… Même si, chaque jour un peu pus, cette torture lui devenait insupportable… Jamais elle ne manquait à ses devoirs… Jusqu'au jour où la douleur, autant physique que psychologique, fut si grande qu'elle ne puisse même plus trouver la force de se lever, de marcher, d'aller en cours… Et son beau-père, toujours en quête de plus, se faisait omniprésent dans sa vie…

Shinya se remémorait le jour où, par mégarde, il était tombé sur la photo d'une magnifique jeune fille d'environ quinze ans, que Die s'était empressé de ranger sous les éclats de rire des autres membres du groupe… Il réalisa alors la faute qu'ils avaient tous inconsciemment mais véritablement commise, et le récit du guitariste lui faisait de plus en plus mal…

- Enfin, un jour, on lui apprit qu'elle était enceinte, de moi, évidemment, reprit le roux d'une voix comme étouffée par les mots… Ma mère a alors tenté de s'enfuir chez sa tante, mais quelques mois plus tard, mon beau-père l'a retrouvée et l'a ramenée chez nous, déclarant que je deviendrais son héritier, et que désormais ma mère était sienne… Cette dernière me mis au monde quelques mois plus tard, et mon beau-père continua de l'abuser, plus qu'avant si c'était encore possible, se défoulant sur moi à la moindre occasion ou lorsque ma mère lui opposait une quelconque résistance…

Shinya sentit les larmes du guitariste glisser sur sa peau. Jamais le batteur n'avait vu son ami ainsi, si fragile, sans défense, et jamais il ne lui aurait imaginé un passé pareil, en le voyant tel qu'il était d'ordinaire, lorsqu'il était avec eux… Au fur et à mesure que Die poursuivait son récit, sa voix se faisait de plus ne plus basse, et le batteur sentait ses yeux lui brûler de plus en plus, présageant pour lui et très prochainement une véritable crise de larmes…

- Nee, Shinya, tu m'imagines, moi, l'insupportable guitariste, fêtard invétéré et dans le fond incorrigible gamin, me laisser faire par quelqu'un qui, en plus de moi, faisait du mal à ma mère ? Pourtant c'est ce que je faisais… Je ne faisais strictement rien pour que ma situation s'arrange, je m'en foutais complètement… Finalement, un jour, alors que j'avais 10 ans et que je n'étais au courant de rien, ma mère a profité d'une courte absence de mon « père » pour tout me raconter… Au début, je n'y croyais pas, mais à bien y réfléchir, il n'y avait pas d'autre alternative pour expliquer notre situation. Après m'avoir confié cette histoire, elle s'est saisi d'un couteau, s'est légèrement écarter de moi, et a posé ma main sur l'arme… Elle m'a guidé de manière à ce que ce soit moi, son « enfant maudit », qui la tue, et m'a condamné à vivre sans flancher, sans avoir mal pour elle… Elle a tout bonnement décidé de m'envoyer droit dans un véritable enfer…

Shinya ne savait plus que penser de la mère de Die : mère modèle ou mère cruelle ? Il ne savait pas… Les larmes lui étaient venues à lui aussi, alors que Die semblait disposé à ne pas parler davantage. Ce dernier s'écarta du batteur, lui prit sa main blessée dans les siennes et lui demanda d'un ton neutre, mais où les larmes s'en ressentaient encore :

- Ai-je répondu à tes attentes, Princesse ? Es-tu fier de moi de ne même pas me montrer tel que je le suis réellement à mes amis ? Es-tu fier de celui qui depuis le début ne fait que te mentir, te trahir ? Bien… Je peux appeler une ambulance ?

La « princesse » ne dit mot. Ses yeux, remplis de tristesse et de refus de comprendre, étaient à présent posés sur le guitariste qui poussa un soupir avant de l'aider à se relever, se dirigeant vers le téléphone…

Dix minutes plus tard, la sonnette de l'entrée retentit, et Die alla ouvrir aux infirmiers et à Kyô qui, inquiet, s'était empressé de monter. Tandis que les infirmiers faisaient un bandage à Shinya en le bombardant de questions, Kyô vérifia rapidement l'appartement du guitariste, et se figea sur le pas de la porte du salon, à la vue de ce qu'il y avait sur la table basse. Lentement, il se tourna vers Die. Ce dernier avait la tête baissée et tremblait un peu, à la fois de tristesse et de colère envers lui-même…

Au bout de quelques seconde, le guitariste leva les yeux vers le chanteur, et vit avec peine se dernier laisser libre cours à ses larmes. Il hésita, puis franchit les quelques pas qui le séparait du blond pour le prendre dans ses bras et lui murmurer des dizaines d'excuses, demandant son pardon mais ne lui promettant rien pour la suite… Entre temps, Shinya s'était « proprement » débarrassé des infirmiers, et retourna vers le salon, où il espérait retrouver Die et Kyô, pour parler de la suite…

Arrivé au milieu du couloir, la « princesse » s'immobilisa et fixa le pas de la porte, les yeux agrandis de surprise, dans une totale incrédulité. Il savait que les rapports entre Die et Kyô étaient spéciaux, mais…

Jamais il n'aurait imaginé les voir s'embrasser au beau milieu du couloir, l'air plus chamboulés l'un que l'autre, faisant comme si rien autour d'eux n'avait jamais existé…


Mi-chan : Bon, je sais, toujours un peu court… Mais l'anniv' de Kyô-sama, c'est sacré, d'abord ! Alors je tenais à le poster ce soir pour lui…et pour Mary-chan et Aelin aussi, ils me l'ont demandé, alors le voilà ! La suite demain ou après-demain, ça dépendra de ma journée… Mais bon, aller, je vais essayer de main ! So, minna-san, thanks for reading, review please °w° ! I see you soon !