Titre : Kasumi no Kokoro

Auteur : Kendra07 – Mais on est absentes, car on prépare avec beaucoup d'intérêt le chapitre 9

Genre : Drama

Disclaimer : Laissez-les à eux-mêmes, c'est un conseil…

Prélude by Kendra et Mi-chan :

Kendra : Si, si, on bosse, même le jour suivant (gomen…) les 28 ans de notre Princesse adorée, que l'on salut au passage, mais bon on se rattrape avec l'anniversaire de mon petit frère Dorian, batteur lui aussi, qui depuis 11 ans est parmi nous, quel miracle d'avoir survécu (qui est-ce qui rigole ? Hm ? « On s'en fout » ? Missants !) ! Vous comprendrez pourquoi on bosse à la fin du chapitre… D'ailleurs je sens que la fin ne va pas être triste (pour nous, pas pour eux !)… Rien de plus à dire... So, nice reading, I see you soon !


Kaoru appela pour la troisième fois en une heure à peine le chanteur qui commençait à répondre après un nombre de sonneries de plus en plus important. Cette troisième fois correspondait en tout et pour tout à la douzième de la journée, alors qu'il n'était que 5 heures et demi du matin. Finalement, la dernière sonnerie passa, sans que Kyô ne décroche, et le leader fut tout d'un coup pris de panique. Il était en train de composer de nouveau le numéro du blond, il reçu un message de ce dernier qui résumait tout à fait ce que le chanteur voulait dire depuis le début à son leader qui ne le lâchait pas : « Laisse-moi tranquille ! ».

Le leader poussa un profond soupir. Certes, il est vrai qu'il exagérait un peu sur la surveillance du chanteur depuis plus d'une semaine déjà, mais il le fallait vu se qu'il s'était passé… Shinya n'avait pas donné signe de vie depuis, mais Toshiya était persuadé qu'il allait bien, le leader lui faisait confiance là-dessus, de ce fait il ne s'en inquiétait pas. Mais pour Kyô, c'était une tout autre histoire : ne voulant pas revenir à son appartement directement, il avait passé sa première nuit seul dans celui du guitariste, et avait récupéré les dernières notes de ce dernier, cherchant probablement quelque chose mais aucun n'aurait su exactement dire quoi. De nouveau, Kaoru soupira.

C'était déjà sa deuxième nuit blanche, et il était vraiment exténué. Il ne savait pas si c'était la fatigue que Kyô ressentait aussi, bien que Toshiya veillait à ce qu'il ait au minimum 6 heures de sommeil par jour, mais en tout cas, depuis leur retour de l'hôpital, le chanteur parlait d'une voix très basse, comme bloquée par quelque chose de physique ou mental, et lorsque le leader l'énervait volontairement pour que le blond lui crie dessus, chose qu'il aurait normalement faite sans hésitation, il n'avait au bout du fil qu'une simple protestation dite à peine un ton plus haut que ses autres mini-phrases. Car, en plus de tout ça, le chanteur parlait de moins en moins, que se soit à Kaoru au téléphone ou à Toshiya quand il passait le voir. Il avait tout simplement décidé de se couper du monde, s'enfermant parfois à double-tour dans sa chambre.

Le leader se leva et alla se préparer un café. Il tenait à peine debout, et tomba à genoux sur le sol au bout de quelques minutes à peine, la fatigue reprenant complètement le dessus, tandis que la porte de l'appartement s'ouvrit puis se referma dans la seconde d'après, après quoi des pas s'approchèrent du leader. Ce dernier ressentit l'étreinte chaleureuse de son batteur préféré, et il se tourna vers lui, prenant place dans ses bras. L'air vague, la Princesse jouait avec les cheveux du guitariste, avant de lui lancer d'un air indifférent mais où perçait un peu d'inquiétude :

- Nee, Kaoru… Je sais bien que tu n'as pas dormi ni cette nuit ni la nuit dernière, et inutile de le nier, j'ai embêté Toshiya pendant plus d'une heure pour pouvoir lui tirer ces informations… Tu ne peux pas continuer ainsi, sinon toi aussi tu vas finir à l'hôpital, et tu le sais bien… Tu nous imagine, les trois plus jeunes et de loin les plus fragiles, livrés à nous-mêmes sans Die et sans toi, qui étaient depuis toujours nos guides et confidents ? Laisse-moi rire… Je préfèrerai mourir vite plutôt que de souffrir lentement.

Kaoru ne répondit rien. Shinya posa sa tête sur celle de son leader, puis lui lança d'une voix à la fois inquiète et pleine d'espoir :

- Nee… Tu dors ?

- Si c'est ce que tu veux… Laisse-moi au moins le faire dans tes bras…

Shinya ne répondit rien à son tour. Il sourit simplement, étreignant son leader le plus doucement mais fermement qu'il il put, savourant chaque seconde passées dans ce calme effrayant mais apaisant en ces temps où tout semblait si terne…

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Toshiya entra dans l'appartement du chanteur où le silence était assez percutant comparé au bruit du dehors. Le bassiste ne savait pas pourquoi, mais aujourd'hui était un jour de fête dans le quartier… Les rires et les chants, mêlés à la musique, remplissaient les rues d'un bruit assez important, et pourtant, dans cet appartement sans vie, le silence régnait en maître, ce que Toshiya n'aimait pas du tout vu l'heure qu'il était. Il savait bien que, de toute façon, ce n'était certainement pas à 6 heures du matin que Kyô dormirait, lui qui s'était réveillé environ à 23 heures la veille…

Il déambula un peu partout dans la maison, et lorsqu'il eu constaté d'un air indifférent que Kyô n'était dans aucune pièce de la maison sauf peut-être la dernière qu'il n'avait pas vue, c'est-à-dire la chambre du chanteur, il réalisa comme une évidence que c'était le seul endroit où Kyô pouvait être à partir de ce constat qu'il jugeait, ironiquement, comme étant le plus « merveilleux » de sa « carrière », toujours le ton en plein dans cette ironie qui lui servait de masque face aux autres.

Il ouvrit la porte de la chambre, resta quelques instants, surpris, sur le pas de la porte, puis pénétra dans la pièce avec un sourire rempli de douceur. Kyô était dormait assis sur le lit, la tête posée sur la guitare de Die, des monceaux de papiers étalé devant lui. Toshiya y jeta un coup d'œil, et son sourire perdit de sa superbe, lorsqu'il remarqua une lettre en provenance de l'hôpital, adressée à tout le groupe. Alors que le bassiste allait s'en saisir et la lire, une main se posa doucement sur la sienne, arrêtant son geste. Kyô avait cet air mal luné qu'il avait toujours au réveil, mais il avait complètement oublié de se démaquiller, et du noir entourait ses yeux. Mais Toshiya compris vite, juste en le regardant, que ce n'était pas le sommeil mais les larmes du chanteur qui l'avait fait couler.

Il écarta la main du blond et le prit doucement dans ses bras, le sachant très instable au réveil et qui plus est vu les circonstances actuelles. Kyô se laissa faire sans protester. Au bout de quelques minutes, il murmura d'une voix grave et enrouée à l'adresse du bassiste qui ne lui avait même pas encore posée la question :

- Dans la lettre, les médecins nous signalent qu'il s'est réveillé, mais… Il refuse tout… Il ne veut pas manger, prendre des médicaments, des calmants, des somnifère… Rien. Il ne veut même pas dormir… Ni voir aucun d'entre nous…

Donc, il ne voulait même pas voir Kyô… Toshiya resserra son étreinte sur le chanteur qui commençait à trembler, de rage ou de douleur, reprenant d'une voix encore plus basse et sur un ton désespéré :

- Tu sais, ce que j'étais allé chercher ses lui, ce n'était pas que sa guitare… C'était aussi une musique qu'il avait écrite il y a quelques jours, et… Je voulais qu'on la joue ensemble, je voulais mettre des paroles sur cette mélodie, mais ne me débrouillant pas très bien en guitare, je ne suis pas sûr d'avoir trouvé les notes justes… Tu veux bien m'aider, Toshiya ? Je voudrais qu'il l'entende… je veux qu'il revienne !

Des larmes faisait d'écouler du noir le long des joues du chanteur qui enfouit sa tête dans le cou du bassiste qui jouait nonchalamment avec ses cheveux, signe qu'il avait compris et qu'il allait effectivement l'aider. Relevant le visage du blond, il lui lança d'une voix douce :

- Nee… On appelle les autres ?

Kyô esquissa un sourire, et tous les deux appelèrent Kaoru, tombèrent sur Shinya, et fixèrent une heure de répétition au hasard, prenant quand même le soin de laisser encore quelques heures de sommeil bien méritées à leur leader qu'ils allaient très certainement charrier lorsqu'ils le verraient… Alors que Kyô se disputait gentiment avec la Princesse par le biais du téléphone, Toshiya tomba sur la chanson du blond et se décida à la lire, après quoi il fixa le petit chanteur qui commençait franchement à s'énerver, avec en fond le rire haut et clair du batteur.

De toute évidence, lorsque Kyô avait écrit cette chanson, il ne voyait qu'une seule chose : le suicide de quelqu'un qu'il voulait toujours avoir à ses côtés, et la peine que l'on peut ressentir ensuite. Toshiya regarda par la fenêtre, cachant ses larmes au chanteur qui devina malgré tout que le bassiste n'avait pas put retenir sa douleur plus longtemps, résistant mal aux chocs quand il ne s'y attendait pas et qu'il ne voulait pas les comprendre.

La douleur de Toshiya, tout comme celle de Die, était quotidienne. Sa douleur, c'est juste la fait de vivre en ce monde où la mort est une évidence quasiment assimilée à un Paradis inaccessible et la vie un cauchemar incessant, un Enfer à vivre chaque jour un peu plus dans la douleur et la peine…


Kendra :
Aïe ! Mi-chan, t'es méchante, tu m'as balancé le micro à la figuuuuureuh ! TT

Mi-chan : Mh, oui, en effet… CHANTE ! TOUT DE SUITE ! Dans deux chapitres il faudra que cette chanson soit prête, alors déconne pas… Bien… So, minna-san, thanks for reading, we see you soon, if I'm not sick (beuh… J'l'étais ces derniers jours, c'est l'horreur…) !