Titre : Kasumi no Kokoro
Auteur : Kendra07
Genre : Drama
Disclaimer : Apparemment Die appartiendrait à Kyô… Quant aux autres… Gneuh…. ? oO
Prélude by Kendra et Mi-chan :
Kendra : …°#Sleeps#°…
Mi-chan : Groumph… Enfin… Voilà le 8ème chapitre, un peu en retard mais bon… Malade, pas ma faute… So, la prochaine fois ce sera un chapitre en mode song-fic, vous l'auriez peut-être deviné… Soshite… Bref ! Minna-san, nice reading, I see you soon !
Il se réveilla doucement et dans la douleur, à la fois physique et morale, douleur dans laquelle il se réveillait toujours depuis sa tentative, ne voulant même plus penser à autre chose qu'à la mort. Il savait bien que ce n'était pas parce qu'il était dans cet hôpital sombre te froid, parce qu'il s'était remarquablement raté cette fois, et tout ça à cause de celui qu'il aimait, qu'il n'allait pas chercher à recommencer. Il ne voulait plus de sa vie, il ne supportait plus cette dépendance envers ses souvenirs et Kyô… Tout ce qu'il voulait, c'était une sorte de délivrance, un dernier appel lancé à la mort qui cette fois-ci ne l'aurait pas blessé, mais qui l'aurait sauvé. Ando Daisuke en aspirait enfin à la lumière…
Il se redressa péniblement sur son lit, une douloureuse blessure au poignet brûlant ses regrets à nouveau, comme un poison rampant doucement mais si douloureusement sous sa peau, ombre de sa peine et de ses remords, dont le principal a été de se retenir d virer au gore dans ses blessure, par respect et amour pour celui qui, forcément, l'aurai retrouvé le premier, à savoir son amant, Kyô, qu'il espérait ne pas faire souffrir malgré son geste. Seulement, Die ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait ça…
Ca lui était apparu comme une lumière dans les ténèbres, une sorte d'évidence, une solution lâche et facile mais pourtant irrésistible en son cœur. Quelque chose qu'il aurait dû faire bien avant de les rencontrer, tous les quatre, bien avant de se laisser aller et de commencer à aimer la vie. Il n'y avait jamais eu pour lui que la musique, enseignement miraculeusement tiré de sa mère, musique qu'il avait immédiatement appréciée, et dont il se servait tout à loisir, seul, alors que la déprime et la nostalgie le gagnaient.
Mais maintenant, c'est différent : la musique est devenue son art principal, les notes qu'il doit jouées sont déjà programmées, et les douleurs passées ressurgissent de par ce manque de liberté, cette carence chronique d'expression de ses sentiments présente en son cœur comme la peine en son âme…
Rien, jamais, ne l'avait véritablement destiné aux La:sadie's, et encore moins aux Dir en Grey, Toshiya l'ayant littéralement poussé à avouer ses sentiments au petit chanteur blond dont il était in love depuis déjà quelques années… Au fond de lui, il se disait qu'il ne devrait plus penser ça, qu'il devrait arrêter de se dire que, sans eux, la mort et la délivrance auraient été tellement plus simples… Mais c'était plus fort que lui : il ne pouvait s'empêcher de penser que jamais leur histoire n'aurait dû débuter, que jamais il n'aurait fallut que des gens comme eux existent et, de ce fait, qu'ils le fassent exister.
Sans eux, Die savait qu'il ne serait plus, que jamais il ne trouverait sa place en ce monde… Mais, d'un autre côté, cette évidence ne l'affectait pas. Elle lui serait même favorable, en un sens, puisqu'elle lui offrira la possibilité de mourir tranquille, d'exprimer comme avant ses sentiments sans jamais avoir peur de blesser qui que ce soit, sans jamais se dire qu'après il aurait à affronter leurs regards…
Il avait peur du jour où il le reverrait. Depuis plusieurs mois déjà, il savait qu'il ne fallait pas qu'en sa présence il parle d'un jour trop proche où tout se terminerait trop mal. Il savait que lorsque Kyô était à ses côtés, ce dernier ne voulait pas entendre parler de tout ça, qu'il ne voulait pas voir le guitariste dans un état de détresse, et ce dernier savait que le chanteur ne mentait pas lorsqu'il lui disait qu'il mourrait si, lui, le faisait…
Seulement, lorsque l'on n'arrive même plus à s'accrocher à quelque chose, un sentiment, une vie ou un rêve, on ne pense plus à tout ce que l'on nous a dit, on cherche plus à comprendre ce qu'on laisse derrière nous, on ne veut plus rien savoir des sentiments que l'on nous porte et de ce que l'on ferait pour nous… La mort et l'envie irrésistible de parvenir jusqu'à elle se fait omniprésente, et seuls compte les derniers instants, les dernières secondes où l'on ne veut plus rien savoir, comprendre, où l'on ne demande que son salut… Daisuke Ando ne connaissait que trop cette sensation…
Il se leva de son lit, détachant calmement les fils qui le reliaient à divers médicaments dont il ignorait totalement et ne voulait absolument pas connaître les effets. Il se sentait fatigué, las de vivre ou plutôt de se laisser aller à vivre, fuyant sans cesse son passé, ses souvenirs, recherchant une tranquillité utopique qu'il savait pourtant inaccessible. Il regarda par la fenêtre aux volets grands ouvert. Le jour se levait à peine, mais la lumière l'aveugla malgré tout. Durant un instant, il crut de nouveau en sa délivrance, jusqu'à ce que la poignée de la porte s'abaisse doucement dans un léger grincement qui le tira de sa rêverie, et qu'une voix féminine, parlant très bas, lui indiqua ce qu'il redoutait :
- Niikura-san, surtout ne faites pas de bruit… Il ne faudrait pas réveiller Ando-san, déjà qu'on lui a retiré les calmants hier… Enfin, à vous, je peux vous faire confiance… Voilà, il… Ah, Ando-san !
L'infirmière avait un air très inquiet en regardant le guitariste, mais lorsque Kaoru se pencha vers elle, lui murmura quelque chose à l'oreille avant de s'écarter et d'acquiescer d'une signe de tête, elle fit un petit sourire et s'en retourna dans les couloirs, fermant doucement la porte. Le leader se tourna vers Die qui n'avait pas bougé, gardant ce regard vague et cette expression indifférente, presque sans vie. Kaoru poussa un soupir, et demanda à Die de reprendre sagement place dans le lit, ce à quoi le guitariste obéit sans se poser de question, évitant par-dessus tout le regard de son leader qui vint s'asseoir tout près de lui.
Die se sentait mal à l'aise alors que Kaoru l'observait d'un œil critique, cherchant ce qui n'allait pas. Au bout de quelques minutes, le chanteur se retourna vers lui d'un mouvement brusque, défiant Kaoru du regard. Quelques secondes se passèrent avant que Kaoru ne lâche, en soupirant et d'un ton las :
- S'il te voyait ainsi, on aurait droit à une monumentale crise de larmes…
De surprise et pris de remords, Die bassa le regard, ramenant ses genoux contre lui, cachant son visage sur lequel commençaient à s'écouler ses larmes. Kaoru s'approcha doucement de lui, et l'entoura de ses bras en signe de protection, ce que le roux ne refusa pas, se plaquant tout contre lui. Kaoru semblait lui aussi un peu surpris. Il ne s'attendait pas à ce que cette simple phrase fasse tant de mal à Die, il ne l'avait jamais voulu… Resserrant son étreinte, il lui demanda d'une voix basse et où l'on percevait une certaine inquiétude :
- Daisuke… Tu ne nous le feras plus, nee ? Tu ne nous feras plus ce genre de choses… ?
Die ne répondit pas, se calmant quelque peu au contact de son leader et meilleur ami. Il ne savait pas quoi lui répondre. Il voulait peut-être lui dire « oui », mais ce simple mot ne voulait pas franchir ses lèvres… Il savait que s'il disait « non », ce ne serait pas Kyô mais Kaoru qui ferait une crise de larmes… Et, dans le cas du leader, ce serait une crise de nerfs également… Kaoru poursuivit, d'une voix plus haute et moins tremblante :
- Tu ne dois plus, Daisuke, tu ne peux plus nous cacher tes sentiments, tes peurs, tu ne dois plus te fermer à nous… Nous ne sommes pas là, à tes côtés, pour te faire du mal… Je sais que tu connais ce discours par cœur, que tu sais pertinemment bien ce que je suis en train de te dire, mais… Je t'en prie, reste avec nous… Ne te fais pas de mal, Daisuke…
- C'est à vous que je fais du mal… Je ne sais pas pourquoi je le fais, mais il est inutile de me dire le contraire, je sais que, de tout façon, dans mon état actuel, je ne peux que vous blesser… Que faire couler vos larmes…
Le leader allait répliquer haut et fort, lorsque Die lui passa ses doigts sur le visage. Kaoru comprit alors que lui aussi avait désormais droit à ses larmes devant le roux qui de nouveau avait ce regard perdu dans le lointain d'une chose relativement proche, perdu dans ses sombres pensées qu'il n'arrivait plus à gérer…
Kaoru ne bougea pas et ne dit mot durant quelques minutes, fixant son protégé, puis, sans raison apparente, il alla se placer juste derrière lui, à genoux, se saisissant du poignet meurtri du guitariste, posant ses doigts dessus sans penser à retenir la violence de son geste, tant sa rage envers la blessure était grande. Die poussa un véritable cri de douleur, avant de plaquer son autre main contre sa bouche, cherchant vainement à se calmer, alors que sa douleur, vive et cruelle, semblait lui brûler de l'intérieur, de toute part en son corps…
Réalisant son geste, Kaoru lâcha le poignet de Die qui se blottit dans ses bras, tremblant encore de rage ou de douleur, selon les pensées qu'il avait sur la seconde qui passait. Kaoru le berça, et l'habituel fêtard se calma peu à peu, se balançant à la recherche d'un quelconque équilibre mental. Le leader caressait doucement le visage de son protégé, et ce dernier semblait presque sur le point de s'endormir, se sentant comme prisonnier, encerclé par la culpabilité, l'ignorance et les remords…
Kaoru s'écarta de Die, descendit du lit et sortit de son sac le radioréveil du guitariste qui le regardait sans rien comprendre. Après avoir branché l'appareil, Kaoru le mis en route, le son plutôt fort, sur leur radio préférée, régla l'heure sur le réveil et, se calant, prêt à partir, tout contre la porte, il lança d'un ton vague à Die qui ne comprenait toujours pas :
- Il est 7 heures 57… dans 3 minutes ou peut-être un peu moins, lorsque cette inutile page de pub sera passée, un morceau signé Dir en Grey passera… Tout le monde croira que tu joue dedans, à tord bien sûr, mais… J'ai fais par-dessus la mienne ta partie de guitare, t'inquiètes, personne ne saura… Mais… Die, la musique, tu la connais, puisqu'il s'agit de ta composition… Mais les paroles, écrites par Kyô, ne sont pas des paroles au hasard ou faites sur un coup de tête… Prends un peu ça comme… disons… la « revanche » de notre petit Warumono préféré, qui d'ailleurs parle pour nous tous, je te l'affirme ! Soshite… J'y vais, je te laisse écouter… A plus !
Kaoru lui adressa un signe de la main et sortit de la chambre, alors qu'à la radio la pub se terminait et que le chroniqueur annonçait un nouveau tube des Dirus… Sans vraiment savoir pourquoi, Die monta le son et s'assis tout contre le bord de son lit, ses genoux tout contre lui, les entourant de ses bras et posant dessus sa tête, le regard rivés vers le réveil, signe qu'il s'apprêtait à écouter ce que le chanteur et ce que tout le groupe d'ailleurs s'apprêtait à lui dire…
Kendra & Mi-chan : … °#Sleep#°…
