Je tiens d'avance à m'excuser pour les plus qu'éventuelles et fortuites erreurs d'orthographe et de grammaire.

Chapitre troisième Mon cœur n'est qu'une horloge... qui fait tic tac.

La voiture blanche roulait. Conduite cette fois-ci par le nouveau partenaire de Potter. Un nouvel Auror fraîchement débarqué de l'école des élites. Potter gardait toujours le silence.

Le nouveau, l'Auror Crivey tenta de briser ce malaise :

- Votre coéquipier et vous étiez proches ?

Silence.

- J'espère que vous vous réjouissez de notre nouvelle collaboration autant que moi. On m'a dit que cette promotion était une aubaine pour ma carrière.

Le silence perdurait. Le malaise grandissait.

- Je suis pareil que vous, Auror. Intuitif. Il m'arrive même de savoir ce que pense une personne avant qu'elle le sache elle-même. C'est comme cela que j'ai découvert que mon frère faisait de la sorcellerie. C'est son arrestation qui me donna cette promotion .

Crivey essaya une esquisse d'un horrible sourire. La voiture s'arrêta, on était arrivé. Crivey insista et ne voulu par terminer ainsi, alors, pendant que Potter, ouvrait la porte de la voiture et mettait le pied droit dehors, il dit :

- Auror, j'espère pouvoir devenir un jour aussi incorruptible et intègre que vous.

- Bonsoir, dit tout de même Potter avant de rentrer dans son appartement.

La voiture repartie.

Lorsque Potter entra dans le salon, la pièce d'accueil, il y trouva son fils, Sirius, regardant l'écran affichant le Père en répétition de son discours hypnotisant :

"La fin du XX ème siècle a vu l'émergence simultanée et fortuite de deux disciplines scientifiques : une psychologique, l'autre politique. Pour commencer, le principe révolutionnaire d'un crime de haine…"

Le reste fut coupé par Sirius qui éteint le son. Il se tourna vers son géniteur qui enlevait sa veste et qui la plia mécaniquement dans le meuble d'aluminium vestimentaire :

- Harry.

- Oui.

- J'ai vu William Londubat pleurer aujourd'hui. Il ne savait pas que je le voyais. Tu crois que je dois faire un signalement ?

- Oui, n'hésite pas.

Potter pris la direction de sa chambre, se déshabilla et s'endormi. La loi autorisait aux jeunes apprentis de veiller tard tout en regardant les paroles du Père.

Potter regarda le côté vide du lit, où dormait son épouse, avant de s'endormir.

Mais cette nuit-là ne fut point pareil aux autres. Potter fit un cauchemar.

Assume ton rêve Harry…

Sa femme, belle, et souriante. Elle tenait dans ses bras un tas de linge noir. Elle fit tomber quelque chose. Un médaillon. Elle se releva. Vu Harry et lui sourit. C'était interdit, mais qu'est-ce que c'était beau.

Puis soudains des agents fracturèrent la porte et se jetèrent sur la femme de Potter et la neutralisèrent en énonçant :

- Ginny Potter, vous êtes en état d'arrestation !

- Ne bougez plus !

- Rendez-vous ! Rendez-vous !

Mais à ce moment, Harry couru et se jeta sur les agents, cassa le poignet d'un, tabassa un autre, et pris l'arme encore d'un autre et la braqua vers le chef. Celui-ci se défendit.

- Ne tirez pas ! Nous avons un mandat d'arrêt concernant votre femme… pour magie

Harry se tourna vers Ginny. Non, pas possible. Trahi par l'être le plus proche. Pourquoi ? Et pour quelles raisons n'a-t-il rien vu ? Que vont-ils devenir ?

Alors Ginny se défit de l'emprise des gardes et vint embrasser Harry.

- Hey, cria le chef des gardes, emmenez-la, séparez-la de lui !

Ils furent séparés l'un de l'autre à contrecoeur et Ginny dit comme ultime phrase :

- Ne m'oubli pas !

Et ils partirent. Harry resta, troublé. Il senti un mouvement. Sirius et Jane, ses enfants, avaient tout vu. Ils se tenaient côte à côte au fond du hall d'entrée. Harry était certain de voir au fond des yeux de son fils, de la tristesse et du reproche. Vision qui le hante encore.

Il se releva, dégoulinant de sueur. Même s'il n'avait plus eu mal depuis longtemps, il portant machinalement et sans s'en rendre compte, sa main sur sa cicatrice.

Déjà de dehors, par les immenses fenêtres de l'appartement, recouvertes d'une fine pellicule blanche qui empêchait d'apprécier le paysage, ou ce qu'il en restait, on entendait les paroles du Père.

« Libria. Tu es conscient, consciente de triompher jour après jour, de sortir victorieuse de cette bataille quotidienne »

Potter se tourna, retourna, éveillé dans son lit sans couverture. Il ne put dormir.

« Libria. Tu peux être fière de toi. Aucune société n'avait jamais réussi ce que tu es en train d'accomplir. »

Potter se releva sur son séant et se prix les genoux entre les mains. Il baissa la tête.

« Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la paix règne, et règnera encore longtemps »

Potter fini par quitter son lit et prit la direction de la salle de bains. Il sorti d'une armoire d'acier brossé son fusil à injection d'où il tira sa dose de Litum qu'il posa sur le rebord de l'évier. Il fit couler un peu d'eau froide se rafraîchi le visage, se réveillant un peu. Fermant l'eau, il s'essuya le visage puis posa l'essuie.

Dans un même mouvement, il fit tomber la dose en verre. Il alla se briser contre le sol de béton. Il regarda, ahuri, les morceaux enduit du liquide jaunâtre par terre. Alors entra Sirius.

- Qu'est-ce que tu fais, demanda-t-il sur un ton plus froid que dix hivers.

Il s'approcha encore, Potter père restait hypnotisé par la dose brisée.

- Je t'ai demandé ce que tu faisais, répéta tel un ordre, son fils.

- J'ai laissé tomber mon insert matinal sans le faire exprès. Je l'avais sorti avant de me brosser les dents (il marqua une pose, se trouvant ridicule). D'habitude, je ne le sors jamais avant de me brosser les dents, ajouta-t-il plus pour lui-même.

- Alors, répondit calmement d'un ton toujours glacial presque monocorde, tu vas passer à l'Equilibrium, signaler la casse et leur demander de te la remplacer.

- Oui, bien sûr.

Après un hochement de tête, Sirius ressorti.

Dans la salle de nourriture, où entra après quelques instants Potter, Sirius travaillait ses dossiers et sa théorie de combat et Jane mangeait ses céréales. Cette dernière étant de sexe féminin, n'était pas autorisée à se rendre au ministère des Aurors et devait se contenter de l'apprentissage dit normal.

Harry Potter s'assit à table et après quelques secondes, Sirius rompit le silence.

- Ton nouveau coéquipier a appelé, il a dit qu'il viendrait te chercher à 10 heures pour aller au Q.G. . Tu ne m'en veux pas, je me suis permis de lui dire que tu ne serais pas à la maison mais à l'Equilibrium, pour remplacer ta dose.

Jane, jouant avec sa cuillère à faire tomber des céréales tellement elle s'ennuyait, jeta un regard à son géniteur. Sirius avait 12 ans et Jane 11.

- Je ne t'en veux pas, répondit Harry, tu as eu raison.

Sirius hocha à nouveau. Il regarda sa sœur chipoter et lui lança :

- Arrête de faire ça.

Elle arrêta et Harry les regarda. Elle lui sourit. D'un vrai sourire, franc et chaud. Comme sa mère. La magicienne.

Harry fit route à pied, vers l'Equilibrium, toujours troublé. Il s'arrêta devant l'immense bâtiment. Fermé. De haut-parleurs expliquèrent les raisons.

« Pour des causes terroristes, l'Equilibrium est fermé Rendez-vous au centre du secteur 8-A. »

Des agents, des tanks et des motos arrivaient de part et d'autre.

Alors Crivey arriva en voiture.

- Plus que ponctuel, Auror. Montez.

Harry regarda une dernière fois vers l'Equilibrium. Il n'aura pas sa dose aujourd'hui.

Mais cela, son coéquipier ne le savait pas. Et ils roulèrent.

- Les files d'attentes n'étaient pas trop longues ? Ca m'étonne que vous ayez mis si peu de temps pour avoir votre dose.

- Non, répondit après une hésitation Potter, ça allait.

- Je vais peut-être y passer tout à l'heure, ajouta Crivey en chargeant son revolver, pour me réapprovisionner.

- Vous pensez qu'il faudra employer la force ?

- C'est de me traits de caractère que vous découvrirez, dit presque amicalement Colin, Moi je suis quelqu'un de prudent. Prévoyant de nature... Je m'attends au pire, tout le temps.

Lorsque les agents fracturèrent la porte, les deux Aurors tombèrent nez à nez avec un femme, une magicienne apparemment. Elle résistait.

- Vous n'avez pas le droit ! vous ne pouvez pas faire ça !

EptaAuror, se présenta Potter, nous avons tous les droits.

Alors elle essaya de combattre Potter. Il l'immobilisa en un mouvement et lui dit au creux de l'oreille :

- Depuis quand vous ne prenez plus votre dose ? Regardez-vous !

Il la fit se tourner vers le grand miroir contre le mur.

- Regardez-vous !

Elle se regarda. Lui aussi la regarda. Elle était brune, et elle avait de magnifiques yeux marron. Elle était vraiment belle. Et il se vit aussi. Ses yeux à lui n'étaient plus bruns…

- Regardez-vous…, murmura-t-il.

Il se détacha d'elle, fit face aux agents.

- Le cadre du miroir n'est pas légal, détruisez-le !

Crivey fit signes aux agents de suivre les ordres. Il détacha le miroir qui alla se briser contre le sol. Et les agents en combinaison blanche et au casque noir, commençaient à détruire le mur à coups de pied de biche. La jeune femme faisait les cent pas, atterrée.

Harry entra dans la pièce.

- Comment allume-t-on ?

La demoiselle sorti une baguette, les agents eurent un geste vers elle, Potter leur fit signe. Puis la sorcière dit :

- Lumos.

De la baguette émanait maintenant une douce lumière. La magicienne entra dans la pièce et alluma les torches aux bords de la chambre.

Alors on découvrit une nouvelle pièce, cachée. Remplie de grimoires, de baguettes, d'équipements de Quidditch, des balais magiques, … etc.

Potter avait tout observé, subjugué. Il examinait maintenant chacun des objets qui se trouvaient là. Il vit grimoire avec des photos dessus, dans un coin de la pièce. Tandis que son coéquipier était à l'extrême, et que les agents s'occupaient de la sorcière, il ouvrit le grimoire et vit des images animées.

Des photos. Mais le plus étonnant, c'est qu'il était dessus. Chacune d'elles ou presque le représentait avec la mage, d'autre personnes, ainsi qu'avec Ron, et Ginny étant plus jeune. Comment ? Pourquoi ? Il contrôla ses pulsions incroyables, et planqua le bouquin dans sa cape.

- Vous allez tout brûler, hein , demanda la demoiselle.

- Pour finir, oui, répondit Crivey.

Ce fut la réponse qui déclencha la folie de la sorcière qui arracha le flingue du garde près d'elle, alors Crivey sorti lui aussi son révolver et deux coups partirent.

Le fusil de la fille fut dévié par le garde… ainsi que celui de Crivey par Harry. Le nouvel Auror le regardait d'un air que l'on pourrait pratiquement classé d'incrédule.

- On a besoin d'elle, expliqua tout simplement Harry.

La fille elle aussi le regardait d'un air incrédule, un vrai.

Plus tard, dans une salle grise d'interrogatoire des mages, où la magie était stoppée par un quelconque procédé. La jeune fille et Potter étaient assis face à face à une table. Harry sorti une des photos du cahier. L'interrogatoire était filmé, il en prit une sans lui et sans Ron. Elle montrai juste la jeune femme portant un tas de grimoires dans une main, et un chat roux dans l'autre.

Il la mit sur la table et l'a poussa vers la jeune fille. Après quelques secondes, celle-ci prit la photo.

- Votre identité , demanda Potter.

- Granger, Hermione.

- Bien. Hermione, soit vous attendez de vous expliquer avec des techniciens du ministère des contremages, soit vous me dites tout maintenant. Qui sont vos amis ?

Hermione lui lança un regard froid, plein de reproches.

- Je me demande si vous avez une idée de ce que peut dire ce mot : ami.

- Aucun sentiment ne vous est inconnu , demanda-t-il sans écouter. Et la culpabilité ?

- J'ai une question à vous poser : (elle remit la photo au centre ; Harry tenta de la pendre, et Hermione lui prit la main) Pourquoi et pour qui es-tu en vie Harry ?

- Je… (il était sous le choc, mais qui était-elle pour lui ? la connaissait-il ?) Je suis en vie… je vis… pour sauvegarder la continuité de cette grande société. Pour servir Libria.

- Tu tournes en rond. Tu existes pour continuer ton existence, où est l'intérêt ?

- Où est l'intérêt de votre existence ?

- Dans ce que je ressens, avait-elle répondu tout de suite. Comme tu ne te souviens pas de ce que tu as ressenti, tu peux t'en passer. Mais c'est aussi vital que respirer. Et si je vis sans cela, si je vis sans amour, sans colère, sans chagrin, sans magie alors mon cœur n'est qu'une horloge… qui fait tic tac.

- Bien. Je n'ai pas d'autre choix que de vous différer au ministère des contremages, pour y être prise en charge.

Hermione sourit, d'un sourire sans joie. Puis pris un regard froid

- Prise en charge… tu veux dire exécutée…

Harry marqua une pause.

- Prise en charge.

03/11

Prochain chapitre: Lumos !