Je sais il est pas très long mais les prochains (sauf le dernier) seront bien plus long.
Merci pour toutes le reviews, désolé par les fautes d'orthographe, leprochain chapitre arrive bientôt, et bonne lecture...
Chapitre sixième : Rémus
Un peu plus tard dans la nuit…
Harry se tenait dos à un arbre, assit. Autour de lui, on devinait des formes grisâtres qui sortaient du sol, comme des tombes.
L'hiver s'annonçait, et un vent glacial faisait virevolter les cheveux de l'Auror. Habituellement coiffés en arrière à l'aide de gomina, ils étaient maintenant en bataille.
Des larmes se frayèrent un passage sur le visage froid de Potter, pour aller s'échouer au milieu des feuilles mortes. Mortes, comme ce monde.
Harry marmonnait, murmurait des mots et d'autres, éparses, ne voulant parfois rien dire.
- Ne… sauver… désoler… Ron… raison…
Il renifla. Puis poursuivit.
- Hermione… deux jours… brûlée… vie… plus la peine... Grimmaurd… Square… 12… phénix… doit… sauver…
Un hurlement lugubre l'arrêta dans ses sombres pensées. D'abord humain, puis… autre. Animal, ou… loup, peut-être. Non, impossible. Les neurones de Harry fonctionnèrent à toute allure tandis qu'il restait immobile.
- Lycanthrope… non… pas… rester… là…
Il se releva difficilement et tituba, comme saoul. Puis entama une marche dure. Chacun de ses pas relevait du miracle. Il lançait un pied, puis obligeait le deuxième à le rejoindre. Puis il s'écroula. Il se cogna la tête sur une tombe.
Famille Weasley.
Il étreignit la tombe et laissa encore plus de larmes couler.
- Je… m'en… veux… tellement… Ron…
Il plongea dans sa poche pour chercher un mouchoir, et sa main rencontra autre chose. Une photo. Ron, Hermione et lui, semblaient-il, plus jeunes.
Harry se reprit, en même tant qu'il prit une décision de haute importance. Il se releva et recommença son chemin vers la voiture. Il remarqua alors quelque chose. Si les lettres de feu brillaient encore sur le Lac, la lumière à la fenêtre du château s'était éteinte.
Étrange, pensa Harry. Aussi étrange que ces deux longues canines qui brillent d'un éclat de lune, et que ces deux yeux verts menaçants qui me fixe.
- HAAAAAA !
Harry ne peut retenir son cri de surprise. Bon sang, le loup-garou !
Potter entama une course effrénée dans les bois, trébucha, tomba à de nombreuses reprises. Ses jambes étaient en sang.
Il déboucha sur une ouverture, dépassa une petite cabane d'où sortaient de la fumée et où une douce lumière brillait, accéléra sa course sur une pelouse de hautes herbes et, au lieu de se diriger vers le château, il tourna à droite et descendit une pente douce durant encore quelques minutes. Son endurance d'Auror était mise à rude épreuve et ses poumons semblaient se remplirent de lave.
Il arriva sur une sorte de terrain ovale et tomba en son milieu, le souffle coupé. Les étoiles resplendissaient dans le ciel, et la bande lumineuse de Voie Lactée était bien visible. Que le loup vienne l'achevé ! Il n'avait plus rien à perdre. Si ce n'est que des enfants qui deviendront un jour comme il l'avait été. Si ce n'est pas la bête qui le tue, ce sera eux…
La bête poilue justement arriva, lentement. Quand on parle du loup-garou…
Voyant la blessure à la tête de Harry, là où il saignait, la bête lui lécha le sang qui perlait au front. Harry ne bougea pas, effrayé. Puis caressa la fourrure du dos du loup-garou.
Puis le loup se dégagea. Il hurla à la lune, puis reprit une autre forme. Une forme humaine. L'homme, car il semblait que s'en était un, était à peine visible à la clarté de l'astre nocturne. Il respirait difficilement… ou alors il riait.
Harry rampa en arrière, rapidement.
- Qui êt…, cria-t-il, qui êtes-vous ?
- Hahah… mais tu le sais, n'est-ce pas ?
La voix était faible mais grave et chaleureuse. Harry entendit quelque chose en lui. Son estomac ? Non, un souvenir pas si loin…
- Professeur Lupin ?
- A quelque détail près que je ne suis depuis longtemps plus professeur, c'est exact.
Il semblait triste et heureux à la fois.
- Mais que…, essaya d'articuler Harry.
Son esprit était embrouillé. Il ne savait même plus quoi penser. Ni même comment penser. Tout s'était arrêté. Mais comment connaissait-il cet… être ?
- Je n'ai pas le temps, répondit Lupin. Mais tu sais quoi faire, non ?
- Je… crois.
- Bien. Alors… vite, l'Ordre t'attend.
Un éclair de lumière, puis… plus rien. La silhouette avait disparu. Et Harry fit de même. Il reprit son chemin, doucement, pour mettre de l'ordre dans ses pensées confuses, et pour profiter de ce moment et de cet air éphémère et… libre ? Il jeta un coup d'œil vers la cabane ronde qu'il avait dépassé auparavant. Quelqu'un y était, à ce moment même. Mais qui ? La même personne que dans le château tout à l'heure ?
Tant de questions sans réponses…
Alors il reprit, une fois de plus, la route vers Lribria.
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Le lendemain, 9h00…
Dans une salle d'interrogatoire des mages…
Harry était, encore une fois, devant la sorcière Hermione.
- Ron Weasley, dit-il.
Hermione sembla déconcertée.
- Je ne comprends pas ? Ce nom devrait m'évoquer quelque chose ?
- Il s'agissait d'un Auror supérieur et vous le connaissiez très bien.
- J'ai un aveux à vous faire : je suis une mage, c'est pas vraiment mon genre les Aurors…, répondit-elle ironiquement.
Harry posa la photo du trio qu'ils composaient autrefois sur la table et mit son regard dans celui de Hermione.
- Je veux tout savoir de lui.
Elle remit la photo du côté de Harry. Et répliqua :
- Et bien, vous n'avez qu'à aller l'interroger. Mais à ce qu'il parait, il est mort… tué par vos amis de l'EptaAuror…
- Non, dit Harry. Pas par mes amis. Par moi.
Hermione baissa les yeux. Puis les ferma. Ensuite elle se jeta sur Harry et tenta de lui prendre son arme. Il la plaqua sur la table. Il la regarda. Ce qu'elle pouvait être belle…
Il tenta de lui caresser le visage, mais il ne pu. Il se releva et tourna le dos. Elle se rassit.
- Vous étiez amants , demanda douloureusement Harry.
Pas de réponse. Harry sorti.
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Sur le chemin qui le menait vers le Square Grimmaurd, Harry ne cessa de réfléchir à tous ce qui lui était arrivé. Et il regardait la photo du trio. Est-il possible que ce soit lui, là, avec ces deux… sorciers ? Et pourquoi pas ? Il ne se rappelait presque plus rien depuis l'Ultime Guerre. Il s'arrêta. Il était arrivé.
Il observa les bloques de béton qui se trouvaient devant lui. Aucun numéro. Même de nom de rue. Seule une inscription sur la plus grande habitation : S.G., unique indice de Harry concernant le Square Grimmaurd.
Autre détail aussi : ce bâtiment, cette habitation en question, portait le nom de Société Administrative de la Liberté Enjointe. La S.A.L.E., sorte d'école bibliothèque qui édictait les droits, mais surtout interdictions et devoirs des Librians.
Harry entra, le professeur qui donnait la leçon à de jeunes étudiants vint vers lui.
- Bonjours, monsieur. Que désirez-vous ? Le dernier numéro de L'Insensible ? L'édition revue et corrigée du Manifeste ?
L'homme grisonnant avait souri un quart de secondes pendant qu'il parlait. Piégé.
Harry présenta sa plaque d'Auror et montra sur son écran portable une photo.
- Ronald Weasley, expliqua-t-il, que savez-vous de lui ?
- Je vous demande pardon ?
Le professeur avait réagit comme si Harry venait de jurer des monstruosités.
- Tout le monde, dehors , ordonna Harry aux étudiants qui s'exécutèrent immédiatement.
Il observa la pièce biblio-école. Les murs étaient tapissés de livres gris. Le tableau était blanc, et on y écrivait avec un marqueur sombre. Harry fit le tour de la pièce, inspecta les bancs, les livres.
- Je vous repose ma question : Ron Weasley, que savez-vous de lui , demanda-t-il de plus en plus menaçant.
- Je pense que vous faites erreur, monsieur…
Harry bondit sur lui, l'étrangla et l'immobilisa sur un banc.
- Vous êtes un mage , cria Harry.
- Non, c'est pas vrai , haleta l'autre.
- Non , dit Harry en resserrant sa poigne. Alors pourquoi vous avez aussi peur ? Vous allez me dire tout ce que vous savez sur Ron Weasley, ou je vous tue !
Malgré le ton on ne peut plus sincère de Harry, le professeur tint bon. Mais il tremblait de peur. Peut-être disait-il la vérité ? Ou non…
- Parlez , lui ordonna Potter.
- Il est venu quelques fois avec un gars qui s'appelait Rémus, lâcha d'une traite le professeur.
- Pourquoi ?
- C'est tout ce que je sais, je vous jure !
Cela semblait vrai. Harry le lâcha et scruta encore la pièce. Et quelque chose retint son attention. Un grand mur au fond tapissé de nombreux bouquins, avec un écriteau : « ne pas toucher ».
C'est toujours lorsqu'on vous interdit quoi que ce soit, qu'on le fait.
- Intéressant…, murmura Harry.
Et donc, tout naturellement, il prit le professeur par le dos, et le projeta dans le mur. Celui-ci fut explosé, et l'éducateur s'évanoui.
Harry avait découvert un tout nouvel endroit, occulte. Quelques chaises éparses traînaient, et les fenêtres qui n'étaient pas brisés étaient recouvertes d'un papier jaunâtre. Potter senti une présence, et se retourna.
Un homme affaibli et grisonnant se trouvait dans un coin sombre de la pièce. Il s'avança vers Harry. Il avait l'air moins heureux que l'autre fois.
- Nous t'observons depuis quelques temps…
Harry l'avait reconnu, c'était l'homme-loup de l'autre nuit. Il l'avait guidé ici.
- Vous êtes Rémus…
- Tu es un mage, répondit Lupin du tac au tac. Tu sais pourquoi tu viens…
C'était plus une constatation qu'une question. Il prit sa baguette, murmura quelque chose, et le parchemin qu'avait donné Firenze à Harry sorti de la poche de ce dernier pour se retrouver dans sa main. Harry relu la phrase :
« L'Ordre du Phénix se trouve au 12, square Grimmaurd »
Alors apparut une trappe ouverte dans le sol, avec des escaliers. Les deux sorciers y entrèrent pour se retrouvés devant une maison, une vraie maison sous les pieds de Libria. Ils y entrèrent.
- Bienvenu dans l'Ordre du Phénix, dit doucement Rémus.
Devant Harry, des multitudes de mages déambulaient, riaient, et faisaient de la magie. En allant plus loin, il aurait remarqué une rue souterraine avec un bar au fond : « Le Chaudron Baveur ». Et en y entrant, en allant dans la cour de ce bar, il aurait pu accéder à une grande rue sorcière. Mais ça, c'est pour plus tard…
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Pour le moment, Harry était assit, des mages autour de lui. Ils l'observaient. Potter avait des fils qui lui couraient sur le bras gauche.
- Détecteur de mensonges…, expliqua Rémus. Habituellement nous avons un sérum pour cela. Le détecteur transcrit les variations de l'émotion. Il faut qu'on soit sûr…
Harry opina. Le test commença.
- Hermione… , dit Rémus.
L'aiguille s'affola et se mit à tracer de grands tourbillons. Harry serra le poing et regarda par terre.
- Tu gardes dans ta poche un ruban rouge imprégné de son parfum, récita le lycanthrope. Tu le portes parfois à ton nez lorsque tu penses que personne ne regarde. Ce que tu ressens… ce que tu ressens ne pourra être comblé que si elle te prend dans ses bras…
Harry le regardait, presque suppliant. Il tremblait. Ses larmes piquaient ses yeux verts.
- Son exécution est programmée…, dit-il. C'est pour demain.
- Je sais…
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Plus tard, dans le bureau de Rémus Lupin…
Rémus et Harry se tenaient assit. Séparés par un bureau dans une pièce étroite.
- J'étais comme toi, expliquait Rémus. Mais la première chose que l'on découvre à propos de l'émotion, c'est qu'elle a un prix. C'est totalement paradoxal. Mais si on ne se pose pas de limite, s'il n'y a aucun contrôle, l'émotion c'est le chaos…
- En quoi est-ce différent , questionna Harry.
- La différence capitale c'est que si tu éprouves des émotions ou fais de la magie, rien ne te l'interdit. Il se trouve que certains parmi nous… certains parmi nous doivent renoncer à ces luxes pour que les autres puissent en jouir. Un petit nombre d'entre nous doit s'obliger à ne rien ressentir. Comme moi… comme toi…
Harry était en proie à de violentes réflexions.
- Que puis-je faire , demanda-t-il.
- Tu peux tuer le Père ?...
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Prochain chapitre : Hermione
