Merci beaucoup pour les reviews…

Chapitre Dernier : Finite Incantatem

Beaucoup de morts se comptaient dans les deux camps. Le plan ne fonctionnait qu'à moitié. Trop de sang était répandu, et faute de magie, les sorciers Résistants libres utilisaient les révolvers et mitraillettes. Jusqu'à ce qu'un miracle inespéré se produit. Des éclairs foudroyants de lumière se faisaient voir à l'autre extrémité de la ville, du côté de la frontière avec les Enfers. Il y avait des cris, certes, mais pas des hurlements de terreur. Des clameurs de joie.

L'Armée tant attendue qui venait d'Aequilibria était arrivée. Remus, en secret avait quelques jours plutôt, un peu après le moment où il avait rencontré Harry ce jour sur le terrain de Quidditch. Le message de détresse n'était qu'une diversion. Les stupefix valsaient dans l'air par centaines, ainsi que les sortilèges d'entraves ou d'euphorie.

Des phénix enflammés survolaient le ciel, en donnant une couleur pourpre aux nuages. Des centaines de patronus argentés lumineux parcouraient les rues en pourchassant les Détraqueurs en fuites.

Harry transplana rapidement dans la prison d'Azkaban ou il trouva la prison en feu. Les Résistants en sortaient, apparemment tous intacts, poursuivis par des gardes qu'ils combattaient à coups d'incantations. Harry leur vint en aide et lança de nombreux sorts d'entraves. Remus était à ses côtés et il lui sourit.

Soudain, la prison explosa, faisant voler tout autour de grands morceaux de béton. Les sorciers générèrent des champs de protections autour de leur groupe. Ils avaient gagné leur bataille. Harry sent une petite main se poser sur son épaule. Sirius. Il se retourna et trouva son fils, pâle et fatigué, mais vivant. Il transplana avec lui pour le ramener au Chaudron Baveur où il le conduis à sa sœur Jane.

Puis Harry retourna dans la grande bataille. Elle faisait rage mais les gardes couraient en retraite, les Détraqueurs n'étaient plus et des dragons puissants et maîtrisés par quelques sorts s'attaquaient aux chars Librians. Des fantômes argentés déboulaient de toutes parts et vinrent effrayés et faire reculer les soldats ennemis. La guerre était presque finie.

Harry et Remus firent partie de la première ligne de combattants qui repoussèrent les Librians dans les Enfers. Il y eu des morts, des prisonniers, mais seulement chez les soldats. Les civils furent épargnés.

De la fumée sortait de quelques bâtiments explosés et les champs de batailles étaient dégagés. Seules restaient les mages encore debout. Une immense clameur parcourait la cité. Enfin ils avaient gagnés…

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Plus tard, le Litum fut totalement proscrit, les membres de l'ancien conseil soumis au sort de mémoire et les mages Librians furent désenvoûtés. Un Ministère formé de centaure, elfes, magiciens ou Moldus s'instauré ainsi qu'une paix sans limite.

Jusqu'à la prochaine guerre…

Mais celle-ci n'ayant lieue que dans de nombreuses décennies, Harry et les siens se contentèrent de vivre heureux le jour le jour et de reconstruire une école pour jeunes sorciers et sorcières.

Remus après un mandat de six ans en tant que Premier Ministre préféra s'exiler, bien qu'il était grand favori pour les élections. Il parti quelque part dans les bois avec d'autres lycanthrope. Harry sait que Remus consacra son temps à étendre la carte du Maraudeur, mais surtout à aider à la fabrication d'une potion tue-loup définitive.

D'ailleurs, Harry ne le vit plus durant trois ou quatre ans. Jusqu'à ce qu'un centaure vint lui donner un parchemin au bord d'un étang argenté au pied d'une immense bâtisse illuminée par les centaines de fenêtres qui la parcourait où se tenaient des bougies magiques.

Le parchemin indiquait :

« L'Ordre de mes amis se trouve au plus haut point de la plus haute tour du château »

Harry ria doucement, d'autant plus lorsqu'il vit une gerbe d'étincelles bleues brillées au-dessus de la tour d'astronomie. Une ombre se trouvait là et semblait dansée.

Harry prit son balai et survola le château.

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Deux silhouettes couchées sur la pointe de l'édifice, scrutaient les étoiles…

- Alors, maintenant que tu sais, que vas-tu faire , demanda l'une des deux personnes.

- Je ne sais pas encore… Il resterai d'autre « Libria » de part le monde parait-il…

- Tu vas encore jouer au super héros ?

Son interlocuteur se releva un peu, mais ne répondit pas tout de suite. Une légère brise dans l'air chaud se fit sentir. Un ou deux Sombrals s'amusaient dans le ciel.

- Pourquoi pas ? Ya rien à la télé en ce moment…

Il rit de cette feinte à deux noises. Son interlocuteur paraissait plus amusé qu'exaspéré.

- Très spirituel… Tu devrais devenir Auror, tu ferais un malheur…

- Tu parles ! Dans une autre vie, peut-être.

- Pourquoi ? Tu ne penses pas que tu en as assez eu ?

- Les chats en ont neuf…

- Mais contrairement aux chats, tu n'es pas propre…

Et comme pour appuyer ces dires, avant que l'autre ne réponde, une fiente de hibou lui arriva sur la tête. Magnifique association du bruit liquide avec le hurlement de rage. Du Wagner.

- Tu l'a fais exprès , demanda la victime du hibou, en faisant disparaître la saleté avec sa baguette.

- Même pas d'humour , répliqua l'autre.

- Lunard, je te déteste cordialement avec la dernière des rages que je puisse t'exprimer…

- C'est beau, répondit le Lunard en question. Mets-y des rimes et on te publiera !

Et ils rirent tous deux de bons cœur, comme cela n'arrive que rarement.

De loin, on entendit un cri effroyablement joyeux.

- NORBERT ! TU ES REVENU ! GRAUPY, REGARDE !

Les deux silhouettes regardèrent vers l'endroit d'où venait ce bruit et rirent.

Le silence revint entre eux. Le ciel semblait se gorger d'encre. Un léger coulis d'une cascade lointaine se faisait péniblement entendre. Bien que ce fût l'été, l'air était anormalement chaud dans cette partie de l'Ecosse.

Des cloches quelque part sonnèrent. 00h00.

- Au fait, Harry… Bon anniversaire !

- Merci Remus, c'est gentil.

- De rien. As-tu utilisé le Finite Incantatem ?

- Fille Ni Thé Ine Canta Thèm ? Non je plaisant, bien sûr. A ton avis, comment est-ce que je peux maintenant accéder aux souvenirs que l'on avait effacés de ma mémoire lors de l'établissement de l'Equilibrium ?

- J'en suis heureux.

Puis encore un silence.

- C'est la pleine lune… on ne revoit plus le grand méchant loup ?

- AAOOOUUUUUUUU !...

- C'est très fin...

De longues heures s'écoulèrent. Remus parti faire une balade histoire de se transformer en paix.

Le vent se fit plus fort, et les hiboux plus nombreux. Les secondes tombaient comme les feuilles mortes en bas, sous la cime des arbres, à l'orée de la Forêt Interdite.

Les chants mélancoliques apparaissaient, et la lune tournait lentement au fil des heures qui s'égrenaient comme le sable.

Harry passa ces heures à réfléchir à tout ce qui lui était arrivé ces dernières années. Puis un souvenir horrible lui vint : que deviendrait Nigel Crivey ? Ce regard haineux qu'il lui avait lancé était effrayant.

Alors il senti un souffle chaud dans la nuque. Il sourit en imaginant Remus plié en deux à cause du rire, avec un sac qu'il s'apprêtait à faire exploser. Mais son imagination lui joua un tour… Il entendit un murmure siffler dans l'air, telle une lourde et glacée goutte de sueur qui lui coulait de long du dos.

- Tu connais la différence entre mon arme et la tienne ?

Harry vit dans l'ombre de la clarté de la lune, la silhouette ennemie redoutée depuis de nombreuses années. Nigel Crivey était de retour. Il avait prononcé ces mots en détachant chaque syllabe, appuyant sur chaque intonation. Harry inspira un long moment et ferma les yeux ; les images de ces dernières années passèrent dans sa tête comme un film mal monté. Il sentait son sang qui s'écoulait rapidement dans chacune de ses veines et son cœur qui accélérait la cadence. Il n'expira pas l'air entré dans ses poumons.

Nigel répondit lui-même :

- La différence : mon arme est sur ta tempe…

Fin

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