Bonjour à tout le monde !
J'ai survécu au NaNoWriMo et me voilà donc avec un nouveau chapitre ! Je n'ai malheureusement pas réussi à prendre beaucoup d'avance car je n'ai écrit que 12 915 mots sur les 50 000 demandés (et qu'un chapitre me fait entre 11 000 et 12 000 mots). Mais cela m'a permis de comprendre pas mal de choses sur ma façon d'écrire et j'espère pouvoir dire que je devrais pouvoir vous offrir le chapitre suivant le mois prochain sans soucis. J'ai déjà commencé à écrire le début du chapitre 9, il faut juste que je le continue.
Ce chapitre 8, j'avais prévu d'y mettre plein de trucs mais j'ai écrit beaucoup plus que je ne pensais. J'ai notamment écrit une partie sur le voyage de nos trois compères alors que j'avais décidé de ne rien écrire du tout à l'origine. Comme quoi un auteur n'est jamais vraiment libre de ce qu'il écrit !
Bien ! Concernant le petit défi du chapitre dernier, le jeu "Un Épouvantard dans le placard" était en réalité une référence au jeu du Loup-Garou ! Merci d'avoir tenté mais personne n'a trouvé ! Ce chapitre aussi, j'ai encore un petit jeu à vous faire deviner donc rendez-vous à la fin ;)
Pour la musique de ce mois-ci, je ne savais pas du tout quoi choisir alors j'ai décidé de partir sur un truc calme. Après tout, le titre, c'est "détente". Donc voici un petit morceau de harpe par Fiachra (que vous pouvez retrouver sur YouTube et Spotify) : White Horse.
Bonne lecture !
Chapitre 8 : Détente
Épuisés, ils se laissèrent tomber sur le lit, tête la première. Harry, Ron et Hermione venaient de passer la journée à passer de portoloin en portoloin, et cela avait mangé toute leur énergie. À l'extérieur, il faisait tellement chaud qu'ils avaient l'impression qu'ils allaient fondre sur place. C'était la première fois que Harry faisait face à une telle chaleur et il ne savait pas comment il allait faire pour survivre. Il ne connaissait même pas de sortilèges pour se rafraîchir. Il arrivait qu'il fasse plutôt chaud en Angleterre pendant l'été mais à ce point ! ce n'était pas vivable.
Lorsqu'ils commencèrent à reprendre leurs esprits, le soir avait installé son manteau et l'air devenait soudain beaucoup plus respirable. Ils décidèrent donc de quitter leur hôtel et de partir à la recherche d'un restaurant. Cela serait leur seule quête de la journée. À l'extérieur, tout était coloré, et les lumières donnaient une ambiance tout à fait unique. Harry était époustouflé. Il portait son regard partout où il le pouvait, il y avait tant de choses à voir. Et surtout, c'était un paysage étranger. Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il était en Inde. Sur un autre continent, à des milliers de kilomètres de chez lui, avec une autre langue, d'autres coutumes… Harry remercia Merlin de pouvoir utiliser l'anglais dans ce pays. S'il avait dû apprendre l'hindou, il n'en serait jamais sorti. Il n'était vraiment pas fait pour les études.
Après une longue recherche, ils finirent par trouver LE restaurant parfait et ils mangèrent à s'en éclater la panse. Ils profitèrent de l'occasion pour se lier d'amitié avec le gérant qui leur donna tout plein de bons conseils pour qu'ils passent un bon séjour et les endroits qu'il leur fallait absolument visiter. Puis la fatigue et le décalage horaire les attrapant, ils rentrèrent à leur hôtel et s'endormirent comme des masses.
Que ce soient des endroits moldus ou des endroits sorciers, Hermione les traîna visiter le plus de choses possibles. Tant et si bien que dès le milieu de leur séjour, Ron et Harry se mirent à fomenter un complot pour reprendre le contrôle et passer leurs journées plus tranquillement. Cela ne se passa évidemment pas comme prévu et ils durent supporter la folie touristique qui s'était emparée de l'esprit de Hermione. Ron n'arrêtait pas de se plaindre que ce n'était définitivement pas des vacances et qu'il allait être mort de fatigue pour reprendre le travail. Harry le taquinait alors en lui rappelant les looongues vacances qui l'attendaient encore ensuite.
Avec ce voyage, Harry renoua véritablement avec Ron, leur amitié se raccommodant comme il fallait. Ils se remirent donc à parler de choses plus sérieuses et profondes. Pour la première fois, Harry lui parla plus concrètement de sa relation avec Draco, Hermione étant déjà au courant de la plupart des détails. Et c'est presque tout naturellement que, finalement, Harry leur avoua à tous les deux qu'il continuait à faire des cauchemars sur Voldemort. Ce n'est pas comme s'ils pouvaient y faire quelque chose mais le faire sortir de sa gorge apaisa soudainement le poids sur ses épaules qu'il ignorait porter jusque-là. Il fut surpris d'apprendre que Hermione et Ron aussi faisaient encore de temps en temps des cauchemars sur la période noire. Peut-être pas aussi réguliers et vifs que les siens mais quand même.
Ils échangèrent sur cette période qu'ils avaient vécu intensément tous les trois, sur comment cela leur arrivait de temps en temps de se croire encore trois ans auparavant, quand quelqu'un les interpellait, les surprenait par derrière. Harry se sentait bien avec eux. Ils avaient vécu la même chose, ensemble, en même temps. Ils se comprenaient mutuellement sans avoir besoin de poser des mots sur chaque sentiment. Leur longue amitié y était également pour quelque chose, évidemment. Avec eux, Harry avait l'impression de pouvoir utiliser le mot « famille ».
Mais à chaque fois qu'il se disait cela, aussitôt le couple que formait Ron et Hermione se rappelait à lui et il se sentait soudain comme un étranger qui tentait de s'immiscer dans ce qui ne le regardait pas. Alors non, il ne leur disait pas tout. Il ne voulait pas de leur pitié mais surtout, il ne voulait pas déranger. Dans ces moments-là, il aurait voulu se retrouver dans les bras de Draco et tout lui raconter. C'était bien la première fois qu'il pensait ainsi tout déballer à Draco mais il se connaissait suffisamment pour savoir que jamais il ne le ferait. À Ginny non plus il n'avait presque jamais rien dit. Il voulait régler ses problèmes seul.
o0O0o
Home sweet home ! Enfin ! Avec un soulagement infini, Harry laissa tomber son sac de voyage qui, grâce au formidable sortilège de Hermione, était bien léger. Il accueillit avec bonheur son canapé, qui portait l'odeur familière de la maison. Le soleil était encore haut dans le ciel et dardait ses rayons à travers les fins rideaux du salon. Évidemment, après un tel voyage, Harry ne pouvait être qu'épuisé. Il avait l'impression d'avoir passé ces deux dernières semaines à n'être qu'épuisé. Il lui faudrait bien une bonne semaine pour se remettre de ce voyage. Il s'endormit sans prévenir sur le canapé, dans une position qui promettait d'être douloureuse au réveil.
Une douce odeur de cuisson le fit ouvrir les yeux. Son estomac se mit aussitôt à gronder. Quelle heure était-il ? Il faisait plutôt sombre dans la pièce mais l'orangé qui la drapait semblait sous-tendre le crépuscule. Il aimait bien le crépuscule. Voir le ciel s'enflammer était toujours aussi spectaculaire à voir.
Cela sentait véritablement bon. Qu'est-ce que Kreattur lui avait donc préparé pour ce soir-là ? Mine de rien, sa présence bougonneuse lui avait manqué. L'elfe ressentait-il la même chose ? Au fond de son cœur, Harry espérait que cela soit le cas. L'idée que son elfe de maison ne l'apprécie point du tout lui faisait un trou dans la poitrine.
L'estomac dans les talons, Harry se rendit dans la cuisine voir ce qui sentait aussi bon, et peut-être en goûter un petit bout en attendant de pouvoir manger. En bâillant, il ouvrit la porte et sa mâchoire resta coincée. S'étant attendu à trouver Kreattur, il était loin de se douter que la personne qui préparait à manger n'était autre que Draco ! Il cligna plusieurs fois des yeux, ne croyant pas à son apparition. Il était encore plus beau que la dernière fois qu'il l'avait vu. Ce n'est que lorsque son petit ami tourna la tête dans sa direction et qu'il croisa ses yeux que Harry comprit véritablement qu'il était vraiment là, en chair et en os, devant lui.
« Ah Harry, tu es enfin debout ? Tu dormais comme une marmotte, je n'ai pas réussi à te réveiller.
- Draco ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
L'interpellé essuya ses mains sur un torchon et s'approcha de Harry. Avec un sourire, il caressa la joue de celui-ci puis, plaçant ses mains à sa taille, les rapprochant sensiblement, dit :
« Tu m'as terriblement manqué ces deux dernières semaines. Je voulais être la première personne à te voir à ton retour. »
Harry rougit sous la déclaration, presque trop mielleuse pour une personne comme Draco mais qui sonnait tellement douce à ses oreilles. Il posa sa tête sur l'épaule de celui-ci et avoua :
« Moi aussi, tu m'as manqué. »
Il serra fort son amoureux contre lui et ils restèrent ainsi un moment, appréciant juste la chaleur de l'autre. Harry était si content de le revoir, il ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Les battements du cœur de Draco lui avaient tant manqué, son odeur si agréable, ses gestes doux, ses paroles tendres, tout, lui avait manqué. Il soupira de contentement.
« Je suis tellement heureux de te voir. J'ai pensé à toi tous les jours.
- Tu as pensé à moi tous les jours et tu ne m'as même pas envoyé de lettres ? le gourmanda Draco sur le ton de la rigolade.
- Urgh, tu me connais, les lettres ce n'est vraiment pas mon truc. C'est long, il faut savoir quoi écrire, etc., etc. »
Draco rit franchement puis s'arrêta soudainement.
« J'ai oublié de surveiller la cuisson ! » s'exclama-t-il en se séparant de Harry et se précipitant vers le four.
Il était vraisemblablement en train de faire cuire une tarte. Et elle avait l'air délicieuse en tout cas.
« Tu as vraiment préparé le dîner ? demanda Harry, surpris.
- Oui, j'avais envie de te faire plaisir. Et j'avais envie de tester une nouvelle recette, expliqua-t-il. Ouf, elle n'a pas l'air brûlé, peut-être la laisser un peu plus longtemps, continua-t-il en ouvrant la porte du four.
- Kreattur t'a laissé faire ? interrogea Harry, encore plus surpris.
- Oui, bien sûr. Pourquoi ?
- Ce n'est pas son genre de laisser un invité faire la cuisine tout seul… marmonna Harry pour lui-même.
- Techniquement, je ne suis plus un invité.
- Mais quand même ! Ça me perturbe…
- Ahah. Si tu veux tout savoir, j'ai demandé à Kreattur si je pouvais préparer le dîner et s'il a été réticent au début, j'ai su le persuader.
- Oh je vois, typique de mon Draco, ça. Tu sais persuader n'importe qui.
- Tu exagères, rit-il.
- Mais si ! Regarde, tu m'as même persuadé de sortir avec toi ! »
Draco le regarda avec des gros yeux avant d'éclater de rire. Il prit à nouveau Harry dans les bras.
« Ah tu m'avais vraiment manqué ! C'est toujours aussi intéressant d'être avec toi.
- Je sais pas si je dois le prendre bien ou mal… »
Draco rigola à nouveau. Sa prise autour de la taille de Harry se raffermit et ce dernier se laissa faire, profitant des bras forts de son amant. Mine de rien, le jeune homme lui avait vraiment manqué. Mince il était complètement devenu accro. Et ça faisait quoi, trois mois qu'ils étaient ensemble ? Qui aurait cru qu'en seulement trois mois, il serait pleinement tombé sous le charme de Draco Malfoy ? Pas lui en tout cas.
Comme pour leur signifier qu'il était temps de rompre l'étreinte, le ventre de Harry se mit à gargouiller férocement. Harry eut un petit rire nerveux et Draco vérifia l'état de la tarte. Elle était prête ! Il ouvrit la porte du four et la fit voler d'un sortilège pour qu'elle se dépose tranquillement sur la table de la cuisine. Harry en fut bouche bée.
« Quoi ? fit Draco, embarrassé.
- J'avais complètement oublié qu'on pouvait faire ça. Et dire que je m'emmerde avec les mains chaudes à chaque fois. Oh je suis trop bête ! »
Draco éclata de rire.
« Pourquoi ça ne m'étonne pas de toi ? soupira-t-il, puis changeant de sujet : tu préfères manger ici ou dans la salle à manger ?
- Oh ici c'est très bien. Attends, je vais sortir les couverts. »
Il se dirigea vers le buffet et en ouvrit les battants.
« Harry…
- Quoi ?
- Tu as oublié que pour ça aussi tu peux utiliser la magie ? »
Choqué, Harry en resta muet. Puis, au ralenti, il se frappa le front de la paume de la main.
« L'habitude », expliqua-t-il.
Draco eut un petit rire moqueur. En lui tirant la langue, Harry sortit sa baguette et fit s'installer les couverts à leur place. Pendant ce temps, Draco alla chercher une entrée qui avait été entreposée dans le frigo. Quelques secondes plus tard, ils étaient tous deux installés côte à côte sur la table ronde.
« Ça a l'air super bon Draco ! Qui aurait cru que tu serais aussi doué en cuisine, le complimenta Harry.
- Comme je te l'ai déjà expliqué, apprendre à cuisiner a fait partie de mon éducation.
- Je sais, je sais. Je me souviens aussi que tu avais dit que tu n'aimais pas cuisiner tant que ça. Alors, que me vaut cet honneur ?
- J'avais envie de te faire plaisir. Et il me semble que tu aimes bien manger non ?
- Comment as-tu découvert mon secret ? » s'exclama Harry en affichant un air choqué.
Draco rit de la grimace de son petit ami.
« Allez mangeons, sinon ça va refroidir.
- Techniquement, l'entrée est froide.
- Oui je sais, merci Sherlock.
- Oh Merlin, tu connais Sherlock Holmes ?
- Évidemment, qui ne le connaît pas ?
- Je croyais que les sorciers ne le connaîtraient pas du tout !
- Pourquoi ça ?
- Sir Arthur Conan Doyle est moldu ! Et ça, j'ai vérifié. Il est définitivement moldu. »
Draco fronça les sourcils.
« Il y a deux auteurs…
- Euh non, alors là, pas du tout.
- Quoi ? Ce n'est pas logique !
- Attends, je crois que je sais ! intervint Harry. À tous les coups, Sherlock Holmes ayant tant de popularité, un sorcier a dû vouloir le présenter au monde sorcier. Il a sûrement retravaillé les histoires pour que cela colle avec l'univers sorcier !
- Oh… ça se tient, je pense. Flûte… ça veut dire que c'est moldu à la base ?
- Oui ! fit Harry, tout content d'avoir pu prouver son point.
- Eh bien j'apprends quelque chose… »
Puis il changea de sujet, ou plutôt, revint au premier sujet :
« Ceci dit, il est temps de manger. Je crois que ton ventre ne va pas pouvoir se retenir plus longtemps. »
Harry eut un sourire contrit alors que son estomac approuvait les dires de Draco. Celui-ci lui servit des œufs mimosa et de la salade qu'il s'empressa de manger goulûment. Ce n'était pas un plat exceptionnel mais qu'est-ce qu'il était bon ! Ils se resservirent jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul œuf. Cela avait laissé suffisamment de temps à la tarte pour qu'elle refroidisse juste assez pour ne pas être trop brûlante. C'était une tarte qui consistait en un mélange de poireaux, de champignons, de crème et de fromage. Et la pâte était ni trop croquante ni trop molle. Harry bavait juste à la regarder. Le fait était que Draco était très doué pour la cuisine. Le brun perdait haut la main. Alors qu'il cuisinait plus souvent que lui, c'était injuste !
Entre deux bouchées, ils se mirent à jour sur la vie de chacun. Draco s'ennuyait au travail où le rythme s'était temporisé depuis qu'ils étaient entrés en période de vacances et que tout tournait au ralenti. Il avait passé la dernière semaine avec ses parents en France dans leur résidence secondaire et cela se voyait aux couleurs qui coloraient maintenant son visage. Harry lui raconta son voyage qui avait été une découverte chaque jour. À la fin, ce fut Harry qui monopolisa le plus la parole, ayant beaucoup plus d'informations à transmettre que Draco. Le visage de son aimé qui le regardait avec attention et des étoiles dans les yeux lui réchauffa le cœur.
Pour le dessert, Draco avait préparé des cannelés. Il avait appris la recette pendant son séjour en France et avait attendu avec impatience de la tester. Le résultat n'était pas à la hauteur de ses attentes, l'extérieur des cannelés étant un peu brûlé, mais ils se délectèrent de ces spécialités de Bordeaux. C'était la première fois que Harry mangeait un tel dessert et il était complètement charmé. Vraiment, qui aurait cru que Draco était aussi doué en cuisine ?
Le repas terminé, ils avaient le ventre prêt à éclater et étaient incapables de bouger. Ils se contentèrent donc de continuer à rattraper la vie de chacun, le temps de la digestion. Tout naturellement, Harry posa une main affectueuse sur la cuisse de Draco, juste pour avoir une raison de le toucher. Il adorait quand ils partageaient des moments comme ça. C'était doux et l'atmosphère était tellement agréable.
À un moment, ils se levèrent, débarrassèrent la table et se dirigèrent vers le salon. Harry se prit les pieds dans son sac qu'il avait laissé traîner et ne dut sa survie qu'à la main de Draco qui le retint par son bras. En riant, il se rapprocha donc du blond et l'enlaça.
« Mon héros », lui susurra-t-il.
Avec un sourire, Draco répondit en lui passant une main dans les cheveux.
« Qu'est-ce que tu ferais sans moi hein ?
- Je m'étalerais par terre et je réussirais à me prendre le coin de la table basse et mourir d'une commotion au cerveau. »
Ils se regardèrent un instant, tâchant de garder leur sérieux, avant d'éclater de rire, incapables de se retenir. Mais ils s'en remirent rapidement et se retrouvèrent plutôt sur le canapé où ils se blottirent l'un contre l'autre. Harry se mit à jouer avec une mèche de cheveux du blond. Alors qu'il en profitait pour lui caresser innocemment la nuque, Draco se mit à gigoter.
« Arrête, je suis sensible du cou.
- Quoi ? Nooon…
- Si alors arrête.
- Jamais j'aurais cru que tu craignais les guilis ici ! »
Pour se faire "pardonner", il lui fit un baiser surprise dans le cou.
« Hé ! » se plaignit Draco.
Auquel Harry répondit par un rire. Il se mit à lui faire des baisers papillons dans tout le cou. La peau de Draco était chaude et légèrement salée sous ses lèvres. Il voulait en goûter plus. Mine de rien, il repoussa Draco dans le canapé, si bien qu'il le dominait. Tout le visage du blond s'était teint en rouge et Harry plongea sur les lèvres délicates qui lui faisaient de l'œil. Draco répondit aussitôt au baiser. Sa langue, son odeur, tout envahissait l'esprit de Harry, complètement obnubilé par son petit ami. Merlin, qu'est-ce que Draco lui avait manqué pendant ce voyage ! Et il était là, dans ses bras, en train de fondre sous ses baisers.
Harry sentit la chaleur monter dans son ventre, qui se tordait sous les sentiments. Il mit fin à leur baiser, pour tomber sur le visage tout simplement à couper le souffle du blond. Ses yeux mi-clos, ses oreilles rouges, ses lèvres luisantes… Harry sentit le désir monter encore plus fort en lui. Il replongea sur Draco pour cette fois, non pas l'embrasser sur les lèvres mais pour s'attaquer à son cou. Il le mordilla légèrement et cela provoqua une exclamation étouffée au corps sous lui.
Fier de cette réponse, Harry continua, descendant légèrement en retirant un premier bouton de la chemise de Draco. Puis un deuxième. Il l'embrassa encore et encore, marquant son corps à certains endroits, prêtant attention à chaque réaction du blond. Et un troisième bouton suivi, dévoilant enfin pleinement la poitrine de Draco et surtout ses tétons. Deux petits boutons roses tendus, frissonnants. Il en embrassa un, joua avec, tandis que ses doigts venaient taquiner l'autre. Un soupir de Draco l'attisa un peu plus. Son pantalon se retrouvait soudain beaucoup trop serré.
Il revint embrasser les lèvres esseulées du blond et son excitation se frotta contre l'entrecuisse de Draco. Celui-ci eut un mouvement de surprise qui arrêta leur baiser. Il détourna le regard, le visage complètement rouge. Quelque chose n'allait pas. Toujours pressé contre le corps de son petit ami, Harry se rendit compte que l'entrejambe de celui-ci n'était pas du tout réveillée comme l'était la sienne. Draco n'était pas du tout à l'aise, c'était évident. Il se cacha d'ailleurs le visage derrière un bras.
« Désolé, marmonna-t-il, je n'y arrive pas. »
Harry s'éloigna aussitôt de Draco et l'enjoint à se remettre en position assise. Merlin… qu'est-ce qu'il allait faire pour son excitation ? Il avait l'impression qu'on ne voyait que ça. Il décida de mettre cela de côté et de se concentrer plutôt sur Draco qui était en train de reboutonner sa chemise, l'air piteux. Avec un geste qu'il espérait affectueux, Harry remit les cheveux de Draco en place. Il lui caressa la joue et demanda :
« Ça va ?
- Ça va », lui répondit, morose, Draco.
Il n'osait toujours pas croiser son regard. Mince alors… est-ce qu'il était allé trop vite ? Il avait fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?
« Je suis allé trop vite ? » voulut-il confirmer.
Draco ne lui répondit pas tout de suite, comme s'il pesait le pour et le contre.
« Je ne sais pas, finit-il par répondre. Peut-être.
- Tu as été gêné par ce que je t'ai fait ? »
Draco soupira bruyamment.
« Oui. Je ne peux pas le nier…
- Quoi donc ? Les baisers ? les suçons ? mon… »
Urgh, il ne pouvait pas dire le mot "sexe", c'était beaucoup trop gênant. Mais Draco avait clairement compris parce que son visage devint encore plus rouge si c'était possible.
« Quand tu as… hm, à partir du moment où… tu as enlevé les boutons de ma chemise.
- Oh. Je vois. »
Il posa sa main sur celle de Draco et la caressa du pouce. Celui-ci tourna alors enfin les yeux vers lui.
« Pardon, j'ai été emporté dans mes émotions, s'excusa Harry.
- Ce n'est pas grave, répondit automatiquement Draco. Moi aussi j'ai été pris dans le moment et je n'ai pas su dire non.
- Tu m'en voudrais si je te disais que j'ai quand même beaucoup apprécié ce moment ? »
Draco le regarda avec des gros yeux avant de se mettre à rire.
« Bien sûr que non ! » lui répondit-il.
Avec un sourire de soulagement, Harry posa son front sur celui de Draco. En le regardant droit dans les yeux, il lui dit :
« Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime. »
La main chaude de Draco vint se poser sur sa joue et Harry se sentit fondre sous son toucher. Ce qui lui rappela douloureusement que son bas-ventre ne s'était qu'à moitié calmé.
« Il faut que j'aille aux toilettes, finit-il par avouer.
- Oh, O.K. »
Il n'avait pas l'air d'avoir fait le lien. Harry en fut soulagé et il se précipita vers les commodités à l'étage, loin des oreilles de Draco, où il put se concentrer sur sa verge gonflée. Elle avait un peu diminué en taille avec la conversation de Draco mais juste glisser ses doigts sur sa longueur suffit à la faire revenir à sa toute puissance. Le souffle court, il se masturba jusqu'à finalement éjaculer et que son sexe reprenne sa forme habituelle.
Dire qu'il s'était frotté contre Draco ! Urgh, la honte lui venait à présent en pleine figure. Et il s'était fait rejeter aussi. Oui, il avait été trop gourmand et il comprenait la position de Draco mais ça n'en était pas moins désagréable à subir. Il soupira et alla se rincer les mains au lavabo. Il devait se recomposer une bonne figure avant de faire face à son petit ami. Ses joues étaient encore rouges mais ce n'était pas trop un problème. Il tenta d'arranger un peu ses cheveux mais c'était évidemment peine perdue.
Il sortit finalement des toilettes et alla rejoindre Draco, toujours installé sur le canapé, le dos bien droit. Il avait lissé ses cheveux et défroissé sa chemise mais ses oreilles étaient encore rouges. S'il avait pu, Harry se serait de nouveau jeté sur lui. Mais il devait contrôler ses pulsions… Il se plaça devant Draco et attrapa son bras.
« Je suis fatigué, on va se coucher ?
- Il est encore tôt, répondit Draco, surpris.
- J'ai une journée de voyage dans les jambes. L'appel du lit est beaucoup trop fort pour y résister !
- Ahah, j'ai compris. »
Draco se leva et suivit Harry alors que celui-ci récupérait son sac de voyage et qu'ils montaient dans sa chambre. Harry balança son fardeau au pied du lit et commença à se déshabiller.
« Tu devrais prendre une douche avant de te coucher », lui conseilla Draco.
La bouche de Harry se décrocha.
« Oh non… je pue ? Je pue vraiment ?
- Ahah, je dirais plutôt que tu sens la fatigue d'un long voyage.
- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Je vais me doucher tout de suite ! »
Embarrassé, Harry se précipita vers la porte. Alors qu'il allait la refermer derrière lui, il se dit qu'à être embarrassé, autant être embarrassé jusqu'au bout.
« Tu me rejoins ? invita-t-il langoureusement Draco.
- Quoi ? Sous la douche ? s'étonna celui-ci.
- Bien sûr. Où veux-tu que ce soit d'autre ?
- Hors de question.
- Pff… pas besoin d'être aussi sec. Allez, viens me tenir compagnie, je n'ai pas envie d'être séparé de toi. »
Cette dernière phrase suffit à enflammer Draco qui fronça les sourcils.
« O.K., mais à une condition, argumenta-t-il. Je ne prends pas la douche avec toi mais reste seulement dans la salle de bain.
- Eh ? Mais c'est trop gênant, chuis pas d'accord.
- Alors c'est non.
- Avoue, tu veux juste te venger ! »
Draco haussa les sourcils de surprise.
« Tu penses vraiment ça de moi ?
- Ça ne m'étonnerait pas », confirma Harry.
Un éclair traversa le visage de Draco qui se ferma. Oups, il avait fait une boulette. Encore. Le blond prit une profonde respiration et se pinça l'arrête du nez. Puis il regarda Harry dans les yeux.
« On a convenu qu'il fallait qu'on se parle plus. Alors je te dis ça sincèrement : ce que tu viens de dire m'a blessé. »
Une pique transperça le cœur de Harry, qui se serra violemment. Honteux, il baissa aussitôt le regard.
« Je suis désolé… ce n'était pas mon intention…
- Tu m'en veux ? » le coupa Draco.
Harry afficha un air surpris.
« Non…
- J'ai l'impression que tu m'en veux.
- Mais non. Je te promets que non !
- … O.K. Alors pourquoi tu m'as dit que je voulais me venger ? »
Urgh, Harry n'aimait pas du tout ça. Il avait l'impression de subir un interrogatoire dont seul Draco avait toutes les clefs en main.
- Je ne sais pas… Je voulais juste te taquiner.
- Me taquiner ? Sérieusement ?
- Désolé, c'était juste une blague…
- Je suis sûr que tu es frustré de ce qu'il s'est passé tout à l'heure.
- Puisque je te dis que non ! N'insiste pas. »
Urgh, le ton montait, il n'aimait pas ça du tout. Comment faire pour mettre fin à cette discussion houleuse ? Draco n'arrêtait pas de ramener le sujet sur la table.
« Je ne veux pas me disputer avec toi alors qu'on peut enfin se revoir », commença-t-il.
Il se rapprocha de Draco et lui prit la main.
« Tu es sûr que ce n'est pas plutôt toi qui t'en veux ? » demanda-t-il soudainement.
Draco détourna le regard. Il avait visé juste ? Mais il ne lui dit pas un traître mot, si bien que Harry ne sut que faire. Il décida finalement d'abandonner.
« Je vais prendre ma douche. »
Il se rendit donc dans la salle de bain sans un regard pour son petit ami. Une fois sous le jet d'eau chaude, il soupira bruyamment. Pourquoi fallait-il toujours que ça se termine en dispute ? Draco était un peu bouché lui aussi. Ne pouvait-il pas comprendre que c'était une simple blague ? Ah… Il prenait trop tout au premier degré. Lui qui avait l'habitude du sarcasme, c'était mal parti. Non, il fallait qu'il se calme. Ce n'était pas la faute de Draco s'il ne comprenait pas quand on le taquinait. Il l'avait poussé dans ses retranchements aussi à l'attoucher comme ça.
C'est vrai, il fallait qu'il se mette à sa place. Il était sa première relation, il avait eu un mal fou à l'embrasser pour la première fois. Et même depuis ça, il était en réalité assez rare qu'ils s'embrassent, allant plutôt sur les câlins et simples caresses. Ils ne s'étaient pas vus depuis la veille de son départ. Et voilà que leurs retrouvailles étaient plutôt… chaudes… Enfin, pour Harry, il n'aurait pas du tout été contre de chaudes retrouvailles. Peut-être était-ce cela qui gênait Draco ? Il en revenait à la conclusion qu'il avait énoncée plus tôt il était allé trop vite. Il avait l'impression qu'il y avait autre chose mais il ne voyait pas quoi.
Harry sortit de la douche et se sécha. Il renfila son caleçon et prit ses affaires dans les bras. Il retourna ainsi dans sa chambre où Draco l'attendait, déjà installé dans le lit. Il laissa tomber ses vêtements – il les rangerait plus tard – et se glissa sous les couvertures. Le regard de son petit ami était posé sur lui. Un peu hésitant, Harry se rapprocha de Draco pour se blottir contre lui.
« Pardon, ne sois pas fâché contre moi.
- Ne vole pas mes répliques… » se plaignit Draco.
Il glissa une main autour de la taille de Harry.
« Je t'aime, tu le sais ça ? murmura-t-il.
- Bien sûr que je le sais, répondit Harry. Moi aussi je t'aime. »
Draco frotta son nez contre son cou et raffermit sa prise sur Harry, l'enlaçant fortement. Il soupira légèrement.
« J'ai pris la deuxième semaine d'août pour nos vacances ensemble, changea-t-il de sujet. Tu ne me fais pas faux bond cette fois, hein ? »
Ses doigts se mirent à faire des ronds dans le dos de Harry, lui provoquant des frissons on ne peut plus agréables. Tant que ça n'excitait pas sa partie basse, il était sauf.
« Cette fois, je suis tout à toi ! T'as une idée où aller ?
- Je pensais à notre maison de campagne, c'est en bord de mer et la seule trace de civilisation est un petit village moldu à une dizaine de kilomètres. On pourra y être tranquille tous les deux.
- Tes parents ne viendront pas nous déranger…?
- Non, ils seront sûrement occupés à ce moment-là. Mon père n'a pas de vacances en tout cas.
- Dans ce cas, allons-y ! J'ai hâte.
- Moi aussi. »
Draco sourit et Harry plongea son nez dans ses cheveux blonds qui sentaient bon la lavande.
« Je suis définitivement accro à ton odeur », se murmura-t-il pour lui-même.
Draco pouffa.
« Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un petit ami pareil ? Pourquoi es-tu aussi obnubilé par mon odeur ?
- Chais pas, tu sens bon, c'est tout. C'est un compliment », ajouta-t-il.
Harry bâilla soudainement à s'en décrocher la mâchoire.
« J'suis crevé…
- C'est qu'il est temps de dormir, très cher.
- Je sais, je sais. Mais je veux encore parler avec toi.
- On fera ça demain, avant que je ne parte au travail.
- …O.K. », soupira-t-il.
Il bâilla à nouveau et du coup, Draco le suivit. Finalement, il ferma les yeux et se laissa border par la respiration irrégulière de Draco. Toute la fatigue de la journée lui retomba dessus et il s'endormit comme une masse.
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Harry était tout tristounet. On était mardi, c'était son anniversaire et Draco lui avait annoncé la veille qu'il ne pourrait pas déjeuner avec lui à cause de l'arrivage soudain d'un travail monstre. Ils étaient vraisemblablement destinés à louper à chaque fois leurs anniversaires. Il n'avait guère que la promesse de passer du temps avec lui tout le week-end prochain pour le remettre d'aplomb.
Malgré tout, il ne passerait pas sa journée seul car il était invité pour dîner chez les Weasley et il n'avait qu'une hâte : savoir à quoi ressemblerait son gâteau made in Molly cette année. Il était d'ailleurs censé récupérer son filleul à ce moment-là pour qu'il passe le reste de la semaine avec lui. Il avait plutôt hâte de voir le gamin qu'il n'avait pas pu garder le week-end précédent car Andromeda l'avait emmené voir son grand-père paternel, Lyall, ce qui arrivait à peu près une fois tous les six mois.
Heureux à l'idée de revoir Teddy, il arriva un peu plus tôt que prévu au Terrier. L'été était bien installé et il faisait encore bien jour malgré l'heure plutôt tardive. Il adorait ces moments. Les soirs d'été, c'étaient les meilleurs ! Il fit sonner la cloche à la porte d'entrée et attendit que quelqu'un vienne lui ouvrir. À l'intérieur c'était assez bruyant et l'ambiance semblait festive, comme toujours chez les Weasley. Il se sentait déjà l'humeur en fête. Ils étaient loin ces anniversaires où il cuisinait son propre gâteau et dont il n'avait au final droit qu'à une tranche fine au possible, Dudley ayant droit à tout le reste. Une pointe de nostalgie inexpliquée le prit.
Ce fut Ron qui ouvrit la porte après qu'il ait refait sonner la cloche, personne ne venant. Un sourire se colla sur son visage en le voyant. Il le prit aussitôt dans les bras en lui souhaitant un bon anniversaire, tout content de le voir. Il le fit entrer dans la maison où des bannières avec écrit en gros « Joyeux anniversaire Harry ! » étaient suspendues dans les airs. Tout le monde était là et ils le firent sursauter en lui beuglant « JOYEUX ANNIVERSAIRE ! ». Harry ne put que rire nerveusement et les remercier. Hermione s'approcha alors de lui pour l'enlacer et lui dire :
« Tu es arrivé plus tôt que prévu ! On attendait encore quelqu'un avant que tu n'arrives.
- Ah bon, qui ça ?
- Secret ! intervint George avant de lui donner l'accolade.
- Sérieux ? Pourquoi ?
- Ahah, tu verras par toi-même. »
Harry lui donna un petit coup dans l'épaule. Son petit doigt lui disait qu'il s'agissait de Ginny, qu'il n'avait pas vu depuis le jour de la cérémonie. C'est qu'elle était terriblement occupée, ça serait un vrai cadeau que de pouvoir la voir. Il l'aimait toujours évidemment, mais plus du même amour. Elle restait la petite sœur de son meilleur ami, qu'il connaissait depuis des années, avec qui il avait affronté nombre d'obstacles. Un léger sourire flotta sur ses lèvres alors qu'Arthur lui servait un verre de champagne.
Teddy fonça sur lui, tout excité, manquant de renverser son verre qu'il dut poser sur la table basse. Il le prit alors dans les bras et le balança dans les airs avant de le rattraper, le faisant rire aux éclats et demander encore, encore.
« C'est que tu es devenu bien lourd ! Bientôt, j'pourrai plus faire ça, annonça-t-il, essoufflé par les envois d'enfants en l'air.
- Non c'est pas v'ai ! Je suis grand maintenant, donc je suis pas lourd », dit-il avec toute la persuasion du monde.
Harry éclata de rire et l'envoya une dernière fois en l'air avant de finalement le reposer. Il s'était fait mal au dos. Vraiment mal. Merlin, il commençait déjà à vieillir ?! C'était ça d'avoir vingt-et-un ans ? Il n'allait pas pouvoir survivre. Mais à bien y penser, on ne survivait à aucune année vu qu'on s'approchait un peu plus de la mort. Ouh là là, il n'avait même pas encore bu d'alcool qu'il était déjà parti loin…
La sonnette se mettant en marche le ramena sur terre et loin de ses pensées… philosophiques. Oh ! Ça y est ! Ginny – ça ne pouvait être qu'elle pas vrai ? – venait d'arriver. Il se précipita vers l'entrée pour l'accueillir mais Percy fut plus rapide et ce fut lui qui ouvrit la porte. N'avait-il donc aucune conscience de lui voler son plaisir ? Il laissa entrer la fameuse personne qui se révéla non pas rousse mais blonde. La mâchoire de Harry se décrocha et ses yeux s'écarquillèrent, son cœur manquant même un bond.
« Oh Merlin, Draco ? C'est toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Aussitôt, à peu près tout le monde se mit à rire de la bonne surprise qu'ils venaient de lui faire. Draco sourit et sortit un petit cadeau enveloppé de papier bleu ardoise se mouvant légèrement qu'il tendit à Harry.
« Bon anniversaire Harry. Tu peux remercier Hermione pour m'avoir invité.
- Ah non, ne lui donne pas de cadeaux maintenant ! C'est pour après ! » s'immisça l'intéressée.
La jeune fille prit le présent des mains du blond et le cacha derrière son dos. Draco eut un tic du sourcil mais ne dit rien.
« Hermione ? Tu as vraiment fait ça ?
- Bah oui, je n'allais pas te laisser sans ton Draco pour ton anniversaire.
- Son Draco ? releva ladite personne.
- Bref, bref, entre, entre ! »
Harry ne s'était tellement pas attendu à le voir ici ! Et lui qui était persuadé que ce serait Ginny qui se pointerait. Désolée Ginny, mais l'apparition de Draco le rendait beaucoup plus heureux ! Celui-ci se mit à faire le tour des salutations, à commencer par Percy qui était le plus près de lui. Harry sentait que malgré son air de Draco aristocrate, son petit ami était mal à l'aise d'être dans un tel endroit. Était-ce parce que c'étaient les Weasley, famille qu'il avait dénigrée pendant des années ? Fort probable. L'arrivée éclair du petit monstre sur pattes (Teddy venait littéralement de transformer son nez en groin de cochon et ses mains en pattes de chien… c'est qu'il commençait à maîtriser son pouvoir le gamin !), l'arrivée éclair de Teddy donc, coupa le souffle à Draco qui se le reçut à pleine puissance dans le ventre. Il ne put que mettre un genou à terre, tentant de réprimer la soudaine montée de larmes.
Harry fit un long sermon à l'enfant sur l'importance de faire attention aux autres, qu'on pouvait les blesser, etc., tandis que Draco était offert par Molly une place sur le canapé et une coupe de champagne pour faire passer la douleur. Teddy, maintenant piteux, se colla à Draco pendant une éternité, honteux et désolé de lui avoir fait mal. Finalement, le blond voulant se débarrasser du petit, il passa une main dans ses cheveux vert caca d'oie et lui dit que ce n'était pas grave et qu'il ne lui en voulait pas. Tout heureux, Teddy se précipita pour aller chercher un de ses jouets et le montrer à Draco.
Harry regardait ce joli tableau du coin de l'œil alors qu'il discutait avec George sur sa nouvelle création qui vous faisait péter des bulles de savon. Il était vraiment heureux à l'instant présent, toutes les personnes qui lui étaient chères étant là autour de lui. Il passa donc une agréable soirée, le repas n'en étant que plus délicieux, Molly s'étant, comme d'habitude, surpassée. Il avait eu droit à tous ses plats préférés et le gâteau fut juste… indescriptible.
Il reçut quantité de cadeaux, que Teddy voulut ouvrir à sa place. Tous étant plus charmants ou touchants que les autres. Il rit beaucoup quand il vit que le présent de Draco n'était autre qu'une boîte à lunettes. Mais attention, pas n'importe quelle boîte à lunettes, selon Draco, elle pouvait retrouver les lunettes qu'on avait liées à la boîte en les déplaçant dans celle-ci. À la question de Ron lui demandant pourquoi ne pas utiliser un simple accio, Draco ne put répondre. Mais Harry était quand même touché par le cadeau. Après tout, il était vrai qu'il oubliait régulièrement où il avait posé ses lunettes. Il ne lui restait plus qu'à ne pas perdre la boîte. Neville assura que lui, il la perdrait en deux temps trois mouvements.
Il commença à se faire tard mais hormis Teddy qu'on avait couché dans la chambre de Ron, tout le monde poursuivait joyeusement la fête, ayant même ressorti un vieux plateau de Wizard's Run. Rapidement, chaque équipe était entièrement concentrée sur la réussite et le ton monta même un peu. On avait mis Harry, Hermione, Ron et Draco dans le même groupe et il faut croire qu'ils étaient plutôt bons car jusqu'à présent, ils avaient toujours réussi à répondre aux questions ou deviner quel sort ou créature magique un membre imitait. Il fallait dire que Draco et Hermione étaient très bons pour les questions et que Harry et Ron se connaissaient suffisamment pour qu'un haussement de sourcil dévoile la bonne réponse.
Après une bonne heure de jeu et leur victoire totale, bien que la team de Percy, George, Luna et Hagrid les eussent talonnés de peu, ils purent enfin se reposer et vint alors le temps des discussions tranquilles sur le canapé. Évidemment, Harry s'était immédiatement assis à côté de Draco, si près que leurs épaules se touchaient. À vrai dire, ils étaient tous plutôt serrés malgré l'agrandissement de chaque moyen de s'asseoir, le Terrier étant, comme à son habitude, bondé.
Harry passa finalement un bras autour des épaules de Draco, rendant leur position un peu plus confortable. Le blond se tortilla et malgré son visage impassible, le brun pouvait dire qu'il était un peu mal à l'aise. Il se pencha d'ailleurs vers lui pour lui murmurer :
« Est-ce que cela ne pose pas un problème que tu sois autant collé à moi ? Tu ne leur as pas encore dit, non ?
- Ah, c'est vrai… je n'y pensais plus… répondit Harry. Être à côté de toi me paraît tellement naturel maintenant. »
Les oreilles de Draco rosirent légèrement.
« Tu fais exprès de dire ça ou quoi ? Allez, enlève ta main.
- Ahah, tu préfères que je t'embrasse peut-être ?
- Tu fais ça, je te promets que tu n'es pas prêt de me revoir. »
Harry rigola mais enleva sa main, seulement pour glisser une caresse aussi légère que rapide sur la joue de son amant.
« Ça peut être l'occasion de leur annoncer, dit-il soudainement.
- Tu rigoles ! Il faudrait déjà qu'ils m'acceptent au lieu de simplement me supporter.
- Alors donnons leur une bonne raison de vouloir t'accepter. »
Draco ouvrit de grands yeux.
« Harry… commença-t-il.
- De quoi vous parlez aussi secrètement ? » demanda George à côté d'eux, empli de curiosité.
Son intervention attira le regard des personnes qui les entouraient. Harry fit un grand sourire qui n'amena qu'un soupir à Draco.
« On parlait de vous annoncer quelque chose.
- Oh O.K., quoi ? » fit George, encore plus curieux.
Harry chercha l'accord de Draco dans ses yeux et celui-ci lui lança un regard qui voulait certainement dire « Fais ce que tu veux, mais je m'en occupe pas. » Le brun se racla alors la gorge.
« Bien, je peux avoir l'attention de tout le monde ? demanda-t-il d'une voix suffisamment forte pour que, quelques secondes plus tard, tous les regards étaient tournés vers eux. Draco et moi aimerions vous annoncer quelque chose », continua-t-il.
Hermione fit un « oh » silencieux, comprenant immédiatement ce qui allait se dire.
« Cela fait maintenant quelques mois que l'on a commencé à sortir ensemble. De façon amoureuse », déclara-t-il sans préambule.
La seule réponse qu'il reçut fut Ron qui recracha son verre de Whisky pur feu par le nez. Harry éclata de rire.
« Pourquoi c'est toi qui réagis comme ça ? T'es déjà au courant !
- Comment tu veux que je réagisse ? T'annonces ça d'un coup !
- Oh Merlin, c'est vrai ? demanda Arthur secoué.
- Sérieux ? C'est trop cool ! » ajouta George.
Harry n'eut pas le temps d'hausser un sourcil interrogateur au rouquin farceur que déjà quelqu'un d'autre prenait la parole et à la fin, tout le monde se parla les uns sur les autres, cherchant à comprendre comment c'était possible, quand ça s'était passé, s'ils étaient déjà en couple lors de l'incident Grilled, pourquoi tout simplement, mais surtout, depuis quand il avait tourné gay. Harry avait zappé qu'en plus d'annoncer qu'il était en couple avec un Serpentard, il leur annonçait ainsi qu'il était également intéressé par les hommes. Urgh, il n'était pas sorti de l'auberge.
Draco reçut également toute sa part de question mais il ne répondit jamais directement ou alors vaguement, si bien que tout le monde se rabattit sur Harry pour obtenir plus d'informations. Ce dernier regretta amèrement d'avoir finalement ouvert sa bouche. Après un temps qui lui sembla infini, Molly, qui était restée choquée mais restait envers et contre tout Molly, mit fin à tout ça en allant enlacer Draco et lui souhaita la bienvenue dans la famille. L'aristocrate qui avait tiqué lors de l'étreinte, n'appréciant que peu les contacts d'étrangers, marmonna un merci et tapota le dos de la matrone. Celle-ci le lâcha enfin et s'attaqua ensuite à Harry, lui souhaitant tout le bonheur du monde.
Ce fut sur cette note chaleureuse qu'on se rendit soudain compte de l'heure et qu'étant un jour de semaine, il valait mieux aller se coucher fissa pour ne pas finir éclaté pour le boulot. Il fallut donc encore une bonne heure pour dire au revoir à tout le monde, faire les bises d'adieu, les promesses de se revoir, les arrangements de dernières minutes. Et finalement, chacun partit les uns après les autres. Quand il ne resta plus grand-monde, Harry alla chercher Teddy qu'il réussit à prendre dans les bras sans vraiment le réveiller, le petit suçant tranquillement son pouce.
Après un dernier au revoir à la famille Weasley dans le jardin, Harry prit la main de Draco et ils transplanèrent ensemble au 12, square Grimmaurd. Le transport fit ouvrir les yeux à Teddy qui se mit à geindre doucement, n'ayant guère apprécié la sensation. Tout en le calmant en lui murmurant des petits mots, Harry alla l'installer dans son lit et le borda. Sans un mot, Draco l'avait suivi et, de lui-même, caressa les cheveux du petit blond. Son petit ami fut attendri par l'image et se dit que Draco ferait sûrement un bon père.
Quand Teddy eut définitivement fermé les yeux, ils sortirent de la pièce sans un bruit. Harry glissa alors sa main dans celle de Draco, allant se coller à lui, alors qu'ils se dirigeaient vers leur chambre. Il lui chuchota :
« Tu m'en veux pas pour avoir lâché le morceau ?
- Non, il fallait bien que ça sorte un jour. J'avais surtout peur de comment ils allaient réagir mais cela s'est plutôt bien passé.
- Ahah, désolé d'avoir fait ça sur un coup de tête. Promis, je demande correctement ton avis la prochaine fois.
- Parce qu'il y aura une prochaine fois ? ironisa Draco. Tous tes amis étaient présents je te rappelle.
- Pas faux ! »
Il poussa la porte de la chambre et entra. Mais Draco se pétrifia tout d'un coup.
« Qu'est-ce qu'il t'arrive ? lui demanda Harry.
- Je n'ai pas mes affaires, fit-il, horrifié.
- Oh, tu veux que je te prête un pyjama ?
- Parce que tu mets des pyjamas ?
- Ouais quand il fait froid, t'en doutais ?
- Euh, oui, plutôt. »
Harry rit et alla ouvrir son armoire pour sortir un pyjama aux couleurs Gryffondor. Il le tendit à Draco en se retenant de rire.
« Désolé, j'en ai pas acheté de nouveaux depuis Poudlard.
- Tu n'en as pas un autre ? quémanda-t-il avec suspicion.
- Si, mais ils sont tous pareils… »
Draco soupira et prit à contrecœur le pyjama et entreprit de se changer, alors que Harry se débarrassait de ses affaires pour finir en slip.
« Fais-moi penser à laisser des vêtements de secours la prochaine fois que je viens.
- Oh, allez. T'aimes donc pas te retrouver dans mes habits ?
- Tu veux dire que tu aimes échanger tes affaires avec la personne que tu aimes ? demanda-t-il, incrédule.
- Quoi, c'est sexy… » rétorqua Harry.
Draco secoua la tête, incapable d'y croire, malgré un petit sourire sur les lèvres. Ils se glissèrent sous les fines couvertures du lit.
« Tu sais, continua Harry, t'es vraiment sexy avec mon pyjama.
- Ahah, arrête de plaisanter.
- Mais c'est vrai ! »
Le visage heureux, Harry se mit sur son coude, tenant son menton dans sa main. De son autre main, il fit glisser ses doigts sur le torse de Draco. Puis il se mit à énoncer les qualités physiques de celui-ci :
« Tu es beau, tu as un corps tout à fait bien taillé que j'aimerais voir plus en détail, surtout ce petit bidon qui m'a l'air juste adorable. Tu as des cheveux juste parfaits et j'adorerais avoir les mêmes.
- Stop, stop, stop, l'arrêta Draco, embarrassé.
- Dis-moi, comment ça se fait qu't'as déjà pu profiter de la vision de mon corps et que j'ai jamais pu te voir dénudé ?
- Je ne t'ai jamais vu nu ! s'exclama Draco.
- Non mais t'as presque tout vu. Même là tu vois presque tout. Moi aussi je veux voir plus de toi. »
Draco avait le feu aux oreilles et à vrai dire Harry l'avait aux joues. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait eu l'audace de dire ça. D'un côté il espérait que Draco le refoulerait et d'un autre, il avait désespérément envie de voir son corps. Était-il malade ? Oui, d'amour ! Non… il ne pouvait pas croire qu'il venait juste de se dire une phrase aussi mièvre… Il était définitivement atteint… d'amour. Mais stop !
« Tu es sérieux ? demanda Draco avec une vraie interrogation dans la voix.
- Bien sûr, j't'aime après tout. Je veux voir ce qui se cache sous tes vêtements.
- Je me suis déshabillé tout à l'heure, fit Draco, ne comprenant visiblement pas.
- Oui mais c'est pas pareil, tu t'changeais juste, c'était pas pour moi…
- Oh, je vois. »
Il y eut un silence qui fit monter la gêne chez Harry.
« Je comprendrais si tu veux pas », finit-il par dire, ne supportant plus l'attente.
Mais c'était vrai après tout. Ça n'aurait pas été agréable si Draco le faisait juste parce qu'il "fallait le faire".
« Ça me gêne… avoua Draco.
- Je sais. Depuis quand quelqu'un t'a vu nu après tout ? »
Draco se mit à réfléchir si sérieusement à la question que Harry ne put que rire et lui dire :
« C'était rhétorique ! »
Puis il se pencha sur Draco, croisant ses bras sur le torse de celui-ci. Le rouge aux joues, il chuchota :
« Je te montre le mien si tu veux. »
Pour le coup, Draco comprit immédiatement au vu de ses oreilles cramoisies et ses joues coquelicots.
« Alors ? » demanda Harry.
S'il se faisait repousser là, sa fierté en prendrait un grave coup. Son cœur battait à toute allure aux propositions indécentes qu'il venait de faire et il était certain que Draco pouvait l'entendre, le haut de son torse étant posé sur lui. Finalement, Draco ferma les yeux pour les rouvrir et dire :
« Je veux bien me déshabiller… pour toi. Mais hors de question que j'enlève mon caleçon. »
Harry se remit à respirer, se rendant alors compte qu'il avait bloqué jusque-là sa respiration.
« Je te déshabille ou tu le fais ?
- Je le fais. »
Harry s'éloigna donc de Draco pour s'asseoir. Il comptait bien s'en mettre toutes les mirettes et remercia la lampe de table d'être encore allumée, Draco n'aurait sûrement pas accepté qu'il allume les lumières. Ce dernier après une dernière inspiration s'assit également et, mal à l'aise sous le regard posé de Harry, déboutonna le haut du pyjama. Jamais Harry n'avait trouvé son pyjama aussi sexy. Il avait l'impression de se mettre à baver. Oh Merlin, il avait tellement attendu.
La chemise ouverte, Draco retira les manches une à une et la posa délicatement sur l'oreiller. Il semblait faire attention à chacun de ses gestes, il devait être si nerveux. Harry voulut le rassurer en caressant tendrement son bras. Draco sursauta, ne s'y étant pas attendu. Il offrit un petit sourire d'excuse à son amant.
« Ça va ? Tu veux arrêter ? s'enquit Harry.
- Ça va », répondit Draco, la voix légèrement rauque.
Il attrapa le pantalon au niveau de la ceinture et souleva légèrement les fesses pour le retirer d'un coup. Il le déposa sur la chemise.
« Content ? demanda-t-il en détournant le regard.
- Pas encore. Laisse-moi t'observer. »
Mal à l'aise, Draco se gratta le bras. Tout dans sa position indiquait irrévocablement sa gêne d'être sous le regard observateur de Harry qui n'en perdait pas une miette. Oui, Draco était véritablement beau. Il avait définitivement un corps agréable à regarder, marqué par le Quidditch qu'il pratiquait encore de temps en temps mais pas suffisamment pour lui faire perdre ce léger petit ventre que Harry aurait voulu embrasser. Et descendre du nombril jusqu'en bas. Il semblait imberbe mais à bien y regarder, ses avants-bras, ses jambes et la ligne qui partait de son ventre vers son caleçon portaient de fins poils blonds. Il aurait voulu jouer avec.
« C'est embarrassant Harry… ronchonna Draco.
- Désolé, fit-il, accrochant finalement son regard aux yeux du blond. T'es magnifique. Je peux te toucher ?
- N-non. Je peux me rhabiller ?
- Attends, et moi ? Ça serait trop gênant si je suis nu et pas toi.
- Je ne me mets pas nu !
- J'ai jamais dit ça, rigola Harry. Juste, te rhabille pas s'il te plaît.
- O.K… »
Sous le regard gêné et en même temps curieux de Draco, Harry fit glisser son caleçon, dévoilant son sexe. Forcément, avec la situation dans laquelle ils étaient, il s'était mis à durcir, même s'il ne l'était encore qu'à moitié. Il n'avait pas honte de son pénis mais évidemment, face au regard de Draco qui ne semblait pas pouvoir se détacher de lui, il ne put que se sentir incommodé.
« Tu es… commença Draco, en déglutissant.
- Désolé », dit précipitamment Harry.
Il ne voulait pas que Draco demande à arrêter tout ça. C'était certes gênant mais il avait rêvé de cette situation depuis des semaines.
« Non… c'est… »
Draco s'arrêta au milieu de sa phrase, ne sachant comment la continuer.
« Tu… tu veux toucher ? » lui proposa Harry.
Draco écarquilla les yeux, ce qui le fit regretter d'avoir dit ça.
« Je… non… j'oserais pas. »
Harry prit sa main et fit mine de l'approcher vers son sexe.
« Tu es sûr ? Ça ne me dérange pas. »
Son membre était maintenant bien dur et tremblait légèrement. Draco retira sa main et détourna le regard.
« Non… désolé.
- C'est O.K., Draco. Je t'aime.
- Moi aussi », répondit celui-ci en reportant le regard sur lui.
Il eut un silence, aucun d'eux ne bougeant.
« Hum… comment tu vas faire pour… ça ? demanda finalement Draco en désignant son pénis.
- Tu veux voir comment je fais ? offrit-t-il.
- Euh… je, oui. »
Harry ne s'était pas attendu à ce qu'il réponde aussi vite, ce qui eut le mérite de le faire un peu rire et le détendre un peu.
« O.K., ouvre bien tes mirettes alors. »
Un peu moins gêné qu'auparavant, il écarta les jambes, dévoilant dans toute sa splendeur son érection. Draco enroula ses bras autour de ses genoux et cacha son menton derrière, son regard était fixé sur le corps de Harry. Ils étaient tous les deux rouges comme des tomates. Après un instant d'hésitation, Harry enroula sa verge de sa main droite. Il se mit à faire de légers va-et-vient sur toute la longueur, habituant doucement son membre tremblant à la caresse. Sa main gauche vint s'occuper de la base, jouant doucement avec ses bourses. Sa respiration commença à se faire plus erratique. Il augmenta le rythme des attouchements, s'approchant à présent du gland, la zone érogène par excellence.
Il repoussa doucement le prépuce, faisant pleinement apparaître l'état de turgescence dans lequel son gland était. Rouge et luisant, il appelait le plaisir. Harry se mit à jouer avec, lui faisant sortir de petits gémissements qu'il tentait de réduire, un peu gêné de se dévoiler ainsi devant Draco. Il cacha sa bouche de sa main gauche. Il n'osait pas croiser son regard et se concentrait entièrement sur son pénis qu'il sentait prêt de la délivrance. Il augmenta encore la cadence et avec un râle de plaisir que couvrit sa main, se libéra sur les draps. Son sexe reprit alors sa taille initiale et Harry put se remettre de son orgasme. Être regardé avait augmenté au possible son excitation. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça. Il regarda sa main souillée et un sourire désolé sur le visage, demanda à Draco de bien vouloir lui passer sa baguette. Ce dernier cligna des yeux à l'appel de son nom, semblant soudain reprendre ses esprits. Il se racla la gorge.
« Pardon, qu'est-ce que tu m'as demandé ?
- Ma baguette s'il te plaît, je suis tout sale. »
Draco s'exécuta et au moment de tendre la baguette à Harry se ravisa.
« Hum… laisse-moi le faire.
-O.K. »
Il tendit sa main à Draco. Mince, mine de rien, c'était son sperme là que Draco regardait ! C'était beaucoup trop érotique, ou gênant ? Mais celui-ci semblait un peu chamboulé et ne sembla même pas y faire attention, se contentant de lancer un sort de nettoyage sur sa main, son sexe puis les draps. Ceci fait, Harry dit à brûle-pourpoint :
« Il faut que j'aille aux toilettes. »
Il avait une envie pressante d'uriner, comme à chaque fois qu'il éjaculait. Sans que Draco ne puisse dire quoi que ce soit, il quitta la chambre et se précipita aux toilettes. Alors qu'il se vidait, toute la situation s'imposa à lui. Il s'était masturbé. Devant Draco Malfoy. Et malgré la honte, il avait aimé ça. Et il voulait recommencer, avec Draco Malfoy. Mince, il était beaucoup plus atteint qu'il ne pensait. Un frappement à la porte le tira de ses réflexions.
« Une seconde, j'ai bientôt terminé. »
Il se lava les mains au lavabo et ouvrit la porte sur un Draco, de nouveau en pyjama.
« Ça va ? lui demanda celui-ci.
- Oui, pourquoi ça n'irait pas ?
- Je… tu es parti précipitamment, j'ai cru…
- Oh… j'étais sincère en parlant des toilettes. Viens, retournons au lit. »
Il prit Draco par la main et l'accompagna jusque dans la chambre. Ils se couchèrent entre les draps, le rouge à nouveau aux joues à l'idée de ce qu'il venait de se passer. Harry éteignit la lampe de chevet, plongeant la chambre dans la pénombre.
« Est-ce que tu veux… hum, parler de ça ? initia Draco.
- Euh… oui, bien sûr. Qu'est-ce que tu en as pensé ? »
Puis sur le ton de l'ironie rajouta :
« Tu m'aimes toujours ?
- Oui, je t'aime, lui répondit-il sérieusement. Je… j'ai trouvé que c'était gênant.
- T'inquiète, moi aussi. Qu'est-ce qui était le plus gênant ? »
Draco se mit à réfléchir. Il sembla alors hésiter.
« Tu peux tout me dire, je me vexerai pas, intervint Harry
- Eh bien… honnêtement… que tu éprouves… ça, pour moi.
- Du désir ?
- Hum oui, je ne sais pas, c'était… étrange. Et euh… tu semblais… si concentré. J'ai trouvé ça gênant.
- Pourquoi ?
- Tu as envie de faire ça avec moi ? » détourna Draco.
La réponse semblait évidente pour Harry, mais puisque Draco le demandait.
« Bien sûr. Pourquoi ? c'est une proposition ? ajouta-t-il pour plaisanter.
- Je n'ai pas envie de répondre à cette question…
- Ahah, j'ai compris, j'insiste pas. »
Un silence s'installa entre eux deux. Harry commença à s'endormir. C'est qu'il était bien tard et surtout, il avait utilisé tout le reste de son énergie tout à l'heure.
« Et toi Harry, à quoi tu pensais ?
- Moi ? J'ai trouvé ça très gênant aussi. »
Ils échangèrent un rire avant que Harry ne continue :
« Mais j'ai aussi trouvé ça très excitant. Juste que… tout chez toi m'attire. Même quand tu m'énerves, je t'aime beaucoup.
- … Merci, j'imagine ?
- Ahah, j'ai juste… si hâte que tout ça nous paraisse naturel. J'ai l'impression d'être retourné en adolescence. Ce qui n'est pas joli, joli.
- Je vois ce que tu veux dire.
- Bon et si on dormait maintenant ? Je veux pas dire mais je suis épuisé.
- Et moi donc ? Je travaille demain en plus. »
Harry se colla à Draco même s'il savait pertinemment qu'il le rejetterait pendant la nuit. C'est qu'il faisait chaud maintenant ! Il s'endormit rapidement, le sourire aux lèvres.
o0O0o
« Tout est prêt ? Tu n'as rien oublié ?
- Puisque je te dis que non ! J'ai bien tout préparé hier. Et puis, je peux revenir chercher des trucs quand je veux. À quoi ça sert de savoir transplaner sinon ? »
Draco leva les yeux au ciel, acceptant finalement sa défaite. Ils prirent leurs affaires en main, Harry agrippa la manche de Draco et ils disparurent du manoir Black pour apparaître quelques secondes plus tard sur une falaise battue par des vents doux. Pour une maison de campagne, c'était une maison de campagne. Une jolie petite chaumière envahie par les plantes grimpantes, cachant des murs de pierre brute, qui possédait un étage et avait une vue imprenable sur la mer qui s'étalait devant leurs yeux mais quelques mètres plus bas. La maison était cependant assez éloignée de la falaise, pour éviter tout risque d'effondrement.
Draco poussa la porte qui s'ouvrit sans aucune difficulté. L'intérieur, vraisemblablement le salon, était tout aussi adorable que l'extérieur aux yeux de Harry. Tout à fait l'idée qu'il se faisait d'une maison de campagne en fait. Il y avait un certain nombre de plantes en pot, dont certaines définitivement magiques, les meubles étaient cosy et une cheminée trônait au fond de la pièce, un canapé rembourré juste à côté.
« Bienvenue à Sea View ! dit pompeusement Draco. Ça te plaît ?
- Carrément ! C'est vraiment chou, renchérit Harry.
- Parfait, alors je vais te faire visiter la maison. »
Ils quittèrent le salon pour la salle à manger, beaucoup plus petite, la cuisine étant juste à côté, sans être séparée par un mur mais par une arche. Ils repassèrent par le salon pour atteindre le bureau où une bibliothèque, somme toute raisonnable, se trouvait. Ils montèrent l'escalier de pierre et atteignirent l'étage où se trouvaient trois chambres et une salle d'eau.
« Une chambre d'ami, celle de mes parents et la mienne.
- On dort évidemment dans la tienne.
- Ahah, bien sûr. »
Draco ouvrit la porte de sa chambre et invita Harry à y entrer. Il y avait déjà envoyé leurs affaires, qui attendaient tranquillement leur arrivée. C'était une pièce vraiment beaucoup plus simple que celle que Draco possédait dans son manoir. Un lit où ils risquaient d'être peut-être un peu serrés mais suffisamment grand pour deux, situé juste sous une fenêtre, une armoire en bois sombre dans un coin, un miroir à pied au pied du lit et un fauteuil dans un autre coin.
« J'aime déjà cet endroit ! » s'exclama Harry.
Il caressa l'avant-bras de Draco.
« Tu peux me montrer la mer ? lui susurra-t-il.
- Bien sûr, viens. »
Draco glissa ses doigts dans les siens et l'attira jusqu'au bord de la falaise. On voyait la mer à perte de vue et même une petite île qui devait en fait être un gros rocher au loin. Ils étaient suffisamment haut pour se dire qu'ils n'avaient définitivement pas envie de sauter de la falaise et suffisamment bas pour que, s'ils sautaient, le pire qu'ils risquaient ne serait qu'une légère foulure.
« Et comment on fait pour atteindre la mer ? On plonge pas quand même ?
- Mais non, voyons ! À dix minutes d'ici il y a un chemin pour descendre, qui mène à une petite baie.
- Il faudra y aller alors !
- Je vois que tu es déjà tout enflammé rien qu'à l'idée, rit Draco. On a toute la semaine pour y aller, donc prenons notre temps.
- Oui », répondit simplement Harry.
Draco le fit alors tourner le dos à la mer pour lui pointer le bosquet qui s'étendait derrière la demeure.
« Ici, tu as le choix entre trois activités : te baigner, visiter le village moldu ou te promener dans ce bois. J'espère que tu aimes t'ennuyer.
- Les vacances c'fait pour ça ! S'ennuyer. Hermione m'a dit que ça permettait de devenir plus intelligent ou un truc comme ça.
- Si c'est Granger qui le dit…
- Je suis sûr que vous vous entendriez bien en vrai.
- Tu sais quoi ? Je te crois, sincèrement.
- C'est vrai ? demanda Harry, tout heureux.
- J'ai été vraiment surpris et heureux qu'elle m'invite pour ton anniversaire.
- Tu parles d'une surprise ! Je n'ai jamais été aussi surpris de toute ma vie !
- Ahah, tu exagères.
- Même pas. »
Le rire de Draco devint très vite communicatif. Ce début de vacances s'annonçait sous de belles auspices. Il avait hâte d'être juste tout le temps avec son petit ami, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. À bien y repenser, ça pouvait aussi paraître très stressant. Toujours l'un sur l'autre. Enfin, ce n'était pas ça qui faisait peur à Harry. Mais Draco ? Harry fut étonné de lui-même. Sans même s'y efforcer, il venait de s'interroger sur les sentiments de Draco, il commençait enfin à voir plus loin que le bout de son nez ! Bon maintenant, il fallait qu'il obtienne la réponse à sa question. Et pour ça, Harry se sentait légèrement moins confiant.
Alors qu'ils retournaient à l'intérieur – c'est que le vent était un peu froid ! – Harry s'agrippa au bras de Draco. Il fallait qu'il se lance.
« Draco, comment tu te sens par rapport à cette semaine ?
- Comment ça ?
- Je veux dire… »
Comment expliquer ça ?
« Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise.
- Oh. Eh bien… je me sens bien, peut-être un peu stressé mais pas non plus tant que ça. Bon, dis-moi plutôt, qu'est-ce que tu veux manger ?
- Tu vas faire la cuisine ?
- Oui pourquoi ?
- Hors de question ! C'est à moi de le faire ! »
Draco le regarda, un sourcil relevé, un petit sourire accroché aux lèvres. Il croisa les bras.
« Je peux savoir pourquoi ?
- Pour te remercier de m'accueillir ici. Et parce que tu m'as fait un délicieux repas l'autre jour.
- Ahah, très bien j'ai compris. Je te laisse libre accès à la cuisine si tu me laisses t'aider. »
Harry réfléchit deux secondes pour la forme.
« Très bien, mais c'est bien parce que c'est toi. »
Draco ébouriffa les cheveux de Harry en réponse.
« Ah, question basique : est-ce qu'il y a seulement des ingrédients ici ? s'interrogea le brun.
- Oui, nos elfes ont prévu de quoi survivre à cette semaine. On peut toujours aller se ravitailler au village si on manque de quoi que ce soit.
- O.K. ! Voyons donc ce qu'on a. »
Ils se rendirent dans la cuisine et ouvrir les placards les uns après les autres. Harry eut un sursaut d'incivilité en comprenant que les Malfoy n'utilisaient pas de frigo. C'est que ces gens étaient habitués au frais tous les jours… Il discuta longuement avec Draco sur l'intérêt d'avoir un frigidaire, ce dernier ne comprenant aucun de ses arguments.
Ensemble, ils préparèrent une pâte à galette, ne voulant pas passer trop de temps à faire la cuisine. Harry fut un peu déçu lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait de viande nulle part et qu'il n'aurait donc pas de jambon pour sa crêpe. Draco s'excusa, les elfes ayant préparé la nourriture uniquement selon ses goûts. Finalement, Harry se contenta de pleurotes, de salade, d'un œuf, de gruyère qu'ils durent râper, de chèvre et de miel pour une galette bourrée de calories ! Évidemment, c'était bon, Harry ne pouvait malheureusement pas se plaindre sur ce point.
Ils passèrent un agréable repas et firent la vaisselle à deux, comme un couple qui venait d'emménager ensemble. Le reste de l'après-midi, ils lambinèrent et contemplèrent la mer, en conversant sur des souvenirs de Poudlard. Harry se sentait en symbiose avec Draco. Il avait hâte de voir comment se déroulerait cette semaine en tête à tête.
Et voilà la fin du chapitre ! J'espère que vous avez apprécié le "petit" rapprochement physique entre nos deux amoureux. Vous attendiez un petit lime depuis un moment, non ? Qu'en avez-vous pensé ? J'ai écrit ce moment chaud à une heure du mat', prise dans l'action mais en me relisant le lendemain, je n'ai plus trouvé ça aussi "chaud" que je le voulais. Vos avis ? (Un des points positifs à être la seule à parler français dans la classe, c'est que je peux écrire ce que je veux en cours, personne ne comprendra, mouahahah.)
Je voulais faire une grosse révélation dans ce chapitre mais j'ai trop écrit, du coup c'est reporté pour le chapitre suivant ! J'espère que j'ai réussi à titiller votre attention.
Bien, concernant donc votre petit défi du mois : Wizard's Run est un jeu inspiré d'un jeu de plateau moldu très connu, auquel on joue en équipe, généralement en famille, que je n'aime pas et dont je ne connais en fait pas les règles. Une personne de l'équipe tire une carte et, je crois, doit faire deviner un mot ou dessiner pour que les autres membres donnent la bonne réponse et avancer sur le plateau (si je ne me trompe pas, on peut gagner des parts de fromage ?). J'espère que je me suis pas embrouillée pour les règles et que je fais bien référence au bon jeu, ahah. Bref, à vous de deviner duquel il s'agit !
Chali
