Bonjour à tous ! Le chapitre dernier, nous commencions le confinement et maintenant on le finit ! (On croise les doigts pour qu'il n'y ait de deuxième vague.) En avril, à l'occasion du camp NaNoWriMo, j'ai véritablement entamé mon histoire originale et j'ai écrit 20k en un mois ! C'était intense mais génial ! Et je dirais que j'en suis presque au 25% de l'histoire. Pour ceux qui sont intéressés, j'ai fait un article récapitulatif sur mon blog, promenadedemots. weebly. com
J'ai également mis la main sur Animal Crossing New Horizons et… je n'ai pas loupé un jour depuis son arrivée chez moi, le 21 mars. J'adore la licence depuis Wild World mais là… je suis en extase !
Mais bref, ça n'a pas grand-chose à avoir avec notre histoire alors passons au chapitre ! C'est le plus long que j'ai écrit jusqu'à présent (je crois, peut-être le 1 était plus long ?) et il est complètement centré sur le week-end de nos deux tourtereaux en France. J'en ai profité pour enfin le titrer "Harry et Draco". J'avais déjà fait un "Draco et Harry" et cherchais quand je pourrais y faire un clin d'œil.
En musique de fond, je vous propose la superbe chanson entraînante Oh No! de Mindy Gledhill
Bonne lecture !
(P.S. : La citation exacte de Terry Pratchett du chapitre précédent était « La lumière croit voyager plus vite que tout, mais elle se trompe. Elle aura beau foncer le plus vite possible, elle verra toujours que les ténèbres sont arrivées les premières et qu'elles l'attendent. » Le Faucheur (1991), Terry Pratchett)
Chapitre 20 : Harry et Draco
Harry ne pouvait plus attendre de partir pour la France. Depuis qu'il avait rêvé de Draco lui faisant l'amour, il ne pensait plus qu'à ça. Il avait peur que ça se lise sur son visage. Évidemment, il n'allait pas demander ça à Draco. Il était sûr que son petit ami s'évanouirait au mot « pénétration ». Quoique ces derniers temps, il n'était plus autant effrayé par le sexe qu'au tout début de leur relation. Bien entendu, il n'était toujours pas intéressé par ça mais Harry avait conclu, croyait, espérait, oui, que Draco aimait faire l'amour avec lui. Même si parfois ce n'était que de la masturbation de sa part. Grands dieux, il tuerait pour pouvoir se masturber devant lui en cet instant. Juste le regard de Draco sur lui pourrait le faire venir. O.K., il exagérait peut-être un petit peu. Mais ! Merlin, il avait envie de Draco comme jamais.
« Tout va bien Harry ? »
Harry sortit de son fantasme pour croiser le regard de sa meilleure amie de l'autre côté de la table à manger. Il rougit, certain que tout ce qu'il pensait était écrit sur son visage. Et Hermione était douée pour décoder ses expressions.
« Ça va, ça va. Hum… Est-ce que je pourrais emprunter ton ordinateur après manger ?
- Bien sûr. Ron, passe-moi le sel.
- Et… euh… on trouve bien TOUT sur internet, pas vrai ?
- Non, le sel pas l'eau. Oh oui, internet a toujours une réponse pour toi, pas forcément celle que tu attends mais une réponse quand même. Merci chéri », finit-elle à l'intention de son fiancé.
Lorsque le repas fut terminé, Harry récupéra l'ordinateur d'Hermione et se cacha dans un coin pour faire sa recherche, assis à même le sol. Hors de question que quelqu'un regarde par-dessus son épaule. Le cœur battant à l'idée de ce qu'il allait faire, il ouvrit le moteur de recherche et tapa : Comment fait-on du sexe anal avec un homme ? Des résultats sortirent aussitôt et il cliqua sur le premier lien. Il lut comme ça plusieurs sites différents traitant de la question. Il affina sa recherche et eut plus de réponses. Finalement, il ferma la page internet et rendit son ordinateur à Hermione. Il avait appris beaucoup de choses et se sentait maintenant complètement perdu.
Il avait besoin de se distraire les idées alors il s'enquit de l'avancée des préparatifs du mariage et Hermione lui avoua qu'elle était à deux doigts d'étrangler sa belle-mère si elle venait mettre son nez dans leurs affaires encore une fois. Harry rit, cela ne l'étonnait pas de la part de Molly.
« Mais vous avez une date ?
- Oui, vous recevrez les invitations le mois prochain. Ça sera le 20 avril.
- J'espère qu'il fera beau.
- Oui, soupira Hermione. Je suis à deux doigts de m'acheter un bouquin sur les sorts météorologiques. Harry, tu ne peux pas savoir à quel point c'est un enfer à organiser. Je pensais être douée en organisation mais alors là… Horrible. »
o0O0o
Vendredi soir, Harry arriva au manoir Malfoy avec un sac à dos contenant toutes les affaires dont il aurait besoin pour le week-end et un Teddy qu'il allait confier à sa grand-tante le temps de leur escapade. Ils dormiraient sur place et Harry et Draco partiraient au matin petit-déjeuner dans la Tour Eiffel. Qu'est-ce qu'il avait hâte !
Il trouva Draco dans le fumoir – qui n'était plus utilisé comme tel que par Lucius en de très rares occasions – en train de soulever des coussins et pousser des objets. Il l'attira à lui et l'embrassa langoureusement. Draco fondit sous son baiser et c'était la meilleure sensation au monde.
« Tu cherches quelque chose ? lui demanda-t-il.
- Mon écrin de baguette, il a disparu et accio ne marche pas. Je crois qu'il est cassé.
- Ton écrin ?
- Pas celui que j'utilise habituellement. Paris est la capitale de la mode après tout, il me faut un écrin chic et élégant.
- Tu crois vraiment que les Parisiens vont faire attention à ça ?
- Si je sors ma baguette, oui.
- Tu vas sortir ta baguette devant des moldus ? s'étonna Harry.
- Pas devant des moldus. À la Place Cachée.
- Ah oui, c'est plus logique. »
Draco rit et s'écarta des bras de Harry. Il l'obligea à l'aider dans sa recherche bien qu'il était tard et qu'ils partaient le lendemain. Ils le retrouvèrent finalement entre deux encensoirs, effectivement fissuré. Draco le répara et soupira de soulagement. Harry se moqua gentiment de lui et ils allèrent se coucher. Ils partaient demain – ou plutôt, aujourd'hui – et Harry commençait à stresser. Il n'y avait pourtant pas de raison. Mais dès qu'il voyageait quelque part, ça ne manquait pas. Peut-être une sorte de réflexe suite aux déplacements répétés de sa dernière non-année dans les bois de la Grande-Bretagne. Il devrait parler de ça avec Meredith d'ailleurs.
« Arrête de cogiter », lui marmonna Draco d'une voix endormie.
Harry s'exécuta, restant immobile dans ses bras. Il embrassa la paume de son petit ami à portée de main et Draco répondit par un frottement de nez contre sa nuque. Il avait envie de le toucher partout et d'être touché partout. Mince, il était irrécupérable. On ne le reprendrait plus à tomber amoureux de Draco Malfoy.
o0O0o
« Pourquoi tu as une valise ?
- Pourquoi tu as un sac ? » rétorqua Draco.
Ils venaient de se lever et Draco se préparait à envoyer leurs affaires dans son castel qui, Harry l'apprit à ce moment-là, s'appelait Les Lilas. Il mettait sa main à couper que le mobilier y serait violet clair. Quand ce fut fait, Draco lui offrit sa main et les fit transplaner sur le Champ-de-Mars. Ils atterrirent dans des buissons et tombèrent sur les fesses. Du fait de son entraînement d'auror, Harry analysa aussitôt leur environnement direct mais personne ne les avait remarqués apparaître, ce qui était bien.
« Il n'y avait pas de buissons là la dernière fois, grommela Draco en se relevant grâce à la main de Harry.
- Ce n'est pas grave, il n'y a pas eu de mal.
- Si ! Mes fesses me font mal maintenant… »
Harry s'esclaffa et Draco bouda et posa une main dans le bas de son dos en faisant une grimace.
« Je regrette déjà cette journée.
- Dis pas çaaa. On est à Paris, Draco ! À Paris !
- Cette ville n'est pas aussi rose que tu le crois.
- Gnia gnia gnia. Me fais pas le blasé qui a trop vu Paris. »
Draco se laissa finalement à rire et Harry prit sa main, le tirant pour qu'ils se mettent en mouvement, en direction de la dame de fer, grande et imposante devant leurs yeux. Il était tôt et pourtant il y avait déjà énormément de touristes au pied de la tour, attendant de pouvoir monter. Draco retira sa main pour chercher dans son sac à main leurs réservations. Ils n'auraient pas à faire la queue pour acheter les tickets mais ils devraient toujours attendre pour pouvoir emprunter les ascenseurs.
Pendant qu'ils avançaient par à-coups selon les départs, Harry ne pouvait s'empêcher de toujours toucher Draco d'une façon ou d'une autre. Il lui donnait de léger coup d'épaule, posait une main dans le bas de son dos, frôlait le dos de sa main et sifflotait. Il était enthousiaste. Draco le regardait faire d'un air moqueur mais Harry sentait la tendresse dans ses yeux.
Ils purent enfin monter dans l'ascenseur qui allait les amener au premier étage et Harry entendait son ventre gronder, réclamant pitance. Ils étaient nombreux et même si l'on ne se marchait pas sur les pieds, on était les uns sur les autres. Harry souffla à Draco un « je t'aime » trépignant d'impatience et son petit ami lui fit un superbe sourire en retour. Puis ils furent enfin libérés dans l'air sifflant. Harry en prit une grande bouffée et resta la bouche ouverte devant le spectacle devant lui. Il prit la main de Draco et le força à le suivre jusqu'à la balustrade. Paris s'étendait devant eux et c'était magnifique. Une brume recouvrait toutefois l'horizon et…
« Qu'est-ce qu'il fait froid ! s'écria Harry. Je regrette de ne pas avoir pris de gants.
- Je savais que t'allais oublier quelque chose, fit Draco en secouant la tête.
- Je n'ai pas oublié. Je n'ai juste pas pris. C'est au sud Paris, je pensais qu'il ferait chaud.
- On est en février, mon crétin adoré. »
Il retira un de ses gants et dit :
« Fais voir ta main droite. »
Harry allait protester mais Draco lui enfila d'autorité le tissu en soie. Il était chaud et doux. Il était sûr que s'il le reniflait, il pourrait sentir son odeur, un brin de violette couplé à du tilleul. Puis Draco prit sa main gauche dans celle qu'il venait de dénuder et glissa leurs doigts entrelacés dans sa poche. Cela fit sourire Harry comme un gamin et il s'appuya sur l'épaule de Draco, à regarder la vue du Champ-de-Mars. Ce fut le ventre de Harry qui brisa ce moment.
« Allons manger », décida Draco.
Quelques regards étaient tournés vers eux mais ils les ignorèrent pendant que Draco les conduisait jusqu'au bistro où ils avaient réservé. Harry frissonna à cause du froid et serra un peu plus la main de son petit ami en entrant. Il soupira de soulagement dans la chaleur de la pièce. Ils n'attendirent pas longtemps avant qu'on ne les place à une petite table ronde, juste à côté d'une fenêtre avec une vue sûrement imprenable du Champ-de-Mars. Sauf que présentement, des gens passaient devant ce qui rendait les choses compliquées.
Le serveur leur donna les cartes et dit quelque chose en français auquel Draco répondit puis il repartit. Harry prit la sienne et eut un sourire de soulagement en voyant qu'il y avait des traductions anglaises des plats.
« Tu vas prendre quoi ? demanda-t-il à Draco.
- On est en France donc j'imagine que je vais prendre quelque chose de sucré. Peut-être leur pain perdu ?
- Moi il me faut du café, je vais pas tenir sinon, rit Harry. J'ai pas mangé de croissants depuis le tournoi des trois sorciers et la journée découverte gastronomique. Tu crois qu'ils sont bons ?
- Harry… si tu veux des bons croissants, c'est maintenant qu'il faut les manger. Si tu crois que tu en trouveras de semblables à la maison…
- Ça se mange comment d'ailleurs un croissant ? Parce que Fleur s'était moquée de moi quand j'avais juste mordu dedans. »
Draco lui fit des gros yeux et ouvrit la bouche pour, lui aussi, se moquer de lui.
« Non, tais-toi. J'ai compris, je me démerderai. »
Draco eut un rire traînant.
« Faut vraiment dire "garçon" quand tu veux appeler un serveur ? Harry changea-t-il de sujet.
- Peut-être il y a une dizaine d'années mais ça ne se fait plus trop maintenant. D'autres questions ? » demanda-t-il avec ironie.
Harry combattit la rougeur qui voulut s'installer sur ses joues et lui tira plutôt la langue. Quelques instants plus tard, le serveur revint et Draco passa leur commande en français. De nouveau seuls, Harry ne put s'empêcher de dire :
« C'est sexy le français comme langue en vrai. »
Draco leva les yeux en l'air.
« Pourquoi est-ce que tu trouves tout sexy ? Il n'y a rien de sexy dans la langue française.
- Mais… Mais l'accent ! »
Draco ne trouva rien de mieux pour le faire taire que de lui donner un coup de pied dans le tibia.
« Aouch, je demande réparation ! »
Draco roula des yeux mais lui offrit sa main et Harry se fit un plaisir de la garder dans la sienne et d'en caresser le dos. Leurs petits déjeuners arrivèrent et ça sentait bon. Et il y avait de la chantilly partout. Harry faisait souvent des pains perdus pour Teddy le week-end mais ses compétences en cuisine n'étaient rien comparé à ce qui se trouvait dans l'assiette de Draco. Une brioche moelleuse, imbibée d'œuf, lait et sucre, et grillée, une quantité phénoménale de chantilly par-dessus, le tout recouvert de fruits rouges et exotiques, même si ce n'était pas la saison. Draco se servit largement du sirop d'érable et Harry sentait le sucre attaquer ses dents de là où il était.
Harry, lui, avait un petit-déjeuner continental. Deux croissants, deux tartines qu'il pouvait beurrer et confiturer comme il voulait, un jus d'orange et son très attendu café. Il but tout d'abord son apport de vitamines et s'attaqua ensuite à ses tartines, redoutant l'épreuve du croissant. Draco quant à lui, ne tarda pas à avoir un peu de chantilly au coin des lèvres. Comme il ne s'en rendit pas compte, Harry sauta sur l'occasion pour la récupérer du doigt avec un air romantique et la mangea. Merlin ! Elle était bonne ! Il n'avait jamais goûté de chantilly aussi délicieuse. Elle était plus épaisse que toutes celles qu'il avait un jour mangées mais sans pour autant être lourde. Et onctueuse. Draco, qui avait rougi à son intervention, se rit de lui en voyant sa tête.
Ils passèrent leur petit-déjeuner à parler de choses et d'autres, avec une certaine tendance de Harry à poser des questions… curieuses, pour être poli. Draco revint avec lui sur les lieux qu'ils allaient visiter ce jour-là et Harry était impatient de voir tout ça.
Ils terminèrent leur repas, payèrent et partirent du restaurant. Ils passèrent leur matinée à visiter tout ce qu'ils pouvaient. Et l'événement le plus mémorable fut quand Harry refusa de transplaner à leurs choix de visite en prétextant que s'ils étaient à Paris, ils devaient prendre le métro et faire comme les Parisiens, ce qui avait ennuyé Draco mais qui s'était finalement incliné. Ils déjeunèrent dans un autre restaurant de luxe que Draco avait choisi. Le cadre y était très beau, Harry ne pouvait le nier. C'était juste qu'autant de… bling bling le mettait mal à l'aise. Ils passèrent leur après-midi à la Place Cachée où ils firent les boutiques, ou plutôt… où Draco fit les boutiques. Mais Harry ne s'en plaignit pas, Draco avait tout à fait le droit de passer un temps insensé dans les magasins de couture et de mode et d'en ressortir avec plein de nouvelles robes sorcières qu'il envoyait immédiatement au castel. Pour autant, il ne put toutefois pas retenir son soulagement quand Draco lui proposa de se poser quelque part pour goûter.
Évidemment, ce « quelque part » était un endroit que Draco avait prévu dans leur emploi du temps (là-dessus, il était vraiment comme Hermione). Ils sortirent donc de la Place Cachée et prirent le métro le plus proche qui les mènerait du côté du Louvre. Vingt minutes dans les sous-sols plus tard, ils sortirent dans la rue de Rivoli. Il y avait des arcades tout le long de la rue et un mélange de boutiques pour touristes et de boutiques de luxe. Il y avait du monde, ce qui n'était pas étonnant quand on se trouvait non loin du musée le plus connu de la planète, donc Harry profita du fait que personne ne les regarderait de trop près pour glisser sa main dans celle de Draco. Celui-ci pressa ses doigts et lui offrit un regard rempli d'amour. Harry rougit et se colla un peu plus contre son petit ami, pendant qu'il les guidait vers le salon de thé de son choix. Quand ils s'en approchèrent, Harry s'étonna de la file de gens qui attendaient de pouvoir entrer.
« Tu as réservé j'espère ? demanda-t-il.
- On ne peut pas réserver pour un goûter. Il va falloir faire la queue », lui apprit Draco.
Ça semblait le décevoir et il renifla d'un air hautain pour montrer son dégoût. Harry rit et le taquina alors qu'ils se plaçaient en bout de queue. Ils n'attendirent en réalité pas si longtemps que cela et on les plaça bientôt à une petite table dans l'énorme salle au style de la belle époque. Des miroirs aux murs renforçaient encore plus cette impression d'énormité. Harry était subjugué.
« Tu m'emmènes vraiment dans le top du top aujourd'hui.
- Bien sûr, approuva Draco. Tu es trop important pour moi pour que je t'emmène dans du bas de gamme.
- Qu'est-ce que c'est censé dire ? se perdit Harry, confus. Que je ne fais pas attention à toi ?
- Quoi ? Mais non, c'était pour te dire que je t'aime.
- Oh. »
Ils rougirent tous les deux et Draco prit la carte pour cacher son embarras. Il y avait quelque chose ce jour-là qui rappelait à Harry leur début de couple. Peut-être était-ce parce que c'était leur deuxième rendez-vous officiel ? Harry goûtait cette sensation avec grand plaisir. C'était agréable. Il était là, avec Draco, et tout se passait bien. Ses pieds lui faisaient mal à avoir autant marché mais ce n'était pas très important.
Draco lui conseilla le chocolat chaud qui était la spécialité du salon de thé. Harry choisit donc la recommandation de la maison, « L'Africain ». Ils passèrent commande et flirtèrent innocemment tout le temps de l'attente de leur goûter. Sous la nappe, Harry toucha gentiment le pied de Draco puis il posa son menton sur ses mains et regarda son petit ami avec passion. Draco répondit à ses petits coups de pieds avec un sourire doux, ses cils se refermant légèrement sur ses yeux.
Leur échange fut interrompu par le serveur en queue-de-pie qui leur apporta leurs commandes. Il avait un air gêné peint sur le visage qu'il tentait de cacher au mieux. Oups… ils n'avaient pas été si discrets que ça. Le serveur repartit aussi sec une fois leurs chocolats et la pâtisserie de Draco posés. Ils échangèrent un regard fixe avant de rire nerveusement.
« Heureusement qu'on est en France et pas en Grande-Bretagne, réussit à dire Draco entre deux rires.
- Oui, personne ne nous connaît ici ! Chez nous, on aurait été aussitôt assailli de journalistes.
- Ne parle pas de malheur. Je n'arrête pas de me demander comment notre relation n'a pas encore fait la Une des journaux.
- Je préfère ne pas y penser, honnêtement, soupira Harry.
- Bon, n'en parlons plus et mangeons plutôt ce gâteau ! »
Avec sa petite cuillère, il s'en prit une part et l'engouffra sans manière. Ses sourcils se froncèrent et il jeta des regards de trahison à son gâteau.
« Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Harry.
- Ce Paris-Brest est de piètre qualité ! Même moi j'en fais des meilleurs.
- Comme quoi, le prix ne fait pas la qualité.
- Malheureusement, non. Ah, quelle déception. Bon, le chocolat devrait être bon lui. »
Et il l'était. Très très bon, même. Il apaisa la rancune de Draco. Cela le radoucit et de sa bouche s'échappèrent des mots tout aussi sucrés qui caressèrent Harry. Ils discutèrent tendrement de l'un et de l'autre, tout en se touchant les doigts sur la table. Harry aimait ce petit contact, qui semblait recéler tous leurs sentiments. Et les doux mots qu'ils s'échangeaient réchauffaient son cœur, le convainquaient qu'il faisait bien de s'accrocher, et que si Draco était à ses côtés, il pourrait surmonter tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Il n'était pas quelqu'un capable de vivre seul, en célibataire. Il avait besoin d'être avec quelqu'un, que sa vie ne soit pas juste sa vie. Il avait besoin de partager et cette connexion qu'il vivait avec Draco était tout ce qu'il avait toujours voulu. Jamais il n'aurait cru tomber un jour aussi amoureux.
Ils quittèrent le salon de thé le cœur léger. Harry prit Draco par la main et l'entraîna dans les rues moins peuplées jusqu'à trouver une petite ruelle où il n'y avait personne. Il repoussa gentiment Draco contre le mur et celui-ci lui fit un sourire espiègle, comprenant très bien ce qui allait se passer. Harry l'embrassa du bout des lèvres, goûtant le sucre qui y était encore collé. Tout était doux dans ce baiser et ils s'y perdirent tous les deux en quelques secondes. Harry touchait la mâchoire de Draco du bout des doigts alors que les mains de Draco hésitaient entre enserrer son dos ou ses omoplates. Ils s'embrassaient à petites doses, tout pour faire durer le moment.
Quand ils arrêtèrent de s'embrasser, ce fut pour se tenir l'un contre l'autre, à attendre que leurs cœurs battent au même rythme. Ils se murmurèrent des promesses d'amour. Le moment fut brisé lorsque l'on entendit au loin une sirène d'ambulance. Ils se sourirent et Draco demanda :
« Tu es encore d'attaque pour visiter le jardin des Tuileries ?
- Avec toi, toujours ! »
Ce fut leur dernière visite de la journée, le soleil commençant à tomber rapidement. Draco les fit alors transplaner à son petit château Les Lilas. Ils arrivèrent dans un petit pavillon recouvert de glycines, malheureusement encore loin d'être fleuries, et Harry gagna son pari que la maison devait être sur un thème violet. Il s'était attendu surtout à des meubles de cette couleur-là mais les ancêtres Malfoy étaient allés beaucoup plus loin que ça. Les pierres qui formaient le castel étaient rosées, parfois violacées. Avec le soleil couchant, Harry ne pouvait pas vraiment faire la différence ni intégrer la véritable splendeur que devait receler le lieu en plein jour.
Un elfe de maison apparut devant eux pour les accueillir et les guider sur le petit passage de pierre qui menait jusqu'à la porte d'entrée. Elle avait un battant, en bois de paulownia, une petite fenêtre en verre brouillé et autour de celle-ci un magnifique travail du fer qui formait de petites feuilles de vigne vierge. L'elfe l'ouvrit et le léger bruit d'un carillon retentit dans le hall d'entrée. Draco retira son manteau et le lui donna pour qu'il l'accroche au porte-manteau. Avec un temps de retard, Harry fit de même.
« Le dîner sera prêt dans une petite heure, jeune maître. Vos affaires et celles de votre compagnon sont dans la chambre bleue.
- Très bien. Apporte-nous-y des rafraichissements.
- Merci », ajouta Harry, parce que lui, il était poli.
Draco le regarda d'un air amusé et conduisit Harry au premier étage. Ils passèrent quelques portes avant qu'une à la poignée bleu ciel n'indique la « chambre bleue ». Ils y entrèrent et Harry s'effondra sur le lit.
« Je suis siii fatigué. Je ne sens plus mes pieds. Masse-les-moi. »
Draco s'assit à côté de lui et défit les lacets de ses chaussures
« Seulement si tu t'occupes de mes pieds d'abord, se moqua-t-il.
- Aboule. Je me sens d'humeur magnanime. »
Draco alla d'abord les passer sous l'eau, dans la salle de bain de la suite, et Harry le suivit parce que juste ça apaisait déjà beaucoup la douleur dans ses pauvres petits petons. Ils s'installèrent sur la banquette au pied du lit et Harry prit une cheville de Draco entre ses jambes. Il le massa et Draco soupira de contentement.
« Si tu avais accepté qu'on transplane, nos jambes ne seraient pas autant en compote.
- Mais c'est là tout le défi du voyage, non ? Quel serait l'intérêt sinon ? s'enthousiasma Harry.
- Ce n'est pas comme si on ne voyait pas les monuments, argumenta Draco. On se déplace quand même. On ne perd juste pas de temps à marcher d'un endroit à un autre.
- Pourtant on a vu plus de trucs comme ça, j'ai pas raison ?
- Si… accorda Draco. Aïe, tu fais mal, là.
- Là ? » demanda Harry en rappuyant sur le point qu'il avait trouvé.
Draco lui fit les gros yeux et Harry massa plus gentiment son pied en lui souriant. Il passa ensuite à l'autre puis les deux garçons changèrent de rôle. Le dîner fut ensuite servi et Harry se plaignit que son massage n'avait pas été assez long.
« Mais quel gamin, le taquina Draco. Je t'en referai un après manger si tu y tiens tant.
- Yeah ! » s'exclama Harry.
Draco secoua la tête d'amusement. Comme ils avaient beaucoup mangé ce jour-là, leur dîner fut très léger. Ils se retirèrent dans leur chambre. Harry farfouilla dans son sac à dos pour trouver son pyjama et l'enfila alors que Draco, lui, ouvrait sa valise et sortait tout son contenu pour le ranger dans l'armoire. Harry voulut dire quelque chose mais ferma sa bouche et haussa les épaules. Draco était de ces personnes qui n'utilisaient une valise que pour déplacer des objets sans les garder pendant un temps indu à l'intérieur, comme lui le faisait, et alors ?
« J'ai ramené un jeu de cartes, dit Harry.
- Super, on pourra y jouer après avoir pris un bain. D'ailleurs, pourquoi tu t'es mis en pyjama ?
- Je sais pas ? L'habitude.
- Comment ça peut être l'habitude quand tu ne mets ton pyjama qu'avant de te coucher à chaque fois ? »
Harry tira sur son haut avec perplexité.
« Je dois être extra fatigué. »
Draco pouffa.
« Allez viens. Allons-nous laver puis on pourra dormir. On jouera aux cartes demain. »
Harry acquiesça et se laissa guider dans la salle de bain. Il se déshabilla de nouveau et suivit Draco dans la grande baignoire qui, à ce niveau-là, était plus une piscine qu'autre chose. Il n'en colla pas moins Draco qui lui tendit du savon en retour. Il se lava avec paresse et à la fin, ce fut plus Draco qui le savonna que lui.
« Est-ce que je peux te demander quelque chose ? demanda Harry alors que Draco passait de l'eau sur son corps pour faire disparaître les dernières bulles.
- Bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est une question sur… eh bien, le sexe.
- Et ? l'invita-t-il à continuer.
- Je ne veux pas m'imposer, paniqua Harry. J'ai bien compris que tu n'es pas intéressé par tout ça et… »
Draco lui envoya une pichenette d'eau à la figure.
« Viens-en au but, chéri.
- J'ai envie… d'essayer la pénétration avec toi. »
Draco rougit mais répondit :
« J'aimerais bien dire que tu ne m'as toujours pas posé de question mais je ne vais pas jouer les idiots. Pourquoi tu as envie de faire ça ?
- J'imagine que je l'ai toujours voulu… Mais euh… j'ai fait un rêve l'autre jour.
- Un rêve ?
- Un rêve érotique, précisa Harry. Et je n'arrive pas à me retirer l'image de la tête.
- Mais entre hommes, c'est… hm… par là.
- Eh bien oui… »
Merlin, que cette conversation était gênante. Mais discuter c'était bien ! Une bonne communication était le ciment du couple, disait Meredith. Oh non… pourquoi pensait-il à Meredith maintenant ?
« Je… je ne me vois vraiment pas faire ça, dit Draco, le visage rouge.
- Quoi donc ?
- Que tu me… hum. »
Il toussota de gêne et s'enfonça dans l'eau jusqu'au menton.
« Oh ! non, je ne voulais pas dire ça, commença Harry. Je pensais que toi, tu me pénètres.
- S'il te plaît, arrête d'utiliser ce mot, c'est trop gênant.
- Bah tu veux que je dise quoi ? »
Au silence de Draco, Harry prit sa main et la serra sous l'eau.
« Si tu ne veux pas, on ne fera rien. Je te disais juste ce dont j'avais envie.
- Non, non, c'est O.K., je veux bien essayer.
- Quoi ? Aussi vite ? Tu ne veux pas y réfléchir ? Harry fut-il surpris.
- Bah on ne va pas le faire ce soir… Ne me dis pas que tu voulais le faire ce soir, s'exclama Draco.
- Non non non, quand tu veux, rit-il. Mais pourquoi es-tu aussi certain alors que tu ne voulais pas il y a deux secondes ?
- C'est euh… une très bonne question. »
Harry s'esclaffa. Puis son visage se fit sérieux.
« Ce n'est pas pour "me faire plaisir" j'espère. Si je te mets la pression, dis-moi non. Je ne veux pas te blesser. »
Draco secoua la tête avec un sourire et vola un baiser à Harry.
« Je ne suis plus l'homme d'il y a un an. Si tu me mettais la pression, je te le dirais.
- Mais ces derniers temps, on fait plus régulièrement de sexe qu'avant… »
Harry avait vraiment peur de trop en demander. Il ne comprenait pas jusqu'à quel point il pouvait s'accommoder avec Draco et si la situation présente lui convenait.
« C'est parce que le sexe me fait moins peur qu'avant, expliqua Draco. Je sais à quoi m'attendre. Avant, je pensais que si le sexe ne m'attirait pas, cela voulait dire que c'était forcément mauvais alors je n'avais pas envie de m'y essayer. Et en plus, je ne l'avais jamais fait… Je continue à penser que ça ne vaut pas un livre et que je ne m'habituerai jamais au fait que tu y penses, que tu en rêves, mais je suis prêt à essayer avec toi ce que tu veux. Tant que tu ne me refais pas de fellation, c'était vraiment nul ça. »
Harry rigola.
« Par contre, continua Draco en fronçant un peu les sourcils, je t'avoue que je ne sais plus trop à quoi m'en tenir pour ma sexualité. J'étais si persuadé que l'asexualité voulait dire "pas de sexe du tout" et voilà que j'en ai avec toi et ça ne me dérange pas vraiment. Je me sens un peu perdu pour tout te dire.
- Bah… fit Harry parce que ça lui semblait évident. L'asexualité c'est l'absence de désir sexuel, non ? Ça n'a rien à voir avec si tu fais l'amour ou non avec quelqu'un. »
Draco le regarda avec perplexité.
« Qui aurait cru qu'un jour Harry Potter s'essaierait à décrire l'asexualité en deux phrases et y arriverait plutôt bien ? »
Draco lui lança un air moqueur et en réponse, Harry le poussa à l'épaule en riant.
« Te moque pas de moi ! Tu n'avais qu'à devenir un gourou sage comme moi. Essaie, toi, de décrire la… euh… sexualité ? grimaça Harry.
- L'allosexualité.
- Oh mince, ça a vraiment un nom ?
- Hm, hm.
- Bah alors, fais la définition.
- Quoi ? Je dois vraiment la faire », s'étonna Draco.
Au hochement de tête de Harry, Draco soupira.
« Une personne allosexuelle éprouve du désir physique pour, dans le cas des hétérosexuels, le genre opposé, dans le cas des homosexuels, le même genre, et dans le cas des bisexuels – toi –, tout le monde. T'es terrible en fait. Comment je peux savoir que tu ne vas pas un jour voir ailleurs parce que le corps de tout le monde t'attire comme une mouche ?
- Oh, c'est méchant ! Comment peux-tu dire ça ? dit Harry, outré. Jamais je ne te tromperai. Je suis en couple avec toi et uniquement toi. Pourquoi j'irais voir ailleurs quand tu es avec moi ?
- Et si je ne voulais plus jamais faire l'amour avec toi ?
- Eh bien, je ferais face à l'abstinence. »
Soudain hésitant, Harry demanda :
« Tu ne veux plus ?
- C'était juste de la curiosité ! » le rassura Draco.
Ils échangèrent un rire, mélange de gêne, d'amusement et de taquinerie. Ils avaient terminé de se laver mais ils profitèrent encore du grand bain, Harry faisant la planche et Draco s'amusant à faire quelques brasses. Le brun le regarda nager avec une pointe d'envie.
« Je t'avais dit que j'avais essayé d'apprendre à nager l'année dernière ? »
Draco s'arrêta et revint à côté de lui.
« Non du tout. Quand ça ?
- Fin août. Mais j'ai paniqué et je ne suis plus jamais retourné au cours.
- Je ne me rappelle même plus comment j'ai appris à nager, dit Draco, pensif. Tu veux que je t'apprenne ? »
Harry réfléchit à la proposition. Draco était calme et posé.
« Pourquoi pas. »
De ses doigts délicats, Draco aida Harry à se mettre dans la bonne position. Il lui expliqua avec précision les mouvements qu'il devait faire et il ne fallut pas longtemps à Harry pour qu'il puisse grossièrement faire quelques brasses avec la main de Draco sur son ventre qui l'empêchait de couler. Pourquoi cela semblait-il plus simple que la dernière fois ? Ce n'était plus aussi ridicule. Il en était capable ! Il fit un grand sourire à Draco qui le félicita en l'embrassant sur la joue.
o0O0o
Ils se réveillèrent le lendemain matin avec d'horribles crampes dans les jambes. Celles de Harry étaient moins virulentes que Draco, étant plus sportif, mais marcher le faisait frissonner jusque dans sa colonne vertébrale. Ils mangèrent leur petit-déjeuner avec un certain désespoir.
« Est-ce qu'on peut attendre cet après-midi pour faire une quelconque activité ? demanda Harry.
- C'est ce que j'allais te demander. »
Ils se sourirent et Harry bâilla sans le vouloir. Ils passèrent donc leur matinée à lambiner. Mais Draco montra quand même tout le château à Harry. Il y avait tant de pièces différentes ! Pourtant, Harry trouva qu'il était plus facile de s'y retrouver que pour le manoir Malfoy. L'architecture était formée autour d'un carré, ce qui rendait la navigation beaucoup plus simple et logique. Le temps était agréable et un beau soleil promettait un printemps prochain. Cela changeait du gris qu'ils avaient eu à Paris.
L'après-midi, ils firent une promenade autour du domaine. Ou dans le domaine ? Cet endroit était si grand que Harry ne comprenait pas où était les frontières de la propriété malgré les tentatives de Draco pour lui expliquer. Sur le chemin, Harry prit son courage à deux mains et expliqua à Draco ce qui lui était arrivé le jour où il avait mentalement craqué et ce que Meredith lui avait dit. Draco l'écouta en silence mais bien présent. Il lui offrit son soutien inconditionnel et Harry fut heureux de s'être confié. Draco pouvait l'aider à alléger ses idées noires même si ce week-end avait été très rose jusqu'à présent.
Les jambes de nouveau en compote – mais une différente sorte de compote –, ils rentrèrent au château, sous le beau soleil d'après-midi. Ils firent quelques parties de bataille explosive. Harry gagna presque à chaque fois. Face à des défaites contre Ron pendant des années, il était devenu bon contre les autres. Un jour, il serait capable de vaincre Ron à plate couture.
Draco proposa ensuite de lire un livre et Harry accepta avec joie. Il adorait écouter Draco lire et jusqu'à présent, il ne s'était jamais rendu compte à quel point les histoires étaient quelque chose de bien, que l'on avait envie de continuer. Il lisait des livres, bien sûr. À peu près deux par an. Mais c'était parce que tout le monde lisait des livres ? Donc il fallait qu'il en lise aussi d'une certaine façon. Et Hermione l'y poussait aussi. Mais lire était vraiment une pratique qu'il trouvait dure. Il n'y arrivait pas, sauf à grand renfort de concentration. Mais avec Draco, qui déchiffrait les phrases à sa place, il se rendait compte qu'il… aimait la lecture ?
Draco qui lisait à voix haute, Harry lové contre lui… c'était devenu un habituel moment cher et précieux. Dès qu'ils avaient un peu de temps libre, ils se retrouvaient tous les deux à lire un livre que Draco avait choisi et il avait vraiment des goûts géniaux. Jusqu'à présent, toutes les œuvres qu'il avait choisies avaient captivé Harry et l'avait investi dans l'histoire. Et entendre la belle voix de Draco à quelques centimètres de son oreille, qui racontait des choses imaginaires, était toujours un délice.
« Soyez tranquille, ma mère, je crois pouvoir vous promettre en toute sûreté que je ne danserai jamais avec lui.(1)
- Oh, elle va finir par danser avec lui, c'est sûr, commenta Harry.
- Hm, tu verras.
- Ça veut dire que oui ! Mais pourquoi elle danserait avec Mr Darcy ? Il a été si méchant avec elle. Il a dit qu'elle était "passable", s'horrifia Harry.
- Tu verras », dit Draco avec un sourire taquin.
Ils terminèrent le chapitre et s'arrêtèrent là car malgré tous les verres d'eau que buvait Draco, sa gorge continuait à l'irriter. Harry voulait lire la suite mais si Draco ne pouvait plus parler longuement, ils étaient forcés d'arrêter.
« J'aime beaucoup cette histoire pour l'instant.
- Tu as intérêt à aimer oui, cette histoire est une de mes préférées, appuya Draco.
- Vraiment ? J'y prêterai extra attention alors.
- Bon, hm hm, se racla-t-il la gorge, encore sèche. Qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? »
Harry fit marcher ses doigts sur la cuisse de Draco et dit d'un air audacieux :
« Je ne sais pas, à part peut-être… m'embrasser ? »
Il fit danser ses sourcils, ce qui tira un rire de Draco.
« Toujours », lui répondit-il.
Et il vint déposer ses lèvres sur les siennes. Harry caressa l'intérieur de sa cuisse.
« Je sais qu'on n'en a parlé qu'hier mais… est-ce que tu veux ? murmura-t-il.
- Maintenant ?
- Eh bien… on a du temps libre et j'ai l'impression que c'est la dernière fois avant un long moment qu'on va être tranquille comme ça tous les deux. Tu vas reprendre le travail et ça te fatigue toujours beaucoup. Et puis bon… j'en ai aussi envie, évidemment. »
Harry embrassa Draco dans le cou, juste parce qu'il le pouvait, ce qui fit frissonner son petit ami qui était toujours un peu chatouilleux à cet endroit-là. Draco repoussa Harry avec un sourire et dit :
« Hm, pourquoi pas ? Je t'avoue que même si l'idée en soi me fait un peu peur, je suis aussi intrigué. Et puis… ce n'est pas comme si c'était la première fois que je te voyais nu. »
Harry rit à cela et embrassa de nouveau Draco.
« Mais si je ne le sens plus, on s'arrête hein ?
- Bien sûr », lui assura Harry.
Sans se faire prier, il entreprit de déboutonner la chemise de Draco. Celui-ci arrêta ses mains.
« Attends… on va le faire ici ?
- Tu préfères qu'on aille dans la chambre ?
- Oui. Évidemment que oui. »
Draco leva les yeux au ciel et Harry éclata de rire. Il se leva et tendit la main au blond qui l'ignora pour reboutonner sa chemise.
« Ah là là, tu aurais été prêt à le faire ici, dans le salon ! Ne me dis pas que tu ne pensais qu'à ça ?
- Oups, tu m'as démasqué. »
Draco secoua la tête en se demandant pourquoi on lui avait donné un petit ami aussi irraisonnable. Ils se rendirent dans la chambre bleue, Harry sautillant littéralement sur place mais s'arrêta lorsqu'il reçut un regard noir de son compagnon. Une fois que Draco s'assit sur le bord du lit, il demanda :
« Bien, comment on fait ça ?
- Faut se déshabiller déjà ! » dit Harry avec enthousiasme.
Draco eut un sourire complaisant en voyant l'excitation de Harry.
« Tu n'attendais vraiment que ça, hein ? commenta-t-il.
- Haha, oui. Désolé ?
- T'excuse pas. »
Il retira sa chemise et la posa au pied du lit avec attention. Harry fut beaucoup moins sérieux avec ses affaires et se dénuda en deux temps trois mouvements en jetant tout par terre. Draco allait retirer son pantalon mais Harry le poussa avec un sourire pour qu'il tombe sur le lit. Draco soupira mais ses yeux riaient et ce fut lui qui attira Harry à lui pour l'embrasser. Il se vengea en empêchant Harry de s'échapper de son étreinte et ne le délivra de sa bouche que lorsqu'ils furent à court d'air tous les deux. Ils étaient donc pantelants et exténués avant même d'avoir fait quoi que ce soit. Harry rit quand il respira de nouveau normalement et Draco lui présenta une mine satisfaite.
« Tu m'as bien eu, là, reconnut Harry. Espèce de Serpentard.
- Merci du compliment, s'émut faussement Draco.
- Bon, débarrassons-nous de ce pantalon, veux-tu ? »
Draco roula des yeux et laissa Harry le déshabiller.
« Ne le roule pas en boule par terre, s'il te plaît. »
Harry lui sourit malicieusement et… jeta le pantalon par terre. Le regard de Draco lança des éclairs.
« Harry James Potter, vous allez me plier ce pantalon.
- Je ferai tout ce que tu veux, mais après.
- Maintenant sinon on ne fera rien du tout. »
La menace fit son petit effet et Harry s'en alla ranger correctement le bas de Draco en se plaignant tout du long, tandis que son petit ami l'ignorait et buvait un milkshake qu'il avait fait apparaître des cuisines juste pour le narguer. Quand il eut fini, Draco déclara :
« Bien, maintenant, plus que le caleçon. »
Et il ouvrit les jambes juste pour le provoquer. Harry déglutit.
« T'es sûr que tu ne veux pas réessayer une fellation ?
- Non », trancha Draco et il referma ses jambes.
Harry soupira et revint s'installer à côté de lui.
« Bon, dans ce cas, fais-moi un strip-tease !
- Comment tu veux que je fasse ça ? Je n'ai que mon caleçon et je n'ai aucune idée de ce qui va t'exciter.
- Oh ! s'exclama Harry en plaquant une main sur son cœur, trahi. Tu ouvrais lascivement tes jambes il y a deux secondes. Ne joue pas les innocents. »
Draco éclata de rire.
« Très bien. Mais je ne promets rien.
- Mets-toi debout. »
Draco s'appuya sur ses bras pour se relever et Harry rebondit sur le lit pour essayer de lui faire perdre l'équilibre.
« Hé ! Mais t'as fini de faire le gamin ? »
Ce à quoi Harry répondit par un tirage de langue. Parce qu'il était un gamin. Draco haussa les épaules, à défaut de savoir comment répondre à ça. Il mit les mains sur les hanches et les glissa lentement, tout lentement, jusqu'à l'élastique. Il n'en fallut pas plus pour que toute l'attention de Harry retombe sur ce petit bout de tissu qui cachait tant de choses. Draco ayant de nouveau du pouvoir sur son petit ami, il baissa, oh si peu, un côté de son caleçon, s'amusant à le voir perdre la tête là-dessus. Harry se mit en position assise et toucha la cuisse de Draco. Celui-ci lui donna une petite tape.
« On touche avec les yeux.
- Mais j'ai envie de te toucher.
- C'est toi qui as demandé un strip-tease.
- Je regrette, c'est trop dur », se lamenta Harry.
Draco réfléchit un moment et se rassit sur le lit.
« O.K., tu peux me toucher. À une condition.
- Laquelle ? demanda Harry avec circonspection.
- C'est moi qui décide de quand enlever le caleçon.
- Tu es bien provocateur aujourd'hui.
- Considère que c'est de ta faute. »
Harry l'ignora pour caresser sa joue puis sa mâchoire et sa jugulaire. Draco ferma les yeux pour mieux apprécier les caresses et Harry vint presser ses lèvres sur les siennes. D'une autre pression, sur le torse cette fois, il le fit s'allonger. Harry l'enjamba, s'appuyant sur son entrejambe parce que pourquoi pas ? et traça les muscles de son cou. Draco ne fut pas en reste non plus, flattant ses cuisses et ses hanches. Harry commença à bouger sur son bassin, captant le regard de Draco qui se mit à rougir à l'attouchement à travers le tissu. Harry lui lança un sourcil levé avec un sourire en coin, pressant son érection contre le sexe durcissant de Draco.
« Alors ? Tu comptes garder ce caleçon encore longtemps ? »
Draco refusa de se plier à l'ordre et, sans prévenir, se mit à toucher son excitation. Harry eut une exclamation de surprise et plaqua une main sur sa bouche, trop tard. De son autre main, Draco se releva pour embrasser son torse, tout en commençant des mouvements de va-et-vient sur son sexe. Harry attrapa l'arrière de sa tête et le força à lui faire face pour mieux plaquer sa bouche sur la sienne et le dévorer de baisers. De son pouce, Draco toucha son gland et Harry haleta :
« Arrête, je vais venir avant qu'on ait fait quoi que ce soit. Tu sais que… »
Il retint un soupir de plaisir.
« Je suis rapide », termina-t-il.
Draco arrêta de le toucher et Harry se mordit la lèvre parce que malgré tout, c'était bon et il ne voulait pas qu'il arrête.
« Tu es rapide ? répéta Draco.
- Ne me dis pas que t'as jamais remarqué ? Je suis incapable de me retenir.
- Je n'ai jamais vraiment fait attention. C'est juste toi… »
Harry sourit. D'un véritable plaisir. Il n'avait jamais pensé à le juger. Il ne lui avait jamais fait de remarques. C'était agréable d'être avec quelqu'un qui n'avait pas d'a priori sur ce qu'une personne devait être capable en sexe ou non.
« Je t'aime, tu le sais ça ?
- Oh, non, je n'avais pas remarqué ! Tu es amoureux de moi ? Mais tu ne me l'avais pas dit depuis une heure. Comment peux-tu être amoureux de moi si tu ne me le dis pas à chaque minute ? »
Draco rit à sa propre blague avant que Harry ne puisse le faire. Pour la peine, il serra les lèvres et croisa les bras.
« Je ne te le dirais plus si c'est comme ça. »
Draco lui fit décroiser ses bras avec un sourire et embrassa le dos de sa main.
« N'arrête jamais.
- Dis-le-moi aussi, plaida Harry sans vouloir paraître trop désespéré.
- Je t'aime. »
Il l'embrassa et Harry fondit dans le baiser. Comme tout dans ce week-end, il était doux à en mourir. Puis Harry s'excita et dans sa fébrilité cogna plusieurs fois leurs dents.
« Aouch, fit Draco en riant.
- Allez, déshabille-toi ou je le fais moi-même. »
Draco se laissa retomber sur le lit avec un pouf décevant. Il pointa son caleçon et dit :
« Bah vas-y, qu'est-ce que tu attends ?
- Vous me faites perdre la tête, Monsieur Malfoy. »
Il secoua la tête et quitta sa position dominante sur l'entrejambe de « Monsieur Malfoy ». Sans plus de cérémonie parce que cette histoire durait depuis trop longtemps, il retira le dernier bout de tissu qui couvrait Draco. En voyant son pénis dressé, Harry déglutit et…
« Pas de fellation ?
- Tu demandes encore une fois et on arrête tout, soupira Draco.
- Même pas une petite léchouille ?
- Ew, dégage. »
Harry fit son meilleur regard de petit chiot abandonné sous la pluie – c'était Sirius qui le lui avait appris – et Draco roula des yeux puis ouvrit la bouche, la referma, leva un index et laissa tomber. Harry s'apprêta à dire à nouveau quelque chose mais Draco le coupa :
« Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Anh, mais t'es pas drôle. J'ai même plus le droit de te taquiner. »
Pour l'empêcher de déblatérer plus de bêtises, Draco le toucha du pied. Harry frissonna de tout son corps.
« Oh Merlin, préviens, j'ai failli venir.
- Pourquoi ? Ça t'excite ? » dit-il d'une voix qu'il avait volontairement rendue très traînante parce qu'il savait que ça émoustillait toujours Harry.
Pour appuyer ses propos, il frotta son pied sur son sexe et Harry gémit. N'y tenant plus, il attrapa sa cheville pour l'éloigner. Puis, avec tout le désir brûlant au fond de ses yeux, il embrassa la plante de son pied, puis son talon, sa jambe, sa cuisse et le rire de Draco. Ce faisant, il frotta leurs deux érections et Draco relâcha des gémissements entre ses lèvres. Les mains de ce dernier enserrèrent sa taille et, avec hésitation, descendirent vers ses fesses. Il le toucha comme lui-même l'avait touché il y a quelques semaines. C'était la première fois que Draco faisait ça et Harry regretta qu'il ne l'ait pas fait plus tôt. Parce que c'était bon.
« Je crois que je vais venir, murmura-t-il.
- Viens alors, lui chuchota Draco au creux de l'oreille.
- Mais… et notre expérience ?
- Parce que venir t'empêchera de le faire ? »
Harry était tellement habitué à ce qu'ils arrêtent toute pratique sexuelle dès qu'ils éjaculaient qu'il avait oublié qu'ils pouvaient en fait continuer. Il ne se retint pas plus et se libéra entre leurs ventres avec un grognement. Draco plongea ses mains dans ses cheveux et l'attira à lui pour un baiser.
« Attends, haleta Harry. Je vais te faire venir aussi. »
Il s'écarta de lui pour mieux pouvoir le masturber tout en embrassant le reste de son corps. Draco était particulièrement sensible aux oreilles, au cou et au ventre alors il se concentra sur ces zones. Il ne fallut pas longtemps pour que Draco le rejoigne dans la délivrance. Ils récupèrent de cette explosion de plaisir par de légers baisers, un poil lascif. Quand Draco respira de nouveau correctement, il demanda :
« Comment est-ce que ça marche la… pénétration ? »
Harry se rassit, un léger sourire aux lèvres. Draco fit de même avec un regard interrogateur.
« J'ai cherché sur internet ! dit-il avec satisfaction.
- Internet ? Pourquoi j'ai l'impression que j'en ai déjà entendu parler ?
- Sûrement par Hermione. C'est comme une bibliothèque géante mais à portée de main. Tu as juste à poser tes questions et on te donne aussitôt plein de réponses.
- C'est pratique ça. Et donc, ça t'a expliqué comment faire ?
- Yep. Ça n'a pas l'air très compliqué. Le premier truc à faire, c'est d'utiliser de la lotion et de détendre l'anus. »
Sur ces mots, il quitta le lit et farfouilla dans son sac pour trouver le tube de vaseline qu'il s'était procuré et sa baguette avant de revenir sur le lit. Draco le regarda avec surprise.
« Tu en avais déjà ? »
Harry haussa les épaules.
« Faut toujours être prêt. »
Il montra sa baguette.
« On met le sort de protection maintenant ? »
Draco hocha la tête et laissa Harry lancer le sort sur eux deux. Harry posa sa baguette sur la table de chevet et décapuchonna ensuite le tube tout en expliquant :
« La salive suffit généralement pour la lubrification mais pour deux hommes, et comme en plus c'est ma première fois, il vaut mieux la coupler de lotion.
- La salive ? »
Avec un sourire amusé, Harry lui présenta une main en écartant les doigts.
« Qu'est-ce que tu crois que je vais utiliser pour me détendre ? »
Puis d'un air mutin, il fit courir ses doigts sur les lèvres de Draco qui avait rougi. Semblant comprendre ce qu'il voulait, Draco ouvrit la bouche et lécha ses doigts, un peu gêné de faire une telle chose.
« Merde, Draco, t'es sexy. »
Le sexy Draco leva les yeux au ciel et l'ignora en continuant à sucer ses doigts.
« Ça devrait être bon là, non ? »
Harry approuva et retira ses doigts. Il tendit le tube de lotion à Draco qui en appliqua pour lui sur sa main. Harry chercha ensuite une position plus confortable et écarta les jambes sous le regard de Draco. Il hésita.
« Est-ce que tu peux te retourner ? » demanda-t-il après être enfin venu à une décision.
Draco haussa un sourcil.
« C'est maintenant que tu joues le prude ?
- Allez, fais-le, c'est gênant. »
Draco pouffa et lui tourna le dos. Harry l'embrassa rapidement entre les omoplates, ce qui le fit sursauter, et s'intéressa ensuite à son entrejambe. Il n'hésita pas plus longtemps et introduisit avec précaution le bout de son majeur. Avec la salive et la lotion, c'était rentré facilement mais ce n'était qu'un doigt et il avait déjà fait ça auparavant. Il l'enfonça un peu plus loin et tourna gentiment, habituant son anus à la présence étrangère. Puis il inséra son index et continua ses mouvements en serrant les lèvres. Ça commençait à être bon et il sentait que son sexe allait bientôt se réveiller.
« Ça va ? demanda Draco.
- Hm hm », répondit Harry, incapable de dire quoi que ce soit d'autre.
Il fit quelques mouvements de ciseaux comme il était conseillé dans les articles qu'il avait lus, pour élargir l'entrée. Après ce qui lui sembla un long moment, il tenta un troisième doigt. Hum, trois doigts, c'était déjà beaucoup plus dur et moins agréable. Mais il fallait qu'il s'y habitue s'il voulait que Draco le pénètre.
« Tu as fini ? s'impatienta l'objet de ses pensées.
- Non ! Attends.
- Tu as besoin d'aide ?
- Non, c'est bon, j'ai bientôt terminé. »
Draco soupira mais c'était un gentil soupir. Celui de quelqu'un qui était habitué à toutes ses bêtises et qui l'aimait malgré tout.
« Je veux bien que tu m'embrasses si tu gardes tes yeux fermés. »
Harry sentit le sourire qui avait dû apparaître sur le visage de Draco. Il continua à se concentrer sur ses doigts dans son anus alors que Draco venait chercher ses lèvres à tâtons pour pouvoir l'embrasser. La sensation était enfin agréable et il réussit à toucher pour la première fois sa prostate, ce qui envoya des courants électriques dans tout son corps. Sous le baiser de Draco, il fut renversé sur le lit et la position apporta soudain encore plus de sensations et il se demanda pourquoi il ne s'était pas mis sur le dos plus tôt. Draco ouvrit les yeux.
« Hé, tricheur.
- Je ne vois rien d'autre que ton visage, chéri.
- Justement, tu vois mon visage.
- Et alors ? T'es mignon quand tu es tout émoustillé. … Tu y arrives ?
- Oui, je crois que c'est bon.
- Est-ce que je peux regarder maintenant ? »
Harry déglutit et ferma les yeux en acceptation. Draco le regardait. Alors qu'il avait ses doigts dans les fesses. C'était si gênant.
« Ça t'excite ? ne put-il s'empêcher de demander.
- Pourquoi tu me demandes ça alors que tu sais très bien que non ? Mais j'ai envie de toi. Tu me donnes envie », termina-t-il en susurrant.
Bon, il ne pouvait pas tout avoir. Mais qu'est-ce qu'il était heureux des mots de Draco. Il rouvrit les yeux pour voir Draco qui le regardait dans le creux de ses iris, les joues et les oreilles rouges. Il se perdit dans son regard en continuant à faire bouger ses doigts. Il finit par gémir, d'un petit mélange délicieux de douleur et de plaisir.
« O.K., est-ce que tu peux le faire maintenant ? » quémanda-t-il.
Draco acquiesça et s'installa entre les jambes de Harry. Il se masturba jusqu'à ce que son sexe soit en érection. Harry retira ses doigts et se prépara mentalement.
« Vas-y lentement », le prévint-il.
Draco hocha la tête avec un terrible air sérieux. Pour l'aider, Harry écarta ses fesses de ses mains. Une main sur les hanches de Harry et une autre sur son pénis, Draco le pénétra tout doucement.
O.K., ce n'était pas du tout pareil que des doigts, pensa Harry en gémissant et fronçant les sourcils. La tête de Draco se tourna tout de suite vers son visage et s'arrêta net, l'extrémité juste à l'intérieur.
« Ça te fait mal ?
- Ça va. Ça va. Continue. Gentiment. »
Devant l'air déterminé de Harry, Draco se reconcentra sur la pénétration. Il s'enfonça juste un tout petit peu plus. Harry serra les lèvres, résolu à ne laisser aucun son sortir de sa bouche.
« Ça va ? » redemanda Draco.
Harry hocha la tête.
« J'en suis à la moitié », lui apprit-il.
Qu'à la moitié ?! Ce n'était pas possible. Il était jusqu'au bout là. Il le sentait complètement en lui. O.K., tenta-t-il de se convaincre, peut-être qu'une fois qu'il commencerait à bouger, ça irait mieux ? Draco poussa un peu plus et Harry agrippa les draps en laissant échapper un « Merlin », ses yeux devenant soudain humides.
« J'arrête, dit Draco. Ça te fait mal et tu es trop borné pour l'avouer.
- Non, n'arrête pas, plaida Harry. C'est normal si ça fait un peu mal au début. Il faut juste que je m'habitue.
- Harry, je refuse de te faire mal juste parce que "plus tard" ça te fera peut-être du bien.
- Mais… Mais je veux qu'on le fasse, se perdit Harry avec une petite pointe de désespoir dans la voix.
- Alors on le fera. Mais ça ne devrait pas te faire mal. On ne doit pas bien faire quelque chose. Je pense qu'il faut te préparer plus.
- … O.K. », accepta Harry avec déception.
Pourquoi n'y était-il pas arrivé ? Il voulait tellement le faire alors pourquoi ça ne marchait pas ? Draco se retira lentement et quand sa présence disparut, Harry expira, soulagé. Il s'était tendu à l'extrême et il ne s'en était même pas rendu compte. Il se remit les idées en place. Draco était toujours d'accord pour le faire. Ce n'était pas un « j'arrête tout ». Ils devaient juste y aller avec plus de précautions.
Avec tendresse, Draco lissa ses cheveux et embrassa son front. Harry apprécia la caresse avec plaisir. Il le sentait encore en lui, c'était étrange comme sensation.
« Est-ce que ça va ?
- Je me sens nul, avoua Harry.
- Ne dis pas ça. Ce n'est pas un test ou quoi que ce soit. On va faire ça à notre rythme, d'accord ? »
Harry acquiesça parce que ce que Draco disait faisait sens. Draco s'allongea à côté de lui et glissa ses doigts sur son bras en un geste réconfortant.
« Pourquoi est-ce que c'est aussi important pour toi ? » lui demanda-t-il.
Harry hocha les épaules, ce qui n'était pas le plus simple à faire quand on était étendu sur un lit.
« Je ne sais pas trop. J'en ai juste très envie. »
Il n'osa pas dire que les attentes de la société à la nécessité d'une pénétration dans une relation avaient peut-être un impact également. Comme si toutes les fois où ils avaient couché ensemble ne valaient en fait rien du fait d'un manque de pénétration. C'était ridicule, il le savait bien. Et les couples homosexuels féminins dans tout ça ? Elles n'avaient jamais de sexe ? Il savait que c'était stupide de se laisser avoir par la norme, surtout quand il était déjà dans une relation homosexuelle, que Draco était asexuel, et pourtant, il avait l'impression de s'être fait avoir aussi. Il se secoua mentalement la tête. Meredith avait été claire, les attentes de la société n'étaient que de la poudre aux yeux. S'il voulait une pénétration avec Draco, ce n'était pas parce que la société l'y poussait, c'était parce qu'il en avait envie.
« Tu ne devrais pas te stresser autant là-dessus, dit Draco avec sagesse parce qu'il n'avait aucune idée de ce qui se passait dans sa tête. Comme tu en as très envie, tu as dû te créer trop d'attentes. Ce n'est que ta première fois. Nous ne sommes pas pressés.
- Tu sais que je t'aime quand tu dis des trucs sensés ?
- Tu m'aimerais même si je disais des idioties.
- C'est vrai, rit Harry.
- Et moi, je t'aimerai même si tu dis des trucs sensés.
- Hé !
- Bien, maintenant que tu es plus détendu, on peut recommencer à te préparer », détourna-t-il la conversation.
Harry acquiesça et se rassit.
« Tu préférais assis ou allongé ? demanda Draco.
- Hm, allongé, je touchais mieux. »
Avec un sourire, Draco posa sa main sur son torse et le repoussa gentiment en position allongé.
« Laisse-moi t'aider cette fois, d'accord ? »
Il tendit le bras pour attraper un petit oreiller et força Harry à soulever le bas de son dos pour l'y glisser.
« Qu'est-ce que tu fais ?
- Je fais en sorte que tu sois le plus confortable possible. On va faire ça bien. »
Harry prit donc un autre oreiller pour le mettre derrière sa tête. Draco récupéra le tube de vaseline et en étala sur ses doigts.
« Si tu n'aimes pas, tu me le dis tout de suite. Pas de "ça ira mieux si je m'habitue". »
Harry acquiesça. Draco avait pris les rênes et c'était bien trop sexy pour qu'il l'arrête.
« Peut-être que si tu me touches en même temps que tu me pénètres, ça me détendrait ? proposa-t-il.
- On essaiera alors. »
Draco avait le regard de quelqu'un qui savait ce qu'il faisait. Jamais Harry n'aurait cru le voir un jour ainsi alors qu'ils avaient du sexe. Ça avait peut-être du bon qu'ils se soient précipités alors.
Gentiment, Draco introduisit un doigt. Il chercha le regard de Harry pour s'assurer que tout allait bien.
« Tu peux toucher la prostate par derrière, lui expliqua Harry. Pour un corps masculin, c'est surtout ça qui fait du bien.
- Je ne savais pas, admit Draco. Tu me diras si je la touche. »
Il continua ses mouvements et voyant que Harry n'éprouvait aucune difficulté, il fit entrer un deuxième doigt. Il chercha un peu plus profondément et finit par atteindre la boule de nerf.
« Oh, là, tu l'as eue, lui apprit Harry après avoir senti un sursaut.
- Là ? »
Il rappuya et Harry serra ses orteils sous le plaisir tout en hochant vivement la tête. Draco tourna alors toute son attention sur cet endroit et Harry ne sentit presque pas le moment où il inséra un troisième doigt. Il commença à pousser des soupirs de plaisir. Son sexe le brûlant, il se mit à se toucher.
« Ça devrait être bon, là ?
- Non, encore un peu plus », trancha Draco.
Et il le tortura toujours plus de délices. Harry ne retenait plus ses gémissements maintenant. Il retira sa main de son sexe parce qu'il ne voulait pas venir trop vite et ne se concentra que sur l'intense plaisir qu'il ressentait dans le bas de son dos.
« Amour, j'en peux plus là, haleta-t-il. Fais-le.
- Tu es sûr ?
- Sûr. »
Draco retira donc ses doigts et Harry se sentit tout de suite en manque. Draco appliqua généreusement de la lotion sur son sexe, en étalant sur toute la longueur. Il souleva une de ses jambes pour un meilleur angle.
« J'y vais. »
Harry se força à se détente et ne pas appréhender le moment où il le pénétrerait. Draco introduisit le bout. Harry respira. Ça ne faisait pas mal. C'était un petit peu désagréable mais ça ne faisait pas mal.
« Ça va ?
- Parfaitement.
- Super, sourit Draco, visiblement soulagé. Je vais continuer tout doucement d'accord ? »
Harry acquiesça. Draco continua à le pénétrer, le tenant au courant d'où il en était et le touchant avec délicatesse.
« Oh Merlin, s'exclama Harry avant que Draco n'ait pu lui dire qu'il était complètement dedans.
- Ça ne va pas ?
- Non, non, non. Au contraire. »
Draco lâcha alors sa jambe et Harry l'enroula autour de sa taille. D'une main, il tira le bras de Draco pour le faire descendre sur lui et l'embrasser avec passion. Draco gémit sous son attaque surprise. Le cœur de Harry manqua un battement. Et avant qu'il puisse s'en empêcher, les mots dégringolèrent de sa bouche :
« Viens vivre avec moi. »
Draco pouffa et Harry ressentit son rire jusque dans sa colonne vertébrale.
« Tu me demandes ça maintenant ?
- C'est non ?
- C'est oui, mon amour. Ça fait un moment que je voulais t'en parler.
- Est-ce qu'on pourra en parler plus tard ? s'impatienta Harry, maintenant qu'il avait sa réponse.
- C'est toi qui as lancé le sujet, rit Draco et un soupir s'échappa de Harry suite au mouvement que cela avait créé de nouveau en lui.
- Tais-toi et bouge. »
Draco l'embrassa et retira un peu son sexe avec lenteur – mais pas aussi lentement que lorsqu'il l'avait fait entrer. Ils gémirent de concert et Draco replongea dans son intimité, faisant hoqueter Harry.
« C'est si… serré, grinça-t-il entre ses dents.
- Arrête de parler », l'enjoignit Harry, rougissant à ses paroles.
Draco trouva mieux, il l'embrassa. Ses va-et-vient devinrent de plus en plus rapides, percutant à chaque fois la prostate de Harry. Celui-ci recommença à se toucher, son sexe dégoulinant de plaisir. À chaque nouveau baiser, chaque mouvement de hanche et à la main de Draco qui rejoignit la sienne autour de son sexe, Harry gémissait toujours plus fort. C'était si bon.
« Je ne vais plus pouvoir tenir, haleta-t-il.
- Moi non plus.
- On le fait ensemble ?
- Si on y arrive, rit et grogna Draco en même temps.
- Viens en moi. »
Pour toute réponse, Draco manqua de lui mordre le cou. Harry attrapa le visage de Draco entre ses mains et pressa leurs lèvres les unes contre les autres. Ils n'avaient plus de souffle alors ils ne purent pas tenir longtemps. Ne pas tenir du tout, même. Harry prévint Draco et ils se libérèrent en même temps. Un liquide chaud envahit Harry et c'était la sensation la plus bizarre qu'il ait jamais ressentie.
Ils étaient tout transpirant de sueur et de sperme. Draco embrassa paresseusement Harry. C'était régénérant après avoir dépensé toutes leurs forces dans l'acte. Surtout que Draco lui murmurait qu'il l'aimait sans arrêt. Et ça, c'était un doux son qu'il voulait entendre tout le temps.
Draco se retira de lui et Harry sentit quelque chose couler entre ses fesses. Il ouvrit de grands yeux horrifiés.
« Merlin, non », murmura-t-il.
Draco pouffa et tapota son genou, juste à côté de lui.
« Il nous faut un bain de toute façon.
- C'est clair. Aide-moi à me relever, j'ai plus la force. »
Draco tira sur son bras tendu et Harry se retrouva enserré dans une étreinte. Il posa sa joue sur son épaule, appréciant la façon dont Draco le tenait contre lui, comme s'il était la chose la plus précieuse au monde.
« Je suis content qu'on ait essayé. C'était sympa, déclara Draco. Tu as des expressions si particulières, j'adore les voir.
- C'est pas juste… J'ai pas fait attention aux têtes que tu pouvais faire.
- Tu n'auras qu'à mieux regarder la prochaine fois.
- La prochaine fois ? nota Harry. Tu voudras le refaire ? »
Draco haussa les épaules, soudain un peu gêné.
« Un jour, peut-être. C'était plus intéressant que je ne le pensais. »
Harry éclata de rire mais si le rire de Draco avait envoyé des décharges de plaisir dans son dos, le sien le fit grimacer aux vibrations qu'il créa.
« Ça va ? » s'inquiéta Draco.
Il faisait toujours tant attention à lui.
« Je crois que je ne vais pas pouvoir marcher, exagéra Harry.
- Est-ce que j'y suis allé trop fort ?
- Mais non, rit Harry. Ce n'est qu'une crampe, ça passera. »
Draco leva les yeux au ciel.
« Allons nous laver », abandonna-t-il.
Harry acquiesça. Draco quitta le lit et tendit une main à Harry. Ce dernier l'accepta avec un sourire moqueur mais quand il se leva et qu'en moins de deux secondes, ses jambes flageolèrent et qu'il ne tint débout qu'à la grippe de Draco, il ne se moqua plus.
« Ils parlaient pas de ça dans les articles… » grommela Harry.
Draco éclata de rire et aida Harry à marcher jusque dans la salle de bain. Il ouvrit les robinets de la baignoire-piscine et Harry se laissa glisser à l'intérieur, attendant l'eau qui montait rapidement. Draco le rejoignit bientôt.
« Donc… commença-t-il. Vivre ensemble, hein ?
- Urgh, j'arrive pas à croire que j'ai lâché ça en plein milieu. C'était ridicule.
- Non, c'était mignon.
- C'était ridicule. Tu as ri !
- Tu n'aurais pas ri toi ?
- Touché. »
Harry frotta entre ses jambes pour se débarrasser du liquide visqueux et se sentir un peu plus propre. Draco rougit en le voyant faire ça.
« Désolé, dit-il.
- Pourquoi tu t'excuses ? C'est normal. Et puis c'est moi qui t'ai demandé de venir en moi.
- C'est bizarre le sexe quand même.
- Haha, si tu le dis.
- Bon et cette question de vivre ensemble ? Draco ramena-t-il la conversation.
- Tu m'as dit oui ! Pas le droit de te rétracter maintenant. »
Draco pouffa et embrassa la tempe de Harry.
« Et je m'y tiens.
- Je… Tu as conscience que cela veut dire que tu vivras avec Teddy aussi ?
- Bien sûr.
- Ouf tant mieux, tant mieux.
- C'est ton fils. Si tu me choisissais au lieu de lui, tu peux être certain que je te quitterai.
- S'il te plaît, ne parle pas de me quitter. »
Draco explosa de rire. Qu'est-ce que Harry adorait ce son !
« Quand est-ce que tu veux venir vivre chez moi ? Oh, il faut qu'on fasse une fête pour célébrer ça ! Une crémaillère.
- Pourquoi pas. Il faut que je prévienne mes parents et qu'ils acceptent l'idée, cela risque de prendre un peu de temps. Ce n'est pas très… courant qu'un Malfoy quitte le manoir familial pour aller vivre ailleurs.
- Tu veux dire que ce n'est jamais arrivé, plutôt.
- Hm, oui.
- Je veux qu'on vive tous les deux. Pas avec tes parents. Ils sont sympas mais vivre ensemble…
- Je sais, le coupa Draco. Et je pense qu'il est temps aussi que je quitte le nid.
- La maison des Black n'est pas le manoir Malfoy, prévint Harry. Je n'ai pas d'elfe de maison – je n'en veux pas – je fais le ménage, la cuisine, tout ça par moi-même.
- Eh bien on verra à quel point je suis "indépendant". Et puis, tu m'apprendras.
- Bien sûr ! »
o0O0o
Après dîner, ils firent leurs affaires, Draco transvasant toute son armoire de retour dans sa valise, sous l'œil incrédule de Harry, puis transplanèrent au manoir Malfoy. Un elfe de maison les accueillit avec agitation.
« Jeune Maître, Monsieur, les salua-t-il, il vous faut voir le Maître tout de suite. »
Draco et Harry échangèrent un regard perplexe. Que pouvait bien leur vouloir Lucius ? Ils se rendirent devant son bureau. Draco toqua à la porte par simple politesse et ouvrit sans y être invité.
« Ah vous voilà. Asseyez-vous, cela vaudra mieux pour vous. »
Le couple échangea de nouveau un regard confus mais s'exécuta. Une fois dans leurs sièges, Lucius leur tendit un journal tout en disant :
« Ça a été publié ce matin dans l'équivalent de la Gazette française. »
La Une était une photo d'eux. Une photo d'eux à Paris, en train de s'embrasser. Oh non. Harry déglutit et Draco blanchit. Et Harry ne pouvait même pas savoir ce qu'il y avait d'écrit, ne connaissant pas un mot de français.
« Ce sera sur la Une de tous les journaux anglais demain, prédit Lucius.
- On… On ne peut rien faire ? » demanda Draco d'une toute petite voix.
Lucius grimaça. L'homme ne grimaçait jamais. Oh non, Harry n'arrivait-t-il qu'à penser. Pourquoi ? Pourquoi une photo d'eux en train de s'embrasser faisait-il une Une ? Harry y reconnaissait la petite ruelle dans laquelle il avait tiré Draco.
« C'est ma faute, réalisa-t-il. J'aurais dû faire plus attention. »
Draco posa aussitôt une main sur sa jambe et lui dit avec force :
« Ce n'est pas de ta faute. On a été suivi, il n'y a pas d'autres raisons que quelqu'un ait prit un tel cliché de nous. Il n'y avait personne dans cette rue. »
Sa lèvre tremblait quand il parlait. Il était terrifié par la nouvelle et pourtant il le rassurait, le calmait. Harry s'en voulait tellement. Il avait cru que partir à l'étranger voulait dire qu'il pouvait agir comme il voulait. Qu'il pouvait être avec Draco, lui tenir la main en public. Qu'on ne s'intéresserait pas à lui, qu'on ne le reconnaîtrait pas.
« Je pense qu'une seule solution permettra de détourner l'attention des gens, dit Lucius.
- Acheter tous les tirages ? »
Draco eut un rire nerveux à la tirade de Harry.
« Non, vous devez faire une interview tous les deux et admettre votre relation. Votre couple doit devenir une figure publique.
- Quoi ? s'exclama Draco.
- En quoi ça "détournera l'attention", ça ? douta Harry.
- Certes, ça ne détournera pas vraiment l'attention. Mais vous éviterez des mois de journaux élaborant mille hypothèses sur votre relation et les paparazzi qui risquent de s'ensuivre. En dévoilant tout, l'histoire pourra être mise de côté beaucoup plus rapidement. »
Dis comme ça, cela semblait effectivement sensé. Harry n'aimait pas l'idée de donner une interview – il n'en avait que trop données – mais il n'avait pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? Sans interview, il serait harcelé pendant des jours. Des semaines.
« J'ai déjà contacté mon attaché de presse, déclara Lucius. Vous ferez votre interview demain à quinze heures.
- Déjà ? dit Draco avec surprise. Tu n'as même pas attendu notre accord ?
- Une affaire comme ça demande de la rapidité. Je t'ai pourtant appris cela, mon fils. »
Draco baissa les yeux avec gêne. Harry serra les lèvres. C'était la mouise. Alors que tout se passait si bien avant. Et demain, leur photo allait faire le tour de tous les journaux. La Gazette, Sorcière Hebdo… même le Chicaneur ! Draco reprenait le travail demain ! Quelle galère…
Lucius les garda dans son bureau pendant encore un long moment, leur faisant un topo sur tout ce qu'ils devraient dire et comment le dire. Cela lui rentra dans une oreille et en ressortit de l'autre. Harry ne pouvait pas se concentrer là-dessus.
Est-ce que cela allait influencer leurs carrières ? Le bureau des Aurors était déjà au courant pour eux donc peut-être pas. Mais Draco… Draco avait beaucoup à perdre. Et Harry ne le supporterait pas si on refusait à Draco d'être juge. C'était lui qui allait se prendre toute la fureur du peuple sorcier. Harry… Harry était l'idiot tombé dans les griffes du mangemort. Mais le mangemort avait privé le monde de l'homme à avoir le plus populaire de 2001 (d'après Sorcière Hebdo). Cela ne promettait rien de bon.
(1) Orgueil et préjugés, Jane Austen, traduction de V. Leconte et Ch. Pressoir
Et voilà ! Un lemon qui prend la majeure partie du chapitre ^^' J'espère qu'il vous aura plu, moi je me suis bien amusée à l'écrire. L'histoire étant entrée dans sa phase finale, je crois que ce sera le dernier "vrai" lemon.
Je le répète mais si jamais vous avez des questions concernant la sexualité de Draco, je me ferai un plaisir de vous répondre ! Je sais que l'asexualité peut sembler un peu difficile à comprendre. Je l'ai réexpliquée un petit peu dans ce chapitre mais n'hésitez pas. ;)
Petit défi de ce chapitre, Harry et Draco vont goûter dans un certain salon de thé qui est rue de Rivoli à Paris. Il est très célèbre (et ma mère adore y aller dès qu'elle monte à Paris). Sauriez-vous me donner son nom ? J'offre le début du prochain chapitre à tous ceux qui trouvent !
Prenez soin de vous et on se revoit le mois prochain !
