(Retour en arrière)
À Takicardie, le bruit assourdissant des sirènes battait à son plein. Avec cette alarme, s'accompagnait de violents coups de feu qui terrorisaient les créatures fantastiques dans la chambre du prince Charles. Pour combien de temps cela va-t-il durer ? Combien de temps encore devra-t-il être témoin du régime de son père ? Pourquoi devait-il subir tout ça ?
- Il n'y aura-t-il donc jamais de limite à sa dictature ? Demande le vieux cavalier. Il est une preuve comme quoi les hommes se perdent dans l'avidité du pouvoir. Durant un instant, le jeune prince demeurant silencieux, avant de lui répondre :
- Durant l'inquiétude de Charles, le Petit Clown alla le rejoindre auprès de la fenêtre, tout en affichant un regard triste envers son maître. Dehors, le ciel était gris. Avec les événements courants, l'atmosphère offrait une absence de certitude aux prisonniers qui marchaient dans les rues, enchaînées. La plupart se faisaient brutalement poussés, battre à cause de leur résistance face aux soldats. De nouveau, les tirs cacophoniques d'armes à feu qui servaient plutôt à effrayer les condamnés, venu secouer tout le monde dans la chambre du prince.
- Oh ! Je prie pour que ce cauchemar cesse, se désola le pantin en se couvrant les yeux. Depuis toujours, je croyais que les monstres se cachaient sous les lits, mais maintenant, j'ai la confirmation qu'ils existent dans votre monde, mon prince. Tout à coup, le Clown leva la tête pour observer son ami, Charles, qui ne lui a répondu pas. En effet, le regard du jeune homme fixe avec intrigue quelque chose en bas.
- Vous allez bien, mon prince ? Questionna-t-il en tapant doucement la cape du futur héritier du trône.
- Oui... je crois, souffla étrangement Charles. Regarde en bas. En dépit de ce moment, ils observèrent dans une ruelle, un jeune berg qui était en train de diriger, réussir son troupeau de moutons au milieu de ce fléau. Mystérieusement, son apparition laissa dévoiler les rayons du soleil qui trouèrent les nuages grisâtres, et c'était comme si les couleurs arrivaient de renaitre dans la ville.
- Je dois sans doute halluciner, souffla Charles, ahurit. Pour le prince, c'était comme si un gros coup l'avait foudroyé droit au cœur, lorsque ses yeux captaient cette jeune étrangère. De sa tour, il la dévisagea depuis une bonne dizaine de minute, en demeurant bouche-bée.
Charles était fasciné par cette charmante petite bergère. Avec les éclats qui étaient de retour, elle avait les cheveux dorés; la peau de son visage était laiteuse et ses yeux étaient d'un bleu céleste.
C'était une beauté rare, qu'on ne voyait rarement. Le jeune homme portait attention par les traits sensuels du visage de la bergère et, la pureté qu'elle emmenait au sein de son gros troupeau. Puis, un bruit tintamarresque le réveil si brusquement, qu'il pencha désormais son regard sur un char d'assaut qui avait tiré accidentellement dans un immeuble, après avoir été la cible de projectiles incendiaires. Secouant la tête, Charles s'apprêta à flairer de nouveau la petite bergère, mais hélas, il avait perdu sa trace ! Aussitôt, le Petit Clown annexa :
- Que vient-elle faire par ici ? En tout cas, j'espère qu'il ne lui arrivera rien, à cette gardeuse de mouton. Indistinctement, le prince Charles leva la tête en exprimant une attention résolue, avant de conclure :
- Il faut que je la retrouve. Retournant dans sa chambre, Charles attrapa son cache œil pour cacher une partie de son strabisme et une cape à capuche pour qu'il se fonde dans la masse. Même si c'était de la folie, toutes les œuvres dans sa chambre l'encourageaient, alors que le Petit Clown qui servait de guide pour le prince, partit avec lui.
Finalement, ils sortirent de la chambre pour se rendre jusqu'au escaliers du bas. Rendu au rez-de-chaussée, le prince s'assura qu'il ne sera guère à la merci de son père et de ses nombreuses tortures. Depuis la mort de Zéphyrine, le roi avait interdit à Charles l'accès au monde de l'extérieur, puisqu'il ne voulait que personne ne connaisse son existence. Un ordre sévère que le prince n'osa point transgresser. Mais là, ce fut urgent !
Une fois sur place, le prince et le clown avalèrent leur salive. Si la situation semblait cauchemardesque depuis la tournée, elle l'était encore plus lorsqu'ils étaient sur les lieux. Pour le pantin, celui-ci resta sans voix devant l'immensité et l'horreur que les patrouilleurs génèrent endurer aux habitants. Une brise lui donna des frissons.
- Il est encore temps de rebrousser chemin, lui rappela fébrilement la petite créature qui se cachait dans le manteau du prince. Vous êtes sûr que vous voulez la retrouver ?
- Oui... sans aucun doute, attesta le prince Charles, en redressant vivement la tête vers l'avant. Puis, le jeune homme marcha à travers les manifestations, à lequel plusieurs luttèrent férocement contre l'acharnement des soldats. Ceux qui protestaient, virevolter gloussement des drapeaux dans leurs mains, où l'un d'entre eux hurlait des paroles telles :
« Parce que rien ne nous arrêtera ! Vive la liberté ! Longue vie à notre rébellion !»
Malheureusement, des fortes mitraillades résonnèrent sur lui, obligeant le prince et le clown de fermer les yeux, en vue de ne pas être témoin de cette infamie. La seule a choisi que les deux personnages virent, fut un drapeau taché de sang qui s'envolait lentement dans les airs, par ce vent qui fouettait les visages. Une lassitude envahit bientôt le prince et il fermât les yeux, espérant de ne plus jamais les rouvrir. Comment allait-il faire pour revoir la petite bergère ?
Il n'était pas facile pour la petite bergère d'être au contrôle d'un si grand nombre de moutons, en particulier dans ses lieux qui devenaient de plus en plus difficile à circuler, en raison de cette protestation. Avec ses nuages qui camouflaient ce ciel et surtout, par ce grand vent qui balayait tout sur son passage, l'empêchait de bien poursuivre sa route.
Soudain, c'est alors qu'un gros vent vint par la brusque si fort, que son chapeau partit dans les airs. Prise de panique, la gardeuse de moutons se mit alors à la poursuite de son couvre-chef qui dansait dans la légère brise, en accomplissant des zigzagues et d'autres tours.
Puis finalement, le chapeau tomba par terre, ce qui soulagea la bergère qui était sous le point de le récupérer, jusqu'au moment où quelqu'un d'autre le fit à sa place. C'est alors que la jeune fille se leva pour jeter un regard vers cette personne. Elle se retrouve face à un jeune homme qui avait un cache-œil sur son œil droit. C'était le prince Charles. Après avoir partagé chacun des regards, le jeune souverain décidera de revenir à lui pour ajouter :
- Tenez, lui a répondu le jeune homme en redonnant le chapeau à la bergère.
La bergère remettait sa coiffe sur sa tête, tout en partageant un sourire adorable vers son interlocuteur qui fit de même. Cet instant aurait pu durer plus longtemps, si les moutons de la bergère n'avaient pas commencé à beugler tous en même temps au long. Cette agitation soudaine réveilla leur gardienne qui se mit en route.
Au moment même, il y eut une explosion violente qui ébranla le sol, procédant par des avions militaires qui couvraient la voûte céleste. Charles résonna :
- Attendez, petite bergère ! Mais il fut trop tard, car la jeune fille disparue dans un étrange brouillard. Dans cette secousse, le prince chercha un endroit pour se mettre à l'abri, avant d'être abattu par les artilleurs qui étaient à la recherche de manifestants. Finalement, le prince et le Petit Clown avaient retrouvé refuge dans une boulangerie, où qu'ils regagnèrent leur souffle.
- Sur l'a échappé belle, déclarait le pantin qui atterrit au sol. Ton père est vraiment fou !
- Encore une fois, je ne vais jamais comprendre sa motivation. Il est au courant de ce qu'il fait, mais il ne veut pas abandonner, expliquait le prince Charles en jetant un œil discret par la fenêtre. La vue était submergée par un nuage de fumigènes.
- Et pour cette petite bergère, je souhaite que la chance soit avec elle, annonce le pantin. Dans votre regard, je vois que vous teniez tant à ce qu'elle soit en sûreté.
- En effet, souffla Charles. Cette petite bergère représente l'innocence et la jeunesse de ce monde perdu, marmonna-t-il affectueusement, en fermant les yeux pour se souvenir du doux visage de celle-ci. Elle est une petite fleur, qui s'est confondu parmi cette faune sauvage. Honnêtement, reprit-il. Je dois probablement rêver ! Si c'est le cas, alors c'est un rêve bien étrange qui viendra me hanter durant plusieurs lunes.
En réécrivant cette scène, j'ai été inspirée par le film (The Schindler's List)
