Mr, Merveilleux, était toujours celui qui voyait la vie très simplement, n'en déplaise à son nouveau chez-soi. Avec ses 4 enfants, le perroquet trouvait constamment des idées de jeux pour passer le temps et des histoires, ce qui les faisant oublier le côté obscur de ce monde.

Avec la tristesse et la perte qu'il vivait, le ramoneur était demeuré aussi silencieux qu'une souri et cela nuisait à Mr, Merveilleux qui tentait le tout pour le faire sourire.

- Oh ramoneur, souffla Mr, Merveilleux. Pouvez-vous cessez de parler ? Ça devient lassant de vous entendre, lança-t-il sarcastiquement. Hein, quoi ? Moi, moi je suis énervant ! Soudain, le ramoneur l'observa en fronçant les sourcils.

- Mon ami, débuta sagement l'oiseau en se déposant près de lui. Il faut que vous appreniez à vivre sous un nouveau jour. Regardez, mes chers petits, reprit-il en regardant avec magnificence ses enfants au loin. Je les aie appris à suivre de mon exemple pour survivre. Jamais, je n'ai les aies entendu se plaindre une seule fois. Eh bien, sauf quand je leur chante une berceuse.

Soudain, l'Oiseau remarqua un homme amaigri et aveugle qui composait une musique rythmée, ce qui attira justement l'attention de ses enfants. D'ailleurs, ils furent si amusés par la musique, qu'ils tournèrent autour du musicien qui s'arrêta de jouer, pour contempler les couinements des oiseaux. Obnubilé, l'homme souffla :

- Mais, mais ce sont des oiseaux que j'entends. Cela n'est pas possible, pas dans la ville basse !

- Mais si, mon ami, répondit dès lors Mr, Merveilleux. Qu'est-ce qui vous fais pensez pareils ?

- Comment ? Qui a dit ça ? S'informa fébrilement le non-voyant en bougeant la tête.

- C'est moi, chanta théâtralement l'Oiseau.

- Qui vous ? Fit le musicien.

- L'Oiseau.

- L'Oiseau ! S'écria le malvoyant, médusé. Oh, les deux nouveaux l'avaient prédit ! Un grand oiseau ! Et avec des plumes ?

- Qui sont multicolores, répondit joyeusement en présentant son plumage mirobolant à l'homme qui les toucha.

- C'est magnifique. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi doux. Vous savez voler aussi j'espère ? Interrogea-t-il. Sur ce, Mr, Merveilleux s'esclaffa :

- En voilà une question ! Jugez-en plutôoooooot !

Le perroquet déployait ses ailes pour s'envoler phénoménalement sur les lieux, ce qui faisait réagir les autres dans la ville souterraine.

- J'entends le battement de ses ailes. C'est prodigieux ! Il vole ! Résonna sans voix l'Aveugle qui tournoya. Et non seulement il vole, mais il parle.

- Toutes les langues, prévenu la volaille qui se déposa à côté de l'homme. Je suis interprète, polyglotte, mono glotte. Je connais le toucan, l'anglais, le latin, le lièvre aussi ; le chinois, le perroquet, naturellement, et le lion !

- Le lion ? Lâcha drôlement l'Aveugle. Eh bien franchement, vous êtes doué pour un oiseau. Cependant, comment se fait-il qu'une fascinante créature comme vous, puisse se retrouver ici ? Vous mérité mieux.

- C'est une longue histoire, mon ami, révéla l'Oiseau. Pour l'instant, on essaie de survivre le mieux qu'on le peut. Il y eut une longue pause, avant que l'aveugle ajoute :

- C'est triste pour vous. Dites, ça vous dirait si je vous hébergerais chez moi ? J'en suis certain que vous y seriez plus à l'aise.

- C'est très gentil, mais on ne voudrait pas vous importuner. Surtout moi et mes enfants, déclara l'Oiseau. Ce sont des petits farceurs.

- Cela ne n'importune pas. Avec votre compagnie, ma chaumière s'illuminera de nouveau, confia l'aveugle.

- Mais quelle hospitalité ! S'exclama chaleureusement Mr, Merveilleux, qui se tourna par la suite sur le ramoneur. Qu'en dites-vous, ramoneur ? Hein, quoi ? Bien-sûr que c'est une bonne idée, parbleu, lançait moqueusement le perroquet, ce qui ne semblait pas faire chagriner le fumiste. On accepte !

- Alors, suivez-moi, déclara le non-voyant en dépliant sa canne blanche. Ma maison se trouve près des chutes d'eaux.

Ils se mirent alors en route et marchèrent ensemble, parmi tous ses regards que les villageois leur affichaient.

- L'Oiseau ? Est-ce que la bergère et le ramoneur sont avec vous ? Questionna l'homme.

- Il y a seulement le ramoneur qui est avec moi, alerta Mr, Merveilleux, triste.

- Comment ? Mais qu'est-il arrivé à la bergère ? S'inquiéta le non-voyant.

- Le roi l'a enlevée, prit parole Mr, Merveilleux. Tout ça, pour l'épouser.

- Quel affreux malheur ! répondit lugubrement l'Aveugle. Ils étaient si gentils tous les deux. Ah ! Comme c'est triste toutes ces choses ! Je suis profondément désolé pour eux, mon cher ami.

Justement, ils avaient abouti près d'une cascade d'eau qui faisait déferler des petites gouttes d'eaux sur le petit groupe. À quelques mètres, il y avait une adorable petite chaumière, appartenant au non-voyant.

- Et voilà, présenta l'Aveugle qui tapa avec sa canne le mur de son domicile.

La maison semblait être en pierre, protégées par de la chaux neuve, mais dont certaines zones laissaient apercevoir l'âge de l'édifice, assez simple et classique. Elle ressemblait à peu près aux dessins d'enfants représentant une maison, selon eux, une belle maison avec un toit, des fenêtres, une simple porte et une cheminé... mais elle était magnifique.

Sur les murs de chaux, de grandes décorations, mêlant peintures et gravures délicates et sculptures parfaites se dessinaient le long du mur, du sol au toit, représentant des motifs floraux s'entremêlaient, formant de longues colonnes de couleur violet-pourpre était fait en tuiles romaines, d'un rouge terre neuve, comme si quelqu'un avait terminé les rénovations la semaine même.

De longues clôtures en bois délimitaient l'espace d'un jardin de taille à la fois modeste, mais suffisant pour une petite piscine creusée.

- Vous avez une sacrée belle baraque pour quelqu'un qui vit ici, remarqua l'oiseau. Vous n'avez pas peur qu'on vous la dérobe ?

- Non, répondit l'Aveugle qui semblait chercher quelque chose par terre. Nous sommes peut-être dans la ville basse, mais vous ne verrez jamais quelqu'un tenter de faire quoique ce soit de mauvais. Et si cela arriverait, je serai comment me défendre. D'autre part, enchaina lentement l'aveugle, c'est ici que j'ai trouvé cette grande boîte à musique qui m'a redonné le gout de vivre à nouveau.

Ensuite, l'aveugle glissa sa main sous le tapis de l'entrée, pour saisir sa clé. En tournant la serrure, c'est ainsi que l'homme ouvra la porte et rentra à l'intérieur.

Alors qu'ils s'apprêtèrent à rentrer, c'est alors que Célestin, Mr, Merveilleux et les petits oisillons, entendirent un «Psst» qui provenait du toit. En levant la tête, le groupe aperçut un adolescent qui portait un masque noir de voleur, avec un chandail rouge et des pantalons noirs.

- Psst ! Sifflait de nouveau l'étranger.

- Puis-je vous aidé ? Demanda l'Oiseau en partageant un regard étrange avec le ramoneur.

- Salut ! Répondu le mineur en accomplissant un double-saut pour atterrir sur le mur de brique. Vous devez sûrement être des nouveaux, pas vrai ? Simple question, avez-vous des paratonnerres ?

- Euh non, affirma subitement Mr, Merveilleux.

- Zut alors ! S'exclama l'adolescent en claquant des doigts. Bon, tant pis. Heureux de vous avoir rencontré. Au revoir ! Celui-ci disparut prestement de leur champ de vision, au même moment où L'Aveugle se pointa à la porte.

- Ne faites pas attention à ce garçon, avisa-t-il. C'est le Voleur de paratonnerre, et il a tendance à demander aux mondes les mêmes questions. Bon mais, vous venez ?

En se hâtant finalement à l'intérieur du domicile, les nouveaux compagnons furent surpris de constater que le foyer était aussi magnifique, qu'il en était de l'extérieur. La cheminer qui était allumé, laissait échapper une atmosphère de consolation, faisant enterrer leur mauvais souvenir des autres jours précédentes.

- Bienvenu dans ma demeure, chers amis. Surtout, ne soyez pas timide. Je suis peut-être aveugle, mais je suis capable d'être à votre disposition, renseigna le non-voyant. Puis, celui-ci alluma un jukebox qui pétillait au début, où quelques instants après, une intrigante chanson débuta.

- J'en suis persuadé que devez connaitre cette merveille :

« J'veux pas finir mes jours à Tombouctou

La peau tirée par des machines à clous

... Fripée comme une Triplette de Belleville

Ce qui était fascinant avec l'aveugle, c'est qu'il avait une voix encore plus belle que celui de Mr, Merveilleux. Cela, sans même qu'on l'est demander de chanter.

- Je vois qu'on va très bien s'entendre tous les deux, fit gaillardement l'oiseau. Particulièrement, vous êtes un grand connaisseur de ses trois sœurs au charme irrésistible. Ah, si seulement j'aurais une belle voix.

- Ne soyez pas découragé. Votre rêve de chanteur ou je-ne-sais-quoi, se réalisera si vous croyez réellement en vos passions, révéla raisonnablement le non-voyant en lui offrant une tape d'encouragement. Mon seul désir que je souhaite réaliser, c'est de pouvoir ressentir le soleil sur ma peau et d'entendre le rire des autres sous ce magnifique temps.

- Sans oublier NOUS qui chanterons, afficha amusamment Mr, Merveilleux. Ah oui, j'attends-moi de même ce jour. Et vous, ramoneur ? Qu'entende-je, vous aussi ! Que c'est charmant, fit la volaille au ramoneur qui roula ses yeux. Le but de l'oiseau, n'était pas de le provoquer, mais juste de le faire rire.

Tout à coup, le groupe fut interrompu par un cri de détresse qui s'éleva de partout dans la ville basse. Alertés par ses cris, Célestin et Mr, Merveilleux patrouillèrent les lieux, afin de venir en aide à la demoiselle en détresse qui continuait à pousser des hurlements.

- Là-bas ! Alerta le perroquet. Justement, ça venait à l'instant où les lions étaient enfermés. Vite ! Dépêchons-nous.

Quelques instants après, ils affluèrent en face des grilles, où le ramoneur usa de toutes ses forces pour ouvrir la grille.

Les hurlements perçants se poursuivaient sans relâche, augmentant l'adrénaline du ramoneur pour lever la grille.

- Patience, très chère, nous arrivons ! Finalement, les barreaux furent levés et, prestement, Célestin et Mr, Merveilleux pressèrent le pas pour rentrer à l'intérieur de l'immense arène.

Au côté gauche, tous les animaux dangereux encerclèrent justement la jeune demoiselle en détresse qui hurlait toujours. Prenant son courage à deux mains, l'Oiseau s'avança vers les bêtes et, relâcha un énorme rugissement qui faisait écho partout, réagissant les fauves.

À leur tour, les animaux dangereux lui répondirent avec plus de férocité en s'approchant vers le courageux perroquet qui répandait toujours ses grondements. Gagnant finalement, Mr, Merveilleux avait réussi à les faire fuir en ouvrant grandement ses ailes, comme un paon.

Pendant ce temps, le ramoneur accouru vers la malheureuse qui était recroquevillée sur elle-même et l'apaisa en la serrant. Sans crier gare, le ramoneur sursauta face à la beauté de celle-ci. La jeune femme avait un teint pâle, des yeux marron clair, des cheveux bruns et sa bouche était écarlate, mettant en valeur sa mystérieuse sublimité.

Lorsque celle-ci se leva debout, le charbonnier remarqua qu'elle était habillée de haillons rapiécés et chaussée de charentaises avachies.

- Par pitié, paniquait-t-elle en s'agrippant au ramoneur. Emmenez-moi loin d'ici !

Malgré encore les grognements des bêtes sauvages, c'est alors que le trio sortit de la grande cage aux lions, pour se rendre jusqu'à la maison de l'aveugle, ou les attendaient le troubadour et les 4 oisillons.

- Et alors ? Fit le non-voyant.

- Nous l'avons sauvée, déclarait l'oiseau.

- Je vous remercie tous, commença la pauvre qui se retrouvait toujours dans les bras du ramoneur. Sans vous, je serais probablement dévorée vivante !

- Pourriez-vous-nous dires qu'est-ce que vous fessiez dans la cage aux lions ? Questionna Mr, Merveilleux.

- La police m'a envoyé là. Ils m'ont fait à croire que je vous y trouverai, expliquait la brunette en se reprenant sous peu.

- C'est nous que vous cherchez ? S'enquit Mr, Merveilleux.

- Un peu, oui, prévenu la pucelle. Disons que toutes les personnes que j'ai croisées dernièrement, n'arrêtent pas de parler de vous deux. Donc, c'est un peu normal que j'aie envie de vous rencontrer.

- Cela fait du sens, lança brièvement le perroquet. Alors, vous savez sûrement pourquoi moi et ce jeune homme somme ici ?

- Selon ce que j'ai entendu, il a essayé de kidnapper la reine Marguerite, déclarait la jeune femme, incertaine.

- Mais c'est absurde ! S'exclama Mr, Merveilleux en se virant sur le ramoneur qui se découragea de nouveau. Oh non, notre ami va encore nous faire une scène. Allons Célestin, ne m'obligez à vous torturez avec mes chatouillis, révéla l'oiseau en arrachant une plume de lui. Mais le jeune homme décida de quitter le groupe et d'aller vers une autre pièce.

- Qu'à cela ne tienne, soupira l'oiseau. Puis-je savoir votre nom et les raisons pour lesquelles vous êtes ici ?

- Je m'appelle Camomille, se présenta celle-ci. Pour tout vous dires, on a décidé de me jeter dans la ville base, car j'ai accidentellement brisé l'une de ses statuettes qui représentait le roi Charles.

- Juste à cause de ça ? S'enquit l'aveugle.

- Hélas, oui ! Pouvez-vous y croire un moment ? Pleurait difficilement Camomille. Qu'est-ce qu'une simple domestique va pouvoir bien faire ici ?

- Ne désespérer pas, soulagea tendrement l'aveugle. Je vous promets que tout ira bien dans la ville basse. En plus, nous avons l'Oiseau avec nous, donc rien à craindre. Il arrangera tout.

- Tout à fait ! Vous verrez, ma charmante dame, nous allons bien nous entendre, déclarait l'Oiseau. Vous savez ce que vous avez de besoin en ce moment, que vous veniez à l'intérieur de la chaumière pour vous détendre.

- Je vais faire une excellente soupe aux crapauds, annonça l'aveugle. Euh... bon, peut-être que cela vous dégoutera à première vue. Ha ! vue, si vous la comprenez. Mais, je suis persuadé que vous oublierez tous vos soucis. Qu'en dites-vous ?

- Et bien, c'est à dire que... cela me ferait le plus grand des biens, affirma la brunette qui semblait toutefois guetter les alentours. Ça sera un nouveau départ pour moi. J'accepte votre invitation !

Dans la chaumière, Camomille se sentait bien choyée avec ses nouveaux amis. A la table, chaque personne avait une histoire récompensant et cocasse a raconté, ce qui amplifia l'atmosphère de la demeure. En final, tout le moment avait droit à un spectacle offert par Mr, Merveilleux et ses enfants qui imitèrent des personnages connus, où certains semblèrent inconnus pour les participants. Néanmoins, le groupe avait beaucoup de plaisir à les deviner.


A la fin de la soirée, Camomille partit à son tour des lieux, en s'assurant que le groupe ne fut pas présent lors de son départ, puisqu'en fait, celle-ci entreprit une autre route. D'un pas déterminé, elle emprunta un chemin inhospitalier. Mais, la jeune femme était très vigilante et se méfiait des regards qu'on lui lançait. Puis, c'est alors qu'elle monta de plus en plus les escaliers qui menait jusqu'en haut, ne se préoccupant guère des officiers camoufler comme des caméléons dans les murs.

Ce n'était pas un pur hasard si la jeune femme avait autant accès sur la ville au-dessus : c'était une employée, au service du roi Charles qui se nommait, Gille les Mains Rouges. Croyez-moi, elle était loin de ressembler à son personnage qu'elle s'était créer pour berner ses nouveaux "amis" de la ville souterraine, a lequel elle souhaitait plus que tout au monde de les descendre. En tant qu'ancienne assassine, Gille les Mains Rouges s'ennuyait de cette fameuse époque, lorsqu'elle utilisait sa légendaire dague pour poignarder et égorgé ses victimes que ses précédents seigneurs lui confiaient.

Plus qu'on on tripait sa somme, le plus que ces attentats furent si imposants, que les médias en parlaient autour du monde. Avec tous les voyages que Mr, Merveilleux avaient sillonnés, Gille les Mains Rouges s'était comptée chanceuse qu'il ne l'est pas reconnu ou même arrêter. De tout façon, si cela avait été le cas, l'assassine pourrait s'offrir un succulent repas de perroquet, contenu de son audace à tout vouloir savoir. Mais, elle était au courant qu'elle devait se calmer.

Aujourd'hui, l'égorgeuse s'était trouvée a Takicardie pour une seule et unique chose : séduire un nettoyeur de cheminé. Qui aurait cru que Gille reviendrait pour une connerie pareille ? Eh bien, elle pouvait considérer ceci comme une idiotie, n'empêche que de saboter la vie d'une personne si naïve, lui comblait la tâche et surtout son coffre-fort.