En quittant l'usine, Célestin se promenait dans la ville basse, jusqu'à temps qu'il s'arrête en face de l'arène des lions, puisqu'il avait entendu des voix. De plus, la grille était grandement ouverte, ce qui alarma Célestin.

Vigilamment, le ramoneur se hâta à l'intérieur de la cage aux lions et soudain, il aperçut Mr, Merveilleux qui était percher sur la branche de l'arbre au milieu. Le perroquet était entouré de lions qui semblèrent s'amuser en sa compagnie.

- Mr, Merveilleux ? Interpella le chauffagiste. Tous les yeux se dressèrent sur lui.

- Ça alors, ramoneur ! Ais-je entendu le son de votre voix ? S'exclama Mr, Merveilleux. Vous avez finalement décider de changer votre caractère.

- J'me disais qu'il n'était pas plaisant pour vous, que je me conduis de cette manière. Certes, ma nouvelle vie n'est pas comme j'imaginais, mais ce n'est pas une raison d'en faire souffrir aux autres, expliqua le ramoneur.

- Vous avez raisons ! Je suis fière de vous, lança l'oiseau. Vous verrez que deux farceurs est meilleur, qu'un seul. A présent, regardez comment je m'amuse avec mes nouveaux amis barbares. Voudriez-vous vous joindre à nous? Nous allons nous raconter des histoires appétissantes.

- Non merci, dit le jeune homme. Soudain, le ramoneur tourna la tête et, vit les fauves se diriger lentement vers lui. Jugeant par leur posture, Célestin avait l'impression qu'ils s'apprêtèrent à l'attaquer.

- Mr, Merveilleux, fit le fumiste qui se leva d'un bond. Que leurs arrivent-t-ils ?

- Selon moi, je pense qu'ils ont faim, déclara Mr, Merveilleux. Les pauvres félins, ils ne reçoivent guère les viandes qu'ils leurs faut.

- Ouais, j'vois ça, balbutia Célestin. Tentez de les prévenir que je ne suis pas à manger. Aussitôt, le perroquet fit des réchauffements avec sa voix, afin de laisser sortir le bon rugissement. Puis, gonflant prodigieusement sa gorge, c'est ainsi que celui-ci ouvra sa gueule pour faire retentir un grondement spectaculaire qui résonna en écho.

Il y eut un moment de silence, durant que Célestin surveillait les fauves qui furent sous le choc. Sans crier gars, les dangereux prédateurs observèrent à nouveau le ramoneur et, se mirent à s'avancer vicieusement vers le jeune homme, tout en lichant leurs babines.

- Uh-oh, fit Mr, Merveilleux.

- Quoi ? Que leurs avez-vous répondu ? Demanda le jeune homme.

- Eh bien, ria nerveusement l'Oiseau. Je leurs aies dit « Bonne appétits » par pure politesse !

- Au moins, vous avez été polie, railla Célestin qui avait désormais le dos collé contre le mur. C'est alors que le perroquet tenta encore d'appeler les bêtes féroces qui se retrouvèrent à quelques mètres du jeune homme. Sans crier gare, l'un des lions sauta sur Célestin, mais quelque chose l'attrapa dans les aires. En ouvrant ses yeux, Célestin découvrit qu'il se retrouvait dans les airs, grâce à l'oiseau qu'il l'emmenait à l'extérieur de l'arène. Atterrissant au sol, le ramoneur se rua jusqu'à la grille pour la refermer, avant même qu'une panthère noire puisse en sortir.

- Oh mon dieu ! S'exclama Célestin en tenant son cœur. Je l'ai échappé belle !

- Désolé encore pour cet incident, dit Mr, Merveilleux. Pourtant, je leurs aies clairement avertis de ne pas vous dévorer.

- Ah bon ? Répondit d'un ton sarcasme le ramoneur. À propos, les gardes vous cherchent partout. Vous êtes supposé de travailler à l'usine avec moi.

- Non, sérieux ? Lança railleusement le perroquet qui suivi le jeune homme. Eh bien, la prochaine fois que vous converserez avec eux, dites leurs que mon nouveau travail se trouve avec les lions.

- Qu'allez-vous faire s'ils tentent d'aller vous chercher ? Demanda le ramoneur.

- J'ordonnerais aux lions de les manger, voilà tout ! Apparemment pour les fauves, la police est un mets succulent qui se mange bien, déclara railleusement Mr, Merveilleux, tandis que le ramoneur sourit.

Quelques instants après, ils arrivèrent enfin à la maison de l'aveugle et, Célestin frappa trois petits coups à la porte.

- Qui est-ce ? Demanda la voix de l'aveugle.

- Mr, Merveilleux et Célestin, prévenu l'oiseau.

Aussitôt, alors que les deux personnages se hâtèrent dans la demeure, c'est alors que quatre oisillons se jetèrent ensemble sur Mr, Merveilleux qui tomba par terre.

- Tout doux, les enfants ! Tout doux, tranquillisa entre ses rires le perroquet en revenant sur ses pattes. Je vois que je vous aie manqué.

- Oh que oui, papa, déclarait l'un de ses enfants. Sans toi, c'est tellement ennuyant.

- Comment ça ? S'enquit Mr, Merveilleux. Pourtant, vous avez tous ici pour vous divertir. Il y a Théodore qui est excellent pour raconter des histoires.

- Oui, mais je préfère quand c'est toi qui les récites, révéla à voix basse Amos, afin de s'assurer que l'aveugle ne l'entende pas. Alors que le perroquet discutait avec ses quatre petits, Célestin traversa le corridor pour se rendre jusqu'au salon, où se trouvait le non-voyant qui lisait un journal dans son fauteuil.

- Bonjour, cher ami, répondit le malvoyant. J'ai préparé quelque chose qui devrais vous plaire. Vous prendriez bien un potage aux grenouilles ?

- Vo... volontiers, déclarait Célestin, dégouté. Soudain, alors qu'il s'apprêtait à quitter les lieux, c'est alors que son regard se posa sur l'image de la page couverture du journal. Il y avait le portrait de Marguerite, vêtue par de beaux habits et qui était photographié au côté du roi Charles. Elle avait un énorme sourire au visage.

- Mais... mais c'est Marguerite qui couvre la première page, lança le charbonnier en allant rejoindre l'aveugle.

- Oui, révéla l'aveugle. J'ai lu un extrait et je vous garantis que je suis encore bouche-bée. Puisque l'article fut écrit en braille, l'aveugle déclara :

- Tenez, je vais le lire pour vous. En nettoyant sa gorge, c'est alors que celui-ci posa son index sur les écritures et lu à voix haute :

{Bien qu'elle soit qu'à ses tout débuts, la reine Marguerite, connait l'art de satisfaire les besoins de son peuple. Mêmesi c'est une personne taciturne, on peut détecter par ses traits du visage, qu'elle a tant vécu des choses, du temps où qu'elle n'était qu'une pauvre bergère. Aujourd'hui, alors qu'il n'y avait plus d'espoir pour soutenir un pauvre village, victime de sécheresse, elle est parvenue à leur trouver un moyen efficace pour lutter contre la désertification : La plantation de bombes végétales.}

- Par les cendres du foyer, lança Célestin, médusé. C'était pour ça qu'on a dut travailler d'arrache-pied à l'usine. Toutes ses fabrications, c'est grâce à Marguerite ?

- Que c'est impressionnant, fit Mr, Merveilleux qui arriva sur les lieux avec ses enfants. Néanmoins, je suis surpris par son sourire sur la couverture. Est-ce moi, ou elle se force un peu trop à être enjouée ?

- Ça se voit qu'elle est manipulée, fit Célestin. Elle se force à sourire, car le roi lui ordonne. Justement, il y a un d'autres textes écrit-en-dessous. Théodore, poursuivez la lecture.

Aussitôt, l'aveugle reprit :

{Marguerite : "Depuis que j'ai épousé le roi Charles, mon cœur à recommencer à battre. Il est l'homme que j'attendais depuis longtemps et celui qui m'a sauvé la vie ! "}

{Charles XV1 : "Ma femme est mon rayon de soleil. Chaque fois que je pose mon regard sur elle, je pense à la première fois que l'ai vue. D'ailleurs, c'est grâce à moi qu'elle a pu être sauvé, avant que ce ramoneur puisse lui faire mal. Elle m'est reconnaissante."}

- Mais je rêve !? S'écria furieusement Célestin. Alors là, ça va trop loin ! Tout d'abord, ce sont les rumeurs qui courent dans la manufacture et maintenant, ça se trouve dans les actualités, finit-il par répondre.

- Voyons ramoneur, soupira l'Oiseau. Vous voyez bien qu'il fait cela pour vous énerver. Je refuse que vous vous mettiez en colère, pis vous vous arrêtiez de parler. C'était suffisant la première fois !

- De quoi vous parler ? Alerta soudainement une voix en arrière. Aussitôt, toutes les têtes se retournèrent pour découvrir que c'était Camomille. Veuillez m'excuser, la porte était entrouverte.

- Vous êtes pardonner, répondit drôlement l'aveugle. En tout cas, je suis heureux de constater votre présence ici.

- Je le suis pareillement ! En tout cas, le dîner de l'autre soir était appétissant. Et que dire de cette ville basse ! Malgré que ce soit désert, sale et remplis de rongeurs, j'ai pu constater le bonheur dans les yeux des habitants lorsque je les ai croisés.

- Tant mieux, s'exclama Théodore. Ici, les gens se sentent plus libre que jamais. Bon, peut-être que "libre", est un grand mot que j'emploie pour définir ses lieux, mais je suis convaincu que chaque personne peut trouver sa joie. Cependant...

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Demanda l'oiseau.

- Eh bien, débuta l'aveugle. Il y a quelques temps de c'la, la ville basse fut à la merci de criminels qui obligeaient les villageois à payer pour sortir de chez eux ; pour aller travailler ou juste pour chercher de la nourriture. Par leurs fautes, nombreux ont été sévèrement punis par la police, alors qu'ils étaient innocents.

- Que c'est affreux de faire ça, fit l'oiseau. Et ces criminels, sont-ils toujours dans les parages ?

- Malheureusement oui, déclara l'aveugle. Ces temps-ci, ils adorent ruinés les nombreuses activités à l'intérieur de la Taverne Gargantuesque qui aurait perdu la moitié de ces clients. C'était un endroit agréable pour tous les âges ! Hélas, il n'y a plus d'espoir pour la sauver.

- Dans ce cas-ci, ils vont de quel bois que j'me chauffe. Parole d'oiseau ! Déclara spontanément Mr, Merveilleux en faisant une révérence. Vous avez des ennuis avec des troubles fêtes ? Pas de soucis, la tête de piaf ici présente, leur en fera voir de tous les couleurs.

Sur ce, les petits oisillons imitèrent des trompettes de guerre qui emmenaient les autres à rire dans la demeure, tandis que le perroquet chanta l'hymne national de la France en quittant les lieux.


Peu de temps après, ils arrivèrent à la taverne Gargantuesque, qui se trouvait près d'une mine. Malgré les cris fatigants des pirates qui se trouvaient devant l'entrée, la vue était tout à fait impressionnante.

- Peu importe ce qui arrive, sachez que Papa est là, prévenu Mr, Merveilleux à ses enfants qui se collèrent contre lui.

Aussitôt que les compagnons furent dans l'entrée de la taverne, ils n'eurent pas assez d'yeux pour tout voir, en particulier les oisillons. Ceux-ci se mirent à observer l'énorme public en délire, la plupart des gens dansaient au son de la musique rythmique des troubadours, certains dansaient même sur les tables, d'autres sirotèrent leur chope.

- Bon, voici mon plan : pendant qu'on attend la visite de ses sans scrupules de criminels, je vais aller chercher des boissons, histoire de me fondre dans la masse. Les enfants, que voulez-vous que Papa vous ramènes ? Demanda-t-il à ses enfants.

- Du lait au chocolat, dirent les oisillons.

Avec du courage, l'Oiseau franchit les battants de bois de l'entrée, son visage montrant son air déterminé. Il avait aussi un mauvais pressentiment qui s'accentua au moment où il embarqua sur le comptoir du bar pour crier :

- Quatre laits aux chocolats, s'il vous plait ! Immédiatement, dans la salle envahie par mille bruits, les clients s'arrêtèrent pour éclater de rire, sauf le barman, qui examina l'oiseau. Même pour Célestin et les oisillons, ça leur semblait évident qu'ils n'étaient pas au bon endroit, même si Camomille leur avait décrit les lieux comme un paradis.

- Je peux savoir ce qui est marrant ? Demanda l'Oiseau, faisant fuser de nouveau les rires moqueurs des clients. Le barman s'approcha du visage du perroquet et répondit :

- Écoute, tête de piaf. J'ai bien peur que je ne puisse pas avoir les boissons que tu désires ; c'est une taverne ici. Par contre, je peux toujours t'offrir quelque chose qui a la même couleur brune que du chocolat et qui se trouve généralement dans les écuries. Ça t'intéresse ? Soudain, Mr, Merveilleux afficha une expression dévastée et dégoûtée :

- Non merci, mon brave ! répondit l'Oiseau. Nous pouvons se passer de cette infâme mixture d'écurie, croyez-moi !

- Allons-nous asseoir, prévenu Camomille. C'est assez de malaise pour aujourd'hui. Malgré ce qui s'est passé, je vais tenter de vous trouver quelque chose qui vous convient.

- Bonne chance, ma chère. N'oubliez pas de nous ramener un souvenir de cette fameuse écurie, railla Mr, Merveilleux. Offrant un clin d'œil, c'est ainsi que Camomille les quittèrent pour un bref instant. Autour de la table, tous les regards s'observèrent, avant que le perroquet prenne la parole :

- Eh bien, pour une taverne qui est en danger, les gens semblent paisibles. Vous êtes certains que nous sommes au bon endroit ?

- Oui, affirmait l'aveugle. Sans aucun doute !

Peu de temps après, Camomille arriva à la table avec des verres contenant chacune des substances vraiment étranges à l'intérieur, où elle les déposa en face de chacun de ses amies.

- Pour l'instant, tout semble bien se dérouler. De mon côté, j'ai pu faire preuve d'imaginations pour vous trouver quelque chose à avaler, annonça la jeune femme, qui avait en sa possession 5 verres qui étaient remplis par de la boue, ou grouillaient des vers de terres. Un pur délice, selon le perroquet et ses petits.

- Oh que c'est mignon, fit adorablement Mr, Merveilleux. Notre chère brunette est parvenue à nous concocter un breuvage, adapté à nos besoins. Mais quelle pure gentillesse, ma chère.

- Arrêter, Mr, Merveilleux. Vous me gêner, répondit sarcastiquement la brunette. Justement, je pourrais presque ouvrir ma propre taverne qui serait juste pour les oiseaux, révéla-t-elle en distribuant des verres d'eaux au ramoneur et à l'aveugle.

- J'en suis certaine que tu ferais fureur, déclara Célestin. À présent, je lève mon verre à notre amitié, mes amis. Buvons, à notre santé.

- Nostrovia ! S'écria Mr, Merveilleux en levant son gobelet, remplies d'insectes.

Alors que ce moment arriva, il y eut soudain trois brigands qui firent leurs entrées tonitruantes sur les lieux, à lequel que leur présence obligea quelques taverniers à se pousser.

- Oh non, fit l'Oiseau en cachant ses enfants sous la table. Pas eux !

- Qu'est-ce qui ne vas pas ? Demanda doucement le ramoneur. On dirait que vous les connaissez.

- Certes, affirma Mr, Merveilleux. Vous vous souvenez lorsque je vous aie raconté que je travaillais pour le roi Charles ?

- Oui.

- En étant à son service, mon devoir consistait aussi à attraper des hors la loi. Eux, font partis de la liste des plus dangereux criminels de Takicardie, expliquait le criminel. On risque d'avoir de gros problèmes, mes amies.

Alors que les bandits furent au bar, c'est alors que l'un d'entre eux reconnus immédiatement le perroquet qui essayait de leur tourner le dos.

- Hé ! S'écria l'homme. Regardez qui va-là !

- Peut importer ce qui arrive, restez calme, prévenu Mr, Merveilleux aux autres. Soudain, le groupe fut encerclé par les 3 bandits qui leurs bloquèrent la vue.

- Bonjour, messieurs, répondit patiemment le perroquet. Ça fait quand même des années, n'est-ce pas ? Si je comprends bien, c'est donc vous les fauteurs de trouble qui empêchent tout plaisir dans la ville basse ?

- Ça te pose un problème, peut-être ? Ton audace ne durera pas si longtemps, lorsqu'on t'aura arraché le bec.

- Bonté divine ! Quel est cette brutalité, digne des barbares ! Quand même, il y a d'autres moyens pour qu'on puisse s'en tirer sans se blesser, déclara Mr, Merveilleux.

- Ah ! Tu nous prends pour qui, l'oiseau ? Demanda l'un des trois.

- Eh bien, débuta Mr, Merveilleux, en fermant ses yeux, tout en levant son aile dans les aires. Pour être parfaitement honnête, à mon humble avis, bien-sûr, sans offenser personne qui pense différemment à mon point de vue, mais aussi en examinant cette question dans une perspective différente et sans condamner son opinion et en essayant de la rendre objectivée, et en considérant l'opinion de chacun, je crois sincèrement que je vous prends tous pour des parfaits imbéciles.

- Regarde-toi dans la glace avant de nous traiter ainsi, récrimina férocement le bandit.

- Je l'ai déjà fait, mais il semble que le miroir ne s'est pas fracassé en ma présence, répliqua Mr, Merveilleux. Sans crier gare, c'est alors que le premier bandit attrapa l'oiseau par la gorge, tandis que les autres observaient la scène.

- Tu te crois malin ! Tiens, j'y pense, reprit le malfaiteur. Ça fait longtemps que je n'ai briser les os de quelqu'un et surtout d'un perroquet. Comme nous nous retrouvons de nouveau, j'me dis que cela serait un plaisir de te voir souffrir. Qu'en dis-tu ?

- J'en dis... que c'est une idée excellente ! Lança Mr, Merveilleux. Mais, puis-je me couvrir les yeux ? J'ai horreur de la violence

Sous des rires scrupuleux, c'est que les scélérats se préparèrent pour assener de violents coups à l'oiseau qui fermât les yeux. Tout à coup, une bouteille de bière se fracassait sur le chef de la bande, où celui-ci se tourna furtivement vers un jeune homme. C'était Célestin, debout sur une table et qui crier au trio :

- Vous n'êtes que des souillons ! Des murmures se firent entendre tout autour dans la salle, mais personne n'osait rire, ni regarder les deux protagonistes. Mr, Merveilleux et les autres se distancèrent des lieux.

- Qu'as-tu dis ? Lança le brigand en articulant doucement.

- Vous êtes sourd, ma parole, ou quoi ! S'exclama le jeune homme, décochant un sourire vers la gauche. Faut-il que je vous débouche vos oreilles crasseuses pour que vous compreniez ! Termina le ramoneur.

- Hum, ramoneur, interpella l'Oiseau. J'veux bien comprendre que vous ayez reprit la parole, mais fermez vote clapait. Juste pour cette fois !

- Ouais, ajouta insidieusement l'un des bandits. Obéit à l'oiseau et pars d'ici. Ce n'est pas pour les enfants.

- Je ne tolérais pas de voir mes amies se faire maltraiter, avertit le chauffagiste. Il faudra tout d'abord que vous me passiez sur le corps. Après tout, vous aimez la violence, pas vrai ?

- Vrai, rétorqua spontanément le chef. Eh bien, qui aurais cru qu'on choperait une tête de piaf et un gamin ce soir ! Puis, le voyou enlevait ses gants noirs, qui tombèrent violemment au sol ; ses complices firent de même, en sortant leurs épées de leur fourreau pour encercler le ramoneur. Tandis que les bandits crispèrent leurs doigts et délivrèrent l'oiseau, c'est alors que le ramoneur accompli quelque chose d'inattendu : il chanta :

Oooooooooo

Fripée comme une triplette de Takicardiiiie

J'veux pas finir ma vie dans une grande ville

Vous, les gros voyooooous

Vous n'êtes qu'une bande de casse-couilles

Oh ouais !

- Mais que fait-il ?! S'inquiétait l'un des bandits a son chef.

- Je vois que tu es trop lâche pour te battre, lança l'autre brigand. Tu penses que chanter va te sauver ?

- Au contraire, ça me fera gagner du temps, nota Célestin en claquant des doigts au rythme de son fredonnement. Autour de lui, tous les regards furent perplexes et chacun se demandaient si le ramoneur avait réellement perdu la tête. Déjà qu'à ce moment, les 3 voyous commencèrent dangereusement à s'avancer vers lui.

- Vous êtes partant pour un deuxième couplet, déclarait le ramoneur en reculant. Alors, allons-s 'y :

Bam-Bam-Bam et Bambam

Me voilà dans d'beaux draps

J'sais déjà qu'on m'prendra mon âme

Et que ça sera un gros dra-dra-dra-aaaame

J'vous conseilles de prendre gaaaarde...

- Prendre garde a quoi ? S'enquit le commandant qui réussit à attraper le ramoneur par le collet. Maintenant, c'est à notre tour de te chanter une chanson qui va faire « Bang Bang ! »

- Et pourquoi pas « Bim Bam et Boom ! » Corrigea le ramoneur.

- Hein ?

- Maintenant ! Hurlait Célestin en levant la tête au-dessus de lui, où qu'un gros chandelier fut suspendu. Dès que Camomille coupa les liens qui servaient à maintenir le lustre dans les airs, c'est alors que le ramoneur réussit à se débattre des hommes.

Subitement, le chandelier s'écrasait sur les bandits et un léger tremblement secoua la taverne, entouré d'un nuage de poussière.

- Nous les avons eus ! S'exclama le chauffagiste, conquérant.

- Beau travail, Célestin ! Résonna Camomille qui venu le rejoindre, après que la fumée se soit dissipée. Honnêtement, j'étais prête à leur flanqué une volée, jusqu'à ce que tu utilises ton arme secrète qui est... le chant.

- Disons que je m'en suis sorti pas si mal, révéla le ramoneur. J'me demande comment Mr, Merveilleux, a trouvé ma prestation. Mr, Merveilleux, Théodore !

Sans crier gare, les 3 voyous émergèrent en dehors du chandelier qu'ils propulsèrent contre un mur. Armées justes aux dents, les malotrus avaient une rage meurtrière qui se lisait sur chacun de leur visage et qui faisait alarmer le ramoneur et la paysanne.

- Hum, t'aurais une autre idée, Célestin ? S'enquit nerveusement Camomille. Je suis à court d'originalité.

- Moi aussi. Bon mais, heureux de t'avoir connu !

Alors qu'il y eut once de désespoir, une musique sinistre, probablement joué par un orgue, retentit froidement dans la taverne. Soudain, un vent balaya tout sur son chemin, faisant éteindre toutes les chandelles dans la taverne. Tandis que la noirceur domina les lieux, un rire machiavélique retentit, ce qui apeura les trois criminels.

- Quel est donc cette sorcellerie ! S'écria le leader en se plaçant derrière le ramoneur pour se protéger.

- Qui ose perturber mon sommeil, résonna une voix qui semblait venir d'outre-tombe, accompagner par des petits chants qui donnaient des frissons. Bientôt, toutes les têtes se dressèrent vers l'étage du haut, où cinq formes monstrueuses se dressèrent sur la rambarde. Leurs ombres envahissaient le mur derrière les criminels.

- Qui... qui êtes-vous ? Demanda effrayamment l'un des trois.

- Je suis l'esprit qui habite cette taverne, révéla la présence. Par votre faute, vous m'avez réveillé !

- Ce n'est pas nous ! Déclara le chef. Ce sont de leurs fautes, prévenu-t-il en pointant le ramoneur et la jeune femme.

- Silence ! Bourdonna les formes démoniaques, où la musique devint plus menaçante. Le trio recula face aux ombres qui grossissaient sur les murs, tandis que Célestin et Camomille s'éloignèrent d'eux. En penchant plus son regard, le fumiste aperçut sous une table, Théodore qui était celui qui contrôlait la musique, grâce à sa boîte. Notamment, un projecteur se trouva à ses cotées, sûrement pour aider Mr, Merveilleux et ses petits à effrayer les criminels.

- Pour votre punition de m'avoir réveillé, enchaina la silhouette ténébreuse, tandis que ses quatre semblables déployèrent leurs ailes membraneuses, je vais vous changer en verre de terre ET vous dévorer !

- Sacrilège ! Paniqua le leader du groupe qui recula avec ses confrères. Sauve-qui-peut ! Mais, alors qu'ils se virèrent de bord, c'est alors que Célestin et Camomille les assommèrent avec des poêles à frire qui les mirent définitivement K.O. Une fois que cela fut terminer, les gens dans la taverne applaudirent les personnages qui affichèrent des sourires, puisqu'ils s'en étaient sortis vivants.

- Hé ! Alerta soudainement la voix perfide de l'ombre, où les autres pouvaient entendre un rire amuser s'échapper de ce dernier. Qui vous as permis de vous réjouir de cette victoire ! Prosternez-vous devant moi, afin que je vous épargne.

- C'est bon, Mr, Merveilleux, ria le ramoneur. Nous les avons neutralisés. Puis, quelqu'un alluma deux lanternes qui éclairait mieux le perroquet et ses quatre petits, où ses derniers furent costumés en chauves-souris.

- Je vous l'avais dit, mes enfants, quand Papa s'en mêle, tout s'arrange, déclara Mr, Merveilleux à ses enfants en éclatant de rire par la suite.

- Alors vous, répondit à travers de ses rires Célestin. Vous en avez de l'imagination pour effrayer des brigands.

- Et une boîte à musique, comme la mienne, pour rendre l'ambiance plus sinistre, révéla l'aveugle qui venu les rejoindre. Est-ce enfin terminer pour ces brigands ?

- Oui ! Répondit Camomille qui s'était occupé à attacher les trois bandits avec une grosse corde. Qu'allons-nous faire d'eux ? Ils ne peuvent pas vivres parmi nous, ils représentent trop un danger pour la ville basse.

- C'est vrai, admit le perroquet. Dans ce cas-là, je vais me charger de les emmener au poste de police. De plus, la ville est remplie de prisons pour toutes les saisons, alors ça ne devrait pas compliquer les choses. Alors qu'il finit de parler, les joyeuses festivités revinrent sur les lieux, dans l'intention de remercier les compagnons pour s'être débarrassé des voyous. D'ailleurs le barman leurs payèrent la tournée, en préparant des bonnes mixtures qui faisaient du sens.

Un peu plus tard, Célestin et Camomille se promenèrent dans le village, encore en éveil à cause des moult fabliaux de la taverne. Mais quelques temps après, le ramoneur arrêta de sourire, puisqu'il pensait encore à l'image et aux textes de Marguerite et du roi Charles. La demoiselle qui se trouvait à ses côtés, remarqua immédiatement le comportement du jeune homme.

Aussitôt, celle-ci prit parole :

- Elle te manque, n'est-ce pas ? Levant les yeux, le jeune homme la regardait en levant un sourcil et répondit :

- De qui tu parles ?

- Mais de Marguerite, bien évidemment, dit Camomille. Je vois que la photo sur le journal t'a beaucoup affecté. Surtout les deux textes qui racontent que des mauvaises choses sur toi.

- Tu sais, je commence à m'habitué. Peu importe les insultes que je recevrai de lui, je vais continuer à aller vers l'avant, répondit Célestin. Pour Marguerite, seul le temps me le dira.

Puis, le chauffagiste reconduisit la jeune femme jusqu'à la chaumière de Théodore, avant de tourner le pas. Seul, le ramoneur marcha durant plusieurs minutes et tomba soudainement devant la façade d'une roulotte, décorée de divers objets rares.

- Une caravane de gitans ? Fit-il. Cela pourrait sûrement dire qu'il y a une diseuse de bonne aventure, réfléchit Célestin. Si c'est le cas, elle pourrait probablement m'aider. N'empêche, il est vrai que je suis dans la ville basse, et que certains ne sont pas digne de confiance, mais ne soyons pas trop méfiant, révéla le ramoneur. Si je vois quelque chose de louche, je pars en vitesse.

Très vite, il arriva devant l'immense chariot aux dessins luxuriants. Tout autour se trouvaient de splendides guirlandes suspendues aux arbres morts. Puis, il y avait une affiche fixée au côté de la roulotte où il était gravé :

« La merveilleuse et mirifique voyante Madame Farouche »