Célestin, pris par son once de courage, emprunta un chemin secret que la gitane lui avait indiqué lorsqu'il était à l'intérieur de la roulotte. Guidé par son instinct, le ramoneur longeait les chemins et bravait les pièces inhospitaliers.

Célestin scruta avec précaution l'autre côté d'un portail. Ce qu'il vit ne lui plutôt pas, il faisait très sombre et ça paraissait vraiment menaçant. Il respira une vague odeur de pourriture. Il fit deux pas à l'intérieur, puis s'arrêta net. Un passage traversait l'entrée. Il était si étroit, et le mur si haut que le toit ne semblait être qu'une fente au-dessus de sa tête. Dans les ténèbres, il n'entendit qu'un bruit d'eau tombant goûte à goûte et faisait écho. Il s'approche du mur, le plus éloigné, le toucha, et retira sa main.

Il était humide et visqueux. Célestin glissa sa tête à l'intérieur du portail, derrière lui. Ensuite, il regarde d'un côté puis de l'autre. Il ne savait pas quel chemin choisir. Les deux passages avaient l'air sinistre de toute façon. Les murs de briques semblaient se prolonger à l'infini. Il haussa les épaules, trop fier pour se demander. La pince serrée, il se mit à avancer à grand pas entre les murs humides et sinistres. Il avait à peine fait quelque pas, qu'un grand « Bang » retenait derrière lui. La porte de se refermer.

Le ramoneur s'arrêta et ne put résister à l'envie de revenir en arrière pour voir si la porte se rouvrirait. Il resta fermé. Maintenant, les seuls bruits étaient des gouttes d'eau et sa forte respiration. Quelque seconde après, il se retourna et commençait à marcher dans la noirceur, et s'arrêtait sur le net en réfléchissant à ce qu'il devait faire par ensuite.

Tout à coup, un grand projecteur s'ouvrit au-dessus de lui, s'ensuivit par d'autres qui s'allumèrent dans les chaque pièces des lieux. Soudain, une musique de cirque retenue à tue-tête, et Célestin se rendit soudainement compte qu'il était dans un chapiteau, remplis de spectateurs dans tous les rangés.

- Mesdames et messieurs, soudainement Monsieur Loyal dans son micro, que des caméras le filmait. Asseyez-vous bien dans vos sièges et soyez heureux autant que vous le souhaitez. Mes chères invitées, voici les Troupes du Cirque ! S'écria l'homme qui était vêtu de bleu. L'allure guillerette, le curieux personnage faisait signe aux milliers de spectateurs qui déferlaient dans l'enceinte du cirque, dont il était le meneur.

D'une autre main, il tente de retenir son chapeau haut de forme avec une certaine difficulté. Soudain, alors que la musique inonda une nouvelle fois le chapiteau, c'est alors que la foule des spectateurs qui a suivi en délire, tout en applaudissant à tue-tête, virent défiler un numéro.

C'était un spectacle de jonglerie et de voltige, où les artistes enchaînèrent des vulgaires acrobaties tout en jonglant. Il y avait même quelqu'un qui jonglait avec des boules, en les voyantes explosées en l'air à la fier de son numéro. Pendant ce temps, le ramoneur qui esquiva les explosifs, accourue vers Monsieur Loyal, où celui-ci était toujours en train d'impressionner les autres.

Au même moment, les trapézistes s'amusaient comme des fous sur leurs balançoires qui étaient à vingt-cinq mètres au-dessus du sol. Avec un élan, l'un des acrobates s'élança dans le vide, en emmenant avec lui le ramoneur, sous le point de prévenir le mètre du cirque.

- Aaaah ! Hurlait d'épouvante Célestin, dans les aires avec les acrobates. Au son de la musique ridiculement rythmique, le fumiste fut le malheureux à être projeté dans tous les sens et à éviter une mort certaine avec les acrobates qui le rattrapait à temps, avant qu'il ne s'écrase au sol.

- Mais regardez-moi ce jeune homme, lança l'homme du cirque dans son micro. En voilà un qui prend tant de risque, alors que ce n'est pas un acrobate ! À propos... est-ce que quelqu'un le connaîtrait ? Le ramoneur bondit sur un autre trapéziste en criant de peur. Il faisait des retours vers d'autres trapézistes qui augmentaient son stress, à cause de leurs adresses spectaculaires. La musique s'intensifia, accentuant le souffle de Célestin.

Alors que ce moment arrivée, une dompteuse de fauves dressait ses animaux dangereux pour qu'ils utilisent leurs talents d'équilibristes, afin qu'ils roulent sur un gros ballon roulant sur un câble tendu. Le public retenait leur souffle, riant aux éclats et manifestaient leur bonne humeur.

De retour dans les aires, les numéros dérapèrent soudainement. Un trapéziste attrapa le ramoneur, mais glissa et ils tombèrent tous les deux dans le vide, déséquilibrant au passage les danseurs sur le fil qui tombèrent à leur tour. Le fumiste atterrit sur la queue d'un tigre qui feula de surprise et de douleur dans les oreilles d'une panthère, où l'animal s'était enfin décidé de danser la salsa, après avoir rendu son partenaire aussi plat qu'une crêpe normande. Du coup un ours brun perdit rythme et faillit s'écraser sur des lynx, ceux-ci avaient commencé une chanson.

Les pauvres bêtes, effrayés, se jetèrent dans les bras de leur maître qui tomba par-dessus un lion. La bête se retrouvant donc affolée par terre, des lynx apeurés dans les bras et les pieds sur la tête du lion ; l'animal fronçait le musée à cause de l'odeur nauséabonde. Le maître du cirque se retrouvant dans les bras d'un jongleur qui émit un couinement ridicule avant de s'effondrer sur ses camarades. Ils s'effondrèrent les uns après les autres, transformant leur pyramide en tas de bras et de pied avec au-dessus Monsieur Loyal toujours dans les bras de son compagnon, le tas émettant un bruit ressemblant à la marche nuptiale. Le bruit de la chute fit sursauter Célestin, qui mystérieusement, envoya les quilles qu'il tenait en face de lui... où se tenait une ballerine qui recevait toutes les quilles en plein figure.

Trébuchant, la pauvre danseuse se prit les pieds dans les foulards posés, et bascula sa partenaire qui rata son numéro. Il y avait un nôtre brun qui pédalait un monocycle et Célestin se retrouvait assis en califourchon sur une panthère, un singe sur ses épaules. Tout à coup, un groupe de clown renvoyait inexorablement des tonnes de tartes à la crème sur le ramoneur avec plusieurs canons, en le faisant tomber durement au sol. Attrapant sa collection de couteau, un lanceur de couteau les lança sur Célestin qui les évita de justesse.

Mais, celui-ci se fit clouer à un mur par un clown, où le jeune homme fut la cible des dizaines de couteaux qui encercler son corps. C'est alors qu'il entendit le bruit des sirènes résonner dans l'enceinte du chapiteau. C'était la police !

Mais, pas n'importe laquelle, puisque la voiture noire loufoque qui était rentré sur les lieux, laissarrent affluer une dizaine de clowns en dehors du véhicule, tous vêtues en tenues de policiers. En voyant des sons désagréables avec des gazoos, les personnages attrapèrent le ramoneur pour l'emmener face à un gros canon de couleurs qui se situait au centre du cirque.

- Chers téléspectateurs et téléspectatrices, résonnent à nouveau l'animateur du cirque. Avez-vous déjà entendu parler de l'homme-canon ? Si ce n'est pas le cas, je suis honoré de vous présenter celui qui se portera volontaire pour le faire.

- Attendez ! Vous faites une grave erreur à mon sujet, alerta le fumiste où le reste de son corps fut à l'intérieur de la bouche à feu. J'ai été envoyé pour aller sauver Marguerite.

- Que dites-vous ? Demanda Monsieur Loyal en penchant son oreille, durant que les roulements des tambours se répandaient bruyamment. Ai-je entendu que vous voulez porter secoure à une certaine marguerite ?

-Oui ! S'écria Célestin en hochant plusieurs fois la tête. Pouvez-vous me dire où je peux la trouver ?

- Juste ici, chanta Monsieur Loyal en ayant ses mains derrières son dos. La voix, a répondu joyeusement à l'animateur du cirque. Soudain, lorsque le fumiste regarde à nouveau l'homme, celui-ci remarqua qu'il était entre ses mains...une fleur de marguerite. Par la suite, ce dernier la déposa délicatement entre les lèvres du ramoneur qui le cracha par terre, fou de rage. Il ajoute :

- Ce n'est pas de la fleur dont je parle, mais bien de la reine Marguerite. Malheureusement, Célestin n'eut pas le temps de poursuivre, puisque tout à coup, il y eut un gros «Kaboum» qui éclata.

En effet, Célestin fut éjecté en dehors du canon si puissamment, qu'il transperça le toit du chapiteau pour se retrouver au-dessus de la ville de Takicardie. Une fois dans les aires, le ramoneur prit quelques instants pour admirer la pleine lune blanche, avant de revenir à lui pour constaté qu'il était en train de tomber dans le vide.

Pendant ce temps, au poste de police, les patrouilleurs jouaient au jeu de cartes autour d'une table en se regardants affectueux. Mais, le silence total fut illico anéanti, lorsque le plafond s'effondra sur les autres. Après qu'un large nuage de poussière de dissipation, la police découvrit le ramoneur qui était parmi les débris, où celui-ci secoua la tête.

Lorsque la vision du jeune homme revint à lui, il vit la police l'entourer avec leurs armes à feu pointer sur lui.

- Haut les mains ! Ordonna les policiers.

En cette nuit-là, la chance avait abandonné Célestin. En s'échappant de la ville basse, sur l'enferma en prison. Même si son aventure avait pris une mauvaise tournure, le ramoneur ne perd pas l'espoir. Il était reconnu pour avoir un esprit de suite.

- Tiens bon, Marguerite, prononça-t-il dans sa cellule. Ça prendra le temps qu'il faudra pour que je sorte de cet enfer. Sache que je finirais par te transmettre, même si je dois risquer ma vie entière. Nous serons bientôt réunis, je te le promets.


Deux chapitres sont en route. Soyez patients.