(instant présent)

En isolement dans cette zone lugubre peu appréhendé, Marguerite se retrouva seule. La petite reine étouffa. La peur, celle d'avoir paniqué les autres, celle de mettre sa vie en danger. Cette peur intarissable à tout son corps, elle ne le connaît pas. Dans cette chambre, sans cesse, un bruit assourdissait pendant 48 heures. Cette machine à conversion à air, au son insupportable, un vacarme en continu. Marguerite ne savait pas qu'un bruit pouvait faire mal. Une impression de baigner dans un poison ne pouvait la quitter. Elle était en huit clos complet.

Le silence de la pièce était pesant, seul le moniteur suivant le cardiaque de la jeune femme cadença la pièce. La reine avait changé physiquement. Ses joues n'étaient plus colorées de rose, ce qui ne contrastait plus avec sa pâleur habituelle. Elle semblait avoir perdu du poids, car son corps paraissait rachitique, moins en chair. Son teint et maladif, lui pâle ses yeux noirs sous les yeux. Malencontreusement, elle tenta le tout pour regagner sa vision, mais son mal incessant lui opposa de se débattre à l'encontre de sa volonté. N'ayant pas le choix, la pauvre Marguerite se rendormi, souhaite à un phénomène dès son réveil.


(Des heures plus tard)

Il y a eu plusieurs chuchotements auprès de la reine, qui ouvrit faiblement les yeux et vit tous ses sujets qui l'entouraient en attendant un grand réconfort.

- Votre altesse, expirèrent ses dames de compagnies en l'embrassant prudemment, durant que le moniteur rythmait plus intensément que tantôt. Partout, des bouquets de fleurs, du chocolat et des cartes de vœux avaient été déposés, ce qui embellissait gaiement la salle lugubre. Même Rookie, qui bondit sur le lit pour accueillir sa maitresse en lui léchant le visage, avait emporté un cadeau pour elle.

- En voilà un qui s'est fait beaucoup de soucis pour vous, ô ma reine, a répondu positivement à Mme, Blondine. Sauf, il faut qu'il apprenne à bien se comporter auprès de vous, dit-elle en prenant le chien dans ses bras. C'est un petit impatient qui ne cesse de gronder lorsqu'on lui donne un ordre à suivre.

- C'est la preuve qu'il vous aime bien. Comme nous tous ! Déclara aimablement Lily qui est apparut au côté de la reine.

- Oh, petite Lily. Contente de te revoir, bafouilla Marguerite, la gorge brulant de déchirement. Pour... pourquoi suis-je dans cet état ? Que... que m'est-il arrivé ?

- Je vous conseille d'être forte, ma reine, guida attentivement le médecin. Si vous vous trouvez dans cette condition, c'est parce qu'on a trouvé du poison en vous : de l'arsenic. Cela a entièrement détruit votre système immunitaire durant plusieurs semaines, où nous pensions de vous perdre à jamais.

A ce moment, Marguerite esquiva un long soupir, avant d'ajouter :

- Veuillez me laisser seule un moment avec Lily, commanda subitement la reine Marguerite, face aux regards étranges de ses humbles sujets et du docteur qui quittèrent malgré toute la salle. Une fois vide, la fillette observa avec appréhension la reine qui se posa difficilement dans son lit, avant que celle-ci puisse répondre :

- Charmante petite Lily, j'ai tant de questions à poser. Tout d'abord, il faut que je sais quelque chose d'important. Est-ce que durant mon repos, toi et Tommy veillez sur Mr, Durant et son magasin

- Bah, on a fait de notre mieux. Ça n'a pas été évident d'entrer dans sa boutique, sans qu'on tombe sur la police que le roi Charles a fait entrer dans la police. Je crois même qu'il nous suspecte, en raison qu'on y va trop souvent avec des provisions. Je n'aime pas trop ça.

- Moi non plus, souffla désespérément Marguerite. Mais, souviens-toi de la promesse qu'on lui a fait et qui doit rester entre nous seulement. Peu importe ce qui arrive, nous n'allons pas perdre espoir pour notre cher ami, M. Durant.

- J'ai confiance en nous, déclarement la fillette en ses mains spontanées sur celle de Marguerite. Personne n'osera de se mettre à traverser de nos chemins, sinon il aura affaire à moi.

Si la présence de la petite Lily remportait du soutien, alors les heures passées avec elle fut divine, car la fillette semblait être comme une convalescence pour la reine. Et même lorsque la fillette ne se retrouve plus sur les lieux, Marguerite continue à rire gaillardement avec ses dames de compagnies et ses sujets qui ont transformé la chambre de la reine, en un endroit théâtral.

Dans son lit médical, Marguerite admirait le spectacle de marionnettes présenter dans un vaste castelet qui prenait quasiment tout l'espace de la chambre. Les dizaines marionnettistes proposa un numéro rocambolesque avec leurs marionnettes qui semblèrent plus réelles, même avec les ficelles ancrées a eu. Alors que le plaisir fut au rendez-vous, c'est alors que l'inévitable arrivait, où que le plancher sous le castelet disparut avec les acteurs. D'ailleurs, cela fut de même avec les cadeaux de la reine, le buffet et les serviteurs qui n'eurent pas le temps d'éviter le piège sous eux, s'amorçant à la vitesse de la lumière.

Puis, on découvrit la présence du roi Charles à la sortie qui maintenait solidement le cordon, avec une expression furibarde au visage.

- Vous feriez mieux de partir, avant que vous soyez les prochains sur la liste, alerta atrocement le dictateur en fixant mélancoliquement la reine Marguerite. PARTEZ !

Sitôt ordonné, la chambre se vida aussi hâtivement que prévu. Avalant sa salive, Marguerite ajouta :

- Que...que ce passe-t-il ?

Levant un sourcil, le roi Charles jeta un œil à ses coté, où arriva fébrilement Lily qui dévoila son visage a la reine. La malheureuse enfant avait un œil au beurre noir !

- OH NON ! D'une main si frissonnante qu'elle avait l'impression d'en perdre progressivement l'usage, Marguerite cacha sa bouche, sous le choc. Petite Lily...

- Je suis désolé, ma reine ! C'était sois ça ou la mort, sanglota la gamine en dissimulant sa blessure.

- Allons, allons, cesse tes caprices. Décidément, continua malicieusement le dictateur. Tes parents t'ont bien fait de te punir et, j'espère de tout cœur qu'ils te réserveront d'autre punitions pour ce soir. Maintenant, hors de ma vue, petite sotte !

- Attendez, s'écria la reine en allant rejoindre le souverain. Je peux tous vous expliqué.

- Je n'en ai rien à foutre, crossait violement le roi Charles, tandis que la souveraine recula à chaque fois qu'il avançait. Vous avez dépassé les bornes, Marguerite.

- Veuillez avoir l'obligeance de m'écouter, conjura Marguerite qui était plaqué contre le mur.

- Non, contrastait irrémédiablement le roi Charles en reconquérant la sortie. Cette plaisanterie a assez duré pour moi ! En ce qui concerne Mr, Durant, enchaina-t-il, alors que se présentait la police qui semblèrent être prêts à recevoir ses ordres. Mes hommes se verront un plaisir à redécorer sa boutique et L'ATTRAPPER lorsqu'il ne sera plus en mesure de se révolter contre nous.

- Je ne vous laisserai pas faire ça ! Contredis désavantageusement la reine en se précipitant jusqu'au roi qui l'enferma a clé. Laissez-moi sortir, je vous en supplie ! PITIÉÉÉ !


(Plus tard)

Marguerite se pelotonna en observant de sa fenêtre la pluie torrentielle qui tombait depuis qu'elle était rentrée. Elle demeura silencieuse, tellement qu'elle ne voulait pas parler à personne. Tout à coup, un coup de tonnerre vint interrompre les pensées de la reine en la faisant sursauter. La reine avait passé toute une journée enfermé dans la chambre, sous la couette, pensive et vidant son corps de toute larmes et ses colères. Une fois remise de ce choc, elle pensa de plus jamais pleurer autant de sa vie. Elle avait perdu trop d'eau, ça l'épuisa. Le visage blanchâtre, la reine ne laissait transparaitre aucune émotion malgré tout ce qu'elle avait vécu. Peut-être était-ce dut à la dose de morphine qu'on lui avait donné, aux médicaments qu'on lui avait administrés ou plutôt, parce que c'était la première fois depuis longtemps qu'elle était paisible. C'était malheureux à dire, mais Marguerite était hors de danger, hors de portée de tous ce monde, mais... toujours à la portée du roi Charles.

Le Petit Clown et les autres œuvres qui avaient apparues dans la salle, entourèrent avec prudence le lit où était vivement endormi l'ancienne bergère. Ensemble, ils tentèrent de trouver une réponse pour la venir en aide, mais comment qu'ils parviendraient à réussir face à la terreur des hommes Tout à coup, un éclair vint par fusiller la chambre de la petite reine qui se réveilla en sursaut, où une silhouette sombre se manifesta. Puis, à la suite du prochain éclair, celle-ci remarqua soudainement le roi Charles qui se trouva devant elle.

- Alors, vous vous êtes bien reposé ? S'enquit sèchement le tyran en croissant les bras. Marguerite hocha la tête, même si elle éprouva de la défiance. Eh bien tant mieux, puisque j'ai d'excellente nouvelle pour vous.

- Oh, lança outrageusement Marguerite en sortant lentement de son lit. Ne me dites pas que... que... vous savez ? Convoitant d'exaspération, c'est alors que le roi Charles commença :

- Mr, Durant et sa famille ont été arrêter. Ils seront accusés de plusieurs chefs d'accusations qui risque de vous choquer, raconta le dictateur, exaltant quelque chose de la fenêtre qui éclairait son regard. Curieusement, la petite reine alla le rejoindre et nota avec effroi que la boutique du marchand, était ravagé par les flammes.

Des sanglots mourraient dans la gorge de Marguerite. L'horreur qu'elle ressentît était profonde et absolue. Ses yeux se noyèrent de larmes, pourtant elle s'imposa à répondre :

- Mais pourquoi !

- Pourquoi, me le demandez-vous ? Car, il a tenté de vous assassiner avec ces potions miracle, expliqua rauquement le roi. Ne me dites pas que vous avez de la commisération pour un tel individu ?

- Si, répliqua courageusement Marguerite, les poings serrés. D'autres part, j'ai surtout du mal à croire à chacune de vos paroles. Vous n'êtes pas un homme ; vous êtes un monstre !

- Monstre ? Balbutia le roi Charles, en la foudroyant du regard. Vous osez de me traiter de MONSTRE ! Vociféra de pleins poumons le tyran, tandis que la jeune reine se replia sur elle-même pour se protéger du despote.

- Pitié, ne me faites pas d'mal ! Pria douloureusement Marguerite, blottit contre le mur.

Subitement, Charles recula de plusieurs pas, alors que Marguerite s'écroula au sol. Elle enterra momentanément son visage misérable entre ses mains et versa des larmes d'impuissances, face à un roi qui s'arrêta pour l'observer.

Mais, se rappelant qu'il n'était pas tout seul dans la chambre et que plusieurs yeux camouflés dans l'ombre l'épièrent, celui-ci décida de regagner son sang-froid pour quitter les lieux.

Alors que le climat était terriblement concentré, celle-ci aperçu soudainement les deux papillons de soies tournoyer autour d'elle. Effaçant immédiatement sa peine, Marguerite qui était médusée, surveillait les créatures merveilleuses qui s'envolèrent jusqu'à la porte où mystérieusement, les bestioles réussirent à la déverrouiller comme par magie.

- Vite, c'est maintenant ou jamais ! Réconforta une petite voix dans la chambre, bien que l'ancienne bergère fût sous le choc.

Prenant ses jambes à son cou, Marguerite se jeta dans le couloir en suivant les papillons de soies, malgré leurs vitesses. Mais, à peine qu'elle se retrouva dans l'autre couloir, que celle-ci tomba accidentellement sur une nuée de journalistes.

- La voici ! S'écriait Guillaume de Lafontaine en se précipitant sur elle, en compagnie des autres. Ma reine, que pensez-vous de la décision du roi ?

- ... Êtes-vous satisfaites de l'arrestation de votre assassin ?

- ... Selon vous, pensez-vous que la justice de Takicardie soit juste ?

Des questions par-ci, des questions par-là et des gros flashs fulgurants qui envahissaient si terriblement son espace, qu'il en était difficile pour Marguerite de réfléchir à un plan. Sans crier gare, une mystérieuse main saisit son bras pour qu'elle puisse poursuivre sa course effrénée, au-delà du chaos que provoquait les chroniqueurs.

Qui était cet étrange et grandissime individu qui l'aida à s'enfuir ? Une chose certaine, c'est que le personnage avec une drôle de tête ronde et orange mena la petite reine jusqu'à l'intérieur de la Prison des Immigrants, situé près des salles de tortures.

- Nous y sommes, murmura bientôt l'étranger longiligne en se virant sur la petite reine. Dans un sursaut, celle-ci recula face à l'étranger qu'il l'avait secouru.

Bah quoi ? Fit justement l'Épouvantail en haussant les épaules. Ne faites pas cette tête, ma pauvre p'tite m'dame. Nous voulons votre bien, déclarait-il, au même moment où Rookie arriva auprès de la reine. Ah ! Eh bien voilà votre ami. Suivez-le, il vous conduira jusqu'en bas.

Toujours choqué par le personnage fantastique, Marguerite agita si frénétiquement la tête, qu'elle ne vit plus l'Épouvantail dans les parages.

Décidément, la jeune reine suivi Rookie jusqu'au escalier. C'était une longue marche vers le bas. Marguerite dut faire plusieurs arrêts pour penser si cela valait vraiment la peine d'aller à la rencontre des prisonniers, même après les accusations portées contre eux. Tout ceci, était comme le voyage vers le centre de la terre. Peut-être le voyage vers l'enfer lui-même était plus approprié, puisqu'elle était sur le point de rencontrer des "criminels" , déjà que Marguerite avait atteint le bas de l'escalier.

La porte du cachot était déjà ouverte et, elle et le chien entrèrent provisoirement dans le petit couloir, sautant quelque peu lorsque la porte claqua derrière eux avec un "bang." La porte scella complètement la dernière réminiscence de la lumière du jour derrière elle, et pendant une seconde, elle fut émergée dans l'obscurité

- Ne vous arrêtez pas, vous y êtes presque ! Retentit quelqu'un dans l'obscurité. Croyez-en vous, ancienne petite bergère.

Attrapant une torche au mur, Marguerite persista à suivre Rookie, jusqu'à ce qu'enfin, elle atteigne la porte qui menait au couloir où était interné les prisonniers.

Prenant une grande respiration pour stabiliser ses nerfs, elle saisit la poignée de porte en bois et la tourna. La reine dû mettre un peu de travail musculaire dans l'ouverture, puisque la porte était lourde et légèrement serré au bois rugueux du cadre de la porte. Un bruit grinçant et étrange accompagnait le mouvement, comme si elle était entrée dans une maison hantée.

« Quelqu'un devrait huiler les charnières, » pensa Marguerite, irritée par son appréhension et les idées absurdes entrant dans son esprit, tout en tirant la porte de bois franc près derrière elle et, de soutenir un éclat dans son doigt dans le processus. La reine attrapa ses doigts, en ce maudissant sa présence dans ce décor inhospitalière.

Quand Marguerite leva le regard, elle haleta, parce que le contraste ne pouvait pas être plus immense. Ses yeux regardaient son nouvel environnement avec un froncement de sourcils. Des supports noirs et rouillés répandaient une faible lumière dans le couloir circulaire dans laquelle elle se tenait. Les murs étaient rugueux, faits de grosses roches émoussées et inégales. Puis, Marguerite entendit des plaintes et des pleurs au loin, où vint par s'installer un silence froid, glacial, meurtrier. Un silence tellement macabre et inhumain qui glaça son corps et son esprit tous entier.

- Mr... Mr, Durant ? Êtes-vous là ? C'est moi, la reine Marguerite. Un nouveau silence emplit la scène, et cette fois-ci avec une telle puissance qu'elle s'en était aperçu, même bien vite, car les battements de son propre cœur, la rendait le moindre son, aussi infirme soit-il, terriblement percutant.

Au moment où la petite reine avançait, elle entendit :

- Traitresse... Meurtrière ! Souffla une voix menaçante, alors que Marguerite s'arrêta, confuse et chamboulée. Tu as le pouvoir d'arrêter ce règne de terreur, mais tu es trop faible pour agir. Tendant sa torche, celle-ci remarqua une famille qui étaient tous enfermés dans une grande cellule, sans lits et de grille pour laisser entrer les rayons du soleil à l'intérieur.

Puis, suivant les jappements de Rookie au loin, elle l'aperçu finalement dans une autre cellule beaucoup plus crasseuse que les autres. C'était lui, Mr, Durant. Puisque la grille était ouverte, celle-ci pressa le pas à l'intérieur et, fut sous le choc en voyant un vieux panneau où il était inscrit :

Esclave à vendre.

En cas de refus, il sera exécuté

Marguerite sentait une sueur glacée couler le long de son épine dorsale. Dans quel monde de psychopathe avait-elle tombé ? Comment peut-on être aussi cruel et fourbe ? L'argent, la richesse et les pouvoirs rendait-t-ils toujours les hommes ainsi ? Complètement coupé de la moindre pitié ?

- Encore vous ? S'enquit d'une voix souffreteuse le prisonnier, solidement attaché au mur. L'homme qui tremblait d'épuisement, avait les mains moites, les lèvres exsangues, le visage blafard, creusé comme celui d'un vieil homme ou d'un enfant aux portes de la mort. La petite reine lâcha un juron lorsqu'elle vérifia la température de l'homme. Elle tenta lui faire avaler de l'eau, mais sans succès. Perché vers le prisonnier, Marguerite s'efforçait de lui rafraîchir le front et de l'aider à reprendre sa respiration entre les quintes de toux déchirantes. Il y avait déjà plusieurs boulettes de mouchoirs tachés de sang sur le plancher.

- Vous ne devriez pas vous montrer clément envers moi, prévenu le prisonnier. Pourquoi cette gentillesse ?

Marguerite secoua la tête en silence, ne rencontrant pas le regard de son interlocuteur, mais regardant plutôt le plafond. Son menton tremblait et elle avalait sa salive, poussant les larmes qui se formaient profondément à l'intérieur, comme elle l'avait toujours fait ces derniers temps.

- J'ai la conviction que vous êtes innocent, répondit Marguerite. Après toutes les déclarations malgracieuses que le roi Charles a prononcées contre vous, j'ai beaucoup de difficulté à le croire. Vous traitez de la sorte a cause que vous êtes un immigrant, est tout simplement lâche de lui ! Le plus choquant, c'est que votre boutique n'existe plus.

- Bah, évidemment, ricanait le marchand, malgré son affliction. Il fallait bien que ce jour arrive de tout façon.

- Vous semblez si comblé d'avoir perdu tous vos biens, répondit la reine. Vous et votre famille avez dû traverser d'innombrables épreuves, avant que nous n'arriviez ici. Le jour où j'ai franchi le seuil de votre magasin, j'ai remarqué comment que le monde était si vaste, à partir de vos vases qui représentent chaque pays. Ici, on ne voit que des œuvres à l'effigie du roi.

- J'avoue que cela doit être ennuyeux pour vous, précis l'ancien marchand. Avec votre beauté, ça m'étonne qu'il n'y ait pas encore des statues a votre image.

- C'est de loin de ce que j'évite de faire, ria Marguerite. Quelques instants après, la reine analysa rigoureusement les lieux et surtout, les chaines du prisonnier.

Sachant ses intentions, Mr, Durant créa un léger toussotement, afin de réclamer son attention.

- Vous devriez partir, maintenant. Le roi Charles doit s'inquiéter de votre absence. Ma reine, vous m'écoutez ?

- Oui ! Objecta lestement Marguerite. Mais, je ne partirais pas seul. Je connais un passage où vous et votre famille pourrez fuir.

- C'est impossible, confessa subitement le détenu. Vous ne pouvez pas faire ça, puisque vous ignorez qui je suis réellement.

- Qu'est-ce que vous-voulez dire ? A mes yeux, vous n'êtes pas celui que je m'imagine, prétexta la jeune reine, tandis que son regard se plongea dans celui du boutiquier. N'est-ce pas, Mr, Durant ? Sinon, on ne m'aurait jamais emmené ici !

Un silence troublant envahi le cachot, alors que Mr, Durant remua négativement la tête où qu'il émit un soupir désespéré.

- Ma pauvre enfant, souffla l'homme. Vous êtes peut-être douce, mais j'ai bien peur que vous soyez trop naïve. Tout ce qu'on vous a dit à mon sujet... est vrai. J'ai bel et bien tenté de vous assassiner.

- Quoi ?! Lança Marguerite, sous le choc. Non... non, je refuse d'y croire !

- C'est la pure vérité, votre altesse. Vous auriez dû écoutez le roi Charles, il y a bien longtemps, expliqua clairement Mr, Durant.

- Mais... mais pourquoi ? S'enquit d'une voix entrecoupé Marguerite. Que vous ai-je fais ?

- Comment mieux vous l'expliquer, ma reine. Ce qui est fait est fait, a répondu l'ancien marchand. Le seul conseil que je vous donne à présent, c'est de retourner auprès de votre roi pour poursuivre votre vie. En ce qui concerne moi et ma famille, seul le destin en décidera. Que votre règne soit éternel, ô ma reine... adieu, souffla Mr, Durant.

Faisant ses adieux à l'homme et à sa famille, Marguerite commençait à suivre Rookie qui la chaperonna en dehors de la prison des Immigrant. Une fois dehors, celle-ci retrouvant le roi Charles et les autres sujets devant l'entrée, au moment même où qu'un orage débuta. Puis, elle marche jusqu'au roi qui lui tend la main pour quitter définitivement les lieux, toujours infestés par les journalistes.