Dans le bureau, le roi Charles faisait face à l'usine en étant toujours assis dans son luxueux fauteuil noir. Le tyran ne pouvait s'empêcher de lâcher un petit sourire cruel, assouvi par le malheur qui c'était abattu sur Célestin. Sirotant galamment sa coupe de champagne, c'est alors qu'il se tourna de l'autre sens et repéra la reine Marguerite.

- Je vois que vous vous la couler douce, mon seigneur, a répondu aigrement la souveraine. Pourquoi pas organisateur un banquet, tant qu'à y être ?

- J'y songe bien, fit promptement le souverain en levant sa coupe. En revanche, nous avons un "heureux événement" à vous présenter et moi, n'est-ce-pas..."Marguerite ?"

A l'instant, un rire sardonique s'esquiva du dictateur qui emmena Marguerite à rire à son tour. Eh oui, la "Marguerite" présente dans le bureau qui s'esclaffa diantrement, se trouva à être Gille les Mains Rouges qui s'était déguisée dans l'ancienne petite bergère pour tromper Célestin. Cette dernière ria en ôtant son masque et son faux ventre

Aussitôt, le roi Charles tira sur la corde où que le plafond au-dessus s'ouvre pour faire tomber un immense coffre au trésors, remplis de lingots d'or.

- N'est-ce pas satisfaisant ? Dans cette atmosphère pernicieuse, c'est alors que le roi Charles se mit à rire à gorge déployé, d'un rire fort démesuré et qui s'éleva en un écho ahurissant dans le bureau.


(Dans les appartements secrets)

La journée entière de la vraie Marguerite, avait été consacrée à sa préparation au théâtre qui se tiendrait dans quelques heures. Après un bain parfumé à la rose, ses servantes l'aidèrent à mettre sa robe de l'époque de la renaissance en satin mauve. Enfin, on avait mis du fard sur ses joues et de la couleur sur ses paupières avant de coiffer sa longue chevelure de façon encore plus complexe que les autres fois. Finalement prête, Marguerite ordonna lucidement à ses servantes de jeter, afin qu'elle puisse avoir le loisir de s'observer dans le miroir.

Tout ce que Rookie a vu dans cette glace, était une jeune femme si différente d'elle-même. Une petite bergère qui avait irrévocablement changé, où ses manières timides, sa simplicité, ses mots pour chacun et son charisme naturel, ont remplacé anciennement par de l'arrogance. Tout cela, à cause du roi Charles.

Alors que le gramophone jouait l'une des œuvres de Tchaïkovski à tue-tête, Marguerite dansota gaiement au milieu de toutes les offrandes que lui avait offert le roi. Aveuglée par la voracité de richesse, celle-ci ignorait l'arrivés des deux papillons de soies qui se déposèrent sur le tourne-disque pour l'arrêter.

- Je ! Clama Marguerite qui fit volte-face. Qui vous autorisez un coupé la musique ? Allez dehors ! Du balai !

Chassés par l'événement de la reine, les deux créatures s'envolèrent à vau-de-route dans les airs et se rendirent jusqu'à la cheminé. Soudain, les papillons de soies appuyèrent sur une trappe qui se trouva sur l'étagère, où quelque chose d'imprévu se produisit. Un bruit sourd se fit entendre, comme si un mécanisme se mettait en marche, et Marguerite vit avec stupeur le mur du fond de la cheminé glisser doucement sur une cinquantaine de centimètre, ouvrant un passage.

Se préparant à défendre sur un cas de l'échiquier pour prévenir la police, celle-ci se fit rapidement pousser par les deux papillons de soie qui l'emmenèrent dans le passage secret.

"J'ignore ce qu'ils veulent, mais j'espère que c'est intéressant," se confia la reine. Elle entra lentement dans le petit tunnel qui s'apparentait à un couloir, entièrement fait de pierres du sol au plafond et qui traquait le long des quelques escaliers. Arrivé en bas, Marguerite suivait les bestioles jusqu'à l'entrée secrète d'une bibliothèque royale. Des anciennes charnières métalliques grinçaient très doucement, une peine entendue au cours de la tempête qui avait commencé. Marguerite fit un pas en avant, lâchant un souffle qu'elle ne put retenir en regardant autour d'elle. Étonnée ! Des étagères plus hautes qu'elle n'avait jamais vu, se dressaient l'élégamment au-dessus d'elle, créant un grand couloir de connaissances vers un espace commun ouvert.

Les tables couvertes de cartes, de livres et de plumes cassées, étaient éclairées par de grands candélabres, placées autour de la pièce. Ils projetaient le paysage dans une lumière orange, mais les plafonds qui se dressaient quelque part au-dessus étaient trop éloignés pour en être honorés, au lieu de rester vêtus d'ombres mystérieuses.

Marguerite pouvait voir un escalier en colimaçon à traverser la pièce, menant à une zone d'étude au deuxième étage qui surplombait la bibliothèque. Les livres étaient empilés, en piles hautes à côtés des escaliers, envoyant des ombres déchiquetés sur les murs. L'endroit sentait le vieux pin et le parchemin pressé, et elle respira profondément alors que le tonnerre se faisait toujours entendre au loin, relaxant pour la première fois depuis des heures. En prenant le temps d'admirer chaque colonne vertébrale sur laquelle elle jeta un coup d'œil, Marguerite se dirige vers la plus grande table au centre.

Traçant légèrement ses doigts sur une vieille carte placée dessus, elle remarqua que le parchemin avait l'air victorien, le papier corse chatouillait sa main pendant qu'elle effleurait le fragment fragile de l'histoire. Marguerite tourna la tête vers le livre placé comme un poids dessus. Lecture de la première ligne. C'était un bouquin sur les stratégies aux échecs ou du moins, c'était ce que Marguerite pense.

Au fur et à mesure qu'elle continuait à lire, elle remarquait qu'il était écrit d'une manière rebutante. Comme s'il avait des parties manquantes de celui-ci, ou comme s'il ne s'agissait pas du tout d'échecs, où la reine fronçait les sourcils en lisant les premières lignes de la page. Le livre était également ouvert.

Mais, Marguerite céda douteusement.

- Vous n'allez pas m'obliger à lire. Ce n'est que de la vieille paperasse, visa Marguerite aux papillons de soies et a Rookie. Soudain, les petits insectes poussèrent la reine jusqu'en face du livre et, s'assurèrent qu'elle y restait en tourbillonnant rapidement autour de celle-ci.

- D'accord, d'accord ! Soupira l'ancienne petite bergère. Elle lut à haute voix :

Cher journal. Je ne vois pas l'intérêt à vouloir fabriquer des bombes de graines pour sauver ces paysans de la sècheresse. Ces villageois doivent de leurs sortes, compte tenu qu'ils ont choisi de ne plus suivre mes rangs. Comme punition, j'ai décidé de ne pas envoyer ces bombes de graines sur leur territoire, car cela est juste ! De toute manière, Marguerite ne se doutera de rien.

Le roi Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize.

Marguerite prit une grande inspiration pour se remettre les idées en place. Ce n'était pas exactement le moment pour penser d'autres choses, mais elle était curieuse.

- Eh bien, je ne vois pas le mal dans tout ça ! Le roi Charles fait ce qui a de plus juste pour notre royaume, tentait de justifier Marguerite, les yeux rivés sur les créatures à ces cotés. Puis, Rookie bougonna et fit un signe négatif de la tête. Manifestement, la jeune femme se rattrapa dans sa lecture, en acquérant d'autres détails choquants.

Cher journal. Quoique je ne connaisse pas celui ou celle qui a tenté de mettre fin aux jours de Marguerite, j'ai décidé d'accuser et d'emprisonner Mr, Durand et sa famille pour toujours. Pourquoi pas ? Personne n'osera enquêteur son dossier si inintéressant.

Le roi Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize.

- Ce n'est possible ! Bredouilla Marguerite en reculant. Vous allez vraiment me faire à croire que tous cela est vraie ?! Demanda-t-elle aux compagnons près d'elle. Vous... vous voulez juste son malheur ! Le roi Charles ne pourra jamais une telle a choisi pareille !

Furieusement, celle-ci parvenu à se libérer des papillons de soies et de Rookie, pour reconquérir la chambre. Tout à coup, un flot d'images, de paroles et de sensations explosèrent dans sa tête qui concernaient justement le roi Charles.

En premier, les émotions, pensées et visions défilaient dans son esprit, alors que Marguerite parcourait sa vie d'ancienne bergère à rebours. Ses sensperturbés peinaient à assimiler le flot anarchique et ininterrompu des informations qui l'assaillaient.

Le souvenir semblait presque exclusivement composé de visions enregistrées par ses yeux, et encore. Toutes les couleurs tiraient hideusement sur le rouge lorsqu'elle voyait l'image de son mariage forcé avec le roi Charles, et la vision périphérique se réduisait à un angle ridicule. Certains éléments, de leur vitesse ou de leur manque d'intérêt, étaient complètement flous lorsqu'elle avait vu le ramoneur et l'oiseau, tandis que d'autres surgissaient avec une incroyable netteté.

Puis, elle vu le bouquin noir du tyran où se révèle les célèbres "assassins" réussites du roi Charles, avant qu'elle n'y voie propre sa représentation surgir dans son esprit.

- OH MON DIEU ! Marguerite avait craqué et sa voix s'était étranglée dans sa gorge. Charles l'avait blessé

- Commentaire at-il pu oser ?! S'écriait misérablement Marguerite, tandis que Rookie se sentit triste pour elle.

- Oh Rookie, débuta l'ancienne bergère. Pardonne moi ! Ce tyran a tellement abusé de ma bonne foi, qu'il est presque parvenu à me rendre comme lui ! Son amour, ses cadeaux et ses paroles que je croyais richissimes et attendrissantes à mes yeux, n'étaient qu'un pur mensonge.

Marguerite retira ses chaussures à talons violement, en les faisant valser sur le bureau qui faisait chavirer les produits de beautés de la reine. A l'aide des papillons de soies, celle-ci attrapa les robes de valeurs du roi, pour ensuite les jeter par la fenêtre.

Après coup, les bestioles l'aidèrent à la décoiffé et à ôter ses habitudes vulgaires lourdes et ridicules de l'époque de la renaissance. A la place, elle parvint à rassembler ses vêtements de bergère grâce au flaire de Fido et à l'enfiler avec hardiesse. Quelque instant après, elle ajoute :

- Me voilà sous un nouveau jour, riposta spectaculairement Marguerite en s'observant dans le miroir rectangulaire au mur. Que ce tyran comprenne quelque chose sur moi : je ne suis pas seulement qu'une petite bergère, mais une combattante !


Eh bien, eh bien ! Qu'est-ce que vous en pensez de ces deux chapitres-là ? Tout d'abord, avouez-le donc que c'est vraiment pitoyable ce que le roi Charles a osé faire à Célestin, dans le but qu'il croit dur comme fer que Marguerite est véritablement enceinte.

Et pour Marguerite, c'est encore pire ! Puisque vous vous demandez pourquoi Marguerite a agi de cette façon, eh bien c'est à cause de cette imposante dictature qu'elle aurait fini par oublier sa vie d'avant.

Croyez-le ou non, mais j'étais à deux doigts de rendre ce passage encore plus scrupuleux, où le roi Charles en serait responsable, même si c'est déjà le cas. Dans l'autre version, le tyran aurait fait avaler du GHB à Marguerite tous les soirs pour qu'elle perde la mémoire.

Pour moi, c'était un gigantesque NON, NON ET NON ! Premier, ça aurait entièrement détruit l'histoire d'amour entre le roi Charles et Marguerite plus tard.

Deuxièmement, ça n'aurait plus été un plaisir à lire. Donc, j'ai décidé de changer cette horrible version.

Devinez qu'est-ce qui va arriver dans le prochain chapitre ? Êtes-vous prêtes à voir une Marguerite se rebeller ?