La chance à eu lieu au côté de Marguerite. Pensant de mourir, celle-ci relata avec aisance que son heure n'était pas encore lieu, puisque les branches d'arbres étaient parvenues à sauver son biplan qui atterrit au sol.
- Waouh ! Mais quel atterrissage ! S'exclama la jeune femme, encore secouée. Nous l'avons échappé belle, n'est-ce pas, Rookie ? La jeune femme espérait recevoir une réponse de son ami poilu, mais elle n'entendit par le moindre bruit.
Inquiète, Marguerite se rua en dehors du biplan pour vérifier l'intérieur du siège arrière et, constata que Rookie était introuvable.
- Débutant ?! Rookie, où es-tu ?! S'écria nerveusement Marguerite qui faisait le tour des lieux. Si jamais il lui est arrivé malheur, je ne me pardonnerais jamais.
La nuit engloutit bientôt le corps de Marguerite, car son souffle frénétique était le seul bruit qui faisait écho à travers les arbres centenaires de la forêt. Avec la lune régnant sur le ciel sombre au-dessus d'elle, Marguerite se jura qu'on ne la retrouve pas. Elle préférait se battre, plutôt que de retourner avec cet homme repoussant et déshonorant.
Comme cette lourde pensée ralentissait, elle s'arrêtait un instant de courir, car elle entendait des chiens au loin. Ils se rapprochent de minute en minute ! Une vague de panique courut dans les veines de Marguerite quand, à part des chiens, elle entendit des voix au loin. Beaucoup de voix, toutes appartenant à de nombreux hommes. La jeune femme courut plus vite, aussi vite que ses jambes pouvaient la porter, en serrant les dents. Son corps était en feu, mais elle ne pouvait pas s'arrêter. Ses poumons avaient rapidement protesté, refusant apparemment de coopérer avec l'ancienne bergère dans sa quête pour s'échapper, une fois pour toute.
- Pas maintenant, murmura-t-elle continue.
Il y eut un bruit qui vint l'interrompre à cet instant précis et qui sonnait frénétiquement fort. En l'écoutant attentivement, ça devenait suivi de gigantesques martèlement de sabots qui retenaient de plus en plus près ; un sentiment de frayeur hanta les lieux et toutes les espèces de la faune, se situe près de la bergère. Plongé dans le noir, Marguerite écoutait le ballotement des bruits de sabots qui se rapprochaient inexorablement. Marguerite avait beau réfléchir, elle ne savait pas comment se sortir de ce piège. Encore quelques secondes, et elle sentait qu'ils étaient là, dans la forêt. Tous les sens en éveil, la jeune femme captait leurs présences. La reine sentait les battements de son pauvre petit cœur qui tambourinait dans sa poitrine.
- La voilà ! Lorsque Marguerite se retourna, elle vit la Police cavaler dans sa direction. Entrant en état de panique, Marguerite étudia les alentours à la hâte, se tournant et se retournant à plusieurs reprises, avant qu'une idée lui vienne en tête.
- Dans la forêt, indiqua-t-elle. Malheur pour elle. La forêt descendait en pente, ce qui la compliquait les choses. D'abord, parce qu'elle risquait de se casser la figure et aussi parce que descendre une pareille surface en atteignant de garder l'équilibre ne réussira que le ralentir, tandis que ses poursuivants, eux, la rattraperait progressivement.
La descente mena la jeune femme jusqu'à une rivière a courants très forts. Sans hésitation, Marguerite plongea dans la rivière. Quand la reine atteignait le cours d'eau, notre héroïne en fuite avait une nouvelle fois réussi à les échapper. Les courants étaient très puissants, un tel point qu'il était difficile de nager correctement dans ses eaux-la. Et les rochers sur lesquels elle se cognait n'arrangeait pas les choses. Elle s'accrochait à une grosse branche d'arbre qui flottait ici par hasard.
Se tenant fermement au tronc, Marguerite se laissait emporté par les courants. Bien que la rivière l'emmenât dans la bonne direction, une choisie était sûre, elle n'allait pas en ressortir sans quelques bleus.
C'était un petit rivage, là où l'eau est devenue calme, que la jeune femme marquait la fin de sa course à l'eau pour regagner la terre ferme. Marguerite avait lâché le tronc d'arbre sur lequel elle s'était accrochée pour ne pas se noyer, puis avait nagé avec le peu de force qui lui restait pour rejoindre le rivage, rampant sur la terre sableuse, parsemé de petits galets sur laquelle elle tomba d'épuisement. Elle était à bout de souffle. Après de minutes passées dans l'eau froide, quel relâchement de pouvoir en sortir. Bien que ce soit fini, la descente de la rivière avait laissé des traces assez douloureuses. Chaque centimètre de son corps la faisait souffrir. Descendre une rivière comme celle-ci, signalée des risques.
Marguerite aurait pu se casser les membres en se cognant sur les rochers, voire s'agoniser. Et maintenant, où la rivière l'avait-t-elle racontée ? Elle se trouve dans un milieu sauvage. Avait-elle franchi la frontière ? Difficile à dire pour l'instant. Après cinq minutes de passe seulement, Marguerite se rapporte non sans éprouver une certaine difficulté. La jeune femme examine les abords.
Seule et silencieuse, ainsi perdue dans ces lieux, Marguerite fut bientôt prise d'une terrible impression. Un sentiment qui lui glaça le sang et qui lui tiraillait les entrailles sans la moindre once de pitié. En fait, celui qui suivait Marguerite, qui la traquait depuis tout ce temps, avait réussi, en l'espace de quelques secondes à peine, à contourner pour mieux la rattraper.
- Ah ah ! Je vous tiens, révéla l'incomparable roi Charles sur la monture de son cheval, agrippant délibérément le bras de la jeune femme.
Alors que Marguerite parvint à se libérer, le dicteur quant à lui, descendit de selle pour tenter de l'attraper.
Mais, le roi Charles et la bergère arrêtèrent leurs cours, car ils entendirent un grognement effarant dans la clairière de la forêt.
Tout à coup, un nôtre s'interposa alors, sortant d'un buisson tout proche, en effrayant le cheval qui s'enfuit au galop lorsque la créature ouvrit sa gueule. L'ours poussa un rugissement qui fit vibrer tous les arbres des environs, faisant même tomber des feuilles par dizaines de leurs branches.
- Ne faites aucun mouvement brusque, conseilla prudemment Marguerite au côté du roi. C'était le plus grand et le plus massif, et le plus terrifiant des nôtres que Marguerite put imaginer. L'animal se dressa sur ses pattes arrière et mugir de nouveau, menaçant les deux personnes devant, a l'instinct de protection.
- Sale bête, tu n'auras pas notre peau ! S'écria le roi Charles qui saisit son pistolet a silex de son étui.
- MIDI ! Hurla Marguerite. Mais trop tard, car la créature est tombée à quatre pattes, et lorsque ses membres antérieurs touchaient le sol, c'était un guépard qui chargea, et un rhinocéros qui s'enfonçait sur le tyran. Celui-ci relâcha son pistolet dès que l'ours l'attaqua.
Le roi Charles ne pouvait plus respirer. La bête faisait peser tout son poids sur sa cage thoracique, dont les os friables émirent bientôt des craquements inquiétants. L'homme se débattait autant qu'il pouvait, mais le prédateur ne lui faisait aucune chance. Le poids sur ses côtes s'alourdit brusquement, alors que le monstre enfonçait ses griffes dans sa peau, déchirant sa chaise sur toute leur longueur, alors que le roi hurlait de douleur. Puis, l'ours le balaya comme s'il n'était qu'une vulgaire brindille.
Le cri de détresse et de peur du roi Charles déchirait les tympans de Marguerite qui resta cloué sur place. Le hurlement de l'homme se transforme peu à peu en un cri de douleur et de surprise. La petite reine observa le roi, inouïe, se contorsionner de déchirement.
Marguerite, tout d'abord prit d'un grand frisson d'effroi, prit vivement son courage à deux mains pour saisir le pistolet à silex et, se positionna devant l'ours. Grave erreur, car l'animal réagit. Encore, l'ours se dressa sur ses pattes arrière et gronda comme le tonnerre, rugissement qui ne glaça pas le sang de Marguerite.
- Arrière sinon ça va mal ! Menaça la jeune femme, pointant son arme sur la bête. Je t'en prie, ne m'oblige pas à faire feu sur toi. Une lueur assassine baignait dans les yeux du prédateur, car son esprit était tout simple à déchiffrer. Tuer, déchirer, se repaitre de chair humaine, was this that could read Marguerite dans le regard du prédateur, avant qu'un je-ne-sais-quoi vêtement son attention.
Du buisson où l'ours était sorti, apparut trois oursons qui poussèrent des petits cris pour réclamer leur mère, où elle réagit subitement à leurs appels. Quelques instants après, l'ourse et ses petits disparurent prestement des lieux, autorisant à Marguerite de partir à son tour de cet endroit maudite et de retrouver sa liberté avec les autres.
« Qu'est-ce que je fais là, moi !? » S'enquit la fuyarde qui s'arrête. « Je suis en train de m'enfuir, alors que le roi souffre. Certes, je le déteste, mais je refuse de laisser dans cet état, même s'il le mérite pour tous le mal qu'il a subi à moi et aux autres. Je n'ai pas le choix, il faut que je l'aide. Tu parles d'une folie ! »
Sur ce, Marguerite alla immédiatement rejoindre le roi Charles qui parvient à ramper jusqu'à un rocher pour soutenir son dos dessus.
- C'est bon, il n'y a plus rien à craindre, tranquillisa Marguerite en se penchant sur le roi. Permettez-moi de voir votre blessure.
Marguerite pressa sa main sur l'épaule du roi, là, où des griffes s'étaient dessinées, pour arrêter l'hémorragie.
- Il faut que je nettoie la pièce, répondit Marguerite. Ça peut causer une infection fatale. Le tyran lui lança un regard perplexe. Il ne connaît pas les blessures.
- Eh bien, qu'attendez-vous pour le faire ?! S'enquit sèchement le despote. Sachez que c'est de votre FAUTE, si je me suis fait agresser !
La petite reine poussa un soupir, essuya ses mains et se rapproche plus près du dictateur qui semblait trop épuisé pour oser montrer les dents. Celui-ci manqua de protester quand elle déchira son uniforme pour exposer la blessure. Elle était horrible !
- C'est plus grave que je pense. Il vous faut de l'alcool pour le verser sur les griffes. C'est le seul moyen pour expliquer vos plaies, patiemment la jeune femme. Pour cela, nous devons regagner le château de Takicardie, pour qu'on puisse s'occuper de vous. Mais, la ville est loin et, vous avez de la difficulté à vous relever.
- Comment va-ton faire pour me transporter ? Fit froidement le roi Charles. Mon stupide cheval que j'aurais dû faire abattre depuis longtemps, s'est enfuie et la Police qui est incomparablement incompétent comme à son habitude, a disparu. Il y eut une légère pause, avant que Marguerite ajoute :
- Laissez-moi faire. Aussitôt dit, la jeune femme saisit délicatement le roi Charles pour le porter sur ses épaules, où qu'elle vacilla par le lourd poids qu'elle allait devoir transporter. Il... faut que... j'y arrive !
Retrouvant bientôt ses forces, Marguerite entama à marcher sous un grondement de tonnerre menaçant, dans le ciel noir des nuages. La jeune femme se préparait, renforçait ses esprits et sa volonté pour endurer les premiers caprices du roi Charles qui s'acharnait sur son malheureux sort.
Le ciel d'un gris plombé, ne laissait guère d'espoir quant à une accalmie. Le temps change fâcheusement très vite en montagne. Les routes précédentes étaient déjà qu'un lointain souvenir de leur trajet.
- J'ai plus de force, murmura dramatiquement le roi Charles. Laissez-moi mourir ici, voulez-vous ?
- Ne fais pas l'idiot. Je suis beaucoup plus fatigué que vous, mais on n'est plus très loin de Takicardie. Je ne pas abandonner si près du but, alors que nous sommes presque arrivés. La détermination pouvait s'entendre dans la voix de Marguerite, plutôt au tyran qui montrait bien son absence d'énergie.
- Marguerite... je meurs de faim, révéla inépuisablement le roi Charles.
« Espèce de casse-couille », se maugrée Marguerite. « Il se plaint toujours. »
- J'ai une question ? Pourquoi êtes-vous revenu, même après mon attaque contre vous ? Questionna Marguerite. Pourtant, j'ai tout fait en mon devoir pour que vous nous laissiez tranquille.
- Vous savez, vous aviez la certitude que vous avez besoin de moi, déclarez le roi Charles, certain de lui.
- C'est drôle, moi non. J'aurais pu me débrouiller comme bon me semble, objecta Marguerite. Maintenant, vous voyez les conséquences que cela vous coutés pour me retrouver.
- Vrai ! Mais, cela a quand même porté fruit : vous voilà à présent avec moi, déclarant l'héritier. C'est remarquable de constater que nos routes finissent toujours par se croiser.
« Malheureusement, » râla Marguerite.
Ignorant le roi pour l'instant, Marguerite suivi le chemin devant elle et se rendit bientôt compte que ville Takicardie se déclenche à 27 minutes d'eux.
- Nous y sommes, souffla l'ancienne bergère, en ayant quelques embarras à tenir sur ses jambes. Allez, encore un p'tit effort. Fort heureusement, il y avait de nombreux soldats et même des chiens pisteurs qui s'étaient regroupés devant la façade du château.
Équitablement, c'était l'armée qui avait rejoint et abandonné le roi Charles, suite à la terrible et épique assaut de Marguerite.
- Hé, on est là ! A l'instar où que les militaires entendirent la voix de leur roi, ils accoururent hâtivement sur le souverain que la petite reine avait doucement déposé au sol.
Bien qu'ils fussent effrayés par la petite reine, les hommes attrapèrent le roi Charles, pour le ramener à l'intérieur de la cité, laissant derrière la petite reine.
- Même pas un p'tit merci ? S'enquit Marguerite, frustrée. Quel manque de politesse.
Vous voyez, Marguerite n'a pas encore dit son dernier mot. Le roi Charles a intérêt à bien se tenir face à une reine colérique. Soyez patients !
