L'agressivité discernable à travers les yeux du roi Charles était comme celle d'une bête féroce, prête à se déchainer sur sa cible, n'attendant plus qu'à être libérer pour commencer le carnage. Ses mauvaises intentions vis-à-vis des hôtes dans l'infirmerie étaient certaines. Quelle mouche l'avait piqué ? La colère de ce pauvre imbécile était en train de rendre ridicule. Craignant le pire, les infirmiers intervinrent pour mettre un terme à sa folie.

- Mais que diable faites-vous, votre imminence ? Ceci n'est point digne d'un roi d'agir de la sorte, persuada fragilement l'un des soignants. Il faut vous soigner ! Rester calme et positif et, je vous promets qu'on vous guérira aussi rapidement que lorsque vous êtes devenu roi. Dans le but de le calmer, les sujets se bousculèrent pour divertir leur roi en pleine crise, où qu'ils lui montrèrent ses trophées, ses tableaux qui le dirigeaient et des jouets. N'importe quoi pour cesser les crises du roi.


Perdue dans ses pensées, Marguerite avançait côte à côte avec Mme, Blondine, qui la guide d'un pas assumé. En chemin, elles croisèrent ses dames de compagnies et d'autres nobles qui la dévisagèrent avec des impertinences, désormais qu'elle était considérée comme une menace. L'ancienne bergère baissa tout d'abord les yeux au sol carrelé, troublée par cette rencontre. Mais elle se reprit vite, ne voulant pas adopter une attitude faiblarde dès sa rencontre avec le roi. Elle leva au contraire le menton, le regard décidé et le pas ferme. Marguerite devait se montrer la plus confiante possible. Surtout en cet instant, où elle était plus en danger. Marguerite passa devant les aristocrates, débordant de dignité. Ces derniers la regardèrent, épouvanté. La jeune femme a mis le même sens de leur chuchotement évoqué de l'

Alors qu'elles s'apprêtaient à entrer dans l'infirmerie, c'est alors qu'un cri retenait à l'intérieur de l'immeuble. C'était le roi Charles.

À leur entrée, d'incomptables regards se fixèrent sur Marguerite. Les résidents du château échangèrent des propos grossiers à son sujet ; Marguerite en était consciente. Elle se dressa donc de toute sa hauteur, arborant son air le plus royal que possible.

Postés devant le lit du roi Charles, Marguerite et Mme, Blondine remarquèrent que les sujets du tyran avaient reculé jusqu'à l'entrée de l'infirmerie.

- Je trouve cela déchirant que nous en sommes rendus là, fit dédaigneusement le roi Charles. Je vous aie sauvé des griffes d'un ours et, c'est comme ça que vous remerciez ma bonté ?

« Ce n'est pas vrai, il a perdu la boule ! » S'exclama Marguerite. « C'est moi qui l'ai sauvé. »

- Quel manque de savoir-vivre ! Le cœur de notre roi doit être manié avec délicatesse, comme un verre en cristal ou une porcelaine de Sierre, affirmait l'un des hôtes a la petite reine.

- Sa majesté s'avère effectivement d'être d'une sensibilité sans égal, s'élança l'intendante royale.

- Mme Blondine, débuta froidement le tyran. Inutile de vous dire que j'éprouve une déception définitive à votre suivi. Question : pensez-vous que je vais vous garder ?

- En me basant sur la situation actuelle, je crois que non, a répondu l'intendante royale.

Soudain, le roi Charles appuie sur un levier pour que la dame se soustraire à la vue de tous, mais quelque chose a choisi d'arriver. La trappe sous elle, n'arrive pas à s'ouvrir, même après plusieurs tentatives sur la dame qui resta très calme.

- Un problème, votre altesse ? S'enquit Mme Blondine, en faisant sourire Marguerite. Poursuivant sans cesser d'appuyer sur la pédale, le tyran relâcha un aboi colérique.

- GAAAARDES ! Hâtivement, plusieurs gardes jaillirent de partout pour encercler les gens dans l'immeuble, mais s'arrêtèrent en présence de Marguerite. Eh bien, qu'attendez-vous ! J'exige que vous les mettiez en état d'arrestation, somma sévèrement le roi Charles en levant l'index vers le haut.

- Taisez-vous, pardi ! Trancha invariablement Marguerite, faisant haleter les autres.

- Marguerite, soignez votre langage, conseilla le tyran

- Écoutez-moi, vous allez poser votre popotin tout de suite dans ce lit et calmez votre cervelle de chiotte, comprit ?! Je suis en colère contre votre indécrottable vanité, afficha hargneusement la petite reine. Pourtant, le roi Charles s'avisa de dire :

- Fai...faites attention à ce que vous dites, ou sinon vous... vous aurez de gros ennuis.

- JE M'EN FLAGELE LE TIBIA DROIT AVEC UN ROSEAU DE CÉPHALOPDE GÉANT ! Hurlait Marguerite, durant que tout le monde dans l'immeuble prit la fuite.

Jamais Charles n'avait éprouvé pareille sensation, humiliation et perplexité qui se mêlaient à lui. C'était comme si on lui avait transpercé le cœur, s'ensuivit par un foudre qui s'était abattu sur lui. À présent, la petite bergère qu'il avait l'habitude de voir si innocente, changea pour être agressif.

Marguerite parvint à se maitriser, en sentant les battements désordonnés de son cœur se calmer peu à peu, surtout lorsque le médecin et les infirmiers se hâtèrent de nouveau dans la salle.

- Hé, hé ! Je vous ordonne de vous calmer, lança autoritairement le médecin au tyran.

- J'vous INTERDIS de dictée ma conduite ! C'est moi qui commande ici ! Soudain, le despote qui tentait de se délibérer avec acharnement, ce fit rapidement attraper par les infirmiers qui maintenaient solidement ses jambes et ses bras.

- Je crois que notre patient aura besoin d'une petite dose d'hélium, avertit le docteur en préparant sa trousse.

- Ça va aider pour la douleur ? Questionna Marguerite.

- De l'hélium ? Non, mais quand il va crier, ça sera plus marrant, ricanait l'homme. Sincèrement, si je me fie à ces plaies et surtout à son comportement si primitif, notre roi aura besoin de la morphine et d'une bonne dose de cheval. Peut-être même qu'on lui refilera du protoxyde d'azote, au cas où que ça tourne au cauchemar.

- Je vous interdis de m'injecter du gaz hilarant, grommela le tyran. Vous et votre vente tête, je peux constater que vous êtes un expert en calvitie !

- En effet, votre seigneurie, ricanait le médecin. Bon, assez de compliment; c'est l'heure de votre piqure, chanta le médecin.

- Non, laissez-moi tranquille ! Refusa le tyran en se débattant hardiment. Argh ! Marguerite, regardez tous ce donc vous m'faites subir !

- Vous n'avez pas honte de m'dire ça ? S'enquit Marguerite, tandis que les infirmières s'arrêtèrent pour entendre leur conversation. Moi seule, j'peux me permettre de vous renvoyez ce droit dans votre fion, essentiellement à la suite des malheurs que j'ai vécu avec vous ! Pour Mr, Durant, je suis au courant de tout ! Mentir sur une personne dans le but d'emmener les autres à le détester, est la PIRE méchanceté que vous pouvez faire !

- Allons, Marguerite, débuta à voix-base le roi Charles. Ne commencez pas à faire une scène, vous voyez bien que je ne suis pas en état pour m'argumenter avec vous.

- Bah, évidement que vous ne l'êtes pas, répliqua l'ancienne bergère. Entendez la vérité, n'a jamais été votre point fort. Toutes ces fausses promesses envers ce peuple qui espérait que leur terre soit sauvée, on en parle ! Après, vous demandez pourquoi je refuse de vous aimer. C'est simple peut-être que si je vous : vient le temps de me demanders'que vi ou comment je me sentais, vous auriez compris que j'avais besoin d'aide, mais c'était plus important de parler que de vous . Aussi, enchaina Marguerite. Vous auriez compris que la Terre ne tourne pas autour de vous et que mes problèmes sont aussi importants. Et maintenant que j'ai compris que vous n'aviez jamais eu besoin de moi, je vous souhaite de trouver quelqu'un d'autant égoïste que vous. Il demeurait un moment de silence,

- C'est tout ! Osa le roi Charles, contrarié. Soudain, Marguerite fut aux prises d'un élan de folie, et probablement de rage, ce qui imposa à Mme, Blondine d'intervenir pour reconduire la jeune reine en dehors de l'hôpital.

- Vous ne l'apporterez pas au paradis ! Vous pouvez compter là-dessus !


(Plus tard)

Mme Blondine prépara un bain aux arômes floraux et aida la petite reine à se dévêtir. En s'introduisant lentement dans l'eau chaude, Marguerite a émis un petit hoquet, le corps a évolué par un frisson à cause de la différence de température. Mais une fois dedans, elle ferme les yeux et se laissa glisser jusqu'au fond du bain, immergeant ses longs cheveux blonds sous la surface. L'intendante royale l'aida ensuite à se laver, frottant sa peau à l'aide d'une éponge spongieuse

La dame versa ensuite un savon odorant sur les cheveux de Marguerite et les frottament énergique en les faisant mousser. La petite reine s'immergea ainsi une dernière fois dans l'eau chaude en éliminant les traces de savon, puis sortit du bain, se sentant fraiche et propre. Mme Blondine lui sécha le corps à l'aide s'une serviette, puis l'enveloppe rapidement dans une veste de soie blanche et l'emmena s'assoir devant le miroir. Attrapant un peigne, elle lui coiffa méticuleusement les cheveux qui gouttaient encore l'eau du bain, cherchant à les lisser, tout en les laissant se sécher.

Quelques instants après, Marguerite se retrouve accoudée au balcon du palais. Le soleil se levait sur Takicardie, illuminant la cité. Pour l'instant, son esprit était calme et elle sentait alléguée... Peu importe. Tout ce qui semblait, c'était cet instant ; les stries de nuages roses sur le ciel bleu clair, les pointes rassurantes des montagnes autour d'elle et ce silence.

- Mon adorable petit Rookie, commença Marguerite en joignant les mains. J'ignore où tu es, mais j'espère que tu réussiras à retrouver ton chemin.

- J'imagine que le roi Charles, ignore complétement la disparition de son chien ? Lança Mme Blondine. Je parie plusieurs écus d'or, qu'il le remplacera avec un autre animal.

- Plus rien de lui ne m'étonne. Tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas réglé les problèmes qu'il a avec lui-même, il bénira tous ceux et celles qui essaient de l'aider, expliqua Marguerite.

- On lui a donné le pouvoir pour qu'il la renomme, sans même qu'il sache comment s'y prendre. Tout ce qu'il avait à faire, était de suivre les règles, narra Mme Blondine. Le roi Charles n'avait aucune raison de désobéir. Il menace les autres, il manque de respect à ses sujets, il ment, triche et vole.

- Encore aujourd'hui, j'me demande réellement pourquoi qu'il m'a ma choisi. Qui suis-je pour cet homme ? Une "épouse" ou juste un trophée ? Peu importe ces questions, j'ai appris à ne plus me préoccuper de rien, car aujourd'hui, je sais qui je suis. Si le roi Charles pense que tout cette histoire est terminée, il se trompe. Je n'en ai pas fini avec lui.

Si la résolution de Marguerite était engageante, alors se l'était aussi pour le roi Charles et de ses plans dominants pour reconquérir le balancement de sa monarchie. A cause des dommages qu'avait marqué Marguerite et son armée, le dicteur a décidé d'augmenter les impôts, de prolonger les heures de travail chez les habitants de la ville, de bannir les touristes et encore plus. Pensez-vous réellement que Marguerite abandonnerait son combat face au roi ?


En ce jour, la jeune femme marcha d'un pas décidé parmi les couloirs qui menaient jusqu'à l'infirmerie, où l'entrée fut gardée par deux gardiens. Mais, ceux-ci capitulèrent en voyant arriver la reine, qui avaient un regard qui révélait sa colère envers le roi Charles.

- Alors là, j'ai deux mots à vous dire, s'écria Marguerite en se entant dans l'infirmerie, où d'innombrables chefs cuisiniers s'étaient amoncelés pour le petit déjeuner du souverain. Hors de soi, le roi Charles ajouta :

- Vous ne voyez pas que je suis en train de me sustenter, Marguerite ! Puis, celui-ci tapait fortement dans ses mains, afin de réclamer l'attention des cordon-bleu.

Voici qu'on emporta plusieurs plats en argent de plusieurs niveaux, regorgeant de pâtisserie. Les serviteurs posèrent les plats sur des chars de service, à côté du lit du roi Charles. Tartes aux citrons, aux fraises, aux pruneaux, gâteaux au chocolat, à la crème. Marguerite regardait les plats entre fascination et répulsion ces desserts que toute une armée de cuisiniers avaient préparés pour le roi.

- C'est c'la que vous appelez votre "p'tit déjeuner ?" S'enquit Marguerite, assommée. Pendant que des gens souffre et se battent pour se trouver de quoi se mettre sous la dent, vous en profiter pour dévorer ce que les autres veulent pouvoir manger.

- Dommage pour eux, lança insolemment le tyran. Néanmoins, pourquoi j'aurais de la commisération pour des gens qui ne représentent aucune classe à mes yeux ? Leur statue ne constitue rien à mon égard. N'oubliez pas, je suis important.

- Votre attitude me confirme votre égoïsme et individualisme. Vous vous confortez dans votre propre vérité, en vous fiant sur votre vision du monde, déclarez la jeune femme. Ça me répugne !

- Bah alors, sortez d'ici, lança sèchement le despote qui lui détournait le regard. Je n'ai guère envie que mon déjeuner soit ruiné par vos commentaires grossiers !

Marguerite examine le souverain dévorer à belles dents sa part de tarte aux fraises. De la crème pâtissière dégoulinait sur son menton.

Tarte aux fraises, au citron, moka, opéra... Marguerite regardait ces amas de pâtes, de beurre, de sucre, avec l'impression que ces gâteaux étaient des bêtes monstrueuses qui, si elle les mangeait, ils la dévoreraient de l' intérieur.

- Plutôt que de m'observer, vous ne pensez pas prendre une assiette, non ? Évoqua sur un ton bête le roi.

- Non merci ! De toute façon, j'ai déjà manger... mieux que vous.

Puis, le roi Charles se replongea dans la dégustation de ses pâtisseries. La pâte colla ignoblement à ses dents, désagréable la choisi encore plus si c'était possible. Sauf, l'homme était loin d'ignorer que Marguerite possédait sur elle une télécommande, où qu'elle appuie sur le gros bouton rouge au centre.

En un instant, le plafond s'ouvrit et un gros tube commençait à humer toute la nourriture autour du roi Charles et les nouveaux plateaux en argent qui arrivait d'arriver. Une fois que la tornade fut passé, le roi Charles se tourna rageusement sur Marguerite :

- Mais, qu'est-ce que vous prends !

- Tsu, tsu, tsu, fit Marguerite. C'est pour vous donner une leçon...

- En moi privé de manger ?! Si c'est comme ça que vous traitez vos proches qui se languissent, alors mieux vaut vous fuir, menaça le despote. Puis, il prononça :

« Chauffeur, si vous êtes champion, appuyez sur le champignon. »

Soudain, le lit d'hôpital du roi Charles, se transforma en un lit tamponneur avec une antenne qui était reliée au plafond, acheminant l'homme en dehors de l'infirmerie.

Alors que son "manège" franchissait rapidement le couloir en bousculant tout le monde sur son passage, un embarras vint par le stoppez. Dès lors, son lit désobéit aux commandes de son maître et décide de retourner prestement dans l'infirmerie, où l'attend Marguerite et de nouveaux chefs cuisiniers.

- Ça sera quoi votre prochaine invention, un siège de toilette tamponneur ? Arrêter de fuir vos problèmes et essayer de raisonner pour une fois.

- Pour m'empêcher de tout bonnement choisi ? Non merci ! Prévenu-t-il en réactivant son lit pour qu'il s'enfui des lieux.

Avec le "manège" qui s'était déréglé, Marguerite estima plusieurs allers-retours du roi Charles, avant qu'à la treizième fois, on se charge de l'arrêter dans le couloir.

- Je ! Laissez-moi m'enfuir, espèce d'hippopotame boulimique, s'écria bigrement le despote en rageant contre celui qui le conduisit dans l'infirmerie. C'était Stanislas. Marguerite, je veux des explications !

- Eh bien, figurez-vous que je l'ai recruté pour qu'il soit à mon service. Contenu de la façon dont vous le traitez, Stanislas aura le privilège de m'apporter sa protection, sans que je m'emporte contre lui, raconta Marguerite. Aussi dit, nous sommes chargés de bloquer tous les pièges de la cité et, nous les avons remplacés par des "trappes" qui permet de détecter vers un long et amusant tobogan. C'est Stanislas qui a eu l'idée.

- Mais je rêve ! S'exclama le tyran en s'prenant la tête. Et pour ma nourriture ? Vous n'allez pas tout d'même pas me priver de me goinfrer ! Je suis le roi et j'ordonne d'avoir du dessert. Est-ce bien assez précis ?

- Vous savez, il y a des gens en enfer qui demande à avoir d'la glace, répliqua Marguerite. À partir d'aujourd'hui, vous allez m'écouter au doigt et à l'œil et ce, même si vous m'équilibrez des insultes ou hurler sur tous les toits. Pour bien diriger votre royaume, il faut vous nourrir sainement.

- Êtes-vous en train d'insinuer que j'suis gros ? S'enquit le tyran. Sachez que c'est très mal vu de traiter la sorte dans la société qu'on vit actuellement. Ah, je vois votre p'tit jeu : vous essayez de profiter de ma situation pour vous vengeur, c'est ça ?

Roulant ses yeux vers le haut, Marguerite sentit que tous les regards se tournaient vers elle. Peu à peu, le silence s'était fait. Une intuition lui fit sentir que ce n'était pas vraiment un silence très amical... les yeux de la petite reine rencontrèrent les sujets du roi qui la fixait, comme si elle avait été une fiente d'oiseau sur leurs âmes de satin. Qu'avait-elle fait de mal pour qu'on la scrute ainsi ? Peu importe si on la considérait comme un tyran, Marguerite n'était pas près d'abdiquer la partie avec ce despote, complexé et accablé par une perversion narcissique, poussé à l'extrême.

- Qu'on apporte le déjeuner santé du roi, ordonna sagement la reine. Sur-le-champ, on faisait venir des nouveaux plats qui étaient composés de bons fruits succulents, de toasts à la confiture et d'une omelette aux légumes. Bien que les plats semblaient excellents aux yeux de tous, le roi Charles, lui, paraissait dégouté.

- Je sens déjà que les bouts de mon âme s'en iront, au fur et à mesure que je vais manger, dévoilait le tyran.

-Ah ! J'en mangeais sur la tête d'un pouleux ! S'exclama Marguerite. Vous ne sortirez pas d'ici, tant et aussi longtemps que vos plats ne seront pas vides. M'ais-je bien fait entendre ?

- Oui, répondu à mi-voix le roi Charles, vaincu. C'est alors que le dictateur déglutit avec peine et buvait une grande gorgé de vin de champagne. Il n'avait plus d'échappatoire. Il fallait qu'il termine ce qu'on lui avait donné. Une seconde bouchée... À part de Marguerite, le despote ne savait pas si c'était l'effet de son imagination, mais il était presque sûr que tout le monde le regardait à la dérobé.

Il avait envie de pleurer, tout à coup. Pourquoi étaient-ils tous là à le regarder ? Ce n'était pas un spectacle si extraordinaire que cela de voir leur roi manger santé, si ? Le roi Charles fit montrer son dégout, mais ne broncha pas. Eh bien, même si cela lui prenait des heures et des heures à finir un plat.

Dans son assiette, il ne reste plus qu'un restant d'une omelette. Un seul ! Le roi Charles avait presque réussi. L'un des chiens appartenant à un noble, s'amusait à renifler le bord du plat du roi Charles. Le petit chien avait dû flâner du côté des cuisines, avant de retourner dans l'infirmerie, mais à l'inverse de l'homme, sa gourmandise ne connaissait pas de limites.

Malgré la chaleur ambiante, le roi Charles s'amusait du manège du chien : il renifla sa main, puis laissa sa petite tête dérivée lentement sur le lit jusqu'à ce que son museau touche le bord de son assiette. Le jeu du canidé faisait germer une idée dans la tête de l'homme : et si celui-ci laissait manger la dernière omelette ? Il pourrait faire comme s'il n'avait pas réussi à maitriser le chien et que, emporté par sa gourmandise, le chien aurait mangé la part de l'omelette.

D'un autre coté... ça serait d'une impolitesse rare de faire cela. C'était pourtant si tentant... Imaginer les têtes de ces, outrées, était réellement jouissif. Une bévue de plus ou de moins, ça ne serait peut-être pas si grave pour Marguerite. Le dictateur n'était plus à un incident diplomatique... le chien lécha sa main et le tira de sa rêverie.

Il ne pouvait pas faire ça, désormais que Marguerite était en charge. Pour ne pas être tenté, le roi Charles jeta le chien par terre. Il reprenait sa fourchette et fixa l'omelette dans son assiette. Lentement mais surement, il fit disparaitre ce qui restant dans son plat.

- Tadam ! Termin-é, prononça victorieusement l'homme en connect son assiette. Allons, allons, félicitez votre roi ! J'espère que ça sera tout pour aujourd'hui ?

- Pour la nourriture, si. Mais, je vous recommande d'être prêt pour les autres jours à venir, puisque je vous réserve d'autres tâches que vous ne pouvez refuser, lui indiqua fermement Marguerite. Puis, le roi lâcha un rire :

- Oooh, que j'ai peur ! Changer mon alimentation et toutes les émerveillables que j'ai même mis en place, je ne vais pas perdre mon combat.

- Pff, moi non plus, a répondu la reine en levant le menton.

- Prenez garde, Marguerite. Prenez garde, signale le roi Charles en fronçant les sourcils.

Ainsi, une guerre sans merci se déclarant entre le roi et la reine.


Comme vous pouvez le constater, j'ai modifié de NOUVEAU à tous mes chapitres, en changeant un peu le scénario de l'histoire pour rendre meilleur et, avec une lecture plus accrocheuse. Je vous promets, c'est la dernière, dernière fois que je fais cet immense travail ! Si vous le remarquer, à coté de mes chapitres, il y a le nombre 12, ce qui signifie que ça fait la douzième fois que je corrige mon histoire.

Genre, nommez-moi un auteur qui est si attaché à son histoire ? Sur ceci dit, j'espère que ça vous a plus ?